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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 20:37
Officiel : 32 candidats pour la présidentielle - 6/4/2006
La Commission électorale indépendante (CEI) de République démocratique du Congo (RDC) a publié mercredi soir une liste provisoire de 32 candidats retenus pour l’élection présidentielle de 2006, invalidant 41 dossiers.
 
Quatre femmes figurent parmi les 32 candidats retenus. Cinq se sont présentés en "candidats indépendants", parmi lesquels l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila.
 
Trois vice-présidents voient leur candidature validée: Azarias Ruberwa, chef d’une ex-rébellion soutenue par le Rwanda, Jean-Pierre Bemba, chef d’une ex-rébellion soutenue par l’Ouganda, et Arthur Zahidi Ngoma, dirigeant d’un parti d’opposition.
 
Les candidatures de plusieurs ministres, anciens rebelles et opposants ont aussi été retenues, parmi lesquelles celle du ministre de la Coopération régionale Antipas Mbusa Nyamwisi, et celle du plus vieil opposant congolais, Antoine Gizenga, président du Parti lumumbiste unifié (Palu).
 
Nzanga Mobutu, un des fils du dictateur zaïrois, et Pierre Pay Pay, ancien gouverneur de la Banque centrale sous le régime de Mobutu, ont également été retenus.
Cette liste provisoire doit être validée par la Cour suprême de Justice.
 
Les 41 candidats invalidés l’ont tous été "pour défaut de paiement de la caution" non remboursable de 50.000 dollars exigée par la loi électorale, sauf un, dont le dossier a été déclaré irrecevable pour "défaut de production d’extrait de casier judiciaire".
 
La RDC doit organiser en 2006 des élections générales devant mettre un terme à une fragile transition politique initiée en 2003 après des années de guerre.
La CEI devrait annoncer le 19 avril la date du premier tour de la présidentielle et des législatives (un seul tour), pour lesquelles 8.650 dossiers avaient été enregistrés dimanche soir, date limite des dépôts.
 
Ces scrutins, qui avaient été fixés au 18 juin, ont été repoussés pour des raisons logistiques. Le nouveau calendrier électoral ne sera établi qu’après l’établissement d’une liste provisoire des candidatures aux législatives.
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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 20:35
Moralisation de la presse - 5/4/2006
Le gouvernement camerounais a soumis au Parlement un projet de loi sur la presse censé renforcer l’éthique dans les médias, montrés du doigt depuis le début de l’année pour avoir publié des listes d’homosexuels présumés, a-t-on appris mercredi de source parlementaire.
 
"Le gouvernement dit vouloir mettre fin à une forme de journalisme libertin ayant donné lieu à des carences professionnelles", a déclaré à l’AFP Jacqueline Man, députée du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
 
"Ce projet est censé corriger les nombreuses atteintes à la déontologie et à l’éthique journalistique", a-t-elle ajouté.
 
Le projet de loi modifie quatre articles de la loi de 1990 sur la presse.
 
S’il est adopté, le directeur d’une publication sera obligé de dévoiler l’identité de l’auteur d’un article signé d’un pseudonyme et sera responsable de tout article non signé.
 
Un journal pourra en outre être saisi ou interdit "en cas d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité intérieure de l’Etat ou aux bonnes moeurs, ou d’incitation à la haine" et le directeur de publication suspendu pour six mois "en cas d’atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelle susceptible de constituer une infraction aux lois".
 
Toute personne atteinte dans son honneur, sa dignité ou sa vie privée pourra de son côté demander la saisie de l’organe de presse.
 
En janvier et février, plusieurs journaux privés camerounais ont publié des listes de personnalités politiques, artistiques, religieuses ou sportives accusées de "déviances" homosexuelles, un délit passible de peines de prison au Cameroun.
 
Attaqués pour diffamation par des personnalités visées, les directeurs de publication de deux journaux ont été condamnés en mars à de peines de trois à six mois de prison ferme, pour ne pas avoir été en mesure d’étayer leurs accusations.
 
Le projet de loi prévoit par ailleurs un durcissement des conditions pour la création d’un nouveau journal et pour l’attribution de la carte de presse.
"Le gouvernement veut museler la presse", estime mercredi le journal Mutations, qui déplore "la précipitation avec laquelle le projet de loi est déposé".
 
Selon ce quotidien, les problèmes de la presse camerounaise "concernent aussi les engagements pris par l’Etat (...) et pas respectés, notamment en matière de détaxation" des biens nécessaires à la fabrication des journaux.
 
"Le pouvoir durcit les conditions d’exercice de la profession de journaliste et de directeur de publication", écrit de son côté Le Messager, pour qui la presse est "dans le collimateur du gouvernement".
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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 18:34
 
L'Union européenne (UE) a accordé au Congo un financement de 19 milliards de francs CFA (28,9 millions d'euros) pour lui permettre de payer une partie de ses arriérés de dette dus à la Banque européenne d'investissement (BEI), a rapporté mercredi la radio publique.
 
Une convention a été signée en ce sens entre l'UE et le gouvernement congolais, qui permettra à la BEI de reprendre ses financements en faveur de Brazzaville, suspendus depuis plusieurs années, a ajouté Radio-Congo.
 
Selon la radio, l'encours total de la dette du Congo envers la BEI est de 33,4 millions d'euros.
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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 18:30
Sniffer n'est pas jouer - 5/4/2006
Un des fils de l’ancien empereur centrafricain Bokassa 1er, Jean-Yves Bokassa, 30 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à dix mois d’emprisonnement ferme pour détention de cocaïne, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
 
Jean-Yves Bokassa, l’un des 56 enfants légitimes de l’ancien dictateur de Centrafrique, avait été interpellé la semaine dernière au volant d’une berline de marque pour excès de vitesse, selon une source proche du dossier.
 
Les policiers ont alors découvert qu’il était en possession de 9 grammes de cocaïne, selon la même source.
 
Il a été condamné vendredi à dix mois d’emprisonnement ferme, avec mandat de dépôt à la barre.
 
Son père Jean-Bedel Bokassa, qui s’était emparé du pouvoir en 1966, avait été renversé en 1979 par une intervention militaire française, après une fin de règne sanglante marquée par la répression de manifestations estudiantines.
 
Il avait été condamné à mort en 1987, une peine commuée en travaux forcés à perpétuité par le président André Kolingba (1981-93), qui l’avait ensuite gracié après sept ans de détention.
 
Jean-Bedel Bokassa est décédé en 1996 à Bangui. Ses enfants, nés de 17 épouses, sont aujourd’hui éparpillés entre la France, les Etats-Unis, le Liban, la Suisse, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Cameroun.
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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 18:24
TUERIES DE PAOUA : RAPPORT DE MISSION DES JOURNALISTES
Rapport rendu public par l'Union des Journaliste de Centrafrique à lors d'un point de Presse mardi 21 mars 2006 à l'hôtel Oubangui


INTRODUCTION
Grand rapport (logo zokwezo)
Grand rapport (logo zokwezo)
1- Rappel du contexte
Le 7 mars 2006, le Président de la République répondait à la requête de l'UJCA (Union des journalistes de Centrafrique), non par écrit, mais en mettant à sa disposition le Lieutenant Colonel Ludovic Ngaïféi, aux fins d'un reportage enquête, tel que sollicité par le Conseil Exécutif de l'UJCA dans sa requête du 20 février 2006, à Paoua et ses environs où sont signalés des événements tragiques.

