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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 16:11
N’avons-nous pas besoin d’une conscience collective ?
(Alwihda 18/08/2007)


Permettez-moi de commencer avec ce célèbre « S’il faut des architectes pour juger l’œuvre d’un architecte, celui qui habite la maison sait cependant bien mieux que celui qui pourrait la bâtir ce qu’elle a de bon ou d’incommode ».

Oui les temps ont changé c’est un rappel pour ceux qui se trompent d’époque ; la génération calquée, façonnée pour servir et sans discuter est dans la phase terminale .A cette génération montante qui est restée immobile, indifférente nous disons : que la conscience critique et mobilisatrice, ne suffisent pas à créer la conscience. Il faut qu’il y’ait préalablement une volonté de savoir et d’agir. L’indignation, l’humiliation, la pauvreté, la misère, le mépris, l’impunité où allons-nous ?
Dans ce pays ou des fonctionnaires en service sont abattus en plein capitale, une société ou une mère est abattue lâchement où allons nous ? Le prix Nobel de la paix Gandhi disait « Entre la violence et la lâcheté je préfère la violence » Dans ce pays ou l’analphabétisme, les fléaux de l’injustice sociale, ces gens qui vivent au seuil de la pauvreté absolue. Ne disposant ni de facilité sanitaire ni d’eau potable et connaissant le taux de mortalité le plus élevé du monde .Il s’agit essentiellement d’un problème d’éthique et de justice sociale. Une justice sociale constituant une condition préalable et indispensable pour une paix pérenne .voilà s’il y’ a discussion de paix que ces deux éléments soient les pliés de la discussion. Les Tchadiens ont souffert ; la paix est l’unité concernent tous les acteurs de la vie politique Tchadienne, ça doit être un travail des fourmis et non en aparté.

C’est dommage que l’opposition politique interne qualifie la discussion du 13 Août 2007 d’inter-Tchadiens ?

Alors que l’opposition politico-militaire à sa discussion de Tripoli a conditionné la présence de l’opposition politique et la société civile avant toute discussion. Pour se relever il faut se rendre compte qu’on est par terre.

Ce pays le Tchad importateur et exportateur du pétrole ;

Essayons de voir les indicateurs sociaux (source statistique mondiale).

Population : 9944201 / pop + 64 ans (2005) 3%

Pop : urbaine (2003) 24,9% / Age moyen 16 ans

Dépense de santé / habitants (2001) 5 dollars, nbre des médecins pour 1000 hbts 0,03.

Taux de natalité (2004) 45,73% / taux de mortalité (2004) 16% .

Mortalité infantile 91,45% / espérance de vie à la naissance 47,52 ans

IDH (2004) 0,368 / PIB en million de dollars us (2004) 4220.

PNB / hbts en dollars 424 / dépense d’éducation (91) 1,6%

Population approvisionnée en eau potable 34%.

Indice de liberté civile (2005) 5 /Indice de liberté de la presse (2006)35.

Nombre de poste télé pour 1000 hbts (2002) 2 postes.

Le pays le plus corrompu du monde.

Voyons un peu les recettes totales d’octobre 2003 fin12/2005 du pétrole

· 2003 / 8.6 millions de barils au prix de 27.50 dollars us soit 236 millions d us.

· 2004/ 61.3 millions de barils au prix de 28.8 dollars us soit 1.77 milliards us.

· 2005/ 63.5 millions de barils prix moye 35.4 dollars us soit 2.25 milliards us.

Totale 4.26 milliards us plus que le coût du projet.

Recette du Tchad d’octobre 2003 à dec. 2005 12.5% des revenus totaux sous forme royalties, soit environ 399 millions de dollars dont 307 millions ont été réellement transférés au pays, ils sont repartis comme suit :

· Fonds pour la génération future 36.2 millions dollars us soldés et récupérés par le gouvernement Tchadiens Janvier 2006.

· Compte des secteurs prioritaires 245.6 millions de dollars us.

· Compte des régions productrices 15.3 millions de dollars us.

· Budget général 46 millions de dollars us.

Voilà la réalité chers compatriotes, par comment ces hommes sont bernés je veux dire les locataires de Kanpiski et les chefs des partis politiques, qu’est ce qui les empêchent de regarder les choses avec objectivités, luciditités et désintéressements, même pas le 11 août pour la fête de l’indépendance ce corvéable Mahamat Hissein le nouveau messi du Mps se vantait du bilan de Deby ; quelle mesquinerie de vouloir encore tromper ce peuple abusé. Quand Deby et ses complices justifient l’achat des armes au détriment du labeur de ces braves fonctionnaires qui travaillent dans des conditions méprisables et ségrégationnistes. Je lance un appel pressant aux chefs rebelles :

Cnt, Fpr n, Fsr, Mdjt, Ufdd, Ufdd/fondamental,

Rnd, Rfc, Telssi d’unir vos forces pour sauver ce peuple martyr, puisque vous avez prouvé à la face du monde que vous n’êtes pas des va-t-en guerres. Et Deby et ses sbires ne veulent pas la paix puisque c’est dans ce désordre qu’ils peuvent tout se permettre en dilapidant le bien public, en temps normal ils n’oseront pas. Ce tohu- bohu est voulu est entretenu. Pourquoi ailleurs c’était possible nous avons vue la RDC avec 4 vice présidents, au Soudan, et tout dernièrement en Côte d’ivoir, ce geste demande une volonté politique Deby n’en a pas.

Nous voulons la paix, une paix pérenne, mais à quel prix ?

La paix ne se donne pas ! Ne s’achète pas ! Mais se construit.

Pour les locataires de kanpiski mon message est qu’ils ne seront pas mieux que les défunts : Koty, Ketté, Dr Darris, Laoukein, Adoum Acyl et bien d’autres tués dans des conditions mystérieuses, paix à leur âme. D’ailleurs Mahamat Nour Abdelkrim est un exemple type.

