UNION DES FORCES REPUBLICAINES
- UFR -
Kinshasa, le 18 Novembre 2008
A,
Son Excellence, Mr le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale.
République Gabonaise.
Objet : Exclusion de l’Union des Forces Républicaines des Travaux Préparatoires du Dialogue.
Excellence Mr le Ministre,
Face à la gravité de la situation politique et sécuritaire qui prévaut en République Centrafricaine, le peuple Centrafricain fonde son espoir sur l’issue du dialogue politique inclusif en cours de préparation pour donner un début des réponses aux fléaux qui rongent le pays.
Au regard de l’évolution des travaux préparations, il y a lieu de noter un réel manque de volonté politique du pouvoir de Bangui de construire durablement la paix en Centrafrique.
Le pouvoir multiplie des manœuvres dilatoires et affiche des comportements contraires à l’esprit de la Déclaration finale de Libreville du 23 Avril 2008 et à l’esprit du Discours du Général BOZIBE à la Nation du 31 Décembre 2006 par lequel il s’engage à promouvoir le dialogue et la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils de Centrafrique.
En effet, à la suite de la signature de l’Accord de cessez-le-feu intervenu entre le Gouvernement de Bangui et l’Armée populaire pour la Reconstruction de la Démocratie. (APRD) sous la médiation de son Excellence El Hadj OMAR BONGO ONDIMBA, en date du 09 Mai 2008, notre mouvement politico – militaire dénommé : l’Union des Forces Républicaines – UFR a été le premier à saluer cet Accord et à décréter un cessez-le-feu unilatéral pour répondre à l’appel du peuple Centrafricain qui aspire à la paix et la sécurité.
Malheureusement, le pouvoir de Bangui remue ciel et terre pour ôter au Dialogue son caractère politique et inclusif en prenant soin d’écarter la participation de l’UFR, aux travaux préparatoires.
En dépit de notre bonne foi et des contacts que nous avons noués avec le Bureau des Nations – Unies en Centrafrique, (BONUCA), avec Mr le Ministre Centrafricain en charge du Dialogue et Réconciliation Nationale matérialisés par de nombreuses correspondances et communications téléphoniques, l’UFR reste encore écartée du processus.
L’UFR n’a jamais été invitée à parapher l’Accord Global de paix qui est pourtant ouvert à tous les mouvements politico – militaires.
Mieux encore, le pouvoir continue de faire main basse sur le compte privé du Président de l’UFR en violation de la Loi d’amnistie du 14 Novembre 2008 et plusieurs autres entraves à sa participation.
Le pouvoir de Bangui ne devrait-il pas se réjouir de l’attitude de son opposition armée, pourtant mieux lotie, mais qui ne demande que le dialogue comme voie de sortie de crise ?
Afin que le dialogue puisse nous procurer une paix durable et réconcilier toutes
les filles et fils de Centrafrique, j’ai l’honneur de faire appel à l’intervention de
son Excellence El Hadj Omar BONGO, Président du Comité ad hoc dans
l’espace CEMAC sur les questions Centrafricaines de faire entendre à la partie
Centrafricaine la raison et d’inviter la délégation de l’UFR à se rendre à
Libreville afin de parapher l’Accord Global et prendre part aux travaux
préparatoires du Dialogue sans lequel, le paradis pourrait être transformé en
enfer. Dont personne ne souhaite pour notre pays foncièrement croyant.
Nous faisons ces démarches à cause de nos convictions dans la quête
permanente de la paix par le dialogue et la tolérance et en réponse aux efforts
que ne cessent de déployer son Excellence El Hadj OMAR BONGO dans le
retour de la paix, de la sécurité et la réconciliation nationale entre les
Centrafricaines et Centrafricains.
Nous vous prions d’agréer, Excellence l’expression de nos sentiments respectueux.
Le Représentant de l’UFR au Dialogue
NZENGUE – LANDA ASCAIN.
Copie : BONUCA