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20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 01:23

Économie et perspectives: Où va le le Gabon

[ Libreville - Gabon ] ( 08/04/2006) Gabonplus & Beac

En 2004, la situation macroéconomique du Gabon s'est caractérisée par un ralentissement de l'activité économique, une baisse des tensions inflationnistes, une certaine maîtrise des dépenses publiques, une consolidation du solde de la balance commerciale et une amélioration de la position extérieure.


Économie : Environnement économique nationale et perspectives à court terme du Gabon
Introduction

Cette situation s'est opérée dans un contexte international caractérisé par la faiblesse du dollar contrastant avec la bonne tenue des prix des principaux produits d'exportation. Au plan interne, on a observé une consolidation des finances publiques, en liaison avec une amélioration des recettes pétrolières suite à l'évolution des cours internationaux.

Ce début d'année 2005 révèle une maîtrise de l'inflation et une exécution des dépenses publiques qui devrait être conforme aux objectifs de l'Accord de Confirmation. Les négociations avec les Institutions Financières Internationales ont été marquées par l'examen par le FMI du rapport intermédiaire à fin décembre 2004 de cet Accord. Le bon déroulement du Programme a ouvert aux Autorités gabonaises, l'opportunité d'un décaissement.

Les perspectives pour la fin de l'année devraient se traduire par une reprise de l'activité économique dont la croissance réelle s'établirait à 2% sur fond d'inflation contenue et de consolidation de la position extérieure.

I - EVOLUTION DU SECTEUR REEL
I-1 OBSERVE CONJONCTUREL :


Pétrole : La production pétrolière s'est établie à 13,493 millions de tonnes, soit un niveau équivalent à celui de l'année 2003 (13,483 millions de tonnes). La production du mois de janvier s'élève à 1 179 661 tonnes, soit une progression de 4,6% en glissement annuel par rapport à janvier 2004 laissant augurer les perspectives d'une stagnation de la production pour l'année 2005. La production sur ce premier trimestre devrait être favorablement motivée par les prix rémunérateurs du baril de pétrole sur les marchés internationaux, nonobstant le problème de l'augmentation de la décote.

Bois : En 2004, la production de grumes s'était établie autour de 1,8 million de tonnes dont 1,6 million a été exporté. Le secteur forestier reste caractérisé en ce début d'année par la décision de mettre fin au monopole de la SNBG sur la commercialisation de l'okoumé et l' Ozigo en 2006.

Les statistiques à fin février 2005 font ressortir une contraction de 12,3 % par rapport à janvier 2004 de la production d'Okoumé. Sur la même période, le volume produit en Ozigo est passé de 318 m3 en février 2004 à 1 241 m3 en février 2005. La production de bois divers à fin janvier a progressé de 31,8 % par rapport à fin janvier 2004 pour se situer à 51 266 m3. De même, à fin janvier 2004, les exportations de cette catégorie de bois ont progressé de 158,9 % à 8 8126 m3. Au total, les chiffres consolidés à fin janvier font ressortir une croissance de 10,1 % de la production des grumes gabonaises laissant augurer une meilleure année que la précédente.

Manganèse : La production de manganèse à fin décembre 2004 s'est chiffrée à 2,5 millions de tonnes. A fin février 2005 elle s'est élevée à 413 057 tonnes contre
400 187 tonnes à fin février 2004, soit une augmentation de 3,2 %. Les évolutions constatées depuis l'année dernière sont la conséquence d'une demande internationale et de la décision du groupe Eramet , par l'intermédiaire de la Comilog , d'augmenter la capacité de production de l'usine de Moanda. En 2004, le résultat d'exploitation du groupe français a été multiplié par près de cinq à 630 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 27 % à 2,521 milliards d'euros. La branche manganèse a profité du boom mondial de l'acier en 2004 et a vu son résultat d'exploitation être multiplié par près de 36 à 320 millions d'euros, contre 9 millions d'euros en 2003.