Pour les chefs des partis qui se disent démocratique qu’ils ne s’abusent pas, la modification de la constitution, la révision du fond de la génération future et tant d’autre ont prouvé que l’opposition qui se nomme démocratique ou qui légifère et légitime le pouvoir de Deby, n’a pas le moyen ni la possibilité pouvant arrêter Deby de retoucher la constitution. Comme on dit : la révision de la constitution veut dire « Enlever ce qui ne m’arrange pas et garder ce qui est contre les autres » le peuple en a assez de vos combines ! Ce projet que vous venez de signer le lundi 13 Août 2007 est utopique, finalisé par un esprit mercantile. Et vous dire pas parce que l’union européenne a supervisé que ça devienne sacré, ce même Eu a condamné la modification de la constitution au Liban et a laissé faire Deby. Le pays va mal dites le sans hypocrisie et sans calcul, ma question et pour vous locataires de kanpiski et les chefs des partis politiques dites démocratiques ; en quoi Deby a changé ?

Et pour votre gouverne la lutte continue et elle est irréversible, avec ou sans vous le changement aura lieu, inchaâllah. ‘’ La vie appartient à ceux qui luttent ‘’ « A cœur vaillant rien d’impossible »

Nous croyons! Et tous ces lâches seront comptables devant l’histoire et le peuple.



Abakar Assileck Halata

Paris


Source: Alwihda - Alwihda
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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 14:21
 

 

Grogne dans l’armée: Mangou sur des braises
(Le Front 17/08/2007)


Entre le général de division Philippe Mangou, chef d’état-major des armées et ses troupes, ce n’est plus le parfait amour. En effet, des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) sous le couvert de l’anonymat ont émis des griefs contre le Cema, à propos de la gestion des primes de guerre à eux allouées. Malgré le démenti du général Mangou relatif à la confiscation des primes d’échelonnement et autres, des militaires soutiennent avec fermeté que celui-ci continue de noyer le poisson.

Plusieurs réunions secrètes tenues ces 48 heures dans les casernes 1 et 2 d’Akouédo ont abouti, selon nos informateurs, à durcir le ton avec le chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Au nombre des décisions qui ont été prises, le départ du général Philippe Mangou de la tête de l’état-major des armées. Les soldats en colère dénoncent sa gestion opaque des finances de l’ex-CCIAT dirigé par le lieutenant-colonel René Sako. Outre les finances, ceux-ci lui reprochent son égoïsme dans la promotion au sein de l’armée. « A cause de l’argent, Mangou et certains généraux ne pensent qu’à eux seuls. Ils ne font aucun effort pour récompenser nous qui sommes sous le soleil et la pluie tous les jours », ont-ils martelé. Précisant que leur choix s’est porté sur un officier supérieur au sein du palais. « Lui au-moins, il est intègre. Il ne pense pas à lui comme les Mangou et consorts. En tout cas, nous allons tout faire pour le mettre à la place de Mangou », ont confié les soldats en colère, à ‘’Le Front’’. Minées par des suspicions et méfiance, les casernes ressemblent, ces temps-ci, à une bombe qui peut exploser à tout moment. La rencontre de mardi dernier avec le chef de l’Etat ayant accouché d’une souris, les soldats affirment avoir replié pour revenir à la charge. « Prochainement nous allons dire les ‘’directs’’ au président afin qu’il sache tout sur le général Mangou », ont-ils indiqué. Concernant la question des ‘’grades Soro’’, nos interlocuteurs soutiennent que les FDS-CI sont prêtes à les accepter. Cependant, en contre partie, il faudra augmenter le salaire de chaque élément des FDS-CI. A savoir, Fanci, gendarmerie, eaux et forêt, douanes. « Nous sommes prêts à accepter les grades des Fafn. Là-dessus, il n’y a aucun problème. Mais, qu’on augmente aussi notre salaire », a confié l’un d’entre eux. Pour sûr, le feu couve encore sous la cendre dans les casernes. La preuve, après cette rencontre toujours des réunions se multiplient pour faire aboutir les revendications.



Déless Goué
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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 19:03
Vers la mise en place d'un comité préparatoire du dialogue politique
(Agence Centrafrique Presse 13/08/2007)


Bangui, 13 Août (ACAP) Le Président de la République, François Bozizé a annoncé dimanche 12 août 2007 dans une déclaration à l'occasion du 47ème anniversaire de l'indépendance de la République Centrafricaine la mise en place d'un comité chargé de préparer un dialogue politique qu'il prévoit "dans les meilleurs délais".

« J'ai décidé qu'il soit mis en place, en concertation avec les acteurs de la vie nationale, un comité préparatoire du dialogue qui déterminera les modalités pratiques, aussi bien organisationnelles que substantielles au bon déroulement de cette importante concertation », qu'il a présentée comme « un cadre serein d'échanges de vue sur les difficultés majeures de l'heure qui se dressent à nous ».

François Bozizé a déclaré avoir voulu favoriser d'abord les contacts avec les mouvements rebelles afin de créer un environnement favorable au dialogue, ajoutant qu'après les accords de février dernier avec Abdoulaye Miskine et d'avril dernier avec Zacharia Damane, des contacts étaient en cours avec d'autres groupes rebelles, qu'il a invités à déposer les armes pour contribuer à la reconstruction du pays.

L'annonce du Président de la République intervient moins d'une semaine après la publication par M. Abdoulaye Miskine, chef de la rébellion du Front pour la démocratie du peuple centrafricain (Fdpc), d'un communiqué annonçant sa démission du poste de conseiller à la Présidence de la République auquel il a été nommé en juillet dernier et qu'il n'a, du reste, jamais occupé.





Lundi 13 Août 2007 - 14:57
ACAP

 

© Copyright Agence Centrafrique Presse

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12 août 2007 7 12 /08 /août /2007 01:41
Retour de Bemba: UA et UE s’impliquent
(Le Potentiel 10/08/2007)


Les prochains jours seront fertiles en rebondissementd pour la République démocratique du Congo. La recherche d’une solution politique tant en ce qui concerne la situation à l’Est du pays que pour le retour au pays du sénateur Jean-Pierre Bemba est très suivie au plan tant interne qu’externe. En ce qui concerne le président national du Mouvement de libération du Congo, un véritable chassé-croisé diplomatique est engagé auprès des chefs d’Etat africains et au sein de l’Union européenne.

Le compte à rebours a commencé pour le retour de Jean-Pierre Bemba, sénateur et président national du Mouvement de libération du Congo, MLC. Conformément au Règlement intérieur du Sénat, Jean-Pierre Bemba devra regagner le pays au plus tard le 15 septembre. Cette date est celle de la rentrée parlementaire pour la session ordinaire du mois d’octobre.

