Les centrafricains vivent dans la peur de se faire tuer, pourtant, on continue de les tuer. De moins en moins en silence ! Et ils continuent de se taire…, pour se taire définitivement ?
Bonne nouvelle : Bozizé est maintenant pour le dialogue. Mauvaises nouvelles : le dialogue manque dans les Partis d'opposition démocratique.
Pendant que les Balawa tuent les Karako, comment résoudre l'équation centrafricaine ? Il faut bien sûr que les linges sales se lavent en Partis, sans trop de politique. Ainsi, en Centrafrique, il y a vraiment quelque chose de téné si (à débattre).
Quand on touche au fond des problèmes, personne ne bouge. Et les Etats Majors se meuvent. En effet, dans tout le nord du pays, on assiste à l'émergence d'une race : les femmes animales, les enfants tarzans et les hommes de caverne. Ceux-ci doivent quand-même exiger une clarification au sein du parti. Le MLPC ! Les Ça-m'en-foot, les archanges Jean Gabriel et leur Ange doivent se mettre autour d'une et même table pour égrener les noms de leurs morts dans ce qu'ils considèrent comme leur fief ou plutôt leur chasse gardée : tout le Nord du pays. A force de jeter les uns après les autres par-dessus barque, même le Grand Camarade, le MLPC coure le risque de se retrouver sans militants. Le dialogue politique est imposé à Bozizé par la volonté populaire. Oui ! Mais dialogue entre camarades d'abord. Et ça, c'est aux Centrafricains de dire la vérité vraie pour que les organismes indépendants venus de l'étranger et qui se dévouent à nos chevets, puissent aider ce pays avec efficacité. Nous n'avons plus le droit de les rouler dans la farine. Mais les hommes politiques Centrafricains me diront que c'est normal de les tourner en bourrique puisqu'ils les prennent pour des petits enfants de chœurs malgré de tout ce qu'ils ont réalisé jusque là, dans ce pays. Et c'est là le nœud de toutes les solutions centra-fric-haines.
Bien entendu, il suffit que ces organismes étrangers happent les curriculum vitae de tous ces prétendants à l'emploi auprès du Secrétaire Général de la Présidence, pour y voir tout le processus de l'éternel recommencement : ce sont les mêmes qui recommencent, et sans façon. Il m'apparaît très curieux que des formations politiques soutiennent une revendication populaire exigeant du pouvoir un dialogue inclusif pour sortir le pays du chaos politique, et s'en approprier, écartant tout le monde, et en même temps, ne pas dialoguer entre Camarades ou Amis et Combattants au sein des Partis. Et vouloir juste dialoguer avec Bozizé.
Le chef d'Etat Major François Bozizé a fait sa rébellion meurtrière et son coup d'état cautionné par des démocrates pour mettre fin à un système. Le système MLPC donc. Aujourd'hui, on comprend que c'est un système centrafricain. Rien de plus. Les gens qui, hier ne donnaient pas à manger aux Centrafricains demandent à Bozizé de leur donner à manger. Ils refusent de marcher sur les cadavres des Centrafricains, une manière élégante de dire que eux-mêmes ne sont pas de potentiels cadavres de Bozizé. Et on a tout compris. Pourtant le Général a bien dit qu'il est venu faire le KNK, le travail rien que le travail. Et le résultat est là. Et devant cette réalité qui s'amplifie de jour en jour, nos opposants politiques qui pratiquent une politique de charognards, ne diront pas qu'ils sont des complices actifs.
En effet, même tous les rapports des ONG, des Systèmes des nations Unies, de l'AFP le relèvent : « les populations des zones acquises à l'ancien Chef d'Etat Ange Félix Patassé vivent le calvaire » Donc, à cause de Patassé, tout le monde est en train de mourir dans le Nord du pays. Patassé, cet homme qui, en toute liberté, de manière démocratique, a choisi de mourir pour ses militants. « Où voulez-vous que je mette mes militants » avait-il clamé à propos des bourrages de l'administration avec des Camarades. Aujourd'hui, il est temps de demander à ces mêmes Camarades et à son Chef d'Etat Major : où est-ce que Vous voulez enterrer Patassé ? Au Togo ? Ça va pas ?! Non !?
On est quand même trop gonflé dans les partis. Prôner la réconciliation sans réconciliation au sein du Parti ! Un coup d'état peut en cacher un autre, et celui là, au sein des partis. Et c'est là, une source de recommencement ou plutôt de la continuité.
