« Lorsque je préparais le dialogue national, je disais que j’irais même en enfer chercher le dialogue pour que le sang ne coule plus en Centrafrique », a rappelé Mgr. Pomondimo, qui prenait part à la cérémonie de mise en place du bureau du comité de pilotage, chargé de coordonner toutes les actions et stratégies pour la libération de la ville de Birao, a constaté un APA.
Parlant de l’option militaire envisagée par le pouvoir de Bangui, Mgr. Pomodimo, a estimé qu’en tant que telle, celle-ci « ne règlera jamais les problèmes de ce pays ».
Selon le chef de l’Eglise à Bangui, « on peut, à partir d’une victoire militaire imaginée, régler les problèmes, alors que cela ne fait que les repousser », parce que a-t-il dit, « les problèmes sont profonds ».
L’Archevêque de Bangui, s’est dit « heureux de voir les jeunes centrafricains exprimer leur ras-le-bol » de tout ce qui se déroule dans le Nord-est du pays
Mgr Paulin Pomodimo est membre du groupe des Sages dirigé par le Pasteur Zokoé, mis en place après le large dialogue national qui avait réuni, en octobre 2003 à Bangui, tous les Centrafricains de tous bords.
Interrogé par APA sur le soutien militaire que la France s’est engagée à apporter à la République centrafricaine, dans cette situation, Mgr. Pomodimo, a refusé de se prononcer.
« Je ne sais pas, et je crois que je ne peux pas m’engager sur ce terrain qui m’échappe totalement », s’est-il contenté dé répondre.
Lundi, Paris s’est engagé, par la voie de son ministre des Affaires Etrangères, Philipe Doust-Blazy d’apporter un soutien logistique à Bangui pour chasser hors du territoire centrafricain les rebelles dont la « progression vers l’ouest », est devenue très préoccupante pour les autorités.