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30 mai 2006 2 30 /05 /mai /2006 15:27
Lettre ouverte de Joseph Bendounga à Bozizé: Le dialogue ou votre démission.
(Centrafrique-Presse 29/05/2006)


Cher Compatriote MBOHZOUÏSSET,

La République Centrafricaine, jadis un havre de paix par votre génie diabolique et votre soif insatiable du pouvoir, devient irrémédiablement invivable. Aujourd’hui, la RCA est un véritable mouroir.

Si les Centrafricains ne meurent pas des suites de maladies par manquent de soins, ils meurent de souci, de faim ou bien, ils sont tués par les coupeurs de route, par vos proches et hommes de mains leurs propres frères.

Depuis la naissance des rébellions armées au Nord de notre pays, une étape très avancée vers la descente aux enfers de la RCA vient d’être franchie. La déroute de la colonne armée que vous aviez envoyée début mai à BIRAO ainsi que celle conduite par le tristement célèbre Célestin DOGO, le jeudi 25 mai 2006 et qui s’est soldée par sa propre mort témoigne à suffisance : les limites de la solution militaire face à la situation qui prévaut au Nord.

Que Célestin DOGO soit tué par les rebelles ou par les braconniers, Général BOZIZE, le M.D.R.E.C ne le juge pas car, c’est à DIEU seul qu’il rendra des comptes. Ce qui choque le M.D.R.E.C, c’est le fait que vous ayez fait de ce garçon comme tant d’autres : des machines à tuer leurs propres sœurs et frères. Par votre faute, le lieutenant DOGO, son père fut abattu par les ZAKAWA et aujourd’hui c’est au tour du fils. Si vous aviez accepté le dialogue politique comme vous l’avait exigé le M.D.R.E.C, le sang ne coulerait pas inutilement et des vies seraient épargnées.

Pourquoi n’envoyez-vous pas vos propres fils et proches parents au front que d’envoyer les enfants des autres se faire tuer ? Lequel de vos fils et proches, tous porteurs d’armes a trouvé la mort au front : du 03 mars 1982 au 03 novembre 2001, le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003 à ce jour?

Rusé comme vous l’êtes, vous les gardez loin des points chauds et vous exposez inutilement la vie des enfants des autres à une mort brutale. Sachez Général BOZIZE, que DIEU vous réclamera l’âme de chaque Centrafricain qui se fait tuer à cause de votre soif du pouvoir. Au lieu d’unir nos forces pour défendre et bâtir notre beau et riche Centrafrique, Général inconscient vous mettez les Centrafricains les uns contre les autres pour qu’ils s’entretuent. En mettant certains de vos proches parents en sécurité au BURKUNA FASO d’après les rumeurs, Général François BOZIZE, vous aviez compris que vous risquerez de quitter précipitamment notre patrie pour un énième exile au pays de l’un des parrains du putsch du 15 mars 2003, le M.D.R.E.C voulait citer Blaise COMPAORE.

Pourquoi voulez-vous mettre coûte que coûte en péril le pays, qui a vu naître vos géniteurs tant bien même que vous soyez né au GABON ? La semence qui vous a donné la vie est centrafricaine. De grâce, ne détruisez pas la terre de nos ancêtres. Ne dit-on pas que l’on est mieux que chez soi ? Réfléchissez à ce que vous faites à notre pays. Ressaisissez-vous et convoquez dans un bref délai un dialogue politique pour qu’ensemble, nous puissions trouver une issue de sortie de crise et épargner à notre pays, les affres d’une guerre civile. Ceux, qui dans l’ombre vous trompent et vous poussent au suicide, l’ont déjà fait à DACKO 1, BOKASSA, DACKO 2, KOLINGBA et PATASSE. Demain, ils vous abandonneront comme un arbre mort. En vous interpellant sur ce ton, le M.D.R.E.C veut que notre pays ne devienne pas le théâtre d’une guerre fratricide dont personne puisse sonder les profondeurs.

Le très sage roi SALOMON dans l’Ecclésiastes 9 - 18 : « la sagesse vaut mieux que les instruments de guerre ; mais un seul pécheur détruit beaucoup de bien » vous interpelle et vous commande la solution pacifique. Général BOZIZE, les supers héros n’existent qu’à l’écran, sur les bandes dessinées et dans la fiction.

Que l’Eternel des armées atténue votre haine envers nous vos compatriotes et que son esprit saint vous ramène à la raison afin que vous puissiez démissionner et que le peuple élise un autre chef d’Etat pour conduire sa destinée.

Recevez cher compatriote et bien aimé François BOZIZE, mes fraternelles et sincères salutations.



Fait à Bangui, le 29 mai 2006



Le Président du M.D.R.E.C
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