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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 17:14
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

L’ancien PM centrafricain nie toute implication dans la rébellion en RCA
(APA 08/12/2006)
( 08/12/2006)


APA - Paris (France) Martin Ziguele, l’ancien premier ministre et président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc) nie toute implication de son mouvement dans la rébellion armée qui, depuis plusieurs semaines, cherche à déstabiliser le régime en place à Bangui, depuis le nord-est du pays.

« Mon parti n’a joué aucun rôle, ni de près ni de loin dans les évènements qui se déroulent dans certaines régions centrafricaines », a déclaré Ziguele au cours d’une conférence de presse donnée mercredi soir à Paris.

Selon l’ex-candidat arrivé au second tour de l’élection présidentielle de mars 2005, le mouvement qu’il dirige, a choisi d’inscrire son action politique dans le « cadre des institutions » de la République et « condamne tout recours à la force armée pour accéder ou se maintenir au pouvoir ».

« Nous nous battons de façon pacifique pour arriver au pouvoir » et par conséquent « nous ne soutiendrons aucune rébellion armée », a-t-il expliqué pour couper court aux rumeurs sur la participation du Mlpc à la rébellion qui cherche à renverser le régime du Général François Bozize, au pouvoir depuis mars 2003.

Minimisant les effets de la crise du Darfour sur ce qui se passe actuellement en Centrafrique, Martin Ziguele pense plutôt que la « mal gouvernance » ainsi que « l’absence de mécanismes de régulation des conflits » sont les causes principales de la crise que vit son pays.

« Ce sont les conditions de gouvernance et la faiblesse des institutions nationales qui profitent aux manipulations extérieures et aux tentatives d’ingérence », a notamment indiqué le leader du Mlpc, très critique à l’égard de l’actuel chef de l’Etat François Bozizé dont il a souligné « l’incompétence ».

Le leader de l’opposition centrafricaine dénonce notamment la « gestion clanique » de l’Etat, le « pillage des ressources du pays et la généralisation de l’affairisme au sommet du pouvoir », citant à titre d’exemple, la signature des contrats miniers, pétroliers et forestiers.

Martin Ziguele a, en outre, déploré « l’usage systématique de la force » par François Bozizé qu’il accuse de se comporter « comme un chef rebelle », contre les populations civiles des régions d’où est partie la rébellion.

« De véritables expéditions punitives sont organisées contre les populations de ces régions avec toujours le même scénario » a affirme Ziguélé, ajoutant : « on attaque des villages, on brûle les maisons et on tire à vue sur tout ce qui bouge, obligeant des milliers d’habitants à se réfugier dans la brousser et créant ainsi une situation de quasi terreur », a-t-il déclaré.

Tout en rejetant « les violences d’où qu’elles viennent », l’opposant a estimé que les solutions aux problèmes que vit la Centrafrique ne peuvent être envisagée que dans le « cadre d’un dialogue inclusif » et de la « concertation » en conformité avec la constitution et les lois de la République.

Le leader du Mlpc a appelé la France à « redoubler d’efforts » pour sortir son pays de la « situation chaotique » que vit la Centrafrique. Selon lui, « la France a les moyens d’imposer un règlement de la crise ».

M. Ziguele a été, entre avril 2001 et mars 2003, le premier ministre de l’ancien président Ange-Félix Patassé.

Il s’était exilé en France à la suite du coup d’Etat qui a renversé le régime de Patassé. Ce dernier qui vit actuellement à Lomé (Togo) est au nombre des personnes et mouvements accusés par le pouvoir à Bangui de financer ou organiser la rébellion armée dans la partie centrafricaine à la frontière avec le Soudan.


LD/ib/APA
07-12-2006


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