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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 12:37
 

01/12 :RCA : L'UFDR contre-attaque à Birao, nombreux morts dans les FACA

Les soldats français échouent face aux rebelles et attaquent des civils

Les rebelles de l'UFDR ont tenté mercredi 29 Novembre de reprendre l'aéroport de Birao tenu par l'armée française, selon un leader de l'UFDR.

"Nous avions essayé de reprendre le controle total de Birao hier (mercredi) et il y a eu d'intenses combats," a déclaré le capitaine Yao Bejo par téléphone satellitaire à l'AFP, ajoutant que les pertes étaient très élevées des deux cotés, mais sans donner plus de précision.

"Des avions de guerre français ont encore attaqué nos forces", a ajouté Bejo.

L'Etat major de l'armée française à Paris a reconnu la contre attaque des rebelles Centrafricains, mais continue de faire croire que les avions de guerre français n'ont tiré sur les forces de l'UFDR qu'en état de légitime défense. En plus les militaires français gardent un mutisme incomprehensible sur leurs pertes au front !

Un officier Supérieur Centrafricain de l'Etat major à Bangui, qui a requis l'anonymat, a confirmé Jeudi que les Forces armées Centrafricaines (FACA) et les avions militaires français avaient repoussé l'attaque des rebelles sur Birao, mais plutard il se rectracta pour dire qu'il s'était trompé.

Le gouvernement de Bozizé ment sur les pertes des FACA

Les déclarations du capitaine Yao Bejo contredisent les annonces du ministre Centrafricain de la Défense qui a laissé croire à une victoire totale et complète des FACA dans tout le Nord de Centrafrique contre la rebellion.

Le doute s'installe au sein des FACA face au durcissement des combats, rien qu'autour de Birao, tandis que les rebelles de l'UFDR occupent toujours, à ce jour, les villes de Ouadda, Ouanda-Djallé et Ndellé.

De durs combats se déroulent toujours autour des villes de Ouanda et de Birao.

Pour la première fois dans sa jeune histoire, le 1er Décembre sera triste pour les FACA qui, malgré l'appui tactique des militaires français et des forces de la CEMAC, subissent des pertes supérieures à leurs capacités.

En effet, les forces armées Centrafricaines (FACA) ne disposent pas d'académies militaires de formation. Les unités combattantes ne peuvent donc pas être raffraichies, ni par rotation d'unités, ni par injection de nouveaux militaires.

C'est cette donnée d'intendance militaire qui échappe malheureusement au général Bozizé. Ce dernier avait parié sur une victoire rapide en moins de deux jours sur les rebelles.

L'armée française subit des pertes au front Nord

L'Etat major Français est confronté à une situation similaire au Tchad voisin. Devant le risque réel de pertes d'hommes, le gouvernement français ne pourra longtemps se réfugier derrière les accords de défense de 1960 imposés aux anciennes colonies et devenus obsolètes depuis.

L'armée française a reconnu implicitement, par l'intermédiaire du capitaine de vaisseau Christophe Prazuck en sa qualité porte-parole de l'état-major des armées, avoir tiré sur des civils dans la ville de Birao, causant par les bombardements aveugles de ses avions militaires la destruction de vies humaines et de biens.

L’embarras des militaires français est évident, car initiallement l'état-major français avait programmé une opération qui ne devait pas dépasser trois jours. Le momentum est cassé, les FACA ayant perdu plus de 30 % de leurs hommes au combat, rien qu’en deux jours d’engagement !

L'armée gabonaise paie un prix très élevé…
Les prochaines heures sont critiques pour l’engagement des militaries français, partagés entre l’engagement total en Centrafrique et l’ouverture de la négociation avec les forces vives de la Nation centrafricaine.



Le président Tchadien Idris Déby, dont les forces rebelles sont plus conséquentes et mieux organisées, a du souci à se faire devant l’incurie de l’armée française en Centrafrique face aux forces modestes de l’UFDR qui résistent avec bravoure.

Quant au président Gabonais Omar Bongo, l’instigateur des récentes attaques des FACA/FOMUC, sa visite précipitée à Paris pour voir Chirac indique son état d’esprit. Les Gabonais ont ils été préparés a recevoir les nouvelles des nombreux tués et blessés de l’armée gabonaise en Centrafrique ?

Le nanisme des forces gabonaises saute désormais aux yeux. A l’image de Bongo, les militaires gabonais ont rétréci lors des éffarouchées de Mouka pour disparaitre à Ouadda, portant un coup irréparable à la crédibilite de l’Etat gabonais.

Les nombreuses desertions au front des soldats gabonais ne manqueront pas d’alimenter les causeries des casernes en Centrafrique et au Tchad.



Le retour de batons sera très rude pour Bongo au cours des prochaines semaines et mois à venir. On se souvient des militaires Ivoiriens qui ont lancé un Putsch à Abidjan dès leur retour de Centrafrique !



L’échec de l’option militaire révèle des crimes contre l’humanité

L’option du recours à la force par tous les moyens vient de montrer ses limites en Centrafrique et au Tchad. Bozizé et Déby savent désormais que l’armée française ne peut plus rien pour eux. Les accords d’assistance militaire derrière lesquels ils se cachent ont volé aux éclats des premiers obus.

Les soldats Français se sont volontairement exposés aux crimes de guerre contre des populations civiles innocentes.



Je rappele que les violations de la Convention contre la torture, laquelle a été ratifiée par la France et quelque 138 autres pays, peuvent être poursuivies devant toute juridiction.

Les citoyens Centrafricains, Tchadiens et Français, mais aussi tous les défenseurs de Droit de l’homme, doivent se mobiliser et écrire à Jacques Chriac, pour lui demander de s’assurer que les civils en Centrafrique et au Tchad ne soient pas vises par l’armee française.

Les populations en zone de guerre ont le droit et l’opportunité de s’exprimer sans risquer la mort. Cela montre aussi comme la situation en Centrafrique et au Tchad est grave, et à quel point la dite « option de terre brulée », la terreur dirigée par l’état contre la population, est maintenant en action.

L’assaut lancé par la France coloniale et ses alliés contre la Centrafrique et le Tchad est une guerre d’agression claire qui viole le droit international.



Les forces dirigées par la France sont entrain de commettre des violations graves des droits humains, notamment des homicides illégaux et des placements en détention arbitraire. Par ailleurs, il apparait que certains des membres des forces armées se livrent à des actes de torture et à des mauvais traitements contre les populations Centrafricaines. Des milliers de civils centrafricains sont tués au cours d’affrontements opposant des groupes rebelles armés aux troupes de la France et aux forces centrafricaines. Les soldats français se rendent coupables de graves exactions, notamment en prenant des civils pour cibles, bombardant sans distinction des quartiers d’habitation. Ils ont également pris des otages et tué certains d’entre eux. Les femmes continuent d’être harcelées et menacées, dans une atmosphère quotidienne de violence grandissante. Le gouvernement de Bozizé est impliqué dans des opérations d’élimination physique des populations civiles des régions de l’Ouham et de l’Ouham Pendé, du Bamingui et de la Vakaga.

Si le gouvernement Français continue à se dérober face à sa responsabilité, les Centrafricains appellent les gouvernements étrangers à tenir leurs obligations selon le droit international en enquêtant sur tous les officiers supérieurs français impliqués dans le scandale de progrom en Centrafrique et au Tchad.

Honoré Yadaba

Réfugié politique Centrafricain, USA.

Source: Alwihda -

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