Or, il se fait que les sénateur Jean-Pierre Bemba, ayant quitté Kinshasa, le 11 avril 2007, n’a jamais participé à une quelconque session ordinaire du Sénat. Certes, il s’est rendu au Portugal pour des raisons de santé, avec l’autorisation du Bureau provisoire du Sénat. Et ce pour une durée de 60 jours qui a été prolongé et pris fin le 30 juillet. C’est donc à partir de ce 15 septembre, avec la rentrée parlementaire, que le Bureau du Sénat aura à constater son absence, s’il advenait qu’il ne rentrait pas. Devant cette hypothèse, le Bureau du Sénat sera bien obligé de constituer une commission spéciale afin d’examiner son cas car, à partir de ce moment Bemba aura totalisé deux sessions ordinaires d’absence.

Du Portugal où il séjourne en ces moments, Jean-Pierre Bemba s’impatiente et multiplie des appels. Il tient à rentrer. Bien entendu qu’il continue à poser des conditions sur sa sécurité et veut être rassuré avant de débarquer à nouveau à Kinshasa.

Il est un fait que le président national du Mlc est conscient de la suite des événements dans l’hypothèse où il n’assisterait pas à la prochaine session ordinaire du Sénat. Vraisemblablement qu’il sera déchu de son immunité parlementaire et exposé à des poursuites judiciaires dès lors que l’épée de Damoclès continue à être suspendue sur sa tête. Et ce, en rapport avec les incidents tragiques du mois de mars 2007, en plus de la procédure engagée depuis Bangui au regard des événements qui se sont produits à l’époque de Patassé. Soit. Par ces temps qui courent, c’est le retour hypothétique de Bemba qui est au centre de plusieurs entretiens tant à Kinshasa qu’à l’extérieur du pays.

UA ET L’ UE : LA FACILITATION

Evidemment, le sénateur Jean-Pierre Bemba est en train de prendre la mesure de ce qui pourrait se passer. D’où les démarches qu’il vient d’entreprendre auprès de certains chefs d’Etat africains afin qu’ils intercèdent et obtiennent des assurances du président de la République pour son retour au pays.

Certes, l’on ignore les chefs d’Etat qu’il aurait contactés. Mais il ne fait l’ombre d’aucun doute que les présidents Omar Bongo, Denis Sassou Nguesso, Edouardo Dos Santos, Thabo Mbeki figureraient parmi les chefs d’Etat africains auprès de qui il aurait sollicité leur facilitation. On n’exclut pas non plus le Colonel Mouammar Kadhafi qui entretient de bonnes relations tant avec son homologue congolais, Joseph Kabila, que le sénateur Bemba.

Certainement que le président de la Commission africaine, Omar Konare, est également saisi en vue de faciliter une solution politique heureuse. D’une façon générale, l’Union africaine, autant que l’Onu, est saisie en vue d’une solution africaine durable pour ne pas perturber le processus politique en République démocratique du Congo.

Quant à l’Union européenne, elle a reçu un rapport de Louis Michel, Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire. Pas plus tard qu’au mois de juillet dernier, Louis Michel s’était rendu à Faro, au Portugal, en vue de rencontrer le sénateur Jean-Pierre Bemba. Après les entretiens, le président national du MLC a pris des engagements de n’entreprendre aucune action militaire visant à déstabiliser les institutions en place. Bien plus, il reconnaît ces institutions et souhaite rentrer au pays poursuivre son exercice politique dans une opposition républicaine.

A Kinshasa, Louis Michel s’était entretenu avec le chef de l’Etat, Joseph Kabila. Sa démarche consistait à obtenir du président de la République des assurances sur un retour sans problème de son adversaire politique principal. Par ricochet, l’abandon des poursuites judiciaires dans l’hypothèse où elles seraient maintenues.

Aussitôt rentré en Europe, Louis Michel a adressé son rapport aux 27 pays européens. Cette implication se justifie par le fait que l’Union européenne a pris une part active à l’organisation des élections en RDC. Tout dérapage concerne au plus haut point l’Union européenne et pourrait être interprété comme un échec de sa contribution. L’Union européenne a donc toutes les raisons de s’inquiéter et d’offrir sa méditation pour éviter le moindre dérapage significatif qui influerait négativement sur le processus politique actuellement en cours.

Comme on peut le constater, chaque partie s’emploie à manoeuvrer habilement dans le but d’éviter les récifs.

LE SCHEMA IVOIRIEN

Que Bemba prenne la communauté nationale et internationale à témoin, cela ne constitue nullement un point positif. Telle éventualité signifierait que toutes les initiatives ont échoué, ouvrant ainsi la porte à la moindre opportunité aux conséquences imprévues. Ce qui se traduirait par un retour à la case départ avec ce spectre de la IIIème guerre en République démocratique du Congo au regard de la situation préoccupante à l’Est.

Cependant, la question fondamentale est celle de savoir si en cas d’échec, à qui l’on ferait porter le chapeau, et pour qui l’Union africaine et l’ Union européenne joueraient ? Tout le problème de la suite des événements se situe à ce niveau. En fait, tout doit être mis en œuvre pour que l’on ne ressuscite point la rivalité « Mobutu - Tshisekedi », à travers « Kabila-Bemba ». Les choses ont évolué. Bemba soupçonné jusque-là de radical, désarmé, s’attire subitement la sympathie maintenant de certains partenaires extérieurs. Serait-ce une autre lecture du processus politique en RDC que l’on est en train de faire ? La question reste posée.

En attendant, il serait préférable de jouer le « schéma ivoirien » dans le but d’éviter d’autres situations inextricables. En effet, dans un élan patriotique, Laurent Gabgbo et Guillaume Soro ont supplanté tout le monde pour signer la paix des braves. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est engagée sur la voie irréversible de réconciliation nationale, loin de toute influence extérieure. Si c’est le prix à payer, il revient au président de la République et au sénateur Jean-Pierre Bemba de jouer franc jeu. La patrie leur en sera reconnaissante.


Par Le Potentiel


 

© Copyright Le Potentiel

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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 23:46
Abdoulaye Miskine critique sa nomination par François Bozizé
(BBC Afrique 09/08/2007)


L'ancien chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine, signataire de l'accord de paix de février, a critiqué sa nomination par le président centrafricain François Bozizé comme conseiller à la présidence le 14 juillet dernier et l'a qualifié d"unilatérale", a rapporté mercredi la Radio française internationale (RFI).