BTP et Matériaux de Construction : Les entreprises du bâtiment et des travaux publics accusent en ce début d'année une régression du chiffre d'affaires de 22 % passant de 3 484 millions en janvier 2004 à 2 716 millions en janvier 2005. La baisse globale du chiffre d'affaires traduit mal la situation des différentes grandes entreprises. Ainsi, si pour SOCOBA et SOBEA le chiffre d'affaires augmente, il n'en n'est pas de même pour Dragages Gabon et SATOM . Cette évolution globale s'est produite en débit du paiement par l'Etat d'une partie de sa dette intérieure. L'atonie ainsi révélée peut être mise en relation avec le fait qu'à cette date, le budget de l'Etat n'était pas encore mis en place.

La production de ciments s'est inscrite en repli de 5 % en janvier alors que le chiffre d'affaires progressait de 9,5 %. Cette situation résulte du fait que l'entreprise CIMGABON effectue des opérations de maintenance du matériel. Parallèlement, la demande intérieure et extérieure a sensiblement augmenté ces derniers temps.

Transport : A l'image de l'année 2004, le début d'année 2005 fait ressortir une situation contrastée du transport aérien et du transport terrestre. Les mouvements d'avions sont en recul de 17,1 % en janvier 2005. Reflétant cette évolution, le nombre de passagers sur l'aéroport de Libreville a diminué de 25 % tandis que le tonnage des marchandises transporté a régressé de 30%. Cette situation est notamment liée aux difficultés d'exploitation de la compagnie nationale Air-Gabon.

L'activité dans le transport ferroviaire est favorable. En effet, le nombre de voyageurs progresse de 22,6 % et les rotations de trains sont en hausse de 11,4 %. Ceci est à mettre en rapport avec les moyens mis à la disposition de la SETRAG pour accompagner l'expansion des activités de manganèse.

L'activité du transport terrestre, quant à elle, est contrainte par l'état des routes et la concurrence de l'informel.

Industrie brassicole : Après un début d'année 2004 morose, l'activité dans la branche s'est relevée en fin d'année, principalement tirée par le géant du secteur, SOBRAGA. Le redressement dans cette entreprise s'est produit notamment à la faveur d'une part du déroulement des festivités du 17 août dans des provinces ayant une incidence notable sur son activité mais aussi grâce à l'introduction de nouveaux produits. Dans l'élan de la fin de l'année 2004, l'industrie brassicole affiche des résultats optimistes à fin février 2005. La production progresse pour toutes les trois principales composantes de la branche. C'est ainsi que les volumes produits de bières et de boissons gazeuses de la SOBRAGA sont en hausse respectivement de 13,5 % et 4 % en glissement annuel. Les quantités de boissons gazeuses et d'eau de SOBOLECO se sont respectivement établies à 5669 hl (+560,7 %) et 13 692 hl (+58,4 %). Enfin la croissance de la production de vin de SOVINGAB progresse de 20 %.

I - 2 INFLATION

Selon la DGSEE, l'indice général des prix à la consommation s'est inscrit en hausse de 0,4 % en moyenne annuelle en 2004 contre 2,3 % en 2003. L'inflation ainsi constatée est essentiellement importée puisque les prix des produits importés ont progressé de 1,8 % tandis que ceux des produits d'origine locale ont reculé de 0,6 %. Les différentes composantes qui sous-tendent cette évolution des prix sont l'habillement (+8,3 %), les transports (+5,4 %), l'alimentation (-1,8 %), l'habitation (-2,2%).

L'inflation mensuelle s'est établie à -0,8 % en janvier avant de se situer à –0,1 % en février 2005. Les prévisions d'inflation de la Direction Générale de l'Economie pour l'année 2005 sont de 2 %. Mais au vue des ces premières statistiques mensuelles, une révision à la baisse est probable.

I - 3 PERSPECTIVES DANS LE SECTEUR REEL

En 2005, selon le cadre macroéconomique révisé, la reprise de l'activité économique initialement prévue est confirmée mais de manière moins prononcée. Elle s'appuierait sur les bonnes performances des industries extractives et un redressement dans le secteur sylvicole ainsi que dans le BTP.