2- Objectifs de la mission :
Une Mission composée de Barthélemy Féïdoka, Directeur Général de la presse présidentielle, Aïmel Blaise Yého et Patrice Zérémbi de Radio Centrafrique, Jean Christophe Touakouzou et Michel Karamba de Télé Centrafrique, le Lieutenant Benjamin Banga Békoï et l'Adjudant Léon Yakouma de la presse militaire, tous désignés par la Présidence de la République en violation des termes de la correspondance de l'UJCA adressée au Chef d'Etat Major Général des Armées (voir annexe), Michel Alkhaly Ngady, du journal Temps Nouveaux, Jean-Magloire Issa, de Radio Ndéké Luka, Guillaume Ouangalé, Gabriel Rhopo Mbrénga, Petit Jean Kombo, Grand Bonheur Kayomba, respectivement des quotidiens Le Citoyen, Le Démocrate, Le Confident et l'Hirondelle, désignés par l'UJCA.

L'Union déplore le fait que l'Etat se soit immiscé dans la désignation des journalistes du service public, une manière de consacrer la division entre la presse publique et la presse privée alors que l'UJCA est demanderesse de cette mission.

Cependant, animé par la volonté d'une réelle manifestation de la vérité, le Conseil Exécutif de l'UJCA a accepté la proposition de la Présidence de la République tout en déplorant l'absence de l'ACAP (Agence Centrafrique Presse).

Sur le plan de la protection, la mission a été encadrée par le Lieutenant Colonel Ludovic Ngaïféi, Chargé de mission opérationnel à l'Etat Major Général des FACA dans la région militaire Nord et Nord-Ouest, secondé par le Chef de Bataillon Olivier Douguéoua.

Sur le plan logistique, deux véhicules militaires de type SOVAMAG transportant des éléments des FACA et un bus pour le transport des journalistes ont été affectés par l'Etat major général des armées.

L'hébergement et la restauration des journalistes ont été pris en charge par l'Etat Major général des Armées.

L'objectif de la mission était de vérifier les informations reçues à Bangui et de les recouper, recueillir les témoignages et déclarations tant des témoins que des acteurs aux fins de mettre un terme aux supputations qui contribuent à ternir l'image du pays et à attirer négativement l'attention de l'opinion publique nationale et internationale sur les Forces armées centrafricaines.

En conséquence, une feuille de route a été remise aux reporters désignés par l'UJCA avec des recommandations précises sur la manière d'enquêter auprès de la population, des Organisations non gouvernementales présentes sur place, des confessions religieuses ainsi que des membres des services hospitaliers et des victimes.



 

TENTATIVE DE PRISE DE PAOUA PAR LES REBELLES.
Le détachement militaire à Paoua a été attaqué par des bandes armées se réclamant d'une rébellion (non identifiée) le 29 janvier 2006 à 12 h précises. De sources concordantes, ces attaques ont été effectuées simultanément sur trois fronts : le commissariat de police, la brigade de gendarmerie et la base militaire.

Au commissariat, les policiers ont pris la poudre d'escampette abandonnant celui-ci à son triste sort.

A la brigade de la gendarmerie, les gendarmes ont répliqué tuant 4 assaillants avant de se replier. Des armes ont été emportées par les rebelles. Après leur succès au commissariat et à la brigade de gendarmerie, la base militaire a été leur dernière cible.

Pour ce faire, les assaillants vont conquérir l'aérodrome, où ils se seraient tapis deux jours durant au nez et à la barbe des éléments des Forces de défense et de sécurité. Leur marche vers la base militaire, non loin de l'aérodrome, aurait drainé des jeunes âgés d'environ 10 à 16 ans et des femmes armés de gourdins, barres de fer, cailloux criant « victoire, camarades» les bras levés en signe de victoire.

Selon les militaires, devant ce spectacle où jeunes et femmes sont en première ligne, ils ne pouvaient procéder qu'à des tirs de sommation.

Dès que les civils ont pris fuite, ils se sont retrouvés nez à nez avec les assaillants qui ont pris pour boucliers humains les jeunes et les femmes. Parmi les assaillants, il faut relever la présence de deux cavaliers. Après les informations recueillies, il y eut des combats entre les assaillants et quelques éléments des FACA en faction à la base sur les cent vingt que compte la compagnie.

De ces combats, les militaires ont prouvé leur détermination et témérité pour protéger leur base qui n'a pas été prise par les ennemis. Toutefois, au cours de ces attaques, un véhicule militaire de type SOVAMAG a été récupéré par les assaillants et leur a servi de sillonner la ville sous l'acclamation de la population enthousiaste indiquant que la ville de Paoua est désormais sous leur contrôle.

Pendant ce temps, les militaires, absents de leur poste, accouraient de toutes parts pour regagner leur base et prêter mains fortes à leurs compagnons d'arme assaillis.
Ces allégations ont été attestées par les populations de Paoua.

 

II – RIPOSTE DES FORCES DE DEFENSE
a) Les FACA
Les éléments des Forces de défense ont poursuivi les assaillants sur plusieurs axes et en ont abattu un certain nombre, récupérant au passage la SOVAMAG. Au cours de cette course poursuite, ils ont également tiré sur des civils. La riposte a duré trois heures. Les pertes dans les rangs des militaires n'ont pas été signalées. Secret défense oblige peut-être. Dans les jours suivants, du 30 au 31 janvier, un ratissage a été organisé par les Forces de défense sur un rayon de 50 kilomètres autour de la ville de Paoua.
La ville sera passée au peigne fin avec fouilles systématiques des maisons. Les quartiers Lycée et Traitant dont les habitants sont soupçonnés d'être complices des rebelles sont particulièrement visés. Des check point sont installés pour le contrôle d'identité. Là, les militaires ont procédé à des arrestations arbitraires. Les élèves en paieront un lourd tribut.

 

Témoignages
u[LIEUTENANT COLONEL LUDOVIC NGAÏFEÏ ]u
Selon le Lieutenant colonel, après l'attaque du 29 janvier, « nous avons travaillé dans Paoua et dans toutes les pénétrantes qui convergent vers Paoua, à savoir les routes de Paoua-Bossangoa, Paoua-Bocaranga et Paoua-Bémal sur un rayon de 50 km.

Nous avons constaté effectivement que certaines localités environnantes ont servi de base de préparation pour ces attaques. Nous nous y sommes rendus pour déloger les assaillants. Mais nous n' y sommes pas allés avec le cœur de Mère Thérésa. Nous avons employé les gros moyens et la population a eu peur. Nous ne l'avons pas pour autant attaquée. Quand il y a eu résistance, naturellement, nous avons employé nos armes pour faire peur. Notre réaction à l'attaque du 29 janvier a effectivement engendré la peur parmi la population. Il y a eu attaque, c'est vrai et nous avons réagi. Il ne m'appartient pas de donner le résultat de nos ripostes. Vous êtes là sur le terrain.

