Lorsqu’en mars 2003 le général François BOZIZE, alors chef d’Etat major se décide de chasser du pouvoir son président, Ange Félix PATASSE, de mauvaises langues ne lui donnent qu’une éphémère longévité à la tête du gouvernement centrafricain. Personne n’avait effectivement pensée que cet ancien haut gradé des forces armées centrafricaines avait pris tout son temps pour se préparer utilement à remplir sa future mission étatique. Dans sa petite tête, la misère du peuple centrafricain ne pouvait plus lui laisser le temps d’afficher de l’indifférence face à la souffrance de son peuple en se la coulant douce à Bangui.
Effectivement le général François BOZIZE avait tous les moyens matériels et financiers pour se contenter de ses lourds galons d’officier supérieur et d’honneurs militaires. Du moins, il avait ses enfants à l’école et ses réfrigérateurs pleins de vivre, lui-même bénéficiant de la possibilité d’évacuation sanitaire en cas de soucis de santé. Mais il ne considéra pas tous ces privilèges qui font courir plus d’un de nos jours. Il pris sa décision héroïque de tenter un coup de forces contre celui-là qui avait été jusque là son commandant suprême et qui n’est autre qu’Ange Félix PATASSE. Seul la recherche du bien être de son peuple le hante désormais jusqu’à ne plus s’occuper même de sa propre sa famille. C‘est comme ça qu’à la tête d’un groupe de compatriotes il tenta son coup de force pour sauver son peuple, car se voulant plus libérateur que président.
Il faut ici préciser que ce singulier pays fort enclavé et ne disposant aucunement de littorale et encore moins d’un port en eau profonde est dépourvu d’un réseau de chemin de fer. A cause notamment de coûts élevés de transports et les différentes ruptures des charges lors de l’acheminement de marchandises et autres denrées de première nécessité, la Rca connaît la pratique de prix prohibitifs sur fond de la spéculation. Ne produisant quasiment plus rien, il doit sa survie de ses exportations en provenance notamment du Cameroun, des deux Congo, du Nigeria, du Tchad et autres pays occidentaux comme aussi asiatiques.
Et à cause notamment de conflits armés à répétition, de coups d’Etat récurrents et autres mutineries, plus personne ne s’est plus encore occupée du bien être du peuple centrafricain. D’où alors l’accumulation des arriérés de salaires, de la perte de l’emploi à la suite de la fermeture de certaines unités de production, de l’accroissement du taux de chômage, de la prostitution et d’autres phénomènes ne pouvant nullement faciliter les choses au peuple. Et sont venus compliquer davantage la précarité centrafricaine, les mesures d’austérité édictées par les institutions de Breton Wood avec leur chapelet des mesures impopulaires. N’eût été la bonté divine qui a prolongé la durée de la saison pluvieuse, certaines que l’on aurait commencé à ramasser de victimes de la faim dans les rues de Bangui comme du reste à l’intérieur du pays. La misère qui sévit sur le territoire centrafricain depuis les années 2003 a contraint le général François BOZIZE à mettre fin au cycle du chao en vue de l’instauration de méthodes de la bonne gouvernance à même de permettre au peuple de vivre de ses richesses nationales jusque là accaparées par une classe politique affairiste sans cœur ni foi. Bien qu’ayant échoué à sa première tentative de putch, il ne se déclara nullement vaincu. Il revint vite à l’attaque pour une seconde foi avec cette fois ci l’aide de peuples frères de pays progressistes africains qui lui permirent d’investir le palais de la renaissance et de s’installer confortablement au pouvoir.