Le taux de croissance réelle s'élèverait à 2% (au lieu de 2,3% projeté initialement) contre 1,4% en 2004. Les tensions inflationnistes resteraient contenues, avec une progression de l'indice des prix à la consommation autour de 2%.

I - 3 – 1. Evolution prévisible de la demande globale

La croissance économique en 2005 serait essentiellement soutenue par la demande intérieure, avec une contribution favorable de 2,1 points contre 2,3 points initialement prévue, en raison de la bonne tenue de la consommation privée et des investissements privés. La demande extérieure, pour sa part, obérerait la progression du volume de la production de 0,1 point au lieu de la neutralité envisagée initialement.

Au niveau de la demande intérieure , la consommation globale participerait à la croissance à hauteur de 1,6 point au lieu de 1,9 point antérieurement attendu, avec une contribution de 1,7 point de sa composante privée . Les dépenses finales des ménages seraient stimulées par le redressement dans le secteur sylvicole, le BTP, le commerce ainsi que par la poursuite du programme de participation villageoise à l'entretien routier. Le démarrage effectif des actions de l'entreprise SIAT-Gabon et l'intérêt pour le projet des 13 parcs nationaux ainsi que le règlement de la dette de l'Etat devrait être de nature à encourager la consommation privée.

La consommation publique, pour sa part, grèverait la croissance de 0,1 point du fait de l'engagement pris par les autorités de réduire le train de vie de l'Etat.

Les investissements bruts encourageraient la croissance de 0,5 point (au lieu de 0,4 point prévu auparavant) à cause d'une moindre contraction des investissements pétroliers et ce, en dépit d'une révision à la baisse de l'accroissement des investissements privés non pétroliers. Les investissements publics auraient une contribution nulle à la croissance. Ainsi, le taux d'investissement reviendrait à 22,1% du PIB au lieu de 23,1% initialement attendu, contre 25,4% en 2004.

La demande extérieure nette devrait participer négativement à la croissance (-0,1 point). L'apport positif des exportations des biens et services de 0,5 point prévu auparavant ferait place à une contribution nulle du fait de la stabilité de la production pétrolière. En outre la contribution négative des importations des biens et des services (-0,1 point contre –0,5 point initialement) est à relier à l'augmentation des achats à l'extérieur afin de soutenir la consommation privée et ainsi que la croissance dans les branches telles que le commerce ou la téléphonie mobile.


I - 3– 2. Evolution prévisible de l'offre globale

En 2005, la croissance économique s'appuierait sur le redressement dans la branche sylvicole, les transports et télécommunications ainsi que les BTP dans un contexte de stabilisation de la production pétrolière. On noterait également un regain d'activité dans le commerce et les industries manufacturières.

Dans le secteur primaire, la croissance serait soutenue par le redressement dans la sylviculture et l'industrie du bois en rapport avec un redressement attendu dans la branche.

Dans le secteur secondaire, les industries extractives auraient un apport positif à la croissance. Cette situation résulterait d'une légère révision de la production pétrolière qui serait de 13,5 millions de tonnes en 2005 conjuguée avec une confirmation de la prévision de production de manganèse qui devrait s'établir à 2,7 millions de tonnes (+9,7%).

Le secteur tertiaire, devrait contribuer à hauteur de 0,9 point à la croissance en liaison avec le dynamisme des services de transport et des télécommunications ainsi que de la bonne tenue du transport ferroviaire.

II FINANCES PUBLIQUES

L'actualité sur la gestion du budget de l'Etat a été marquée par des avancées significatives dans les relations avec la Communauté financière internationale ainsi que par la mise en place des crédits. L'adoption favorable le 29 mars, par le Conseil d'Administration du Fonds Monétaire International, du rapport de la troisième revue de l'Accord de Confirmation a permis d'offrir aux Autorités l'opportunité d'un tirage de près de 11 milliards de FCFA.

