Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mai 2006 4 18 /05 /mai /2006 18:06

Fraude sur la nationalité: Le CeCos saisit des milliers de fausses attestations d’identité / Liste des pièces saisies: 2791 attestations d'identité et les commissariats de Police concernés.


(Notre Voie 18/05/2006)

Alors que la phase pilote des audiences foraines démarre ce matin, le Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) a présenté, hier, à la presse, de faux documents administratifs saisis ces derniers jours, dans le district d’Abidjan. Il s’agit de 2791 attestations d’identité de divers commissariats, de 75 certificats de nationalité, de formulaires de cartes d’identité jaunes vierges, de centaines de timbres fiscaux, plusieurs cachets trafiqués portant les noms d’autorités judiciaires et d’administrations financières, une machine à écrire…Un vrai laboratoire de fabrication de fausses pièces d’identité ivoirienne, de faux diplômes, de fausses lettres d’attribution de lots…
Selon le commissaire Patrice Loba, chef de la division des renseignements du CeCos, c’est le 28 avril que ses éléments, exploitant une information, ont tendu un traquenard à un individu qui était, en réalité le démarcheur d’un réseau de fabricants de fausses pièces administratives. L’interpellation de celui-ci permettra, par la suite de faire l’importante saisie susmentionnée et d’arrêter quatre autres personnes impliquées à divers niveaux dans la confection desdites pièces.
Le commissaire divisionnaire Bredou M’Boa, le commandant en second du CeCos, a indiqué que l’enquête étant en cours, il ne pouvait pas livrer les noms des personnes interpellées au risque de brouiller les pistes. Il a toutefois indiqué qu’en publiant l’information, il voulait amener la population ivoirienne à prendre conscience que la nationalité ne doit pas être bradée. “Cette opération n’est dirigée contre personne, ni contre une ethnie, ni contre une race. Elle entre simplement dans le cadre de notre activité normale et quotidienne”.
Les responsables du CeCos ne craignent-ils pas que des gens fassent des interprétations au moment où démarrent les audiences foraines ? Ils répondent qu’on ne peut pas empêcher les gens de penser ce qu’ils veulent. “On a vu des gens qui font du faux. On les a arrêtés. C’est tout”, rétorque le commissaire Robé.


Augustin Kouyo



Fraude sur la nationalité: Liste des pièces saisies
2791 attestations d'identité et les commissariats de Police concernés.
-
594 pour le 16ème Arrdt
206 pour le 18è'ne Arrdt
434 pour le 19è~e Arrdt
963 pour le 26eme Arrdt
584 pour le 28ème Arrdt

75 certificats de nationaliié donf 46 imprimés et 29 non imprimés
68 casiers judiciaires
280 bulletins N°3 du casier central
08 actes de notoriété suppléant l'acte de naissance
05 extraits d'acte de naissance vierges
25 cartes r,ationales d'identité jaunes vierges
02 attestations de réussite au BAC.
11fiches de formule de payement de la taxe forfaitaire.
423 tintbres fiscaux dont:
257 timbres de 500FCFA
92 timbres de 15G0FCFA
49 timbres de 2000FCFA
25 timbres de 30FCFA.

Les différents cachets saisis:
01 cachet du juge M'boa Benoît
01 cachet du tribunal de Première Instance d'Abidjan
01 cachet de Maître COULIBALY POWA attaché des greffes et parquets
01 cachet de Maître Zédia Bi Bali Appolinaire des greffes et parquets.
01 cachet de maître Kouassi Prosper, attaché de greffes et parquets
01 cachet du Commissaire de police Zokou Aka
01 cachet de l'Officier de Police GESSONE BRUNO
01 cachet de la mairie d'Adjamé (impôt synthétique).
01 cachet du Ministère des Impôts
01 cachet du directeur de SEMPA (bureau de paie)
01 cachet du directeur de AGRIMEs
01 cachet de Monsieur Dembélé Tahirou, université d'Abidjan, Club Judo
• 03 passeports appartenant à :
Mlle Browa Chantal Danise
Mlle Aka Aya Brigitte
M. Fofana Lassina
04 encriers
14 cachets
02 techno à encres
01 cassette vidéo
01 radio d enregistrer
01 registre appartenant à mlle KONE NANA.
04 demandes de visa vierges
04 demandes de visa bleues vierges
01 formulaire de paiement
Taxes forfaitaires appartenant à AMAC)I EMMANUEL ONYEKACHI.
06 demandes de visa appartenant à:
TOHOURI OGUIE NINA
OYEKUE ROSINE
SANGARE MOHAME~
TRAORE MOHAMADOU
KONARE BE31
SILUE Al~AMA
02 fiches de Western Union
01 lettre d'attribution de terrain de Monsieur CAMARA LAMINE.
01 acte notarié.
01 machine à dactylographier.
02 agrafeuses.