Et en bon démocrate, il s’engagea rapidement dans le processus de légitimation de son pouvoir politique notamment par l’organisation des élections présidentielles qui lui permirent de faire connaître à son peuple son cahier des charges par lequel il voulait instaurer un nouveau mode de gestion de la Rca en privilégiant cette fois ci le bien être du peuple. Et en 2005, il l’emporta haut la main de par la qualité de son nouveau projet des sociétés préparé de longues dates. Le peuple découvrit ainsi l’image cachée de François BOZIZE qui se révéla plus homme de développement et du bonheur du peuple que politicien vendeur d’illusion. Sa philosophie dite « NKWA NA NKWA », entendez « TRAVAIL, RIEN QUE TRAVAIL » mit fin à la longue errance politicienne ayant chosifié le peuple centrafricain.
Petit à petit, de grands changements commencèrent à être perceptible et citons dans la foulée : reprise du paiement régulier de salaires aux fonctionnaires dont certains avoisinaient plus des 24 mois d’arriérés accumulés par les anciens régimes, assainissement de l’environnement socio-économique, assainissement du monde des affaires, reconstitution des forces armées centrafricaines, augmentation de recettes fiscales et douanières, sécurisation du territoire national jusque là placé sous la loi de braqueurs investissant les résidences de paisibles citoyens même en plein jour, l’arrivée de nouveaux investisseurs par l’assainissement du secteur minier et des télécommunications, reprise du versement régulier de la bourse pour étudiants et de la restauration, finissage et inauguration du beau stade Barthélemy BOGANDA avec capacité des 20.000 places, lancement de travaux de réhabilitation des travaux de la voie urbaine… Et le tout fut couronné par le retour en RCA des institutions financières internationales et la reprise de la coopération bilatérale et multilatérale qui avaient toutes rompu leur coopération avec ce pays. Désormais en RCA l’espoir était de nouveau permis avec le président François BOZIZE qui sut rapidement conquérir les cœurs du peuple centrafricain. Et dans cet élan patriotique et de la complicité avec son peuple, la majorité parlementaire lui fut acquise au Parlement notamment par la coalition avec plusieurs partis politiques qui virent en BOZIZE l’homme providentiel et l’oiseau rare.
Mais s’était sans compter avec ce vieux démon centrafricain qui poussa plusieurs acteurs politiques à reprendre le chemin de l’exil, tels de baroudeurs et autres conquistadors. Et en homme de paix et de dialogue constructif, et décidé de ne plus voir le sang de son peuple continuer à couler inutilement. Contre l’avis de courtisans de sa cour et autres ténors de l’aile dure de NKWA NA NKWA, le président François BOZIZE prit librement l’héroïque décision de prendre langue avec ses principaux opposants politiques dont la plupart étaient devenus dans l’entre-temps chefs de groupes rebelles pour jeter les jalons d’une ère nouvelle en RCA. Et lui F BOZIZE la veut une ère de paix, de la réconciliation nationale, du pardon mutuel, de la reconstruction et du bonheur partagé.
Les travaux du Dialogue politique et inclusif devenus aujourd’hui une réalité et dont l’ouverture des portes est prévue à Bangui le lundi 08 décembre 2008 ne pouvaient voir jour sans la ferme détermination de cet homme politique qui se veut plus bâtisseur et agent de développement que politicien de pacotille vendeur d’illusions. Dès lundi matin, l’homme le plus heureux de la Rca sera à coup sûr le président François BOZIZE à qui tous vont unanimement reconnaître sa qualité d’unique et seul chef d’Etat de la Rca. Opposants politiques, rebelles et autres chefs de guerre, tous s’adresseront à lui en terme de Mr le Président de la République et chef d’Etat, lors des formules de salutations protocolaires d’usage. Et pour longtemps encore le peuple centrafricain et la communauté internationale lui seront reconnaissants et sauront le moment venu lui renvoyer l’ascenseur. Pouvoir politique, opposition politique et société civile vont se parler enfin lundi prochain face à face, yeux dans les yeux pour arrêter la descente en enfer du pays de Barthélemy BOGANDA et de l’empereur, Jean Bedel BOKASSA premier qui, tous deux doivent se retourner dans leurs tombes à cause notamment des bévues de leurs successeurs. Tous deux sacrifiés par l’occident à cause de la recherche effréné du bien être de leur peuple.