Le tableau des opérations financières de l'Etat au mois de février 2005 fait ressortir une progression, en glissement annuel des recettes budgétaires de 2,2 % à 202,7 milliards résultant de l'augmentation des recettes pétrolières (+1,6 %) et non pétrolières (+3,1 %). Les dépenses totales sont en hausse de 16,6 % à 123,5 milliards à fin février 2005. Cette hausse est essentiellement imputable à l'augmentation des dépenses courantes (+16,2 %) qui se sont établies à 98,2 milliards à la faveur d'une hausse des achats de biens et locations de services (+54,5 % à 25,8 milliards) et d'un accroissement des transferts et subventions (+43,6 % à 27 milliards).

En définitive, l'exécution du budget de l'Etat au 29 février 2005, fait apparaître un excédent budgétaire global (base engagements) de 79,2 milliards, en diminution de 14,3% par rapport aux deux premiers mois de l'année 2004. Le solde primaire ressort ainsi en contraction de 11,6 % à 88,2 milliards de FCFA (2,3 % du PIB).

III COMMERCE EXTERIEUR

Les échanges extérieurs se sont soldés par un excédent de la balance commerciale évalué à 143 milliards à la fin du mois de février 2005, contre 158,1 milliards pour le cumul des deux premiers mois de l'année 2004, soit une diminution de 10 % en glissement annuel. Ce recul s'explique par une baisse des exportations (-7 %), relativement plus prononcée que celle des importations nominales (-4 %).

Les exportations cumulées à la fin du mois de février 2005 s'élèvent à 253,2 milliards contre 273,3 milliards pour la même période 2004. La baisse des exportations, en dépit de la progression des ventes de manganèse, est imputable à la contraction des ventes de pétrole (-33,6%) qui, malgré tout, représentent 60,4% des exportations cumulées. Les statistiques du bois font apparaître une progression de 60 % par rapport aux deux premiers mois de l'année 2004. Les ventes de bois débités se sont également accrues de 12 %.

Les importations cumulées au mois de février 2005 s'établissent à 110,2 milliards et sont inférieures de 2,6 milliards à celles de la même période en 2004, (soit- 4 %) du fait de la baisse des importations de boissons, de véhicules, des produits de consommation non alimentaires, des produits intermédiaires des entreprises de construction et des bateaux de forage.

 

© 2005 Gabonplus & Beac

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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 23:34
MINISTERE DE L'INTERIEUR

Immigration : le SM
saisit le Conseil d'Etat




Le Syndicat de la Magistrature et "Unis contre l'immigration jetable" déposent un recours en "excès de pouvoir" contre la circulaire Sarkozy-Clément.

  Le centre rétention des étrangers à Rivesaltes
Le centre rétention des étrangers à Rivesaltes
 
L e Syndicat de la magistrature (SM) a annoncé mercredi 19 avril au cours d'une conférence de presse à Paris le dépôt devant le Conseil d'Etat d'un recours en excès de pouvoir contre la circulaire du 21 février 2006 relative aux "conditions de l'interpellation d'un étranger en situation irrégulière".
Le SM, associé au collectif "Unis contre l'immigration jetable" (LDH, Gisti, Cimade, PCF, Verts, LCR…), dénonce dans ce texte "un habillage juridique pour les arrestations les plus ahurissantes des étrangers en situation irrégulière - à leur domicile, dans les locaux d'associations, dans les foyers et résidences collectives et jusque dans les blocs opératoires des bureaux. Elle puise aussi dans la jurisprudence des recettes destinées à piéger ces étrangers par des convocations d'apparence anodine dans les préfectures pour les y interpeller en vue de leur éloignement".

"Détournement de pouvoirs"

Le recours devant le Conseil d'Etat s'appuie sur des notions juridiques précises, telles que celles "d'incompétence" et de "détournements de pouvoirs" ou du processus judiciaire, a-t-on expliqué au SM.