Est-ce que nous avons opprimé cette population ? Est-ce que nous ne l'avons pas opprimée ? C'est à vous vraiment de juger et de le dire exactement au peuple centrafricain.
Maintenant la question est de savoir ce qu'on doit faire pour ramener cette population en fuite. On n'est pas là pour faire de la propagande ni pour parler à une population comme des politiciens.

On s'est limité aux actions civilo-militaires c'est-à-dire soigner les blessés après ces attaques. Le gros du travail, ce sont nos hommes politiques, les élus du peuple. Il faut qu'ils viennent vers leur population. Qu'il y ait un langage d'apaisement. Sur les ondes, c'est parfois de l'huile qu'on jette encore sur le feu. Et quand on dit qu'il y aura encore des représailles dans ces zones, naturellement la population a peur de revenir. Par contre vous avez sillonné Paoua, vous vous êtes rendus compte que les hommes circulent. Les gens étaient revenus à un moment dans les villages tout simplement parce que le ministre de l'intérieur était passé ici et a parlé à la population. Nos élus et les maires des localités doivent venir parler à leurs administrés pour qu'il y ait apaisement afin que les gens regagnent leurs villages. Je crois que le maître mot, c'est la psychose. Parce que dès qu'ils voient les véhicules militaires, ils fuient en brousse. Pourtant s'ils restaient on s'arrêterait pour leur venir en aide notamment aux blessés. C'est inscrit dans nos activités.

Le Lieutenant Colonel réfute qu'on qualifie de rébellion ce que lui, en terme militaire appelle « action des agitateurs qui viennent se greffer sur celles des coupeurs de route. Nous allons vivre avec ces deux phénomènes, qui sont des phénomènes de société.

Ce sont des gens désoeuvrés qui se cherchent et naturellement on va vivre avec. Nous, militaires, nous ne pouvons peut être pas enrayer systématiquement ces phénomènes, mais nous pouvons réduire au maximum leurs effets de nuisance sur la vie de la population ». Il a évalué l'état global de la sécurité à 80-85%. « En dehors de ces actions de coupeurs de route et autres, on peut estimer à 85%. Pour un pays, c'est quand même pas mal.

Ne pensez pas qu'il n'y a que la République Centrafricaine qui les subit. Même en côte d'ivoire, au Cameroun et ici à côté de nous, le phénomène sévit. Mais seulement, il faut de gros moyens pour essayer d'encadrer nos commerçants, éduquer un peu nos peulhs, aider l'armée centrafricaine dans les actions qu'elle mène pour sécuriser au moins à 95% dans la zone de Paoua et ses environs, la zone Nord et zone Ouest en général.

L'autre phénomène, c'est ce que je disais tantôt, le phénomène des agitateurs qui s'attaquent à l'institution armée. Là, je n'ai pas 36.000 solutions ni 36.000 réponses. Celui qui s'attaque à l'institution militaire en subit le revers et ce n'est pas du cadeau. Ça, c'est clair. Nous sommes quand même une institution. On ne va pas laisser les gens s'attaquer à chaque fois comme ça à nos positions militaires.

Pour eux, je n'ai pas d'autres solutions que celles qui consistent à entreprendre des représailles. C'est beaucoup plus le phénomène Zaraguina qui nous tient à cœur. La population doit également chercher à contrer ce phénomène. Sur notre passage, vous avez vu que dans un village il y a eu une attaque juste quelques minutes avant que l'armée n'arrive.

La population est sortie avec les armes de chasse. C'est à peu près ce qu'on va demander à toute la population, là où sévit ce phénomène de coupeur de route. Il faut faire front. Vous-même vous l'avez constaté. Ce sont des gens qui ne sont pas superbement armés. On nous dit toujours qu'ils sont lourdement armés. Tout ça ce n'est rien du tout. Je crois que même la population peut déjà commencer à se défendre en attendant l'arrivée de l'armée.
Vous savez que nos armées, comme le dit souvent mon chef hiérarchique le général Gambi, Chef d'Etat Major des armées, sont en restructuration. Maintenant, nous sommes en phase de consolidation. N'oubliez pas que nous sommes dans la sous région, le pays qui a très peu d'effectif. Alors, on ne peut pas couvrir tout le territoire.

C'est très important. C'est pourquoi nous demandons également le concours et la participation de tous. Sécuriser une nation, c'est l'affaire de tout le monde, il n' y a pas que l'armée.

Nous pensons, on va essayer de réfléchir au niveau des instances de l'Etat Major, impliquer beaucoup plus les jeunes dans une forme d'auto défense. Nous allons former des jeunes, leur inculquer certaines notions de courage afin qu'ils puissent eux-mêmes, à leur niveau, commencer à faire ce travail.

La maison RCA ne brûle pas. Ce sont des phénomènes que d'autres pays connaissent mais seulement, ils savent comment véhiculer les nouvelles, ils savent comment les cerner et puis remonter le moral de tout un chacun afin qu'on ne puisse pas les considérer comme un drame national ».

u[b) LA GARDE REPUBLICAINE]u
De sources concordantes, le Lieutenant Ngaïkosset et ses hommes ont participé aux opérations de ratissage dans la ville de Paoua le 31 janvier. Il aurait déclaré en sango aux notables de la ville : «Mbi ga ti sala kwa ti mbi. Ngu a kè da apè» (en français « nettoyage à sec »). Son rayon d'action s'est situé au quartier musulman. D'autres sources attesteront que le Lieutenant NGaïkosset et ses hommes, à leur entrée dans Paoua, auraient tiré sur un groupe d'élèves qui fuyaient la ville. Les mêmes sources ont indiqué que tôt le matin déjà, ils auraient abattu trois jeunes qui auraient refusé de leur indiquer les caches d'armes des assaillants et le lieu de retraite de ces derniers. Selon les populations, un officier des FACA, au vu de ces exactions, aurait intimé l'ordre au Lieutenant Ngaïkosset de regagner sa base de Bossangoa. Ce qu'il fit.

Notons toutefois qu'après le 31 janvier, les autorités administratives, politiques et militaires dont le préfet de l'Ouham-Pendé, les députés suppléants, des notables et le capitaine commandant la compagnie militaire de Paoua etc. ont sillonné les localités éprouvées appelant la population à regagner leur domicile et à vaquer à leurs occupations.

Cet appel fut entendu. Les populations ont commencé à regagner leurs villages et à vaquer à leurs occupations quand, subitement, le 11 février 2006, le Lieutenant Ngaïkosset et ses hommes, firent irruption dans les communes de Nana Barya et Myapendé.

