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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 15:11
La déstabilisation du régime se précise - Air France annonce un couvre-feu à Abidjan


Des jours sombres s’annoncent sur la Côte d’Ivoire. Dans l’ombre, les putschistes s’attèlent aux derniers réglages avant le lancement de leur vaste opération de déstabilisation. Révélations. Les armes vont-elles à nouveau crépiter en Côte d’Ivoire ? Si on en croit des sources proches des grandes oreilles de la République, l’éventualité est plus que probable, car, indiquent-elles, les déstabilisateurs du régime Gbagbo n’entendent pas lâcher prise. Ils sont actuellement à pied d’œuvre pour porter l’estocade au locataire de la Présidence et partant, à l’application de l’accord politique de Ouagadougou. Ils reviennent à la charge après avoir momentanément pris du recul, suite à la découverte de leur projet prévu initialement pour se tenir le 12 septembre dernier. En effet, nos sources au cœur de cet énième coup tordu contre la République, rapportent que les hommes qui travaillent au retour de Bédié, au pouvoir, n’ont pas chômé ces derniers jours. C’est ainsi qu’il y a une semaine, ils se sont rencontrés à Prikro et non à Daoukro, comme ils avaient pris l’habitude de le faire. Le changement de lieu s’explique, dit-on, par le souci de brouiller au maximum, les pistes, surtout après la mutinerie survenue les 24 et 25 septembre 2008 dans cette localité. A cette séance de travail, on notait la présence de deux anciens ministres du régime Bédié, d’un commissaire de police en poste à l’inspection générale des services de police, du colonel N’zio, un mercenaire Ghanéen, du colonel Lebahi, un mercenaire libérien qui, précise notre informateur, supplée, depuis peu, l’absence du colonel Gaoudi Oulatta, toujours acteur, mais désormais en retrait, après avoir été découvert. Deux officiers supérieurs des Fds et trois autres de la force Licorne, dont les noms sont volontairement tenus au secret pour nécessité d’enquête, bouclent la liste de présence. De la rencontre, il ressort qu’à partir du 20 octobre prochain, toute la Côte d’Ivoire sera paralysée, avec des troubles qui vont simultanément éclater en plusieurs endroits du territoire. Ceux-ci partiront de l’Ouest. La chienlit sera l’œuvre de combattants recrutés au Libéria, au Burkina Faso, en Sierra-Léone et au Mali. Ces derniers, qui, selon nos sources, sont déjà présents en terre ivoirienne, prendront le soin de se vêtir en tenues militaires pour semer la confusion au sein des forces régulières et agir par surprise. Et pendant que le président Laurent Gbagbo cherchera à éteindre le feu ainsi allumé aux quatre coins du pays, en dégarnissant nécessairement les forces basées à Abidjan, les putschistes profiteront pour frapper la capitale économique. Dans cette entreprise, ils comptent sur des éléments des Fds qu’ils disent nombreux à avoir rallié leur cause, à coups de billets de banque. Sur la question, notre informateur indique que les hommes de Henri Konan Bédié, se sont voulu rassurants en soutenant que, pour tout ce que l’ancien chef de l’Etat aurait fait pour « son fils Mangou », ce dernier, ne peut pas se mettre au travers de leur chemin, pour défendre Laurent Gbagbo. Sûrs de leur fait, les putschistes ont même annoncé la date du 26 octobre comme la fin de règne de l’actuel chef de l’Etat et la prise de pouvoir de Bédié. La date choisie, loin d’être hasardeuse, est plutôt symbolique et rappelle un certain 26 octobre 2000, jour de la prestation de serment du président Laurent Gbagbo. Prolixes, les hommes du « sphinx » de Daoukro, ont aussi soutenu avoir des armes bien planquées dans des cachettes, à Abobo-Kennedy, à Yopougon et à Abobo-Gagnoa gare. Aussi, selon des informations en notre possession, en cas de réussite de l’opération, Charles Konan Banny est pressenti pour occuper la Primature quand le colonel Jules Yao Yao lui est annoncé à la tête des armées. A tous les participants de la rencontre de Prikro, il a été recommandé la plus grande discrétion autour du projet, le mentor n’ayant, dit-on, pas encore digéré les fuites qui ont atterri début septembre, dans les colonnes de « Le Matin d’Abidjan ». Et cela, après les avoir assuré du soutien de la France au projet. Vrai ou faux, une chose est certaine, Paris est au moins, dans le secret des dieux. En témoigne un fax en provenance du siège de Paris que nous avons intercepté et annonçant une modification de ses horaires sur Abidjan, le 25 octobre 2008, pour
«respect de couvre feu suite au changement de saison et passage horaire hiver». En clair, la France annonce que le vol AF 703/25 oct 08 Abj 252240 CDG 206500 QQQCDG 98/2C
se fera dans les conditions particulières. Parce que ce jour-là, il y aura un couvre-feu dans la capitale économique ivoirienne. Notons que la compagnie française n’est pas à son premier coup de ce genre. En Décembre 1999, dans la fièvre du coup d’Etat, elle avait pondu un communiqué annonçant que Alassane Dramane Ouattara , arrivait à Abidjan, à bord d’un de ses vols pour venir y exercer le pouvoir d’Etat. De là à penser que, dans la foulée de la cérémonie de remise du prix FHB de la paix de l’Unesco, Henri Konan Bédié a mis, avec ses réseaux français, la dernière main à la pâte de son putsch, il y a un pas que des observateurs ont vite fait de franchir. Pour sa part, le leader du Rdr séjourne depuis quelques jours aux Etats-Unis. Les deux ténors du Rhdp seront-ils de retour à temps pour vivre la période du couvre-feu avec leurs compatriotes ? Ou au contraire, se mettront-ils soigneusement à l’abri, attendant de voir un peu plus clair avant de revenir sur les bords de la lagune Ebrié ? Wait and see. La République est avertie.

Safiatou Ouattara
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