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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 19:19

M. BOUSSA FRANÇOIS SERAIT-IL COMPLICE DU REBELLE LARMA ?





C'est naturellement la question que l'on est en droit de se poser suite à l'arrestation de M. Boussa François, conseiller au syndicat des conducteurs et receveurs des taxis et bus. Le film des évènements se présente de la manière suivante. Le lundi 26 juin 2006, M. Boussa qui ne se reprochait rien s'est rendu à son lieu de travail c'est-à-dire, au syndicat des taximen. Ces confrères qui étaient déjà là lui ont demandé s'il avait des problèmes avec les autorités du pays ? Aucun, répondit M. Boussa François. C'est alors qu'ils vont lui présenter une convocation de la Direction des Services de Police Administrative (DSPA). Sans inquiétude, François Boussa va se rendre à la DSPA pour s'enquérir du but pour lequel il a été convoqué. Il sera soumis à tout un interrogatoire au terme duquel il sera écroué. Les motifs de son arrestation sont entre autres : qu'il aurait partager un verre le 6 juin 2006 à Fodé au Km5 avec le chef rebelle Larma de l'APRD (une des rébellions qui combat le régime de Bangui), qu'il connaît certains éléments rebelles de mouvement de Larma qui se trouveraient à Bangui au quartier Gbaya Dombia et enfin, qu'il était en contact avec un officier de l'APRD qui devrait se rendre en Angola pour ramener des mercenaires qui vont déstabiliser le régime de Bangui. Toute une série de chefs d'accusation qui nous poussent à nous interroger sur la fiabilité de ces allégations que nous qualifions d'emblée de mensongères puisque dénuées de tout fondement. A moins qu'on nous apporte la preuve du contraire. Cette affirmation se justifie dans la mesure où l'on arrive pas à comprendre que le chef rebelle Larmassoum qui avait été arrêté à Bangui et détenu en lieu sûr dans la célèbre prison de Bossembélé puisse curieusement se retrouver à Bangui partager une bouteille à Fodé avec M. Boussa François ? Larma est-il détenteur d'une capacité de dédoublement pour être à la fois à Bossembélé et à Bangui ? A-t-il bénéficié d'une liberté provisoire pour qu'il puisse effectuer ce déplacement et à quelle fin? Peut-on penser qu'il s'agit d'une manœuvre des autorités politiques du pays tendant à accorder une « liberté provisoire » à Larma et le pousser à doigter sous pression tous ceux avec qui il avait été en contact lorsqu'il était rentré clandestinement à Bangui ?
Autant de questions qui demeurent sans réponse et il n'y a que les autorités politiques qui ordonnent aux agents de renseignements de diligenter des enquêtes qui peuvent nous fournir assez d'informations sur cette nouvelle forme de méthode de gouvernement qui ne dit pas son nom à savoir : le recrudescence des pratiques fichistes. C'est ici qu'il y a lieu de se poser la question sur l'efficacité et le professionnalisme des services chargés de fournir des renseignements aux autorités politiques du pays. Cette arrestation que nous dénonçons témoigne à suffisance que les services de renseignements centrafricains ne procèdent nullement à une enquête préalable aux différentes arrestations qui sont opérées dans la ville de Bangui. Et pourtant, le Procureur de la République Firmin Féindiro avait affirmé solennellement que la procédure pénale recommande à ce que des enquêtes soient effectuées avant toute arrestation. Par ailleurs, il n'est un secret de polichinelle que les règles du droit international humanitaire exigent à ce qu'un détenu soit traité avec tous les respects dus à une personne humaine. Or, depuis le lundi 26 que M. Boussa François a été arrêté, aucun membre de sa famille n'a su qu'il se trouve en prison et celui-ci n'a même pas eu droit à la nourriture. Cette arrestation démontre à suffisance que le ciel centrafricain est rempli des faiseurs de fiches qui trouvent un malin plaisir à gagner leur pain quotidien en livrant sur le plateau la tête de certaines personnes qu'ils accusent comme portant atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Un policier qui a pris connaissance de l'arrestation de M. Boussa François qu'il connaît d'ailleurs très bien a déclaré sans ambages que le climat politique actuel est délétère car on ne sait pas de quoi sera fait demain. Il se peut selon ce même policier que d'ici demain, ce sera notre tour d'être accusé de porter atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Que des fiches, Bangui en connaît.


Jeudi 29 Juin 2006
Harly - Schengen
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