Adressée à tous les préfets et procureurs, cette circulaire datée du 21 février, émanant des ministères de l'Intérieur et de la Justice, passait notamment en revue les différentes possibilités d'interpellation des étrangers en situation irrégulière, sur la voie publique, au guichet d'une préfecture, au domicile ou dans un foyer.
En mars, le ministère de l'Intérieur avait dû envoyer un télégramme aux préfets pour leur préciser qu'il n'était "en aucun cas" envisageable de procéder à ce type d'interpellation "dans l'enceinte des hôpitaux". Il voulait lever toute ambiguïté de la circulaire qui soulignait le "libre accès" des forces de l'ordre "au public tel qu'un hôpital ou un centre d'accueil pour toxicomane".

Rassemblement à Toulouse

A Toulouse, environ 150 personnes se sont rassemblées mercredi après-midi pour protester contre la circulaire du 21 février et plus généralement contre "l'immigration jetable".
A l'appel d'une quarantaine d'associations caritatives, parmi lesquelles la Ligue des Droits de l'Homme ou la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), les manifestants se sont réunis devant la préfecture de la ville.
Ils ont déclaré redouter les dispositions de la circulaire du 21 février, et notamment des modalités d'interpellation des personnes en situation irrégulière.
Dans une lettre ouverte adressée à différents responsables (préfet, députés, sénateurs ou directeurs de la DDASS), les signataires estiment que ce texte "vient battre en brèche le principe d'indépendance de la justice (...) et traduit une volonté de traitement de la question des étrangers en France dans une dimension répressive".
Tout près d'une banderole noire sur laquelle on lisait "Politique sécuritaire = catastrophe sanitaire", des militants d'Act Up, ont brandi des pancartes représentant le ministre de l'Intérieur au-dessous duquel était inscrit "Pour Sarkozy la vie d'une étranger ne vaut rien".

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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 17:52

19/04 :Paris refuse de recevoir l'opposition armée tchadienne

Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy n'a "pas prévu" de recevoir des représentants de mouvements armés tchadiens cherchant "à prendre le pouvoir par la force" et qui lui avaient demandé une audience, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère.
"Il n'est pas prévu que le ministre rencontre des représentants de mouvements cherchant à prendre le pouvoir par la force", a indiqué à la presse Jean-Baptiste Mattéi.

La France avait indiqué mardi qu'elle "étudiait" cette demande d'audience avec M. Douste-Blazy, émanant de l'opposition tchadienne qui a tenté la semaine dernière de prendre la capitale N'Djamena.

La "résistance unie", réunissant le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) et le Front uni pour le changement (FUC), avait annoncé dimanche sa décision de "saisir" M. Douste-Blazy. Elle précisait, dans un communiqué, que le but de l'audience serait de "connaître le rôle exact de l'armée française à N'Djamena", d'"obtenir des explications sur les tirs dont ont été la cible, jeudi dernier, nos colonnes, de la part de Mirage F1 français", et de "prendre des mesures conjointes pour éviter le risque d'une confrontation entre la résistance populaire et les troupes françaises".
Paris est le principal soutien du président Idriss Deby Itno.

Source: Alwihda - Afp

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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 17:12

 

