Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mai 2006 2 09 /05 /mai /2006 00:20
Laurent Gbagbo : “Personne ne m’enlèvera du pouvoir”
(Fraternite-Matin 08/05/2006)


À la faveur de la fête du trône à Moossou, le Chef de l’État SEM Laurent Gbagbo s’est prononcé sur la situation socio-politique.
A l’occasion de la fête des 15 ans de trône de Nanan Assoumou Kanga, roi des Abouré Ehê de Moossou samedi dernier, le Président de la République, SEM Laurent Gbagbo, a insisté sur la notion du pouvoir et la crise. Il a apporté un démenti à ceux qui pensent que la crise est identitaire. Proposant alors des remèdes qui ne guérissent pas. “C’est une petite guerre par rapport au Liberia, en Sierra Leone, au Darfour mais qui a été artificiellement prolongée. Parce que nous cherchions à mettre fin au conflit, d’autres cherchaient à m’enlever du pouvoir. En prétendant régler le conflit. En procédant de la sorte, ils ne réussiront pas. Nous serons là. Vous ne m’enlèverez pas”, a-t-il affirmé.
Le Chef de l’Etat a indiqué que si l’on veut mettre un terme à la crise, il faut en savoir ses causes. Qui sont pour lui, un coup d’Etat. Selon lui, un groupe d’ individus a décidé de prendre le pouvoir. Il réussira à moitié à faire tomber un régime. Mais ces derniers ne sont pas parvenus à mettre au pouvoir celui qu’ils voulaient. Parce que dans le partage, celui qui a été désigné pour conduire la transition a voulu prendre les choses à son compte. En 2000, lorsque leur allié prenait le pouvoir à son propre compte, une autre tentative amorcée a été un échec. Et c’est dans cette situation, poursuit-il, que le FPI a pris le pouvoir à travers les urnes, a-t-il soutenu. Après cette victoire, une autre tentative de coup d’Etat, en janvier 2001, a surgi. Ces derniers se sont préparés pour un retour en force. En attaquant d’abord à Abidjan dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, au dire du Chef de l’Etat. La bataille a duré toute une nuit. Les forces républicaines les mettront hors d’état de nuire. Résultat : 300 morts.
Toutefois, l’artillerie lourde a fait défaut pour lancer les soldats à leur trousse. Et la rébellion a pu s’installer à Bouaké.
Lorsque la CEDEAO a décidé d’ouvrir des négociations à Lomé, “ c’est en ce moment-là qu’ils ont forgé la théorie identitaire du Nord. Gueu et Dakoury Louis sont-ils du nord? Déposez les armes et allons aux élections. Depuis 2003, j’ai dit que s’ils déposaient les armes, je précipiterais les élections présidentielles. Mais chaque fois qu’on parle d’élection, ces derniers reculent et trouvent toujours quelque chose. On va démasquer toutes vos fraudes et aller aux élections. Venez avec tous les observateurs, l’ONU, nous voulons aller aux élections ”, a affirmé le Président Gbagbo.
Qui explique que tout le monde ne peut devenir Président de la République. Cependant, tout le monde a le droit de prétendre à ce poste. Mais pas n’importe qui. Pour lui, cette crise passera. Car toutes les grandes nations sont passées par l’épreuve du feu.
Par ailleurs, parlant des monarchies en Afrique, il dira que le deuxième personnage placé auprès du monarque, c’est quelqu’un qui ne peut pas être roi. Une personne qui ne peut pas faire de coup d’Etat. Le Chef de l’Etat a indiqué que cette crise est comparable à celle des vizirs contre les califes. Qui ne réussissent pas à devenir des califes “ Certains ont été choisis, croyant pour leur compétence, mais c’est parce qu’ils ne pouvaient pas être président à la place d’Houphouët-Boigny. Quand tu as étudié l’histoire des monarchies akan, et que tu connais la pensée politique akan, quiconque est choisi par Houphouët ne peut pas être roi à la place du roi ”, a-t-il soutenu.

Auteur: Christian DALLET

© Copyright Fraternite-Matin

Partager cet article
Repost0

commentaires

Texte Libre

Recherche

A VOS PLUMES