Dans un communiqué reçu à RFI, l'ex-chef du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a regretté que certains points de l'accord de février 2007 tels que le cantonnement des troupes, la réhabilitation des déplacés des anciens combattants, la libération des prisonniers et l'amnistie de ses sympathisants, n'aient pas toujours été adoptés par le gouvernement centrafricain.

Abdoulaye Miskine a dit dans ce communiqué, qu'il se voyait dans l'obligation de refuser cette nomination qui ne signifie rien.

Abdoulaye Miskine a signé le 2 février un accord de paix avec le gouvernement centrafricain, avant d'être nommé mi-juillet, en son absence, conseiller à la présidence.

En dépit de la récente signature d'accords par plusieurs mouvements politico-militaires, le nord de la Centrafrique reste soumis à la violence des bandits armés et de groupes rebelles et échappe largement à l'autorité de Bangui.


 

© Copyright BBC Afrique

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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 22:24
Des "rebelles" se rendent aux autorités centrafricaines
(20 minutes 14/05/2007)


Des "rebelles" d'un "mouvement politico-militaire" dont le nom n'a pas été précisé se sont rendus ces derniers jours aux autorités centrafricaines dans la région de Kaga-Bandoro, dans le nord de la Centrafrique, a déclaré lundi la présidence.
"Les combattants enrôlés dans un mouvement politico-militaire opérant notamment dans la préfecture de la Nana-Grébizi sont sortis de leur base par vagues successives et se trouvent installés à Kaga-Bandoro (400 km au nord de Bangui) où ils sont placés sous la protection des différents services de l'Etat", selon un communiqué de la présidence lu à la radio.

Ni le nombre de ces "anciens combattants rebelles" ni le nom du groupe n'ont été précisés.

Une source proche de la présidence cependant évoqué "plusieurs dizaines de combattants".

Plusieurs petits groupes armés hostiles au président François Bozizé, sont actifs dans le nord-ouest de la Centrafrique depuis plus d'un an, où ils multiplient les attaques, souvent dirigées contre l'armée.

Le principal groupe rebelle implanté dans cette partie du pays est l'Armée populaire pour la restauration de la République et la démocratie (APRD), apparue fin 2005. L'un de ses dirigeants, le lieutenant Jean-Jacques Larmassoum, a été arrêté en 2006 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour atteinte à la sûreté de l'Etat.

Selon la présidence, les ralliements rebelles signalés à Kaga-Bandoro font suite à "l'appel du chef de l'Etat lancé le 3 avril" dans cette même ville. Le président Bozizé avait appelé les mouvements rebelles "à déposer les armes".

Des collaborateurs du président ont été dépêchés sur place afin notamment "de porter un message de réconciliation et un soutien matériel aux anciens combattants rebelles", selon le communiqué.

François Bozizé promet dans ce texte de "tout mettre en oeuvre pour garantir leur sécurité physique et leur réinsertion dans la vie normale" et "adresse un solennel appel à ceux qui hésiteraient encore à le faire à suivre le bel exemple de patriotisme donné par leurs camarades dans le maquis".

Le gouvernement de Bangui a récemment signé avec certains groupes rebelles des accords de paix censés ramener le calme dans tout le nord du pays. L'APRD n'a pas signé ces accords.

Conjugués aux attaques des "coupeurs de route" (bandits de grands chemins), les raids des rebelles centrafricains et les représailles exercées par l'armée régulière et les soldats français ont fait de nombreuses victimes et plus de 280.000 déplacés parmi la population civile du nord du pays, selon l'ONU et des ONG.


 

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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 13:54
 
LE CHRONOGRAMME DES EVENEMENTS DU 22 AU 23 MARS 2007

Aux premières heures de la journée du mercredi 11 avril 2007, Jean Pierre Bemba a pris l’avion pour le Portugal, où il est arrivé avec toute sa famille dans sa villa située dans la banlieue de Faro. Officiellement pour traiter une jambe traumatisée à la suite d’une chute intervenue bien avant les événements des 22 et 23 mars derniers, dans son ex- résidence officielle de la Gombe.

L’exfiltration de l’ancien vice-président de la RD Congo, après moult tractations, a donc eu pour soubassement des considérations d’ordre humanitaire. Paradoxalement, son départ n’a pas apporté l’apaisement politique escompté. Au contraire, ses partisans se plaignent de plus en plus d’une chasse à l’homme organisée par le camp de Joseph Kabila, au point d’obliger les groupes parlementaires de l’opposition à suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale, en guise de protestation.

Si dans certains cas, comme celui du gouverneur de la province de l’Equateur, M. José Makila, cette insécurité est à nuancer, dans la rue kinoise le parti de Jean Pierre Bemba, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), est quasiment frappé d’anathème. Une situation qui interpelle de plus en plus les observateurs sur le modèle de démocratie en train de s’élaborer en RD Congo, un pays dont le processus de sortie de crise par voie d’élections lourdement financées par la communauté internationale avait été salué comme « exemplaire ».




Aujourd’hui, le processus semble se dévoyer dans le sang, pendant que le pouvoir à Kinshasa est en train de se radicaliser, en affichant des positions de plus en plus autoritaires et tranchées. Une nouvelle dérive dictatoriale après Mobutu ? « Le Joseph Kabila que vous avez connu avant les élections, recherchant toujours le consensus, n’est pas le même Kabila que celui qui a été élu », expliquait le « petit » Joseph Kabila lors de sa première sortie médiatique après les événements sanglants des 22 et 23 mars 2007.

Agé de 36 ans révolus, ce jeune homme qui semble né avec une cuillère en or dans la bouche, cherche visiblement à prendre ses marques et à faire respecter l’autorité liée à son statut et à sa fonction à Kinshasa, une ville qui l’avait « cocufié » au profit de Jean Pierre Bemba, son principal challenger lors de l’élection présidentielle de juillet 2006. A travers l’impressionnante artillerie déployée en milieu pour déloger la garde de Jean Pierre Bemba dans le cadre d’une vulgaire opération de police, Joseph Kabila a-t-il voulu, a postériori, lancer un message aux Kinoises et Kinois, atteints selon lui de la maladie de la « rumeur » ? En tout cas, il n’a pas caché son irritation face à des expressions du genre « bateki mboka » - « ils ont vendu le pays » - couramment utilisées à Kinshasa et qui le visent personnellement, en le désignant comme un « étranger » complice des « envahisseurs ». De leur côté, les chancelleries occidentales à Kinshasa ont semblé accréditer cette thèse de manière quasi explicite lorsqu’elles ont pris le contre-pied de la satisfaction de Joseph Kabila en déplorant le « recours prématuré et inadapté à la force, alors que les voies du dialogue n’étaient pas encore épuisées ».