Des témoignages concordants recueillis à Paoua indiquent que le passage de la Garde Républicaine sur l'axe Nanga Boguila-Béboura et Béboura-Bémal ce jour, puis le 18 février, a semé la désolation occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines. A ce propos, quelques chiffres sur lesquels nous reviendrons nous ont été donnés en ce qui concerne les communes de Myapéndé et Nana Barya, à savoir les villages Béboura 1, 2 et 3, Béogombo 1 et 2, Békoro-Ecole et Bénamkona.

u[Témoignages
Le Lieutenant Eugène Ngaïkosset de la Garde Républicaine, Commandant le Détachement, Nord et Nord Ouest basé à Bossembélé
]u.
«Une base militaire a été attaquée par des rebelles au Nord, précisément à Paoua et je me trouvais à moins de 100 kilomètres.

L'Etat major m'a demandé de porter main forte à cette unité. Je n'ai fait que remplir mon devoir de citoyen centrafricain.

Notre mission n'est pas d'aller massacrer une population. Nous nous sommes attaqués à ceux qui portaient des armes. Une partie de la population nous a été hostile notamment dans les villages Béboura 1, 2 et 3 où on nous a intimé l'ordre suivant». « Partez, partez, on n'a pas besoin de vous ici»!

u[UN LYCEEN]u
N.F., élève au Lycée de Paoua en classe de 1ère affirme : « Le 29 janvier 2006, il y a eu les événements de Paoua. Je suis revenu de l'église où j'ai dirigé la chorale pendant la messe. Face à l'ampleur des événements, j'ai accompagné ma famille pour la mettre en un endroit sûr. Après avoir retiré ma machine à coudre laissée à l'atelier, je me suis rendu à une veillée mortuaire vers le village Poulélé.

« C'est à ce moment que nous avons été arrêtés à une barrière militaire la nuit. Le lendemain matin nous sommes conduits à la base militaire pour subir des tortures. Sur 8 personnes arrêtées, je suis l'unique survivant. Les tortures étaient telles que l'un de nos compagnons infortunés qui tentait de s'évader a été froidement abattu par un militaire.
J'ai eu la vie sauve grâce à l'intervention du curé de la paroisse et du censeur du Lycée de Paoua. »

 

MEURTRES
a) Imputés aux FACA
La croix rouge mentionne pour la journée du 29 janvier, 9 corps à Paoua dont cinq n'ont pas été identifiés, cinq autres ensevelis dans une fosse commune dans l'enceinte de l'ancien hôpital érigé en centre de santé urbain, quatre dont Florent Djembert, commerçant, deux assaillants abattus vers le Lycée, quatre corps incinérés dans l'enceinte de la gendarmerie, un commerçant ambulant (Boubanguéré), celui de Vincent Bozoukon (35 ans, père de cinq (5) enfants) abattu derrière le Lycée, un blessé qui a succombé à ses blessures, un autre au quartier combattant 1, celui de William Béré, élève en classe de 5e 1 abattu à Bémal, 4 corps de jeunes assimilés aux assaillants, un blessé qui a succombé à ses blessures à l'hôpital, soit au total 35 morts
.
Le Jeune W.D 20 ans a été pris et conduit à la garnison militaire. A ce jour, il porte deux balles l'une à la main gauche et l'autre à la hanche. Le côté postérieur de la cuisse gauche porte une longue blessure de lame de rasoir;

L'élève F. N en classe de 1ère A 4' au Lycée de Paoua et chef de la chorale à la paroisse Sainte Famille faisait partie de 8 lycéens arrêtés et torturés à la garnison. Tout son corps a été lacéré, il a dit devoir son salut à l'intervention du curé de son église et du censeur du Lycée.
Le jeune C.A.D 22 ans habitant vers la barrière du quartier Poulélé, garçon de course et domestique des soldats de la garnison, a pris une balle à la cuisse gauche à son retour d'église des Frères de Biokara a-t-il dit.

L'instituteur A.N à l'école sous-préfectorale filles a été torturé par les FACA, et a choisi de se retirer à Bossemptélé.

Par contre, J.L et G.G n'ont reçu que des blessures.
Mais nous avons été lacérés, torturés à mort. Sur 8 personnes, je suis l'unique survivant avec des blessures graves. Nombreux étaient les élèves qui cherchaient à regagner leurs villages natals et qui ont été froidement abattus malgré les preuves qui attestent leur neutralité. Plus d'une vingtaine d'élèves ont perdu la vie en tentant de s'enfuir.

b) Imputés à la Garde Républicaine
La population mentionne la mort de 10 élèves qui fuyaient la ville de Paoua, 7 élèves sur l'axe Nanga Boguila Bétoko, 3 jeunes qui ont refusé d'obtempérer aux injonctions du Lieutenant Ngaïkossé, Mathias Ndoby, maître parent à Békoro- Ecole, 13 à Bémal dont Luc Miabé, agent de police originaire de Paoua en service au commissariat de police de Bémal aurait été inhumé à Béké, Saïdou Boderbé et Oméga Mala, un autre mort à Boria, un à Kébè, idem à Bessa et Béogombo 3, 2 à Béogombo 2, 9 à Bédoro.

Signalons que de source proche du Lycée, il est fait mention de ce que des innocents ont été froidement abattus par la Garde Républicaine, de même que des élèves auraient été tués dans l'enceinte du Lycée. Toujours de la même source il a été reconnu que des éléments de la Garde Républicaine n'ont pas été chevaleresques.

A l'exemple d'une personne non identifiée, prise de peur qui cherchait refuge dans une concession privée a été abattue au quartier Combattant 1;

Aux alentours du Lycée, quatre autres jeunes pris pour des assaillants auraient été abattus.

Des élèves revenant des petits villages en ville sur l'axe Béboura Paoua seraient fauchés, ils étaient confondus aux assaillants; ces décès n'ont pas encore été déclarés à l'administration de Lycée ni à la mairie.

De l'avis général, ces tueries imputées à la Garde Républicaine ont été à l'origine du repli massif de la population dans la brousse et dans les champs.

Le bilan est loin d'être exhaustif vu les moyens limités de la croix rouge locale pour se déployer sur tout le terrain. La peur empêche les parents des victimes à déclarer les décès de leurs proches. Au quartier Combattant 2, un chien a ramené de la brousse le bras d'un corps. Ce qui témoigne de la présence d'autres cadavres dans la nature.

 

IV - Répercussion des événements survenus sur la ville de Paoua et ses environs:
Paoua a été le point focal de la mission où la base du détachement militaire a été attaquée par les bandes armées le 29 janvier 2006, se réclamant d'une rébellion non identifiée. De l'avis de certaines personnes ressources, l'accalmie est certes en train de revenir. Mais la ville de Paoua reste sous le choc et la psychose est générale après la riposte et le ratissage militaires sur un rayon de 50 km. Paoua et ses environs ont pris un coup dur depuis les événements du 29 janvier. La population en dépit, de la présence militaire se sent en insécurité. En ville et dans les villages, c'est la peur des militaires. En brousse, ce sont les coupeurs de route et les «rebelles» qui sévissent.

Les populations sont prises en otage, elles sont entre le marteau et l'enclume.