Liste des documents saisis
• 01 cachet du Commissariat de Police du 7ème Arrondissemenf des
2 20Lgts.
03 arrêfés de concession provisoire de lots.
• 02 lettres d'attribution de lots.

Listes des documents saisis
• 05 vraies attestations d'identité.

Encore des cas de fraude découverts à San Pedro

“Tant que l’honneur me sera fait de diriger ce gouvernement, rien, rien ne sera fait pour faire en sorte que la nationalité de notre pays soit donnée à ceux qui n’ont pas droit… Pour rassurer les Ivoiriens que leur nationalité, la nationalité de leur pays ne sera pas donné à la semelle des souliers de qui que ce soit. Toutes les dispositions seront prises pour cela”.
Voici, en substance, ce que le Premier ministre Charles Konan Banny a dit lors de son message télévisé à la Nation du dimanche 14 mai pour protéger notre état civil. Vivement que des dispositions soient vraiment prises. Que le Premier ministre ne mette pas la poudre aux yeux des Ivoiriens. Déjà, dans le Bas-Sassandra, on assiste à une fraude à grande échelle sur la nationalité dont la machine bien huilée par le RDR marche à merveille. Il y a sous peu, nous dénoncions les requêtes de jugements supplétifs détenues par les responsables locaux du RDR et démasqués par la gendarmerie de Grand-Béréby.
Tout récemment, dans le quotidien Notre Voie n°2386 du vendredi 12 mai 2006, p6, nous dénoncions encore le coup de pouce de certains juges aux rebelles.
Dès la parution de cet article, des cas de fraude sont encore versés à notre dossier par d’autres sources crédibles. La région du Bas-Sassandra est une plate-forme d’expérimentation de la fraude où on distribue les certificats de nationalité ivoirienne à qui mieux mieux.
Comment comprendre l’acquisition d’un certificat de nationalité ivoirienne n°8305/2005 délivré le 29/12/05 par le tribunal de Tabou par Soro N’Golo Amadou dont l’extrait de naissance a été fait le 14/11/2005 à Korhogo ? Que dire de Zongo Mannas dont l’extrait de naissance a été établi à Vavoua, dans la ville du rebelle Koné Zacharia, dont le certificat de nationalité n°2804/04 a été délivré à Sassandra. Quant à Gueu Lou Prisca dont le nom paraît bizarre et l’extrait de naissance a été établi le 27/09/05, elle a obtenu un certificat de nationalité n°1371/2006 signé par le juge Bakayoko Ibourahima de Tabou. Le dernier cas, Doumbia Ali, dont l’extrait de naissance est délivré à Odienné, a obtenu son certificat de nationalité n°005/370/016 signé le 16/01/06 à Abidjan par Youan Hubert.
La liste n’est pas exhaustive. Mais, avec les audiences foraines annoncées par le Premier ministre Charles Konan Banny, les Ivoiriens qui luttent pour le maintien des institutions devraient faire preuve de vigilance pour ne pas que la nationalité ivoirienne tant enviée et réclamée par les trois millions d’étrangers de Dramane Ouattara soit bradée.
A cet effet, Théodore Tiéfoué Kéassémon, fédéral adjoint du FPI, encourage tout patriote à dénoncer les cas de fraude afin de remonter ces informations et prendre des mesures coercitives contre les tribunaux de Sassandra, Tabou et Soubré. Si, déjà, on fraude sur les certificats de nationalité en zone gouvernemental, qu’en sera-t-il en zone rebelle où on distribue des extraits de naissance comme de petits pains. Avec les audiences foraines annoncées par Charles Konan Banny, c’est pousser une porte déjà ouverte. Et Romain Djédjé, 3ème vice-président du conseil général de San Pedro et membre de la DDC chargé des finances, le dit si bien. “L’opération pilote d’audiences foraines va trop loin dans la délivrance de certificats de nationalité ivoirienne. Dans la zone du Bas-Sassandra, nous avons découvert et dénoncé de nombreux cas de fraude sur les certificats de nationalité livrés par les tribunaux de Sassandra, Soubré et Tabou. Il est donc important que les gens sachent que la carte nationale d’identité pour les étrangers répond au souci de circuler sur le territoire ivoirien. Ils sont donc prêts à même changer de nom en complicité avec certains Ivoiriens qui attestent que tel est le géniteur de tel ou tel. Avec subtilité, la fraude peut se passer de cette façon”, avertit Romain Djédjé.
C’est le lieu d’appeler les Ivoiriens et les patriotes à la vigilance quand on sait que la région forestière est très cosmopolite où des étrangers impliqués dans la politique ivoirienne possèdent non seulement la carte d’identité ivoirienne mais celle de leur pays d’origine. Ces hommes bien connus ne lésinent pas sur les moyens pour introduire leurs compatriotes dans le circuit. Alors vigilance si on ne veut pas être surpris désagréablement.




Wilfried Kouamé

 

© Copyright Notre Voie

Partager cet article
Repost0

commentaires

Texte Libre

Recherche

A VOS PLUMES