La lutte de leadership au cœur d’un drame sanglant



Selon de bonnes sources, il semble que Joseph Kabila en avait de plus en plus marre de voir Jean Pierre Bemba se pavaner dans les rues de Kinshasa en chef d’Etat bis. L’escorte de l’ancien vice-président, plus luxueuse et plus impressionnante que celle du président de la République élu, donnait l’impression que celui qui n’était plus qu’un « simple sénateur » faisait un pied de nez à l’institution qu’il représentait.

Pour Joseph Kabila et les « sécurocrates » de son régime, Kinshasa et son « icône » Bemba étaient potentiellement en état d’insurrection. Une situation aggravée par la présence d’environ deux cents militaires en détachement auprès d’un homme devenu une véritable légende politique. Par sagesse, afin de minimiser les risques de conflit dans la capitale, siège des institutions politiques, Joseph Kabila s’est efforcé à dépêcher, à plusieurs reprises, différents émissaires auprès de Jean Pierre Bemba, porteurs de l’exigence du chef de l’Etat de le voir se faire « plus discret ».

Ayant attendu sans recevoir un signal satisfaisant en retour, Joseph Kabila est passé à la vitesse supérieure en signant un décret aussitôt contesté par Jean Pierre Bemba, pour des raisons de « sécurité ». Destiné à tous les anciens vice-présidents, ce décret visait en réalité Jean Pierre Bemba, en réduisant sa garde à 12 policiers au maximum et en demandant le désarmement et le reversement des effectifs du détachement de protection présidentielle (DPP) qui assurait sa garde, au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Le refus de Jean Pierre Bemba à se plier aux dispositions du décret présidentiel, qu’il affirmera clairement dans ses médias Canal Kin et CCTC aujourd’hui réduits au silence, rendra « inévitable » sa confrontation avec Joseph Kabila, décidé à aller jusqu’au bout d’un bras-de-fer qui s’annonçait irréversible. « Kabila ne me fait pas peur », fera savoir Bemba en guise de réponse du berger à la bergère. Par le chef d’état-major des FARDC interposé, Joseph Kabila passe quant à lui à l’action en fixant au 15 mars 2007 le délai butoir pour l’exécution de son décret.

Une semaine après expiration de cet ultimatum, le 22 mars à 11 heures, les FARDC passent à l’attaque pour désarmer et ramener à la caserne les hommes de Bemba. La voie était ainsi ouverte au règlement par les armes d’une lutte de leadership que même des élections sous haute surveillance internationale n’avaient pu vider. Au total, selon des chiffres communiqués au volatile, ces affrontements auraient occasionné dans le camp des hommes de Bemba six morts et une quarantaine de blessés déposés par la Monuc à l’hôpital général (ex- Mama Yemo).



Le film de la chute manquée de Kinshasa



On ne peut pas dire que l’attaque de l’ex- résidence officielle de Jean Pierre Bemba ait vraiment surpris les quelque deux cent éléments de sa garde. Selon des informations recueillies par le volatile, les hommes de Bemba qui ont fait le coup de feu à Kinshasa lors des derniers affrontements étaient sur le qui vive depuis au moins une semaine. Passé l’ultimatum de l’état-major général des FARDC du 15 mars, ils savaient que tout pouvait désormais arriver. Néanmoins, affirment-ils, ils ne connaissaient ni la date exacte à laquelle une action serait déclenchée pour les désarmer, ni imaginer une opération d’une telle envergure en milieu urbain.

A 11 heures, leur déploiement terminé par le quadrillage de la résidence de l’ancien vice-président de la transition 1+4=0 - selon les Kinois -, les FARDC ouvrent le feu. L’attaque, faite à l’aide d’armes de guerre assez lourdes de type Chilca de deux mille munitions, des Yana à 48 trous de mortiers, des lance roquettes, des MAG portatifs individuels, ainsi que des blindés, est repoussée après quelques minutes d’intense combat. Un couloir est alors créé, qui permet d’évacuer Jean Pierre Bemba et sa femme, accompagnés du major Kere Ngaze Baso, commandant de compagnie chargé de la sécurité du patron du MLC. Direction : ambassade de l’Afrique du Sud, à quelques encablures de là, où les enfants Bemba, exfiltrés de l’école belge par la Monuc, arrivent plus tard.

Une fois leur chef en sécurité, les hommes de Jean Pierre Bemba se déploient sur l’ensemble de la commune de la Gombe , de l’avenue Batetela (qui passe devant le Grand Hôtel de Kinshasa) jusqu’au centre ville.




Dans leur progression, ils s’emparent de l’immeuble dit Kin Mazière, où se trouvent les geôles d’une dépendance de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) du colonel RAUS et libèrent tous les détenus, puis prennent le contrôle du Beach Ngobila. Plus à l’est, ils investissent les locaux de RTNC2, la deuxième chaîne nationale ; s’emparent du camp Kokolo et de l’aéroport militaire de Ndolo où ils flambent 2.000 litres de carburant par un tir d’obus. Une tentative de percée vers le centre pénitentiaire et de rééducation de Makala, sur la route de Selembao, se heurtera à une forte résistance de différentes forces étrangères venues prêter main forte aux FARDC, à environ deux cent mètres de l’objectif.

Ils perdront rapidement tous les points clé de la capitale dès le lendemain 23 mars, faute d’effectifs pour tenir les positions acquises, faute de munitions suffisantes (toutes les poudrières avaient été vidées) et de renforts. Abandonnés à eux-mêmes, les hommes de Jean Pierre Bemba n’auront d’autre choix que de reculer et de libérer progressivement leurs positions dans la journée du 23 mars. Pendant au moins vingt quatre heures, ils auront réussi à tenir tête au commandement des FARDC, et même à contrôler une partie stratégique de Kinshasa. Le coup aurait été vraiment « bien préparé » comme on l’a prétendu, il ne fait aucun doute que Kinshasa serait tombé comme un fruit bien mûr.