Bombardement de Bouaké: trois nouveaux mandats d'arrêts internationaux

PARIS (AP) -- La juge d'instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP), en charge de l'enquête sur le bombardement du camp français de Bouaké en novembre 2004, a informé le parquet qu'elle souhaitait délivrer des mandats d'arrêts internationaux contre deux pilotes slaves et un négociant en armes installé au Togo, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Cet avis a été transmis le 10 février au parquet du TAP, qui doit donner un avis consultatif, une semaine avant que la magistrate ne quitte ses fonctions. Les mandats seront émis par le successeur du juge, a-t-on précisé de même source.
L'attaque de Bouaké s'est produite le 6 novembre 2004 lors de l'offensive des forces loyalistes contre les rebelles. Neuf soldats français, un civil américain ont été tués et une trentaine de militaires ont été blessés. Les équipages des Sukhoï 25 ivoiriens étaient composés d'un mercenaire slave et d'un militaire ivoirien, formés par l'armée de l'air française.
Le nom de huit mercenaires présumés est apparu dans des notes de synthèses de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dont le ministère de la Défense a autorisé la déclassification au début du mois de février.
Les deux pilotes recherchés, Barys Smahin et Yuri Sushkin, auraient été "exfiltrés", avec six autres mercenaires, plus d'une semaine après le bombardement de l'enclave française vers le Togo, où ils auraient été brièvement interpellés par la police locale.
Le troisième mandat d'arrêt vise Robert Montoya, un Français résidant au Togo, soupçonné d'avoir vendu à la Côte d'Ivoire les chasseurs qui ont bombardé Bouaké, puis d'avoir aidé à l'exfiltration des mercenaires.
La magistrate a par ailleurs demandé au parquet du TAP un réquisitoire supplétif pour "participation à une activité de mercenaire" visant M. Montoya, a-t-on précisé de source judiciaire.
Juste après l'attaque de Bouaké, Paris avait ordonné la destruction de la chasse ivoirienne. Le lendemain, quinze mercenaires slaves avaient été arrêtés à l'aéroport d'Abidjan par les soldats français, avant d'être remis à un représentant de la Fédération de Russie sous l'égide de la Croix Rouge. AP

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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 03:09
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

 

Pr. Yao Paul yao mercredi dernier à abobo : “La force Licorne, c’est le grand paradoxe dans la crise ivoirienne”
(Notre Voie 15/04/2006)
( 15/04/2006)


“La force Licorne, c’est le grand paradoxe dans la crise ivoirienne”. Ces propos ont été tenus par le professeur Paul Yao-N’Dré, au cours d’une conférence publique, mercredi dernier, à la cité universitaire d’Abobo. Le député de Hiré a dénoncé le rôle de la force Licorne dans la crise, qu’il a qualifié de scandale, dans l’opération des Nations unies à travers le monde. Paul Yao-N’Dré se dit surpris de voir que, dans une opération de l’ONU, il y ait deux forces différentes avec un mandat onusien. Pour lui, il est paradoxale que le Conseil de sécurité confie une mission à la force Licorne, dans la mesure où il a envoyé des casques bleus pour sécuriser la paix en Côte d’Ivoire. Paul Yao- N’Dré a expliqué la présence de la Licorne par une manigance de la France qui tente de tirer les ficelles en vue d’obtenir la chute du président Laurent Gbagbo. A cet effet, il a indiqué que Paris fait des pieds et des mains, pour que la rébellion du MPCI vienne à bout du pouvoir légal. En novembre 2004, devant le succès de l’armée ivoirienne qui avait réussi à anéantir la rébellion, il soutient que la France a été contrainte de jeter le masque pour entrer en scène. “Ils ont détruit notre flotte aérienne, pour nous affaiblir”, a-t-il affirmé.
Le conférencier a fait une révélation de taille sur lesdits événements qui devraient conduire à un coup d’Etat contre le régime Gbagbo. “Le général Mathias Doué devrait être installé au pouvoir. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il était suivi depuis longtemps. Des Français nous ont dit que le général Doué était du côté des déstabilisateurs”. Au-delà de la France, c’est toute la communauté dite internationale qui est indexée par le professeur Yao Paul-N’Dré. “La communauté internationale n’est pas médiateur. Elle est acteur dans la crise”, dira-t-il. Au regard des différentes actions qu’elle a menées jusque-là, le conférencier dira que la communauté internationale joue contre la Côte d’Ivoire. A cet effet, il a évoqué les récentes décisions du Groupe de travail international (GTI) qui ont suscité la colère des Ivoiriens. “L’objectif de la décision du GTI était de dissoudre l’Assemblée nationale. Si le parlement n’existe plus, alors Banny est en pôle position. Au cas où le président Gbagbo venait à être renverser, ce serait Banny . Dans nos textes, c’est le président de l’Assemblée nationale qui succède au président, mais les gens ont voulu tordre le coup aux choses”.
Paul Yao-N’Dré a dit également que tout le monde doit se sentir concerné par le combat, car elle dépasse largement les frontières des parties politiques.
Avant le conférencier, Désiré Tagro, le responsable des sections JFPI de la cité universitaire d’Abobo, a pris la parole pour indiquer que cette manifestation se situe dans le cadre de la remobilisation des militants. Quelque semaines plus tôt, le secrétaire de section a invité M. Bédi Holy à faire un exposé sur le parcours du Front populaire ivoirien, depuis l’opposition jusqu’à l’accession au pouvoir en 2000.
La conférence a été co-parrainée par le président du conseil général de Tabou, Barthélemy Gnépa, et le DG du FRC Firmin Kouakou. Elle a été rehaussée par la présence du secrétaire national de la JFPI, Konaté Navigué, le conseiller politique de la Première Dame, Gba Tiémoko, les députés Félix Diéty, Patrice Ahoké et Sanogo Aboubacar, ainsi que le fédéral des “2A”, Bamba Youssouf.



