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26 avril 2006 3 26 /04 /avril /2006 11:33
Bozizé aux magistrats : ''Je n'ai pas d'argent''
(Centrafrique-Presse 25/04/2006)


Bangui 25 avr. 2006 Le président centrafricain François Bozizé a sévèrement critiqué mardi le mouvement de grève entamé le 19 avril par les magistrats, qui exigent des hausses de salaires, jugeant "regrettable" qu’ils méconnaissent la situation financière catastrophique du pays.

"Je ne croyais pas que des intellectuels au niveau du doctorat en droit, ou de la maîtrise, agiraient de la sorte", a lancé M. Bozizé à une délégation des grévistes qu’il recevait à la présidence.

"Vous êtes bien placés pour connaître la situation de l’Etat centrafricain. S’il y a de l’argent caché quelque part, dites-le! S’il y a de l’argent pour tout le monde, nous allons le distribuer à tout le monde. La situation est la même pour tout le monde", s’est-il emporté.

"Certains pays ont compté sur leurs propres efforts pour s’en sortir (...) serrons-nous la ceinture, maintenons le cap, la situation va s’améliorer", a poursuivi François Bozizé, dont les propos étaient retransmis en direct par la radio nationale centrafricaine.

"Me demander de faire ce que je ne peux pas, cela me dépasse. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a", a-t-il plaidé.

"Il est regrettable de constater cette agitation que je n’apprécie pas de la part des magistrats", a ajouté François Bozizé. "Les magistrats constituent le rempart, le refuge de chaque citoyen. S’ils se comportent comme ils le font, le pays est en danger. Un comité de déblocage est mis en place, attendons qu’il fasse son travail. Pas de brigandage", a-t-il conclu.

Avant le chef de l’Etat, le président de l’Amicale des magistrats Sylvain N’zas a défendu le "cri de détresse" de ses collègues qui, a-t-il insisté, "n’en peuvent plus". "On nous accuse d’être des corrompus, c’est bien. Mais nous aider à éviter d’être corrompus, c’est mieux", a-t-il estimé.

Les magistrats centrafricains ont entamé il y a une semaine une grève qui paralyse totalement le fonctionnement de l’institution judiciaire du pays, afin d’obtenir l’application, promise selon eux depuis quatre ans, d’une nouvelle grille salariale synonyme de meilleurs traitements.

Selon le ministre délégué aux Finances Nicolas Ganzé Doukou, cette nouvelle grille ferait bondir de 300 millions de francs CFA par mois (près de 460.000 euros) la masse salariale de l’Etat, qui traverse une grave crise financière qui l’empêche de payer régulièrement ses 20.000 fonctionnaires.



Auteur : La Rédaction

 

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