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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 15:52
 
 

Convergence Kwa Na Kwa: Comment Jean Eudes Téya, Fidèle Ngouandjika et Lévy Yaketé se sont décrédibilisés auprès de la base

Depuis quelques mois les choses vont très mal au sein de la Convergence Nationale Kwa Na Kwa. L'atmosphère s'est avérée délétère aux yeux de quiconque essaie d'y regarder de plus près. Les noms de certaines personnalités telles que Jean Eudes Téya, Fidèle Ngouandjika et Lévy Yaketé parcourent les lèvres mais en des termes vraiment péjoratifs.


Les commentaires et accusations fusent de toute part. même le président François Bozizé Yangouvonda est mis en cause par une frange non négligeable de la Convergence nationale Kwa Na Kwa.
Certaines langues, en effet, l'accusent d'avoir opté pour une manipulation par le truchement de ses proches parents Gbaya, afin de parvenir à la déstabilisation des personnalités précédemment citées. Ce clivage manifestement persistant et la claudication permanente de la Convergence Nationale Kwa Na Kwa nous a conduit à tenter d'y regarder en profondeur pour la compréhension de l'opinion.

Une année après le « Sursaut patriotique » du 15 mars 2003, un désir est né au sein du campus à l'Université de Bangui de créer un comité de soutien au Général François Bozizé. Les jeunes Baron Adramane et Didacien Blaise Kossimatchi, après avoir mûri cette idée-là, se sont rapprochés de Madame Célestine Séhoulia qu'ils ont convaincue dudit projet au cours d'une réunion chez elle aux 36 villas.
L'ex libérateur Claude Ngaïkossé, en plus d'aider financièrement ledit projet, a fait identifier un siège à Gobongo, au sein de l'ex bar Dynamic Staff Mobile pour ce comité de soutien que les membres se sont résolus à nommer : Mouvement pour l'Unité, la Paix et la Sécurité (MUPS).

Selon toute vraisemblance, le MUPS a été créé le 10 juin 2004 au milieu de la journée chez Monsieur Baron Adramane à Gobongo. Il était doté d'un Haut Conseil du Directoire présidé par l'ex guerrier Claude Ngaïkossé. Didacien Blaise Kossimatchi était président du bureau exécutif secondé par Baron Adramane (Vice Président).
Cette équipe a initié et organisé la marche du 19 juin 2004 qui a été financièrement et matériellement soutenue par Monsieur Jean Serges Wafio, Président du parti démocratique centrafricain (PDCA). Cette marche, il faut le rappeler, était la première qui puisse concerner la candidature de François Bozizé à l'élection présidentielle de mai 2005. Au terme de cette marche, un handicapé a été désigné pour remettre un Mémorandum au Général François Bozizé.

Après cela, François Bozizé a décidé de rencontrer d'abord les initiateurs de cette marche, ensuite le comité des cadres et enfin le Comité National et Autres structures de soutien –CNCASS- de Yvonne Mboïssona.

Le MUPS s'est attaché entre temps à créer et installer des organes aussi bien dans les arrondissements de Bangui que dans les différentes provinces.

En novembre 2004, le bureau de la Convergence nationale Kwa Na Kwa est mis en place. Aussi curieux que cela puisse paraître, ce bureau ne comporte manifestement pas de jeune. Après moult tractations, Baron Adramane est élu pour représenter la jeunesse au sein du staff de la Convergence nationale Kwa Na Kwa.

Dans la perspective des élections présidentielle et législatives, le choix s'est porté sur Job Izima pour le poste de Directeur National de Campagne. Ce choix n'a pas eu un goût agréable pour Jean Eudes Téya. C'est bien à partir de ce choix que deux courants ou plutôt deux camps se sont créés au sein de la Convergence nationale Kwa Na Kwa : le camp Jean Eudes Téya , Mahamat Tahir, Michel Koyt, Henri Grothe, Lévy Yaketé, Théodore Dabanga…et le camp Job Izima, Annette Ngaïbona, Alain Bagobo,Baron Adramane, Claude Lénga etc. François Bozizé, Fidèle Ngouandjika et Francis Bozizé ont opté d'être à l'écart.

Pour meiux comprendre, la Convergence s'est structurée de la manière suivante : le président de la République, un Comité de sages dirigé par le défunt Pierre Goniféi Ngaïbonanou, le Secrétaire général (Jean Eudes Téya), le Directeur National de Campagne (Job Izima), le Directeur National de campagne adjoint (Théodore Dabanga), le Superviseur général (Fidèle Ngouandjika), le Superviseur général adjoint (Baron Adramane), le délégué aux affaires juridiques (Lévy Yaketé), le Délégué national aux stratégies communication et médias (André Dénamsé Ketté), le délégué national chargé de la propagande (Tita Samba Solé qui sera remplacé par David Gbanga), le Délégué national chargé de la logistique (Francis Bozizé secondé par Mahamat Tahir). Michel Koyt et Henri Grothe étaient les assistants du Secrétaire général jean Eudes Téya.

