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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 15:59
DAVID DACKO: OU ES – TU ? Aujourd’hui, lorsque l’on essaie de jeter un regard attentif sur la gestion des hommes qui ont été amenés à présider la République Centrafricaine, que constate t-on ? Sur le plan de la conception politique, Feu Barthélemy Boganda avait assis sa philosophie politique sur ses cinq verbes. Il s’en est suivi que toutes ses actions politiques en découlaient. Par exemple, en matière de salaires et pension des retraités, il ne cessait de répéter." Qui paie commande" cela résultait du verbe "nourrir". En matière d’éducation, il affirmait également. "L’enseignement n’est pas un luxe mais une nécessité" d’où le verbe "Instruire" Et il a fait de ces cinq verbes le fondement de sa philosophie politique. Son successeur , Monsieur David Dacko, qui l’appelait toujours son Maître adhéra totalement à cette philosophie politique. Aussi, conduisait–il les Affaires de l’État avec une responsabilité digne d’un homme d’État. De 1960 à 1965, aucune trace d’accumulation des arriérés de salaires, bourses et pensions de retraite. Le rapport de sa gestion établi par la magistrature sur instruction du Président Bokassa Jean Bédel, aux lendemains du coup d’état du 31 décembre 1965 en fait foi. Profitant également des relations historico-politiques toutes particulières unissant la France et la RCA que M. David Dacko n’ignorait pas, il assura la formation de très haut niveau des centrafricains dans les grandes écoles et les universités françaises. Le Président Bokassa Jean-Bedel, appliqua, lui aussi la même politique. malheureusement, vers la fin de son règne, sous les coups de boutoir de ses conseillers, il s’écarta de cette politique et conduisit la République Centrafricaine à la situation que nous avions connu. L’empereur Bokassa 1er ignorait que le Président David Dacko, pendant sa présidence, avait aussi recours à des conseils des hommes d’État dont entre autres le Général De Gaulle. En effet, parmi les conseils de ce Grand Homme d’Etat français, nous pouvons citer : ‘‘Jeune homme, vous avez la chance d’être à la tête d’un Etat en qualité de Président de la République, cela relève aussi de la bénédiction divine. Mais sachez une chose, le pouvoir fascine, le pouvoir trompe, le pouvoir use aussi. En certaines circonstances et, elles seront nombreuses, très nombreuses, sachez vous élever suffisamment en hauteur pour se situer véritablement au niveau des responsabilités qui sont les vôtres et, en toute responsabilité prenez vos décisions seules. C’est en cela que l’on reconnaît un homme d’État. Mais, méfiez-vous toujours de tous ceux qui vous entourent. Car quelques soient leur capacité et leur compétence, ils ont des intérêts divergents et contradictoires avec ceux de l’État, et ils savent manier leur langue. Fort de tels conseils, le Président David Dacko prenait toujours les dispositions nécessaires pour vérifier personnellement les "choses" avant de prendre une décision. C‘était un professionnel de la politique. En rétablissant la République en terre Centrafricaine le 20 septembre 1979, M. David Dacko n’avait trouvé dans les caisses de l’État que la modique somme de 20.000.000 FCFA. Et, pourtant dix (10) jours plus tard, soit le 30 septembre 1979, grâce à son charisme, grâce à ses relations internationales, il fit face, avec responsabilité, à tous les engagements financiers de l’État sans exception. Il était véritablement un homme d’État. Et il en profita également pour récompenser tous ceux qui l’avaient aidé à rétablir la République. Par exemple, à M. Aguide Simon, il confia le Ministère de l’agriculture, à l’étudiant Malabar, il procura les moyens financiers lui permettant de poursuivre ses études dans les meilleures conditions. M. David Dacko était aussi un homme totalement dépourvu d’ingratitude, toujours reconnaissant envers les autres. A partir de 1979, Monsieur David Dacko était déterminé à mettre en œuvre une politique devant faire de la RCA un pays où il fait bon vivre. D’abord, il composa un gouvernement où se retrouvaient toutes les entités nationales. Puis il procéda à la révision en hausse des grilles salariales tant dans le secteur public que privé et au paiement à termes échus des salaires, bourses et pensions de retraités, ainsi que des autres engagements financiers de l’État, conduisant à la relance de l’économie par la consommation. Voici, sur le plan de l’action ce que ces trois hommes ont été capables d’apporter à leur pays. Mais, depuis que nous avions entendu les cris des fonctionnaires, agents de l’État, retraités et étudiants relatifs à l’accumulation des arriérés de salaire, bourses et pensions des retraités ? Nous assistons même à l’occupation de la bourse de Travail par les forces de l’ordre, empêchant ainsi les fonctionnaires de débattre de leurs droits dans un État dit de Droit. Ce faisant, on oublie ainsi que l’on empêche les travailleurs de travailler et les étudiants de vaquer à leurs chères études. Bref ! La République Centrafricaine de vivre. A cet égard, nous pouvons nous permettre de dire deux choses. Premièrement, le Général De Gaule rappelait régulièrement au Président David Dacko ceci : ‘‘Ne tentez jamais de transférer les Pouvoirs de l’Etat dans la rue. Les Pouvoir de l’Etat sont en eux-mêmes un symbole qui repose sur un socle dont vous en êtes le détenteur légitime. En tentant de transférer les Pouvoirs de l’Etat dans la rue, vous vous mettez dans la position de celui qui combat par l’épée. N’y a-t-il pas un adage militaire qui dit ‘‘qui combat par l’épée, périra par l’épée’’ ? Fin de citation. C’est en recourant à ce conseil sage que M. David Dacko refusait de jeter la population banguissoise, pourtant déterminée, dans la rue, en 1993, pour revendiquer les Pouvoirs de l’Etat, alors même qu’il était élu au 1er tour des élections présidentielles. L’occupation de la Bourse du Travail par les forces de l’ordre constitue aux yeux de chacun une tentative de transférer les pouvoirs de l’Etat dans la rue. Deuxièmement, le président David Dacko ne cessait lui aussi de répéter ‘‘Les civils s’accommodent très mal de la discipline militaire’’. Lorsqu’ils sont soumis à la discipline militaire, les institutions de la République fonctionnent très mal. Et, il s’en suit des crises sociales particulièrement aiguës, aux conséquences dommageables incalculables. Simon Didier Bongolape
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