A Korompoko
La mission a marqué un arrêt au village Ndowokota à 50 kilomètres de Bossangoa.
Tous les interlocuteurs, à l'absence des notables du village, ont unanimement et distinctement confirmé l'existence d'une fosse commune au village Gbélékétté voisin situé à 52 kilomètres. D'après les témoignages, les trois hommes seraient appréhendés dans un camion de transport de passagers et de marchandises à Bossangoa courant décembre 2005. Le camion qui venait de Bangui se rendait au marché hebdomadaire de Bétoko. Des armes de guerre auraient été trouvées sur ces trois personnes que des éléments de la garde républicaine ont fait descendre de leur véhicule au village Gbélékétté pour les abattre nuitamment. A y regarder de près, les trois hommes seraient appréhendés, exécutés et enterrés dans trois fosses séparément et non dans une fosse commune.
Apeurés, les villageois n'ont pu sortir qu'après le retrait des militaires pour découvrir les victimes étendues au sol, qu'ils ont enterrées dans trois fosses séparées.

Était également signalée la mort d'un habitant du village Ndowokota, père de cinq enfants, bastonnés par des porteurs d'uniforme au sujet de son gibier qu'il a mis en vente au prix de 3000 Fcfa, mais que ces derniers auraient voulu acheter à 1800 F cfa. Devant ce refus, il serait passé à tabac jusqu'à ce que mort s'en suive.

BOSSANGOA (CENTRE VILLE)
Les reporters, à défaut d'une demande d'accès à la maison d'arrêt de Bossangoa, ont recueilli des témoignages proches de ladite maison d'arrêt qui les ont situés sur le sort de sieurs :
Séraphin Datoloum, commerçant à Bassangoa; Sébastien Daïbé, couturier, à Bossangoa; Jérémie Aladoum, commerçant, à Bossangoa; Eugène Dokouna, président de la sous fédération du MLPC de Markounda,

Ces personnes ont été interpellées au mois de décembre 2005 et sont détenues à la maison d'arrêt de Bossangoa. De l'avis d'un interlocuteur qui a requis l'anonymat, ces prévenus sont présumés, auteurs d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

NANGA BOGUILA
Le sous-préfet Gilbert Wamatchi ne se trouvait pas à son poste depuis plusieurs mois, il serait à Bossangoa. Son intérim est assuré par le premier adjoint au président de la délégation spéciale de la ville de Nanga Boguila. Les témoignages montrent que Nanga Boguila a souffert de mauvais traitements de la part des éléments du détachement de la garde républicaine et son Chef le Lieutenant Eugène Ngaïkossé. Quelques noms de victimes ont été cités.

Le jeune Alfred Gala, fils de l'adjoint au président de la Délégation spéciale de la ville de Nanga Boguila, décédé, serait pris au mois de février par des hommes du lieutenant Ngaïkossé au village Boria à 10 kilomètres de Nanga Boguila sur une bicyclette, sur un pont. Il serait abattu et son corps reste introuvable.

Le prénommé Alphonse, résident au village Bondoro à 12 Kilomètres sur l'axe Nanga Boguila, se rendait dans sa belle famille au village Bongba, à 13 kilomètres sur l'axe Nanga Boguila Paoua lorsqu'il a été pris et liquidé courant février par des éléments de la Garde républicaine.

Le chef du village Bonté a été abattu au mois de février 2006 de nuit devant sa porte par l'équipe du lieutenant Ngaïkossé. La victime était aux côtés de ses fils qui venaient de subir la circoncision lorsqu'elle a été extraite pour être liquidée.

Au village Gbalin, un jeune homme a été abattu courant février 2006 par les éléments de la Garde républicaine.

Une dame enceinte, L.M a été blessée à la cuisse gauche au moment où elle allait se soulager.

NANGA BOGUILA PAOUA
Les villages situés entre Nanga Boguila Paoua et Nanga Boguila Békay à la frontière avec le Tchad à partir de Boria sont déserts. Sur une distance d'environ 50 kilomètres, il n'y a pas de vie dans les villages. Tout bruit du moteur de véhicules civils ou militaires fait fuir les villageois vers la brousse. Ce spectacle est la résultante du climat d'insécurité créé lors du ratissage musclé des FACA et de la Garde Républicaine, les 30 et 31 janvier et les 11 et 18 février 2006.

La mission n'a pu s'arrêter sur le tronçon, car il n' y a personne à interroger.
 

V - CONSEQUENCES
Sur le plan social : une psychose généralisée a gagné la population de Paoua. Hommes, femmes et enfants ont quitté leur domicile pour se réfugier dans la brousse. Tout véhicule militaire de passage dans les localités de Béboura, Bémal, Béogombo… inspire la peur et la panique.

Sur Le Plan sanitaire
Avec des corps inhumés ça et là ou restés dans la nature, les risques d'épidémie sont évidents. A l'approche de la saison pluvieuse, il est à craindre l'épidémie du paludisme chez les enfants.

Sur Le Plan éducatif
Au niveau du fondamental 1, sur 92 écoles dans la sous préfecture de Paoua, 51 dans les communes de Paoua centre, Babé Sar, Myapendé et Nana Barya ne fonctionnent pas ou fonctionnent au ralenti. Ce déficit se chiffre à 9418 élèves sur un total de 20247 au titre de l'année scolaire 2005-5006.

L'effectif du Lycée de Paoua pour l'année scolaire 2005-2006 est de 1589 élèves. Environ 500 élèves seulement vont en classe. Où sont passés les 1000 autres? Sont-ils morts? Recrutés par la rébellion ? Portés disparus ou retenus par leurs parents ?

A cela s'ajoutent les frais d'examens de fin d'année CEF1, concours d'entrée en 6è, BC et Baccalauréat qui ne sont pas encore versés à la direction des examens et concours alors que le délai est proche.

Sur Le Plan économique
L'axe Bangui Bétoko n'est plus praticable. Il y règne une insécurité générée par la rébellion.
La population de Paoua apeurée ne peut vaquer librement aux activités socio économiques dont les produits ravitaillent les marchés environnants et Bangui.

Sur Le Plan Politico administratif
Des têtes ont été visées pendant les événements. Monsieur Timothée Bolapa, député suppléant de Zoukétia Boykotta de la première circonscription de Paoua a reçu des tirs sur la palissade de sa maison pour soupçon de sa complicité avec les «rebelles».

Monsieur Siolo, Président du Tribunal de Grande instance de Paoua se trouve à Bouar.
Madame Mbaïkoua, Présidente de la délégation spéciale de la ville de Paoua est à Bangui depuis le début du mois d'Août.

Le sous préfet de Paoua Monsieur Théophile Lengounda est à Bangui. Le Secrétaire Général de la municipalité est à Bangui depuis plusieurs mois.

Le Chef du bureau des douanes de Bémal Monsieur Gilbert Féïganazoui se trouve à Bossangoa. D'autres fonctionnaires et agents de l'Etat qui sont affectés à Paoua n'ont pas encore rejoint leurs postes, craignant pour leur vie.

Le sous préfet de Nanga Boguila a déserté son poste de travail. Deux enfants des douaniers de Bémal sont entre les mains des assaillants. Il s'agit de : Yogot Geoffroy et Claire Wilibona.