Si le règlement militaire est appliqué à la lettre, nul doute que Joseph Kabila, en tant que commandant suprême des forces armées, devrait faire tomber certaines têtes au sein des FARDC, qui ont consommé un échec cuisant dans la mission qui leur avait été assignée de désarmer la compagnie de sécurité de Bemba et de la faire rentrer à la caserne. Au lieu d’en faire des réfugiés à la mission des Nations Unies (Monuc) et à Brazzaville.





Brazzaville touchée par l’onde de choc du conflit






Le vendredi 23 mars dans l’après midi, le conflit traverse le fleuve avec trois obus qui tombent à Brazzaville, dont l’un vient percuter la mairie centrale. La même nuit, à bord de deux bateaux appartenant respectivement à Jean Pierre Bemba et à son père, dont Ville de Gemena, une centaine de rescapés accostent au Beach de Brazzaville. Désarmés et placés du 23 mars au 9 avril sous étroite surveillance policière au centre sportif de Makélékélé, ils seront ensuite transférés à 80 Kms sur la route du nord, dans un camp spécialement aménagé dans le cadre du « plan de contingence » mis en place pour des raisons d’urgence humanitaire lors de la période électorale en RDC, en raison des troubles qu’aurait pu engendrer l’élection présidentielle de juillet et novembre 2006.

Les éléments de Bemba qui ont fui à Brazzaville – environ une compagnie d’une centaine d’hommes – faisaient partie d’un groupe d’environ 400 hommes. Plus de la moitié est resté à Kinshasa, ventilé entre ceux qui ont réussi à trouver refuge auprès de la Monuc et deux éléments seulement qui se sont rendus, à leurs risques et périls, aux FARDC qui n’ont d’ailleurs pas manqué d’exhiber les « rebelles » devant les caméras, telle une belle prise de chasse. Le déferlement à Brazzaville d’une grande partie de la compagnie de sécurité de Jean Pierre Bemba constitue, en réalité, la deuxième vague des hommes en armes en provenance de la RDC qui se déverse au Congo à la suite des hostilités.

Dix ans sépare cette nouvelle vague de la première, celle de mai 1997, fruit de la débandade des ex- Faz et autres ex- DSP obligés, à cause de la « trahison » de leurs chefs, d’abandonner Kinshasa aux mains des Rwandais et des « Kadogos » – les enfants soldats enrôlés par Laurent Désiré Kabila et l’AFDL, un mouvement politico-militaire que le Mzee qualifiera après sa rupture avec ses alliés rwandais et ougandais de « conglomérat d’aventuriers » (sic) !

Selon des sources ex- Faz qui se sont confiées au journal Le Coq, si l’on tient compte des « résidus » de la première vague se trouvant encore sur le territoire de la République du Congo - malgré l’opération de rapatriement organisé conjointement avec la RDC fin 2005 -, on peut aujourd’hui estimer la population de réfugiés militaires originaires de la RDC à une brigade et une compagnie, soit environ quatre mille cent cinquante hommes. De quoi faire trembler les autorités de Kinshasa, émues de savoir si proche de leurs frontières un fort contingent de professionnels du maniement des armes, politiquement « hostiles » et potentiellement dangereux.



La diplomatie congolaise dans la danse



Pour calmer les inquiétudes de Kinshasa, Denis Sassou-Nguesso a mobilisé la diplomatie congolaise en dépêchant auprès de Joseph Kabila, le 12 avril dernier, un émissaire spécial en la personne du professeur Charles Zacharie Bowao. Nouveau ministre à la présidence chargé de la Coopération et de l’Action humanitaire, ce dernier était porteur d’un message rassurant sur les motivations strictement humanitaires de l’accueil des « fuyards » en territoire congolais. Cette démarche, sage et préventive, trouve sa pleine justification dans un passé récent, caractérisé par toutes sortes de rumeurs et de fantasmes de coups d’Etat fomentés depuis Brazzaville par les milieux ex- Faz.

Une véritable paranoïa s’était ainsi emparée à un moment donné de certains esprits malins, alimentant entre Brazzaville et Kinshasa une industrie « florissante » de la « déstabilisation ». La réalité a vite fait de démentir ces rumeurs, et la mise en place d’un cadre d’échanges et de concertation entre les deux a empêché leur prospérité. En attendant, Kinshasa n’a pas fini de compter ses morts, dont la grande partie se retrouve dans les rangs des FARDC, sans compter des civils illustres comme Hugo Tanzambi, un ami « personnel », lecteur assidu de notre journal et un riche homme d’affaires fauché dans les locaux d’une banque à la Gombe. Si les chiffres publiés par l’ambassadeur de la République d’Allemande situant le bilan macabre des affrontements des 22 et 23 mars entre 300 et 600 morts demeurent sujet à controverse, on peut toutefois affirmer, sur la base des recoupements opérés par Le Coq, qu’il y a eu un véritable bain de sang à Kinshasa durant ces deux jours de folie qu’ont été les journées des 22 et 23 mars. Spécialement au niveau du cimetière de la Gombe, où il y aurait eu un véritable carnage.



Mokabi Dawa
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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 22:25

26/03 :Rca: Interview avec le Général Abdoulaye Miskine Président du FDPC

Alwihda : Interview avec le Général Abdoulaye Miskine, leader du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) République Centrafricaine (RCA)

En visite dans la capitale libyenne (Tripoli) pour le suivi d’accord de paix signé en janvier dernier avec le gouvernement centrafricain, le Général Abdoulaye Miskine, chef de fil de la rébellion centrafricaine et bête noire du Général du Général François Bozizé, a en outre fait parler de lui de façon transnationale.
Alwihda a pu le joindre pour la réalisation de cette interview dont a acceptée volontiers à répondre à toutes nos questions.
Aujourd’hui, Président du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPD), mouvement d’opposition armée qui harcèle le régime de Bangui depuis bientôt trois (3) ans, le Général Abdoulaye Miskine est pour les uns un personnage mythique et pour les autres normale.

Le redoutable guerrier Centrafricain qui a décidé de déposer les armes pour privilégier le dialogue politique inter-centrafricain rejette à la fois entre autres accusations selon lesquelles il est instrumentalisé par l’ancien Président Centrafricain, Ange Félix Patassé. De même que, celles de la Fédération Internationale des Droits l’Homme (FIDH) qui le reproche pour des crimes de guerre et autres exactions dont il est tenu coupable et qui risqueraient de lui devenir un sérieux contentieux juridico-politique avec les organisations de défense des droits humains. Il s’innocente, se défend et se dit prêt à lever toute équivoque à ce sujet. « Je n’ai pas de la justice. »
Le Général Abdoulaye Miskine est aujourd’hui, un apôtre de paix, il invite le peuple centrafricain à se mobiliser pour enrayer de façon concertée l’insécurité durable dit-t-il.

