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12 avril 2006 3 12 /04 /avril /2006 01:46

Kadhafi demande reparation aux ex-colonisateurs pour ce qu’ils ont volé en Afrique

[ Dakar - Sénégal ] ( 06/04/2006) Afrique Centrale

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a appelé mercredi les pays africains à réclamer des indemnisations à leurs anciens colonisateurs, dans une déclaration devant l’Assemblée nationale du Sénégal à Dakar.

Nous ne voulons pas de dons, nous ne tendons pas la main, nous ne sommes pas des mendiants. Nous voulons juste qu’ils nous rendent ce qu’ils nous ont volé", a-t-il déclaré, citant "le diamant, l’or, le manganèse" entre autres richesses.

 
"Ces demandes de dédommagements sont dans l’intérêt des pays qui nous ont colonisés. S’ils ne peuvent pas payer des indemnisations, ils doivent trouver une autre formule", a poursuivi M. Kadhafi.
 
Il a notamment estimé que la France devait dédommager les tirailleurs sénégalais (troupes coloniales) pour "effacer les traces du passé, soigner des plaies toujours ouvertes" et a assuré que l’Italie s’était engagée à indemniser la Libye.
 
Le dirigeant libyen a aussi réclamé des excuses pour les préjudices causés aux anciennes colonies.
 
Arrivé lundi à Dakar, Mouammar Kadhafi a pris part mardi aux festivités marquant le 46e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, auxquelles étaient également invités les présidents Omar Bongo Ondimba (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Joao Bernardo Vieira (Guinée-Bissau) et Pedro Pires (Cap-Vert).
 
Le dirigeant libyen, qui s’est exprimé pendant plus d’une heure et quart en arabe, s’est par ailleurs déclaré contre la limitation des mandats présidentiels en Afrique, et pour l’utilisation par les Africains de langues du continent comme l’arabe, le peul, le swahili et le haoussa afin de pouvoir "communiquer directement" au lieu de passer par des "langues étrangères".
 
Il a également plaidé pour une "unité vraie et réelle de l’Afrique", continent qui, a-t-il dit, a besoin d’une "position de négociations unifiée" face aux grandes puissances.
 
Dans son discours d’accueil, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Pape Diop, a déclaré qu’en invitant M. Kadhafi, l’Assemblée nationale avait "voulu honorer l’une des figures emblématiques de la renaissance africaine", un homme de la stature de dirigeants du continent comme le Sénégalais Léopold Sédar Senghor ou le Sud-Africain Nelson Mandela.
 
Sauf que ces illustres figures du continent n’ont jamais utilisé le terrorisme ni la violence. Décidément Pape Diop a la mémoire courte.
 
© Afrique Centrale 2006

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