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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 23:52
JOSEPH KABILA ETAIT A COTE DE KAGAME EN 1994
(Journal Canal Futur 21/06/2006)
( 21/06/2006)


Une photo récente du président rwandais Paul Kagame fait le tour du monde, avec le président congolais actuel, Joseph Kabila, en qualité de garde du corps. Deux camps s’opposent pour défendre la véracité ou non de cette photo de 1995. La famille politique de Joseph Kabila dit qu’il s’agit d’une fabrication destinée à méconduire le peuple congolais sur le passé « énigmatique » du successeur de Laurent Désire Kabila. Afin d’éclairer la lanterne du peuple congolais, nous avons voulu connaître la position du Rev. Pasteur Jean-Paul MOKA, leader et fondateur du Mouvement Psaume XXIII.


JCF : Bonjour Mr. Le Président.
R.P.MOKA : Bonjour Mme Kabeya et toutes mes félicitations pour votre
récent mariage.
JCF : Merci (rire). Joseph Kabila est vu à cote de Kagame sur une photo
de1995 comme garde du corps. En savez vous quelque chose, en votre
qualité de membre de cette famille et de leader politique
congolais opposé a Joseph Kabila ?

RPM : Je ne me considère pas comme membre de cette famille là. J’ai
épousé une femme extraordinaire qui est la niece de Laurent Desire
Kabila mais c’est la que s’arrête les relations entre la famille Kabila
et la famille Moka. Je descends d’une grande lignée de chef, de la
dynastie Binkie qui remonte jusqu’au 12eme siècle à Oman (près de
l’Arabie Saoudite) d’une tribu juive noire très respectable,noble et
royale. Notre lignée s’est installée au Congo à partir du 17eme siècle
et aujourd’hui le peuple Yandzi constitue la majeur partie de la
province du Bandundu. Cette précision faite, je vous confirme que la
photo de 1995 qui circule actuellement sur le net, montrant le
président Paul Kagame accompagné de Joseph Kabila en treillis
militaire noir, est un faux.

JCF : Comment le savez vous ?

RPM : Parce que la vraie photo originale a été prise par Gianluigi Guercia

pour l’agence France presse des studios Gilly. Ce reportage est
également passée sur TV5, en images lorsqu’on a montre le président
Kagame saluant ses troupes en route pour Darfour. Ces bérets verts
rwandais ont été spécialement crées pour le problème du Darfour, c'est-
à-dire en 2005.

Or la photo est datée en 1995. A cette époque la, les bérets verts
Rwandais n’étaient pas fonctionnels. D’ailleurs en ces temps là,
Kagame ne faisait jamais la revue de ses troupes en civil comme sur la
fausse photo de 1995. Joseph Kabila n’a donc jamais été sur cette photo
là.

JCF : Qu’en est il alors de la photo de 1994 ou Joseph Kabila est vu à coté
de Paul Kagame, lors du génocide, en tenue militaire ? Celle là aussi
est une fausse ?

RPM : Celle là est une authentique. Le président Kagame à l’époque est entouré de ses plus fidèles soldats. On y distingue Joseph Kabila, juste du coté droit de Kagame, en regardant la photo. Il porte un fusil. Je ne peux cependant pas dire en quelle qualité, Il s’y trouve. Ce qui est certain est le fait qu’il est dans le cercle rapproché du tombeur de Habyarimana. Il jouit donc d’une grande proximité avec l’armée patriotique rwandaise à cette époque là de sa vie. Il en porte l’uniforme aussi. Quand on sait le rôle qu’il a joué auprès du chef d’état major rwandais James Kabarebe en 1996, on peut facilement deviner les questions que cette photo de 1994 soulèvent auprès non seulement de la population congolaise mais également parmi les décideurs africains et occidentaux qui essayent d’en savoir un peu plus sur le vrai passé de celui qui veut diriger le grand Congo.

JCF : Comment Joseph Kabila s’est il retrouvé dans une telle position privilégiée auprès de Paul Kagame, pour des événements aussi lourds de conséquences pour la région des grands lacs et le monde ?