Nous vous invitons à bien vouloir prendre connaissance de cette interview du Général Miskine pour apporter votre appréciation.

(Interview réalisée par Makaila)

A suivre....

Source: Alwihda -

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 09:17
Derniere Mise a Jour: dimanche 18 mars 2007, 04:12

Forces Républicaines Nouvelles : Mémorandum relatif au conflit armé et au dialogue en vue

 

 

I – Introduction 


Après son indépendance en 1960, la République Centrafricaine a très tôt basculé dans un système de terreur et de dictature inauguré par le Colonel Jean-Bedel BOKASSA et poursuivi par ses successeurs immédiats.
 En 1979,à la chute de l’Empire, les centrafricains en précurseurs ont initié et réussi une la première conférence nationale du genre, dans la tolérance la tempérance et la responsabilité.

Dès 1982,un certain Général BOZIZE va par ses aventures  permettre à la junte qui venait de s’installer au pouvoir et dont il faisait comme par hasard partie, d’installer la terreur et la loi du parti unique. 
 Grâce au combat acharné des forces républicaines et démocratiques le pays va se libérer de la dictature pour faire son entrée en démocratie consacrée par les élections libres et transparentes de 1993. « PLUS JAMAIS CELA » scandaient en chœur tous les centrafricains pour tourner la page à l’obscurantisme. 

Malheureusement, alors que le Centrafrique s’est résolument engagé dans une véritable démarche de démocratisation et de recherche des possibilités pour son développement harmonieux, le putsch du 15 mars 2003 opéré par le Général François BOZIZE va mettre un terme à ce processus salvateur.
 

Aujourd’hui, du fait des dégâts sociaux et économiques liés à la rébellion et au putsch du Général BOZIZE ainsi que de sa gestion clanique, prédatrice et criminelle du pouvoir, le Centrafrique traverse une crise sans précédent. Laquelle compromet dangereusement la paix sociale, l’unité du peuple centrafricain, la légitimité et la viabilité des institutions de la République.
 

Par ce Mémorandum, les Forces Républicaines Nouvelles (FRN), plate-forme de concertation stratégique et d’action de toutes les organisations en lutte armée contre le régime au pouvoir voudraient éclairer la Communauté nationale et internationale sur la nature et les motifs du conflit armé actuellement en cours en Centrafrique ainsi que de donner sa vision du dialogue en vue de sortir de la crise. 
 

II - Du conflit armé actuel en Centrafrique
 

Le Général BOZIZE a pris sur lui et ses penseurs de GONESSE, la responsabilité historique de créer un dangereux précédent non seulement en utilisant une de ces violences jamais connues de mémoire de centrafricain pour accéder par leur calamiteuse rébellion, au pouvoir, mais mieux ils ont légalisé, lors de leur dialogue national, le raccourci du coup d’état comme moyen unique privilégié pour la conquête du pouvoir de l’état.

Contrairement aux thèses développées par le Pouvoir et ses soutiens extérieurs tendant à faire accréditer l’idée selon laquelle le conflit armé au Nord-Ouest et Nord-est de la République Centrafricaine est intimement lié à la « guerre du DARFOUR » et donc il est d’origine étrangère, notamment soudanaise ; nous affirmons ici de la manière la plus nette que toutes les unités combattantes de l’opposition armée opérant sur l’ensemble du territoire centrafricain sont d’origine nationale centrafricaine et trouvent leur vraie raison d’être dans les manquements graves aux principes républicains et démocratiques du régime instauré dans le pays par le Général-Président BOZIZE.  
 

En effet, nonobstant tous les crimes de guerre, les assassinats massifs de populations civiles, les viols de femmes, les vols et destruction des moyens de production des entreprises publiques et privées qui ont émaillé la rébellion menée par le Général BOZIZE du mois d’octobre 2002 au 15 mars 2003 ; l’exercice du pouvoir par ce dernier depuis son auto-proclamation en chef de l’Etat est marqué par :
 

·       
L’autoritarisme, la violence et les atteintes graves aux libertés fondamentales et aux droits de l’homme,

·       
La pratique de l’exclusion et du tribalisme primaire comme méthode de gestion politique et de gouvernement,

·       
La déstructuration de l’armée nationale par son sous-équipement, l’éclatement et la dichotomie dans la hiérarchie de commandement, le manque cruel de formation des officiers et hommes de troupe, les promotions en grades sans rapport avec les règles établies au sein des armées modernes,  la constitution de milices et de forces paramilitaires composées d’éléments choisis sur des critères tribaux ainsi que de mercenaires étrangers au service exclusif du Président-Général BOZIZE,

·       
Le bradage à des réseaux mafieux internationaux et la captation par une minorité clanique et tribale des richesses minérales et forestières du pays,

·       
La prédation organisée au plus haut sommet de l’Etat des ressources financières internes ainsi que des aides au développement accordées par les organismes internationaux et des pays amis,

·       
Le musellement des partis politiques d’opposition.   C’est donc pour arrêter avec tous ces maux et surtout pour faire barrage au grand risque de retour d’une dictature destructrice et sanguinaire à la BOKASSA que des filles et des fils de Centrafrique convaincus des principes et valeurs de liberté républicaine, de démocratie et du progrès ont décidé de prendre leur responsabilité en entrant légitimement en RESISTANCE ARMEE contre le régime despotique et antipatriotique du Général-Président BOZIZE. De ce qui précède, les FRN tiennent à affirmer ici que le but ultime de toutes les organisations de l’opposition armée est de parvenir à l’instauration en Centrafrique de : 

·       
la démocratie véritablement pluraliste et participative,

·       
le respect scrupuleux des libertés fondamentales et des droits de l’homme,

·       
la mise à terme du pillage à grande échelle des richesses naturelles du pays et leur gestion responsable au profit de tous les Centrafricains,

·       
le partage juste et équitable de toutes les ressources disponibles entre les différentes composantes de la Nation,

