(Lemali.fr 15/11/2006)
Les élections aux US nous donnent l'occasion de dresser un parallèle entre les consultations dans ce pays et celles qui se passent en Afrique.
On retrouve des similitudes comme des antagonismes entre les deux systèmes. Au niveau des similitudes on peut retenir, la démarche des candidats pour se faire parallèle du grand public,
... par la publicité sur les oncles de radios ou sur les plateaux de TV, I'affichage de posters géants sur lesquels on peut lire leurs slogans dans les lieux fréquentes par le grand nombre de personnes. L'organisation de meeting, te porte a porte des candidats pour contacter le plus grand nombre de votants sans que cela donne lieu a une tentative d'achat des consciences en distribuant des cadeaux. Mais aussi et surtout on rencontre des citoyens que cela n'intéresse pas du tout. Ils ignorent tout des candidats, de leurs programmes ou des enjeu du scrutin. Vous comprendrez aisément qu'il s'agit des citoyens généralement répertories dans la classe d'en bas, beaucoup plus préoccupés par leur quotidien que d'aller mettre un bulletin dans l'urne. Tenez vas bien lorsque nous avons demande a un citoyen de cette catégorie s il avait vote la veille. Il nous a répondu sèchement que les élections ne l'intéressaient pas. Sur notre instance, il poursuit en disant qu'il en a entendu parie mais qu'il ignore tout de ces élections y compris le jour du vote. Et s'il devrait voter ce serait pour Bill Clinton. On lui fit comprendre que Clinton n'était pas candidat mais sa femme l'était dans l'état de New York New York s’exclama t-il, i am sorry (je suis désolé) je ne suis jamais allé là-bas. Et d'ailleurs je ne m y rendrai jamais car pour aller a New York il faut prendre l'avion, alors que pour moi il faut vraiment être fou pour voyager dans I'avion. No comment.
Contrairement en Afrique les campagnes ne donnent pas lieu à un tapage dans les rues, occupation des voies publiques. Les élections intéressent beaucoup plus la classe aisée et moyenne. Elles ne donnent pas lieu à une fermeture des frontières, a des jours féeries. Aucun signe particulier apparent le jour du vote. Les citoyens intéressés savent ou aller voter. Sur les lieux de vote, aucune bousculade, aucun signe d'agressivité entre électeurs, chaque citoyen accomplie son devoir civique sans s’interroger sur le vote de son voisin ou de son ami. Les électeurs sont disciplinés. Il faut noter d'ailleurs qu'aux Etats Unis que ça soit dans le public ou dans le privé, le premier venu est toujours le premier à être servi. Aucune personne ne brise le rang pour quelque raison que ça soit, ni pour son rang social (haut cadre, personnalité politique ou religieuse, grand commerçant), aucune personne ne bouscule l'autre parce qu'il est plus âgé ou parce qu'il est plus fort. Le respect de l'ordre d’arriver est une règle d'or.
Après le vote, le citoyen s'intéresse peu aux résultats. La proclamation des résultats ne donne lieu à aucune liesse populaire entravant la circulation routière. Elle ne donne lieu à aucun mécontentement pouvant se ressentir sur les voies publiques. Toutes ces manifestations peuvent avoir lieu dans les états majors des partis et des candidats. Mais le plus remarquable, ici les périodes électorales ne sont pas des sources de tensions sociales. C'est vrai que les acteurs politiques font confiance aux structures chargées de gérer les élections en amont et en aval. Qu'il s agisse de l'organisation, du déroulement, du recomptage des voix ou de l'arbitrage des juges sur les éventuels recours, aucune mouvance proche du pouvoir ou de l'opposition ne met en doute la sincérité et l'impartialité des hommes et des femmes qui doivent statuer sur les quelques irrégularités qui peuvent survenir au cours du scrutin. C'est sur cette partie que nous souhaitons que les gouvernements africains et les structures nationales chargées de la gestion des votes en Afrique s'inspirent pour que les élections ne soient pas une source de tensions sociales sur ce continent mais plutôt une source de motivation patriotique.
Sourou Dicko - USA
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