César Ebrokié

© Copyright Notre Voie

 
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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 02:42
Gouvernement : faut-il livrer Jean-Pierre Bemba face à la plainte centrafricaine à la Cpi ?
La plainte de la Rca n’est plus un secret. Les raisons de l’accusation contre le leader du Mlc, sont aussi connues. L’inconnue de l’équation demeure ce que sera l’attitude du gouvernement lorsque la convocation tombera. Va-t-il livrer Bemba ? Avec une garde qui fait de lui le Congolais le mieux gardé, Jean-Pierre Bemba entend-t-il se soustraire à la justice internationale ? Si oui, il sera versé dans les rangs des forces négatives
Kinshasa , 17.04.2006 | Politics
Comme annoncé dans les médias périphériques, la République Centrafricaine a saisi la Cour pénale au sujet des crimes mis sur le compte de l’armée de l’ancien président de ce pays, Ange Félix Patassé. Coincé par les libérateurs de François Bozizé, Ange Félix Patassé avait demandé secours à la rébellion du Mlc de Jp Bemba. Les soldats du Mlc ont laissé une triste réputation à Bangui.

Les images des scènes de pillage de cette armée ont fait le tour du monde. Il a été dit et prouvé que les soldats de Jp Bemba se sont rendus coupables de nombreux crimes de guerre.

La République centrafricaine qui avait promis de ne pas laisser ces crimes impunis, est passée à la vitesse supérieure en portant plainte, notamment en citant le leader du Mlc comme co-auteur de ces crimes commis par ses hommes. Ce n’est pas à proprement parler un coup de théâtre. Car, tout le monde s’y attendait. Avec ce qui est arrivé à Thomas Lubanga et à l’ancien président libérien, il était prévisible que le rouleau compresseur de la Cpi ne s’arrêterait devant aucun dossier, de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

Mais l’inconnu de l’équation maintenant, c’est l’attitude que va adopter le gouvernement congolais. Va-t-il collaborer avec la cour internationale ? En termes clairs le gouvernement congolais va-t-il livrer le vice-président en charge de la commission Economie et Finances ?

L’article 28 du Statut de Rome dispose qu’ « un chef militaire ou une personne qui agit effectivement à ce titre sera pénalement responsable des crimes commis par des forces ou des personnes sous son commandement et son contrôle effectif s’il savait ou aurait dû savoir que des crimes étaient commis et a omis de prendre des mesures raisonnables pour les prévenir ou empêcher leur perpétration ».

La même convention demande aux gouvernements de collaborer. Car, la Cpi poursuit ses victimes partout où elles se trouvent.

On ne peut pas dire aujourd’hui que le leader du Mlc ne connaît pas ou ne connaissait pas l’existence de ces crimes. On ne peut pas non plus douter de la responsabilité de JP Bemba dans ce dossier. La question que plus d’un se pose est de savoir ce qui sera fait dans le cas où la Cpi convoquait le leader du Mlc.