La question à se poser est celle de savoir pourquoi le président Bozizé n'a pas réagi à la mésentente ainsi déclarée entre ces deux camps. Est-ce que cela a été une faiblesse ou une stratégie ? Difficile de répondre avec exactitude. Mais toutefois, on constate que François Bozizé est allé avec tout le monde jusqu'au 2e tour des élections. Il importe de signaler que la gestion des fonds destinés à la campagne par Jean Eudes Téya est qualifiée de catastrophique par une large majorité de la Convergence nationale. D'aucuns disent que François Bozizé s'est fait rouler dans la farine en perdant la bagatelle d'au moins un milliard de FCFA jusqu'ici injustifiés. Il semblerait que le DNC Job Isima était souvent contraint de faire le pied de grue la campagne durant pour se voir verser les fonds destinés à ses activités. Autre chose : Quand il y a eu un problème sur le moteur de la Land Cruiser Vx du défunt Goniféi Ngaïbonanou, Eric Téya qui était chargé de faire faire juste un coup de fouet, a vendu le moteur neuf dudit véhicule à un musulman au Km5 contre un vieux moteur qu'il a fait installer sur l'engin. Il a fallu que François Bozizé Yangouvonda rugisse de rage pour qu'en catastrophe et dans la honte, Eric Téya restitue le moteur neuf…

Autre détail non négligeable : pour une latrine sans toit construite au siège de la Convergence nationale ne pouvant coûter plus de 150.000fcfa, c'est une facture de 600.000FCFA qui a été exhibée à la surprise désagréable de Mme Yvonne Mboïssonna et des militants de la Convergence….

Après l'investiture du président Bozizé, le 11 juin 2005, contre toute attente, le Secrétaire général Jean Eudes Téya a jeté sa baguette de chef d'orchestre pour ne plus convoquer la moindre réunion, ni mettre pied au siège de la Convergence nationale. Alors que le problèmes se sont révélés être aussi nombreux que variés, Jean Eudes Téya est devenu invisible et donc introuvable.
Du coup, le désarroi a commencé à gagner l'esprit des jeunes qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Didacien Blaise Kossimatchi s'est vu obligé de prendre la relève pour combler le vide laissé par Jean Eudes Téya.

En convoquant des réunions au siège de la Convergence, Didacien Kossimatchi a redonné vie à la Convergence. Cette initiative courageuse a séduit les personnalités comme Claude Lénga, Job Izima et le Ministre Bonda qui ont de temps en temps offert un appui financier.

Il faut dire que humble, très accueillant et disponible vis-à-vis des jeunes, Claude Lénga a initié un séminaire de réflexion qui avait pour but de revivifier le mouvement.
Le président François Bozizé qui a approuvé l'initiative a demandé qu'on attende qu'il en donne le coup d'envoi. Mais Jean Eudes Téya et son camp se sont montrés hostiles à son déroulement.
Les jeunes, formateurs des formateurs, qui ont formé les représentants du candidat François Bozizé et des candidats convergents aux législatives dans les 105 circonscriptions sont allés voir le Secrétaire Général Jean Eudes Téya, alors Ministre d'Etat aux Eaux et Forêts. La réponse de Téya à ces jeunes a été on ne peut plus claire : « Vous avez été recrutés et payés ; les élections sont déjà finies. Allez vaquer à d'autres occupations… »

Voilà les propos qui ont fait de Téya une épine dans les pieds de la Convergence qu'il faut impérativement enlever pour qu'elle cesse de claudiquer. Par ailleurs, il est reproché à Téya de ne préférer que ses proches parents à qui il fait la part belle dans les ministères tout en négligeant les jeunes et les femmes de la Convergence nationale.
On raconte qu'après la disparition du président du Comité des sages Pierre Goniféi Ngaïbonanou, Jean Eudes Téya n'a envoyé que sa sœur Jeannette Téya pour chercher certains équipements au siège de la Convergence. Furieux, les jeunes s'y sont opposés en la chassant.

C'est Mahamat Tahir qui a été autorisé par les jeunes à les enlever mais bien plus tard.
Fidèle Ngouandjika, quant à lui, est reconnu par les jeunes comme étant un menteur hors pair, un marchand d'illusions qui n'a pas été en mesure d'honorer la moindre portion des monts et merveilles qu'il a bruyamment promis aux formateurs des formateurs. A titre d'exemple, Fidèle Ngouandjika, bien que ministre des Postes et Télécommunications, n'a pas affecté les formateurs des formateurs comme chefs de centre de la Socatel ainsi qu'il leur avait promis dans les provinces.