RPM : Joseph Kabila a commencé ses études supérieures a Kampala, sans les achever. Il a rejoint les forces patriotiques rwandaises qui étaient principalement recrutées dans les rangs des rwandais de l’armée ougandaise. Il avait déjà servi sous le drapeau tanzanien. Il avait le bon profil pour le job, particulièrement dans les opérations d’éliminations. Il était jeune à la recherche d’une vie meilleure. Il avait vu son père lutter dans le maquis. Cet enfant là, a grandi dans les soubresauts des fusils et des révolutions et des meurtres. Il a côtoyé la mort très jeune et sait comment se défendre. C’est un tueur précoce et sans état d’âme.

JCF : Pourquoi le qualifiez vous de « Tueur précoce et sans état d’âme »

RPM : Il a commencé à tuer à un très jeune age, comme gagne pain et je me base également sur des confidences que j’ai reçu du Colonel Eddy Kapend que j’ai eu l’opportunité de rencontrer à Makala. Tout ceci est consigné avec preuve de sa signature dans mon testament.

JCF : Pourquoi dans un testament ?

RPM : Pour deux raisons, la première est que la tradition de transmission de l’histoire est une responsabilité princière dans notre dynastie. La seconde est que j’ai promis au colonel Kapend de ne rien dire, sinon en cas de sa mort et enfin the last but not least, Mr Joseph Kabila a menacé de me « traiter comme il traite tous ses ennemis ». A chacun de se faire son interprétation quand on sait l’arrière plan de ce jeune soldat.

JCF : Quelle est la raison de telles menaces ?

RPM : Il était très fâché de mon commentaire sur la vraie photo de 1994. Ce n’est pas la première fois qu’il cherche mon élimination physique. Les gouvernements Belge et Zambien en savent quelque chose.

JCF : Est-ce le fait du hasard qu’il s’en prenne à vous, après les malheurs des Pasteurs Lukusa, Kutino, Ngoy et les autres ?

RPM : Je ne pense pas. Je pense qu’il est superstitieux. Il semble très nerveux lorsque les pasteurs se mêlent de la politique. Déjà en 2003, une de ses équipes avaient dressé une liste des pasteurs qui devaient être « mis au silence », avant les élections. Je figurais dans cette liste. Je l’ai su grâce à une toute jeune dame qui était nièce d’une des participantes à cette macabre réunion de la Fikin. J’en ai également été prévenu par une ambassade étrangère qui se faisait beaucoup de souci pour moi et m’a même encouragé à quitter le Congo, avant que le pire ne m’arrive. J’avais préféré continuer la propagation du message de Psaume XXIII. J’en ai payé le prix fort le 7 Juillet 2004, lorsque ses soldats nous ont exécutés dans un peloton d’exécution et jeté dans une fausse commune. Nous étions à 12. Je demeure le seul survivant.

JCF : Selon vous, quelle est l’importance de cette photo de 1994 ?

RPM : C’est la clé de la boite à pandore du jeune kadogo Joseph Kabila. Il suffit que des enquêtes sérieuses soient menées à ce niveau et les masques tomberont comme des châteaux de sable.

JCF : Pensez vous que ce soit Ngbanda qui soit à l’origine de la fausse
photo de 1995 ?

RPM : Non, je ne le crois pas. C’est une fabrication des officines de Joseph Kabila, afin de brouiller l’impact de la photo de 1994 qui est une authentique et n’a jamais été contestée par qui que ce soit. Je reproche cependant la légèreté de ceux qui ont diffusé cette photo, sans prendre les précautions de base pour en vérifier l’originalité. On ne peut pas faire du renseignement, en tombant dans des pièges aussi infantiles quand on fait de la haute politique. Une telle négligence peut nuire à notre cause commune. C'est-à-dire mettre fin à l’imposture à la tête de l’état congolais.

JCF : Que conseillez vous au peuple Congolais pour y parvenir ?

RPM : De parler moins et d’agir en silence. Nos adversaires sont passés maître dans cet art « Taisez-vous ! On tue en silence. ».

JCF : Merci Mr. Le Président !

RPM : Merci à vous pour cet entretien.



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