Sur Le Plan sécuritaire
La circulation n'est pas du tout aisée dans la localité de Paoua. Non seulement, les assaillants se sont retranchés dans des recoins et créent l'insécurité, mais aussi, les coupeurs de route attaquent presque quotidiennement des véhicules des particuliers et de trafic dans le but de racketter les passagers.


VII - CONCLUSION
Des Rapports de collaboration entre les éléments des FACA et les reporters.
Les rapports entre les éléments des FACA et les reporters ont été très appréciables. Les reporters ont travaillé en toute liberté dans une ambiance emprunte de cordialité et de sympathie.

Génocide


Les reporters n'ont pas constaté un cas d'extermination planifiée d'une ethnie donnée à Paoua et ses environs. Il y a eu certes des tueries.

Des fosses communes.

Les journalistes sur le terrain ont constaté deux fosses communes dans la ville de Paoua : Une derrière l'ancien hôpital, l'autre au cimetière.

Des tueries
Il y a eu des victimes parmi la population civile suite aux évènements du 29 janvier et au passage du détachement des éléments de la Garde républicaine les 11 et 18 février sur l'axe Nanga-Boguila - Bémal. Cependant la mission est incapable de donner des chiffres exacts, n'ayant pu rencontrer tous les témoins du fait de la fuite des habitants dans la brousse et parce que les reporters ont été soupçonnés par certains habitants d'être des agents du régime. De même, il ne revient pas aux reporters de qualifier juridiquement les tueries de Paoua.
 

Union des Journaliste de Centrafrique (UJCA)
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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 13:21
18/03/2005 11:56:01 - Publié par webmaster  

Histoire précoloniale et début de la colonisation    1 Histoire précoloniale


On sait peu de choses sur l’histoire de ces régions, même si les travaux des archéologues permettent d’affirmer qu’elles ont fait l’objet d’un peuplement très ancien. Bayle des Hermens, 1975, a trouvé dans le sud-est du pays des galets de l’époque préacheuléenne. Dans le nord-est, il existe des peintures rupestres. Quant aux recherches de Pierre Vidal, 1969, elles ont montré l’existence d’une civilisation mégalithique à Bouar dans l’ouest du pays. Les siècles qui suivirent demeurent obscurs et peut-être quelques travaux en linguistique comparative pourraient-ils contribuer à les éclaircir.

Pour nous renseigner sur une époque plus récente, nous avons quelques témoignages sur la traite esclavagiste. Selon P. Kalck (1974: 84) "Brazza et Monseigneur Augouard rencontreront encore à la fin du XIXe siècle de longs convois de pirogues chargés d’esclaves". Quelques lignes plus loin, l’historien fait remarquer: "Les linguistes notent l’apport de mots portugais que l’on retrouve dans les langues véhiculaires et notamment dans la langue d’eau devenue l’actuel sango."

Et il conclut ainsi (1974: 85) ce chapitre consacré à la période xvie-xviiie siècle: "En ce qui concerne l’histoire centrafricaine, il convient de retenir que le pays centrafricain était durement touché dès la fin du XVIIIe par les deux grandes traites orientale et occidentale."

L’histoire de l’esclavage à l’est semble la plus connue et les razzias de Sénoussi demeurent encore célèbres.



2. Le cadre historique de la colonisation



Situé au cœur du continent, le territoire qui est devenu la République Centrafricaine a été longtemps, pour reprendre l’expression de P. Kalck, "la dernière tache blanche qui subsistait sur les cartes de l’Afrique aux environs de 1885" (1976:127).



Devant ce vide, l’imagination occidentale a pu dériver de la manière la plus folle. À ce sujet, nous pouvons citer, non seulement la fiction présentée par J. Verne dans Cinq semaines en ballon mais aussi l’imposture scientifique des hommes à queue dont l’ouvrage de J.-D. Pénel, Homo caudatus , 1982, démonte les rouages.



L’histoire écrite commence avec l’arrivée des explorateurs européens: Schweinfurth, auteur de Im Herz von Afrika, voyagea aux confins du Soudan vers 1870; Junker, quelques années plus tard, pénétra en pays zandé mais l’insurrection mahdiste devait rendre difficile l’arrivée des explorateurs par l’est.



L’exploration et la conquête se firent par le sud, en remontant l’Oubangui et ses affluents. C’est pour des raisons géostratégiques que les Européens furent obligés de traverser ce vaste territoire. En effet, ils cherchaient à atteindre le Nil par la voie de l’Oubangui: Vangèle (1886-1890) pour le compte des Belges, Marchand (1897-98) pour celui des Français. Entre 1892 et 1900, quatre missions eurent pour but le lac Tchad (Brazza par la Sangha, Crampel, Maistre et Gentil à partir du coude de l’Oubangui). De ces tentatives de relier l’Oubangui au Chari, il nous reste quelques récits qui peuvent nous renseigner sur l’état du pays au moment de la conquête.



Parler de pays, au sens de nation, serait tout à fait inexact à cette époque. Comme le remarque C. Prioul (1982: 29): "Vers 1890, le seuil Oubangui-Chari est occupé par des ethnies riverainnes dont les domaines sont bien circonscrits dans l’espace et dont les us et coutumes diffèrent sensiblement."



Les contours actuels du territoire centrafricain ne furent fixés que progressivement en raison de l’âpre lutte que se livraient les puissances coloniales dans cette zone. On sait que le roi Léopold II de Belgique alla jusqu’à présenter de fausses cartes de la région! Cette situation est parfaitement résumée par Y. Boulvert (1986a: 91): "La frontière méridionale avec le Zaïre, sur le thalweg de l’Oubangui résulte de la rivalité avec les agents de l’État Indépendant du Congo" (1894). Celle, orientale, avec le Soudan est une conséquence de la crise de Fachoda avec la Grande-Bretagne en 1899 mais elle ne fut délimitée qu’en 1923! La frontière avec le Kamerun allemand fut, sur une profondeur atteignant 300 km, déplacée quatre fois entre 1894 et 1920. Quant aux frontières avec le Tchad et le Congo, il ne s’agissait, du temps de l’Afrique Équatoriale Française, que de limites administratives pouvant être modifiées par simple décret."



En 1897, fut créé par la France le territoire de l’Oubangui-Chari et d’octobre 1901 à janvier 1910 furent pris une série de décrets instituant l’Afrique Équatoriale Française dont le Gouverneur Général siégeait à Brazzaville. Cependant, à la même époque, le pays fut vendu pour son exploitation aux compagnies concessionnaires qui se livrèrent à un véritable pillage (cf. Coquery-Vidrovitch, 1972). André Gide, dans son Voyage au Congo, publié en 1927, dénonça les exactions de certains de leurs agents. Les populations locales, saignées à blanc, se révoltèrent: la plus célèbre de ces révoltes fut la guerre de kongo-wara (guerre des manches de houes) en pays gbaya, qui dura de 1924 à 1930 environ. La colonisation fut vécue comme un véritable traumatisme par les habitants de cette région qui, outre le travail forcé et le portage, eurent à subir les déplacements de populations, la réquisition des hommes pour la construction du chemin de fer Congo-Océan sans compter l’impôt et l’enrôlement "volontaire" lors des deux dernières guerres mondiales.