Est ensuite arrivé le moment où le président François Bozizé a demandé au Secrétaire général de convoquer une réunion avec la base.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, Jean Eudes Téya s'est résolu à choisir et à ne convoquer que les Convergences locales ; c'est-à-dire les membres des fédérations de Bangui mais qui sont acquis à sa cause.

Furieux, Baron Adramane et Didacien Kossimatchi sont rentrés dans les arrondissements pour demander aux gens de venir massivement.
Mais il faut relever que bien auparavant, Adramane et Kossimatchi ont dû faire l'objet de menaces de la part de Fidèle Ngouandjika, Lévy Yaketé et Jean Eudes Téya dans le bureau de ce dernier à la présidence…

Le mardi 17 janvier 2006, la base est arrivée massivement pour la réunion au Palais de la Renaissance. Alors que tout le monde était rentré dans la salle, Baron Adramane, Didacien Kossimatchi et Arnaud Nguimalé se sont métamorphosés en gladiateurs pour non seulement empêcher le Secrétaire général jean Eudes Téya d'y accéder, mais de le maintenir dehors sous le chaud soleil pendant une durée à leur convenance.

La garde rapprochée de Bozizé a essayé de venir au secours de Téya, mais s'est tout de suite rangée, compte tenu de la détermination des jeunes survoltés…
Le président Bozizé, dans son adresse aux jeunes, a reprécisé son intention de rencontrer toute la base et non une partie. C'est un tonnerre d'applaudissements nourris et prolongés qui a accueilli ces propos en guise de désaveu à Jean Eudes Téya.

Ensuite, il a donné des directives pour la nouvelle structure de la Convergence qui sera dénommée plus tard : structure provisoire KNK dans la perspective des échéances de 2010. Lévy Yaketé, Fidèle Ngouandjika et Jean Eudes Téya ont tenté de solliciter la parole mais ont été conspués à telle enseigne que le président de la séance, François Bozizé, était obligé de leur retirer la parole.

Du coup, c'est le nom de Claude Lénga que la base a choisi de scander pour le poste de Secrétaire général de la nouvelle structure.
Ayant eu la parole, Baron Adramane s'est employé à lancer un défi à Lévy Yaketé qui n'est pas connu sur toute l'étendue du territoire national, mais qui s'accroche à son fauteuil de président du Conseil d'Administration de la Socatel où il initie des missions inutiles et budgétivores dans l'opacité avec Fidèle Ngouandjika.

Trois semaines après cette réunion, François Bozizé convoque une deuxième assemblée avec la base. Obstiné, Jean Eudes Téya tente à nouveau de ne faire venir que les siens. Il va encore échouer, les mêmes causes ayant produit les mêmes effets.

S'étant aperçu que Téya n'incarne que lui-même, François Bozizé se rend à l'évidence et décide, séance tenante, de prendre trois jeunes au niveau de la Convergence, trois femmes, trois députés KNK et trois anciens membres de la Convergence pour constituer le bureau de la nouvelle structure.

D'autorité, la base de la Convergence a décidé que les trois jeunes soient Messieurs : Didacien Blaise Kossimatchi, Baron Adramane et Donatien Ndamon. Pour les femmes, les choix ont été portés sur Mesdames : Nicole Namsé, Sophie Maradas et Marie Claire Noubona (comme Trésorière générale).

Voilà comment Jean Eudes Téya, Fidèle Ngouandjika et Lévy Yaketé se sont dévalués au sein de la Convergence nationale. Il semblerait que des liasses de billets de banque sont mises en jeu pour tenter de contrecarrer la base.

Mais cela est une peine qui est déjà perdue d'autant plus que cette base est truffée d'adeptes suffisamment éclairés, avertis qui ont observé et suivi le trio Téya, Ngouandjika et Yaketé dans leurs faits et gestes depuis le début. « On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps ».A l'intérieur de la Convergence nationale, François Bozizé l'a compris alors que Fidèle Ngouandjika continue d'assimiler maladroitement le terrain politique au dojo de Karaté où on peut mystifier les spectateurs par des enchaînements de kata.

Lorsque Jean Eudes Téya renvoie les jeunes par des propos à effet boomerang pour le moins désobligeants et indignes d'un leader politique, il devient difficile pour nous de voir la main des parents Gbayas ou du Président Bozizé pour le déstabiliser.

Ce qui se passe dans la Convergence doit édifier le président François Bozizé car les aspirations de la base ne sont pas différentes de celles de tout le peuple centrafricain. Il s'agit dorénavant, comme nous l'avons dit dans notre édition n° 124 du 17 mars 2007, pour le président François Bozizé, de tirer profit des leçons que cette dynamique juvénile donne pour relancer une politique au service véritable de la Nation. Car dit-on «Vox pupulis, vox dei»
Affaire à suivre !

Lundi 09 Avril 2007
Faustin BAMBOU
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