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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 17:17

Denis Sassou N'Guesso à l'Elysée : «La France soutient les forces de la Cemac pour arrêter la progression des rebelles au Centrafrique et au Tchad»
(Les depeches de Brazzaville 15/11/2006)
( 15/11/2006)


Le chef de l'Etat congolais, président en exercice de l'Union Africaine, a été reçu en audience hier, mardi 14 novembre, au Palais de l'Elysée à Paris, par le président Jacques Chirac. La discussion en tête à tête a duré près d'une heure et a porté sur les sujets brûlants de l'Afrique, en particulier la situation au Darfour, en République Centrafricaine et au Tchad. La question de la Côte d'ivoire a également été évoquée.

Le chef de l'Etat congolais était accompagné de Firmin Ayessa, directeur adjoint du cabinet présidentiel, porte-parole du président chargé de la communication, et de l'ambassadeur du Congo en France, Henri Lopes, qui ont tous deux assisté à l'entretien, ainsi que Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial du président et secrétaire général du Conseil national de sécurité.



Jacques Chirac a annoncé à son homologue congolais que la France a promis d'apporter son soutien aux forces de la Cemac pour arrêter la progression des rebelles au Centrafrique et au Tchad.

A l'issue de l'entretien, le président de l'Union Africaine a apporté aux journalistes présents quelques éclaircissements sur la situation qui règne dans la région et sur les forces militaires en place :

La situation au Tchad et en Centrafrique. «Il y a longtemps que l'Union Africaine formule des craintes à ce sujet et estime qu'il est dangereux de laisser la situation au Darfour s'aggraver au risque de déstabiliser le Tchad et la République Centrafricaine. S'agissant du Tchad, plusieurs réunions ont eu lieu sous l'égide de l'Union Africaine à Tripoli et les accords n'ont pas tous été exécutés. Nous continuons d'observer que cette situation déteint sur le Tchad et la République Centrafricaine. En ce qui concerne cette dernière, la Cemac a déjà pris des mesures en soutien et continue de soutenir le pays avec tous ses partenaires comme la France. La RCA doit se stabiliser ; les éléments venus du Darfour ne doivent pas remettre en cause les efforts de reconstruction et de stabilisation du pays. La Cemac et l'Afrique centrale en général s'engagent à soutenir la RCA et le Tchad dans le contrôle de leurs frontières car la situation au Darfour peut avoir des conséquences graves sur l'équilibre de toute la région. Nous prenons les mesures nécessaires pour que cette région continue d'être une zone de paix et de stabilité.»

Le déploiement de troupes vers la frontière tchadienne et centrafricaine par l'Union Africaine et les Nations Unies. «En accord avec les gouvernements du Tchad et de la République Centrafricaine nous appuyons toutes les idées qui permettraient d'envoyer des troupes des Nations Unies pour garantir la sécurité aux frontières des deux pays.»



La position de l'Union Africaine envers le Soudan. «L'Union Africaine va rester sur le terrain. Nous poursuivons les discussions avec les autorités de Karthoum et avec les Nations Unies pour trouver un compromis qui permette le renforcement du dispositif au Darfour et empêche la catastrophe de se développer. La situation au Darfour est très grave et nous n'avons jamais arrêté de discuter avec les autorités du Soudan. Nous ne perdons pas espoir et nous pensons qu'il y aura un accord sous forme de compromis pour que le renforcement des troupes au Darfour soit possible.»

La responsabilité du Soudan face aux troubles qui agitent le Tchad et la République Centrafricaine. «Le Darfour c'est le Soudan, et les autorités du Soudan sont responsables de ce territoire. Aujourd'hui, la situation dans une partie du Soudan met en difficulté l'équilibre des pays voisins. Il est établi que les éléments qui entrent au Tchad ou en République Centrafricaine viennent du Darfour même s'ils sont Tchadiens ou Centrafricains. C'est cette situation que nous voulons abdiquer.

L'Union Africaine favorise le développement, la démocratie. S'il y des mécontentements, ils doivent s'exprimer, mais l'Union Africaine rejette toute forme de violence ou de prise de pouvoir par la force.»

Bénédicte de Capèle



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