La "mission civilisatrice" de la France fut longtemps réduite à l’implantation de postes administratifs, au tracé de quelques routes (surtout à partir de 1920 grâce aux efforts du Gouverneur Lamblin et… des indigènes). On lui doit aussi la propagation du christianisme sous l’égide de Monseigneur Augouard. Faisant le bilan de ces années, l’historien P. Kalck considère l’Oubangui-Chari comme "la plus délaissée des colonies" (1976: 221). D’ailleurs, les chiffres de la population européenne au début de la colonisation confirment bien que le pays était sous-administré: l’Oubangui comptait en 1906 148 Européens et assimilés, 348 en 1911, 261 en 1921 et 327 en 1926. Quant à la population indigène, le recensement de 1926 donnait le chiffre de 1066444 habitants mais l’administrateur Bruel faisait remarquer qu’il existait une étendue déserte d’environ 170 000 km2 le long de la frontière du Soudan anglo-égyptien: "C’est dans l’ancien Dar Fertit (pays des esclaves) où depuis des siècles sans doute, on est venu chasser l’esclave de bien des coins de l’horizon. Les Ouadaïens, les Foriens, les Nubiens, les Égyptiens y faisaient encore, il y a 50 ans, des incursions annuelles.[…] (Ces régions) de mémoire d’hommes, étaient peuplées il y a 40 à 50 ans; des traces de villages subsistent et des témoins." (Bruel cité par Boulvert 1986 b: 25).



Pillée par les razzias esclavagistes, meurtrie par la colonisation, la population centrafricaine est encore en majorité rurale.

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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 13:13

A quoi a servi le scrutin du 13 mars 2005 et quelles leçons peut-on déjà en tirer ?   

 

 Alors que le souffle des élections est presque retombé, celui de l’attente des résultats est à son paroxysme à cause des rumeurs et supputations de toutes sortes dont grouillent les états majors de certains candidats et aussi le pays. Sans préjuger des résultats officiels qui seront publiés par la CEMI et de ce qui adviendra par la suite, quelques leçons peuvent dores et déjà être tirées du scrutin du 13 mars en République centrafricaine.

1°/. La première est de dire que tous ceux des candidats qui croyaient qu’il suffirait de recourir à la médiation de Omar Bongo Ondimba et les accords de Libreville auxquels elle a donné lieu, d’écarter arbitrairement le président Ange Félix Patassé pourraient garantir la transparence et la crédibilité à ces élections en sont pour leur frais. Pleurer maintenant des agissements de la CEMI n'est pas très sérieux lorsqu'à Libreville on a tous accepté de lui confier la proclamation des résultats au détriment de la cour constitutionnelle de transition dont on a pas arrêter de dénoncer l'incompétence et la dévotion à Bozizé.

2°/. Le premier gagnant de ces élections est la fraude. Certains candidats et partis politiques ne vont aux élections que parce qu’ils comptent essentiellement sur la fraude pour gagner. L’éradication de celle-ci est dorénavant une condition sine qua non pour la tenue d’élections réellement fiables et crédibles dans le pays. Il faut donc mettre en place de vigoureuses mesures efficaces et prendre de sérieuses dispositions dissuasives à cet effet à l’encontre des fraudeurs de tout poil.

3°/. Les partis politiques n’ayant aucune implantation nationale de même que tous ceux dont on entend les noms pour la première fois dans le pays qu’au moment du dépôt de leur candidature devraient s’abstenir d’être candidat pour ne pas grossir inutilement le nombre des candidats à une élection en amusant la galerie.

4°/. Ainsi que tout semble l’indiquer, tout est en train d’être orchestré par le pouvoir en place, la CEMI et le général Lamine Cissé du BONUCA, tous à sa dévotion, pour que l’impopularité réelle sur le terrain du putschiste Bozizé ne soit pas traduite dans les urnes et que bien au contraire ce soit lui qui puisse s’autoproclamer une seconde fois vainqueur cette fois-ci dans les urnes pour la seule raison qu’il s’est surarmé et est prêt à faire la guerre.

Ceci étant, ceux qui se préparent déjà à contester les résultats ne pouvaient pas ne pas se douter que c’était malgré lui que Bozizé avait accepté l’organisation de ces élections. C’est très cruel d’être au pouvoir et d’organiser des élections pour les perdre. Bozizé l’a si bien compris qu’il a tiré leçon de l’expérience d’André Kolingba. Il entend conserver à tout prix le pouvoir qu’il a pris par coup d’état et tant pis pour ses naïfs alliés d’hier qui l’avaient aidé pour ce faire. Qu’ils veuillent contester les résultats maintenant ne change pas grand chose à la chose. Ils trouveront en face le dictateur sur lequel ils s’était fait des illusions.

En clair, ce sont des élections pour rien car à quoi cela sert-il d’organiser des élections pour ne pas en respecter les résultats ! On aurait pu faire l’économie de ces milliards engloutis inutilement dans une telle mascarade électorale et les utiliser pour la lutte contre la pauvreté et la misère dans le pays. Nous voilà revenus case départ. La prétendue transition consensuelle qui devrait prendre fin avec ces élections tend à déboucher plutôt sur une dictature musclée et non au retour à la légalité constitutionnelle. Bozizé s’apprête à mettre la main sur tous ceux qui oseront faire recours à la rue pour troubler l’ordre public. Des informations de sources dignes de foi font état de ce que ses hommes en civil mais armés surveillent déjà discrètement l’accès des ambassades à Bangui afin d’arrêter tous ceux qui tenteraient d’y trouver refuge. Voilà qui est clair.

Se pose donc la question de la responsabilité de ceux qui avaient pris sur eux de déstabiliser les institutions démocratique et républicaines en place avant le 15 mars 2003 et de les faire renverser. Ils ont introduit un loup dans la bergerie qu’ils ont à présent beaucoup de mal à extirper.

Centrafrique Presse le: March 18, 2005

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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 12:59

Point Zéro, vue du ciel, Bangui      POINT ZERO VUE DU CIEL    

  Point Zéro, BanguiPOINT ZERO

  Rond-point Pétévo, BanguiROND POINT PETEVO

                                              

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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 12:44
e dimanche 23 octobre 2005 s'est tenu dans les locaux de PC STUDIO au centre socioculturel Yannick Noah à Asnières sur Seine(France), une grande réunion concernant la musique Centrafricaine.
COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 23/10/05

Présents :

Messieurs,

 CLOTAIRE SAULET
 LASKIN NGOMATEKE
 KELOU DELMAS DAMIEN
 KOMBO-LARRA JEAN DE DIEU
 ABY NGOMATEKE
 DELPHIN MOBULU
 J.CHISTOPHE OUANTO AMADOU
 SULTAN ZEMBELLAT
 BIBESCO BANGASSOU
 OSWALD MBARI
 JUSTIN GODEMON
 DALLAS YAMBOS
 BERTRAND ALAZOULA
 OLIVIER SINGA
 GEORGES FERREIRA
 REGIS SISSOKO
 HERVE YAMBOS
 GUY-EDGARD NAKOE –BANIA
 GUY-DESIRE BETABELET
 J.YVES TACKAMOUD
 FRANCOIS BETABELE
 THIERRY BONGOLO
 LUCIANO YAKOTA NANU
 TUAYA KODIMA SAMBA
 SERGE KIMATA

