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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 15:51

QUAND UN ENSEIGNANT REFUSE UNE PROMOTION



QUAND UN ENSEIGNANT REFUSE UNE PROMOTION
WALLOT Joël Yvon
B.P3210 BANGUI R.C.A
TEL: 70.97.28.02
77.48.08.02


M’Baïki, le 26 septembre 2008

A l’attention de Monsieur le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement supérieur et de la recherche

Par voie hiérarchique

Objet : Refus de la nomination au poste de chef de département de l’exploitation Agricole de l’Institut Supérieur de Développement Rural de M’Baïki (ISDR

Monsieur le ministre,

J’ai appris par mes collègues, l’annonce radiodiffusée sur la radio nationale de ma nomination au poste de chef de département de l’exploitation agricole de l’ Institut Supérieur de Développement Rural de M’baïki (ISDR). J’ai été surpris par cette nomination pour laquelle, je n’ai pas été consulté. Je suis au regret de vous annoncer que je ne peux accepter cette nomination .Deux raisons essentielles me conduisent à décliner cette charge.

La première est une question de principe. Je suis et je demeure un démocrate sincère et un patriote convaincu pour qui rien ne peut se faire de durable sans la recherche d’un consensus par le dialogue. Pour éviter tout malentendu, il me semble utile de ne m’engager qu’après harmonie des points de vue sur les causes et les solutions les plus appropriés à la crise en cours.

La deuxième raison est dictée par l’expérience de ses dix dernières années. Depuis belle lurette, la hiérarchie du mérite est inversée à l’ISDR. Cela s’est traduit par la dénaturation des programmes d’enseignement et une gabegie liée à l’impunité qui pénalise le fonctionnement de cet établissement de formation agricole et sa crédibilité internationale. L’exploitation agricole n’est pas qu’un service technique de production commerciale mais le pilier d’une professionnalisation des filières de formation. La réforme des programmes d’enseignement, du système d’évaluation, des modalités de recrutement des étudiants et des enseignants sont donc au cœur de cette crise. L’expérience récente a confirmé que l’on peut minimiser ces priorités en isolant le fonctionnement de la ferme de l’institut de celui global de la pédagogie. Il me semble incohérent d’inverser l’ordre des priorités. Il me sera difficile dans le bourbier actuel qu’est devenu l’institut de ne pas poser ma démission au bout de trois mois comme ce fut le cas sous le régime précédent.

C’est donc pour ces deux motifs que je suis désolé de ne pas accepter cette nomination qui me conduirait à légitimer une dégradation durable de la qualité de la formation à l’ ISDR.

Meilleures considérations




Lundi 06 Octobre 2008
J.-Y. WALLOT
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