Oui ! Vraiment gonflé ! Et si Patassé avait été trahi par son Chef d'Etat Major et peut-être les chefs de l'Exécutif, en commençant par tous les Gens et quelques choses, comme Jean Paul et Jean Edward ou Edouard-Marie-Joseph-Gabriel, asséchés, et qui, aujourd'hui, découvrent que les gouvernants ne donnaient pas à manger aux Centrafricains (CQFD). Des archanges peut-être passés dans le camp de Satan. En 1996, pendant que ce Premier Ministre mentait en différé sur Africa nomber one, les mutins rappelaient la réalité centra-fric-haine. On a tout oublié… peut-être…
Et ces Ministres d'Etat au Développement Rural qui nous gouvernent et qui ignorent tout de la vie quotidienne des ruraux, pour les découvrir seulement et dès lors que RFI ou les ONG étrangères tirent la sonnette ! De l'irresponsabilité montée en système.
Et ces rebelles des mouvements aux noms évocateurs (UFDR, APRD, MLCJ, FDC) qui tuent pour rétablir la démocratie comme si le Général n'était pas arrivé au pouvoir démocratiquement, c'est-à-dire acclamé par un peuple désabusé.
On peut comprendre que les mêmes, qui ont fait ce qu'ils ont fait dans ce pays, obtempèrent et défilent pour déposer leurs vœux auprès du Secrétariat Général de la Présidence de la République. Et ces coquilles de l'UFVN – exceptés Pouzère et Gabirault qui émettent quelques visions politiques, -(A tout seigneur, tout honneur !) qui s'enfoncent dans le sable mouvant de l'Oubangui, tout juste pour enfoncer l'homme qui leur a donné à manger.
Mais, je ne comprends pas ceux qui, au nom de la société civile, se précipitent pour exhiber leurs prétentions à des postes ministériels. Tout ce beau monde, sont des faiseurs de dictateurs. Car cette démarche doit s'effectuer auprès du conseil des sages, ou des organismes indépendants dévoués, pour la cause centrafricaine, mais surtout pas auprès de l'administration centra-fric-haine. Et, en toute transparence. Et en toute indépendance. On ne va pas quand même cirer les pompes du Général !
Puisque les conseillers ne sont pas les payeurs, que les rebelles qui avaient troqué leur tenue de camouflage contre les costumes du Général, regagnent leur poste. Pour donner des conseils à Bozizé.
Il faut que Patassé soit là, et on verra comment ce beau monde allait se précipiter pour retirer leur candidature au monologue du clan Bozizé, puisqu'ils ne peuvent pas soutenir le regard de l'homme qui leur a donné à manger. Je ne demande pas à Patassé de rêver, mais d'être là pour contribuer à ramener la paix dans le pays. Bozizé est élu démocratiquement et il faut respecter les institutions républicaines. C'est bien connu dans mon pays, et Bozizé est bien placé pour le savoir. Mais, vu les résultats, il doit se retirer avec tous les Honneurs, d'un Général.
Dans sa forme actuelle, ce dialogue annonce déjà ses sales conséquences. Et Bozizé n'est pas le seul responsable, puisque lui au moins il a fini par accepter le principe du dialogue. Mais ceux qui veulent étouffer le dialogue, ont leurs raisons. On déplore la fuite des cerveaux. C'est la préoccupation légitime de Georgette (coucou !). Et c'est dans l'eau de cette mondialisation de l'immigration choisie. Elle aurait pu penser aux tests ADN, pour faire des meilleurs les gouvernants. Mais, puisqu'on se préoccupe plus de ce qui gît dans le sol, sans se préoccuper de ceux qui vivent sur le sol, je dis que dans le sol, il y a aussi nos morts. Que Boganda me protège !
Dans ces conditions, le Mgrs Pombodimo n'a pas à se mêler des choses bassement terrestres dans le pays du « petit Abbé Boganda ». Le Général Bozizé est lui-même un Diacre céleste et Zokoé, un Pasteur. Alors !
Les accords trouvés à la va-vite et qui portent essentiellement sur des questions de quotas et de per diem, avec 23 membres comme les membres du futur gouvernement égoïste de Bozizé, augure tout le processus de l'éternel recommencement. Il est temps d'informer amplement toutes les bonnes volontés, au niveau international, par peur de les laisser embobinées, qu'il s'agit finalement d'une culture politique. Une culture politique à la centrafricaine qui n'a pas fini de montrer ses limites. Oui ! les organisations internationales, puisque c'est ce qu'on craint, doivent être aidés, informées, pour ne pas, malgré elles, tomber dans cette intelligence ridicule centrafricaine.
La parabole prémonitoire de l'Ambassadeur de France sur la pirogue centrafricaine, au lendemain des élections de 2005, se vérifie aujourd'hui. Non seulement que les hommes politiques s'asseyent sur la rive, regardant cette pirogue, sans butins, chavirée, ils y contribuent. Activement ! Le vrai dialogue inclusif, qui peut ramener la paix, doit commencer au sein des Partis politiques…. si non, ça pas la peine!
15/10/2007
Dr. Félix YANDIA