Mesdames,
 VIRGINIE BAIKOUA
 CHIMENE FIOZONGAI


Image www.proxi-cite.com
Image www.proxi-cite.com
A l'initiative de cette réunion :

TVZ PRODUCTION
Représentée par :
Mr Jean-Yves TACKAMOUD
Et
L'ASSOCIATION PROXI-CITE (PC STUDIO)
Représentée par :
François BETABELE et Guy BETABELET

La réunion a été animée par Mr Jean-Yves TACKAMOUD

ORDRE DU JOUR :

1- Analyse de la situation actuelle : les difficultés que rencontre les musiciens, le manque de reconnaissance de la musique centrafricaine sur la scène internationale (pourquoi la musique centrafricaine ne marche t'elle pas ?)

2- Propositions d'actions (que faire ?)

3- Divers

TOUR DE TABLE

Pourquoi la musique centrafricaine ne marche t'elle pas ?

SULTAN propose aux musiciens centrafricains de travailler d'avantage et évoque un manque d'innovation.

ABY souligne l'hypocrisie qui règne entre les musiciens centrafricains et précise que les moyens financiers et matériels à leur disposition sont insuffisants.

DALLAS demande aux artistes centrafricains de faire des efforts de solidarité de soutien et de reconnaissance entre eux.

BIBESCO salut
cette initiative et souligne la nécessité de la mise en place d'une organisation.

JUSTIN GODEMON a expliqué
les difficultés que l'orchestre MUSIKI de BANGUI traverse depuis son arrivée en France et la situation qui commence à se stabiliser grâce au soutien de ses partenaires et lui-même.

Plusieurs intervenants ont dénoncé le comportement des musiciens et/ou des centrafricains en général. A savoir :
• Ne jamais accepter le succès, la réussite de l'autre
• Manque de solidarité, d'entraide
• Orgueil, mauvaise foi, rivalité, hypocrisie etc.


D'autres intervenants ont fait des propositions concernant la question « Que faire ? »

1ère proposition : Mise en place d'une structure de gestion

2ème proposition : Organisation d'un grand concert ou réalisation d'un album réunissant tous les artistes, tous les groupes centrafricains de France en vue de disposer d'un fond de fonctionnement.

A l'issu de ce tour de table, une structure provisoire a été mise en place, composée :
• D'un bureau de supervision et de coordination
• Et de quatre commissions

I. Le bureau de supervision et de coordination
Les responsables :
Mr Jean-Yves TACKAMOUD pour TVZ PRODUCTION
François BETABELE et Guy BETABELET pour PC STUDIO


II. Les commissions

1) Commission Juridique et communication : Sultan ZEMBELLAT et Olivier SINGA
Lors de la réunion, il est apparu l'alternative suivante : mettre en place deux associations, dont la première concernerait exclusivement les ‘'musiciens'' et l'autre, tout le monde, c'est-à-dire promoteurs/producteurs et consommateurs ou bien, renforcer la structure mise en place déjà par sultan ZEMBELLAT ; Cette commission aura à faire des propositions concrètes sur le type d'associations qui va voir le jour à l'issue de ces séries de rencontres.

2) Commission Solidarité : SAULET Clotaire et Virginie MBAÏKOA
Cette commission aura à faire des propositions susceptibles d'aider les musiciens à mutualiser leur compétence et leur savoir faire. Cette solidarité passe également par la prise en compte des besoins fondamentaux sur le plan technique des jeunes musiciens centrafricains au plan national.

3) Commission Logistique et Programmation : Thierry BANGOLO et Luciano
Tous les problèmes de logistique et de programmation des activités des différents orchestres ou musiciens évoluant en solo seront approfondis par cette commission qui aura également à s'appesantir sur les questions de management.

4) Commission Couverture Sociale : DELMAS KELLOU Come Damien et Laskin NGOMATEKE
Elle est chargée de proposer des solutions relatives à la protection sociale des musiciens centrafricains en France (souscription d'une assurance, d'une mutuelle).

Dans le divers :

Au cours de cette réunion l'idée d'un concert de solidarité pour venir en aide aux sinistrés de Bangui suite aux calamités qui viennent de se produire a été émise par Monsieur SAULET Clotaire et Mademoiselle Virginie MBAIKOA.

Un accord de principe a été convenu pour ce concert qui aura lieu le 11 / 11 / 05 dans la salle FADO à Clichy/Bois avec la participation de l'orchestre MUSIKI tous les musiciens centrafricains.
C'est le premier impact positif de cette initiative.


Conclusion :

Nous espérons à travers cette initiative jeter les bases d'un renouveau pour que la musique centrafricaine évolue et surtout pour que les ‘'musiciens centrafricains'' à l'instar des autres, vivent de leur musique et soient respectés.

Il convient de préciser que tous les participants à cette initiative n'apportent que leur concours à travers un engagement citoyen.

NOTRE PROCHAINE REUNION AURA LIEU LE 05 NOV 2005 DANS LES LOCAUX DE l'association PROXI-CITE À 14 H

ADRESSE : Centre SC Yannick Noah
46 av des Grésillons
92600 Asnières sur Seine

CONTACT : 06 18 88 55 44 / 06 23 14 53 74 / 06 26 31 30 17


www.proxi-cite.com

Source: POXI-CITE" <pcstudio@proxi-cite.com>
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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 12:30

Air Gabon n'existe plus...

Une nouvelle compagnie aérienne baptisée Air Gabon International, née d'un partenariat entre la Royal Air Maroc (Ram) et l'Etat gabonais, sera créée au mois de janvier pour un premier vol espéré avant l'été 2006.

La Ram a annoncé jeudi soir depuis le Maroc qu'elle avait été retenue par le Gabon comme "adjudicataire définitif" à la suite de l'appel d'offres lancé en juillet 2004 pour la privatisation partielle de la compagnie nationale Air Gabon, secouée par de graves difficultés financières.


Air Gabon n'existe plus...
 
La compagnie marocaine a précisé qu'elle détiendrait 51% du capital d'une nouvelle société de droit gabonaise nommée Air Gabon International et l'Etat gabonais 49%.

Cette nouvelle société devrait être créée "le mois prochain" sur le modèle réussi de la filiale de la Ram, Air Sénégal International et devrait effectuer son premier vol "avant la fin du premier semestre 2006", a expliqué la même source.

Le président gabonais Omar Bongo Ondimba avait annoncé en avril la création d'Air Gabon International et la liquidation de l'actuelle Air Gabon, lourdement endettée et handicapée par une flotte à bout de souffle et des effectifs pléthoriques d'environ 1.100 salariés.

Ce scénario a fait l'objet ces derniers mois de discussions serrées entre les parties marocaine et gabonaise.
 

Samedi 31 Décembre 2005
Aubin Tchouakob
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