·       
l’organisation et la gestion des institutions de la République sur des bases démocratiques et transparentes Aussi, le choix des armes pour atteindre ce but a été imposé aux organisations combattantes par la nature même du régime au pouvoir. Lequel, il faut bien le rappeler, est d’essence militariste et violente. Ce régime qui n’entend que la voix de la violence s’est adonné de manière notoire et récurrente à la discrimination,  à l’exclusion, à l’emprisonnement et aux tortures des opposants politiques ainsi qu’au mensonge et à la fourberie comme méthode de gestion de conflits sociaux et politiques. En muselant et en fragilisant les partis politiques de l’opposition par la terreur, la corruption et le débauchage de leurs cadres et militants tout en refusant obstinément tout dialogue avec les leaders qui ne se soumettent pas à son diktat, le Général-Président BOZIZE a laissé aucune possibilité au combat démocratique contre son régime. Enfin, lâcher par les officiers et soldats des forces armées centrafricaines (FACA) lesquels refusent obstinément d’engager le combat contre leurs frères d’arme de l’opposition militaire, le Général-Président BOZIZE n’est soutenu sur le terrain que par ses milices tribales, des mercenaires étrangers et des corps expéditionnaires venus de pays amis du Centrafrique, particulièrement le Tchad, le Gabon, le Congo et la France. Les dirigeants de ces pays s’étant laissés convaincre à tort par la thèse qui voudrait que la « guerre du DARFOUR » ait fait de l’Etat centrafricain la victime de puissances étrangères, dont celle du Soudan.  Mais, jusqu’à quand les soldats étrangers envoyés en Centrafrique par leurs pays d’origine se battront au risque d’y laisser leur vie afin de sauver un régime dont les propres forces de sécurité et de défense refusent de soutenir ? 

III - Du dialogue pour la sortie de crise 
 

Les FRN tiennent à rappeler à la Communauté nationale et internationale que toutes les organisations de l’opposition armée ont toujours exprimé leur disposition à dialoguer avec le régime en place afin de trouver pacifiquement les solutions au conflit qui les oppose. Malheureusement, comme à son habitude, le Général-Président BOZIZE a préféré le maintien de la violence permanente par sa posture guerrière sans faille ainsi que la pratique de la fourberie en parlant de dialogue alors qu’il n’en veut pas du tout.
 Sur ce dernier point, l’exemple le plus significatif est donné par la signature à Syrte (Libye) d’un prétendu accord de paix entre le Pouvoir et Monsieur KOUMTA MADJI alias Général Abdoulaye MISKINE. Cet accord visiblement mort-né dénote parfaitement la méthode du régime consistant à dire une chose et à faire son contraire.  Au lieu de répondre à la demande du dialogue politique global et inclusif émanant de toutes les forces vives centrafricaines et soutenue par l’ensemble de la Communication internationale, le Général-Président BOZIZE et ses plus proches collaborateurs tentent par tous les moyens de corrompre et de phagocyter isolément les leaders de l’opposition démocratique et de l’opposition armée. Espérant ainsi arriver à leur fin qui est de maintenir coûte que coûte le statu quo politique et ainsi poursuivre leur œuvre de destruction nationale.  Malgré toutes les manœuvres dilatoires du régime, les FRN demeurent convaincues de la nécessité du dialogue en vue de sortir pacifiquement et durablement de la profonde crise où est plongé notre pays.

Ce dialogue politique global et inclusif doit permettre la RENAISSANCE, l’instauration d’une NOUVELLE REPUBLIQUE en tant que révolution démocratique par la construction des contre-pouvoirs donc par la DELIBERATION PERMANENTE des orientations politiques du pays par ses propres fils. 

Il nous faut donc sans délai, rentrer la République Centrafricaine dans un système activement et concrètement démocratique et non plus monarchique comme aujourd’hui où la dictature de la pensée unique s’est installée avec l’imposture qu’on connaît aux commandes d’un état devenu voyou par la responsabilité directe du Général BOZIZE
 

Nous estimons que compte tenu de la gravité de la situation que traverse notre pays, le dialogue doit servir de cadre où doit s’élaborer les conditions précises de re-légitimation et de renforcement des capacités institutionnelles de l’Etat en Centrafrique. En ce sens, il est donc impératif de s’inscrire dans un schéma de concertation réunissant les acteurs militaires et politiques nationaux sous le parrainage d’un dirigeant d’Etat étranger ami dont la neutralité dans le conflit centrafricain ainsi que la probité en matière de pratique démocratique et d’expertise en médiation politique internationale sont avérées.   


Paris, le 16 mars 2007
 

Pour le Bureau National des Forces Républicaines Nouvelles,


Christophe GAZAM-BETTY

Coordonnateur national
Ancien Ministre
Ancien Ambassadeur en RP Chine

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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 01:08
Centrafrique
La paix des braves
 
Le président centrafricain François Bozizé a appelé jeudi, à l'occasion du 4e anniversaire du coup d'Etat qui l'a amené au pouvoir, tous les groupes armés qui le combattent à signer l'accord de paix conclu en février avec le chef rebelle Abdoulaye Miskine. "Tout responsable (...) ne peut laisser échapper une quelconque occasion pour ramener la paix ou la garantir. C'est le sens de la signature de l'accord de Syrte (Libye)", a déclaré le président Bozizé dans un discours retransmis par la radio nationale.
"Cet accord est ouvert à tous les autres mouvements qui ont pris les armes", a-t-il assuré.

L'accord de Syrte n'a pas été signé par l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), une rébellion qui a attaqué les 3 et 4 mars les armées centrafricaine et française à Birao, dans l'extrême nord-est de la Centrafrique. L'UFDR avait également occupé momentanément en novembre plusieurs localités du nord-est du pays.

"Nous sommes tous animés dans ce pays, et moi en premier lieu, de la volonté du dialogue politique, dont l'objectif est de parvenir à arrêter le sang centrafricain qui coule inutilement", a encore affirmé M. Bozizé. Il a toutefois estimé que des discussions ne pourraient avoir lieu que "dans le silence des armes".

François Bozizé s'exprimait à Sido, à la frontière tchadienne, où avait lieu jeudi la célébration du 4e anniversaire de son arrivée au pouvoir, lors du coup d'Etat du 15 mars 2003 contre l'ex-président Ange-Félix Patassé. La rébellion victorieuse du général Bozizé était partie de Sido.

Publié le 15 mars 2007.

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