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| DARFOUR: NÉGOCIATIONS À ABUJA MAIS COMBATS SUR LE TERRAIN | ||
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 | Divers, Standard | |
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| La ville de Gereida, refuge pour près de 90.000 évacués de l’état du Darfour méridional (région soudanaise à la frontière avec le Tchad), risque de devenir le prochain objectif de la vaste offensive que les forces gouvernementales soudanaises ont lancé ces dernières heures, selon des éléments fournis par des sources locales des Nations unies, ensuite mis en circulation par le centre d’informations du Palais de verre de New York. TDéjà téâtre de combats entre le gouvernement et les rebelles en novembre 2005, la zone de Gereida a assisté ces dernières semaines à une nouvelle spirale de violence ayant causé le dépeuplement d’au moins 300 villages des environs. Depuis le courant du mois d’avril jusqu’à la fin du mois, les forces gouvernementales soudanaises, l’aviation nationale et les milices arabes (Janjawid) ont lancé une série d’attaques contre des villages jusqu’ici contrôlés par les rebelles. Suite à la récente offensive (engagée le 16 avril dernier) au moins trois importantes localités sont passées aux mains du gouvernement (Jirghana, Donkey Dreisa et Dito Town) causant pas moins de 30.000 nouveaux évacués. “Nous avons reçu des rapports non confirmés d’une attaque contre la ville de Gereida” a dit le vice-coordinateur des affaires humanitaires au Soudan, Gemmo Lodesani, dans une conférence de presse. “Gereida a été la cible d’assauts ces derniers mois et l’est encore plus à présent. Si une attaque devait être lancée, le prix que devront payer les civils ayant trouvé refuge dans la ville sera très élevé”, a-t-il ajouté. En revanche, dans le Darfour septentrional, ce sont les rebelles de l’Armée de libération du Soudan (Sla-m) qui représentent la principale menace à la sécurité des populations locales, mais aussi des opérateurs humanitaires. Toujours selon les données des Nations unies, dans les zones de Shangil Tobayi et de Tawilla des combats sont survenus ces trois dernières semaines entre deux factions opposées du Sla-m, provoquant la fuite de milliers de civils. Le principal groupe rebelle est aussi le principal accusé des nombreuses attaques, à des fins de vol et d’extorsion, commises contre les opérateurs humanitaires internationaux en activité dans le nord Darfour. Entre temps, les dernières 48 heures de colloques de paix entre toutes les parties en présence sont actuellement en cours à Abuja (Nigeria), afin de porter les représentants des milices à signer l’accord rédigé par l’Union africaine le 23 avril dernier et déjà approuvé par Khartoum. [VV] | ||
