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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 00:01

Dialogue inclusif: Comptes et mécomptes de l’action du négociateur Cyriaque Gonda…

Considéré un temps comme l’homme de la situation, des missions difficiles, le confident, l’homme le plus écouté Du président François Bozizé, Cyriaque Gonda en a parfois trop fait et même exagéré. Il a cru qu’il pouvait tout se permettre. Il va finir dans le décor. Ces jours –ci, il est complètement « sonné ».


La confiance a ses limites. Le bilan de ses négociations est catastrophique, sinon nul, décevant et alarmant. Le ministre de la communication, de la réconciliation nationale et de la culture démocratique et civique n’a pas été à la hauteur. Des mouvements rebelles mis à l’écart des négociations, à souhait. La conséquence est inouïe. Il a tout raté… Le Chef de l’Etat doit reprendre la main…

Il a mangé comme un « cheval », entre trempettes et galipettes. Trop de voyages pour rien. Des sorties inutiles, reconnaît-on aujourd’hui. Les voyages, les « Unes » des journaux, Cyriaque Gonda adore, mais aussi le sentiment d’être craint, solliciter pour son poste, son rang et sa place dans la machine « Bozizé ».

Janvier 2008, dans les lambris du palais de la Renaissance, le Chef de l’Etat est préoccupé par la question de l’organisation du dialogue, et aussi il doit élaguer son gouvernement, remplacer Elie Doté. Sa famille politique s’agite (GPPMP). Cette fois-ci, elle veut être aux affaires. Au cœur de cette agitation, Cyriaque GONDA, alors conseiller-porte parole de la présidence de la République, le même comme toujours, en personne. Il a tous les arguments convaincants.

Ainsi, il évoque la nécessité pour le président de s’entourer enfin de ses hommes, de ses alliés. Il souligne qu’il a en outre, la réponse à la question du dialogue. Pour se faire, il doit passer de la présidence au ministère de la communication. En fait, GONDA sait que c’est le ministère de la communication qui doit s’occuper de l’organisation du dialogue, il sait également qu’il y a du « gombo » en toile de fonds. Et il veut s’en mettre pleins les poches. Il sait comment ça marche.

L’homme va plus loin, il garantit de convaincre tous les chefs rebelles et leaders de l’opposition en échange de quelques strapontins ministériels et postes de chargé de mission à la présidence.
Le chef de l’Etat s’étonne de cette assurance, lui qui entre temps, doit résoudre la question de la grève des syndicats, payer les salaires. Là, GONDA rassure à nouveau, « nos amis de l’étranger, nous aiderons. J’irai moi-même vers eux ».


Ce que l’on reproche au président du PNCN…

Ce n’est plus un secret. Tout le monde au pays, dans l’entourage du président de la République, en parle. Cela s’est relayé dans la rue. Le Mincom GONDA est sur le départ. On ne sait pas exactement quand il devra ranger ses affaires et quitter le ministère qu’il occupe. Mais plus que probable, il va partir. Il est au bas des sondages dans les faveurs du président de la République. Et puis, ce ne sera pas la première fois, et peut être la dernière, que la « glisse» l’emporte.

Cyriaque GONDA, a un très vilain défaut, son prétendu omniscience. Il n’écoute jamais personne. Il a la réponse à tout. Comme lorsqu’il fût premier vice président de l’Assemblée nationale. On dit que les conséquences éduquent mieux que les conseils, mais ce n’est pas le cas avec GONDA. Le sait pour personne.

Il n’a jamais manqué un seul voyage en France et au Gabon, chez le patriarche Bongo Ondimba (qui a la main très leste, le cœur au milieu). En revanche, il a toujours été le grand absent ailleurs. Comme à Lomé et Cotonou, où, il n’y avait rien à empocher. Il a eu le temps, tout le temps, comme il en a toujours rêvé de se faire son carnet d’adresses. Il a pris et signé des engagements qu’il n’a pu honorer ou défendre. Le « malin ! »

Résultat, même les mouvements rebelles qui avaient signé l’accord de paix, ont fini par suspendre leur participation à ce fameux dialogue. Y compris l’opposition radicale.

Il se croyait invulnérable, boosté par son insatiable désir de toujours être au-devant de la scène politique. Mais depuis que l’APRD a jugé nul et non avenu les accords de Libreville, Cyriaque GONDA a perdu sa langue. Fini, les déclarations intempestives. On l’invite à participer au nom du gouvernement à l’émission «  Le Débat Africain de Madeleine Mukamabano », il s’éclipse. Alors qu’il devait débattre justement avec Maître Ngoungaye Wanfiyo et Martin Ziguelé. Forfait !
Même s’il n’affiche pas son désarroi, il craque.


Le président de la République l’évite désormais de plus en plus. Il n’a pas été à la hauteur de la confiance qu’on lui a accordée. Un gâchis qu’il faudrait vite rattraper.

Un petit vent d’air frais doit souffler au ministère de la communication et dans les négociations avec l’opposition et les mouvements rebelles. Le MLPC France a été le premier à hausser le ton sur son départ.

Il (Cyriaque GONDA) avait choisi de mettre un « bouchon » à la com’ présidentielle. Un de ses « gars » qu’il pouvait vite et facilement faire partir au moment opportun (approche des élections). Mais il a mal calculé son coup. Erreur, François Bozizé ayant compris ce manège a vite fait de nommer Côme ZOUMARA. Lui arrive avec une étoile de plus : ministre conseiller porte-parole de la présidence de la République.


GONDA tremble déjà à l’idée de se retrouver sur la paille. Mais c’est la moindre des choses que puisse faire le président de la République pour redresser la pente. Mais surtout pas reconduire le même négociateur (il a merdé, il doit partir, Go !).


Mercredi 08 Octobre 2008
Feindaré –Ndaré
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