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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 18:46
 

12/12 :RCA: QUAND LES POPULATIONS DE BIRAO SONT VICTIMES DES EXACTIONS DES FACA

On ne dira jamais assez, à chaque fois qu'il y a affrontement armé dans le pays, ce sont les populations civiles qui paient le lourds tribu. Les exactions commises sur les populations sont souvent attribuées aux rebelles ou bandes armées mais aussi aux forces de défense et de sécurité.
C'est dans ce contexte que les populations de la partie nord-est du pays ont fait une fois de plus, les frais des exactions lors des derniers affrontements qui ont opposé les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les rebelles de l'Union des Forces Démocratiques et le Rassemblement (l'UFDR). L'on sait que l'UFDR avait conquis les villes de Birao, Ouadda-Djalle et autres depuis le 30 octobre 2006. La riposte gouvernementale combien tardive qui a bénéficié de l'appui des forces de la FOMUC et des français a été un véritable cauchemar pour les populations de ses zones où, l'aviation française sous prétexte de bombarder les positions des rebelles de l'UFDR a aussi commis des dégâts dans le milieu des civils.
Les rebelles pour leur part ont dit que l'aviation française qui prétendait ouvrir le feu sur les positions rebelles, a mené une attaque disproportionnée.
L'Union Africaine au cours de sa session ordinaire du 7 décembre avait dénoncée ses exactions. L'opposition politique centrafricaine a fait état de son indignation par rapport à cette situation. La communauté centrafricaine de France a elle aussi dénoncé ces exactions.

Notons que les populations de la Vakaga particulièrement celle de Tiringoulou, Gordil voire Birao ont été souvent accusées par le pouvoir d'être de connivence avec les rebelles. François Bozize avait lui-même effectué un déplacement à Birao pour demander à la population de collaborer avec les FACA en leur fournissant des informations.
Ce qui sous tend que les exactions sur les populations civiles étaient prévisibles, tant on connaît la méthode souvent utilisée par les FACA.
De Birao en passant par Kabo, Markounda, Paoua, Boguila, Tiringoulou, Gordil, Birao et autres, après le passage des bandes armées où des mouvement rebelles, les populations ont toujours été prises à partie par les forces de défense et de sécurité qui devaient en principe assurer leur sécurité.
A Paoua par exemple, les populations étaient obligées d'abandonner leurs biens et maisons pour trouver refuge dans la brousse, à la merci de la nature. Des femmes et enfants ont subi des traitements dégradants et humiliants. L'on a même assisté à des exécutions sommaires dont les forces de défense et de sécurité se sont rendues coupables. Tout cela se passe sous silence des autorités politico-militaires de notre pays qui ne cherchent pas à éviter ces genres de pratiques.

En tout cas, le fossé creusé il y a quelque temps devient de plus en plus grand entre la population centrafricaine et son armée.
De tout ce qui précède, il y a lieu de reconsidérer le rôle des forces de défense et de sécurité dans la protection du territoire national et des populations centrafricaines. Il faut dire que les FACA ne sont pas prêtes à se réconcilier avec la population civile, tant que la hiérarchie ne se décidera pas à s'employer dans la recherche de solutions idoines à ce problème. Sachant que les princes qui nous gouvernent ont toujours soutenu publiquement les forces de défense et de sécurité dans les œuvres machiavéliques et insipides.
Divine Tekoro

Source: Alwihda - leconfident

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