Rompre le consensus

Si le gouvernement congolais n’a pas osé jusque là porté plainte contre qui que ce soit, il était question de ne pas rompre le consensus difficilement obtenu à Sun City. C’est ainsi que la République Démocratique du Congo s’est contentée de porter plainte contre les pays agresseurs que sont le Rwanda et l’Ouganda sans s’intéresser à leurs suppôts. On aurait pris telle responsabilité, c’est tout le monde qui crierait à la manœuvre tendant à éliminer les concurrents. Il y aurait menacé de reprendre la guerre.

Les suspects comptaient sur cette peur de qu’en dira-t-on pour espérer faire le passage de la transition à la troisième république sans encombre. Ce que la République centrafricaine vient de faire, peut être considéré par le Mlc comme un mauvais coup du sort. Tout dépend du temps que le procureur mettra entre la plainte et la convocation des accusés. Si cela tire en longueur, le leader du Mlc aura tout le temps d’aller aux élections malgré le couteau à la gorge.

Aucune loi du pays ne permet de tenir compte de cette plainte pour décourager Jp Bemba de s’engager dans la course électorale. Il faudra attendre que le jugement ait lieu et que la condamnation intervienne. Lorsqu’on connaît la procédure dans de genre de justice, on ne voit pas le verdict intervenir en moins de trois ans.

Dans le cas où le parti de JP Bemba se comportait bien aux prochaines élections, le verdict risque de trouver le leader du Mlc aux affaires. Tout ce que le Mlc peut craindre, c’est la sanction nationale et électorale.

On ne voit pas ses adversaires lui faire de cadeaux à ce sujet. Dans le cas où les dirigeants du Mlc osaient s’en prendre aux autres candidats - ce qui sera inévitable – il faudra s’attendre à ce que ses adversaires fassent de leur possible condamnation à la Cpi comme thème de la campagne électorale. Dans ce cas, il n’y aura plus de consensus à rompre.

Si la convocation intervenait avant les élections

La Cpi ne s’encombre pas du consensus congolais. Si la procédure va vite et que les convocations des accusés se faisaient avant les élections, le gouvernement congolais n’aura pas de choix. On verra peut-être le leader du Mlc, menottes aux poignets gagner l’aéroport de N’Djili pour être embarqué pour la Haye au Pays bas. Il semble que JP Bemba ne s’est jamais douté un seul instant que cela lui arrive un jour.

On croit que c’est pour l’une de ces raisons qu’il s’est fait le vice-président de la république le mieux gardé. Jeune Afrique Confidentiel a dernièrement fait état de plus d’un millier d’hommes de troupes pour la garde de Jp Bemba. On parle de plus de quatre cents soldats commis à sa sécurité dans la résidence du bord du fleuve Congo. Plus d’un millier d’hommes sont cantonnés à Maluku. Que craint le leader du Mlc ?

On peut comprendre qu’avec ses soldats, le leader du Mlc entendrait opposer une résistance farouche contre toute personne qui tenterait de l’arrêter pour l’amener à la Haye. Cet un projet d’avance voué à l’échec. Même si JP Bemba arrivait à sortir de Kinshasa et à échapper ainsi au procureur de la Cpi, il n’y a aucun pays au monde en règle avec sa conscience qui l’accepterait comme exilé. JP Bemba est loin d’être Charles Tylor. Même l’ancien président libérien, a fini par être livré en dépit de l’engagement pris par le président nigérian de lui accorder l’exil à la demande de la communauté internationale. D’aucuns pensent qu’en se sauvant des griffes de la Cpi, JP Bemba n’aurait comme choix que de se replier à Gbadolite en vue de reprendre la guerre. Cela n’est pas impossible pour quelqu’un qui a envoyé des rebelles sécuriser un régime démocratiquement élu, qui a engagé des combats pour conquérir des territoires à l’Est au moment où l’Accord pour la réunification du pays venait d’être signé.

Une force négative

Toute tentative pour le chef du Mlc de reprendre la guerre le précipitera dans les rangs des personnes recherchées avec acharnement. Il sera mis sur la même liste que Mutebusi et Nkundabatware. Ses soldats, s’il y en a qui accepteraient encore une fois de l’accompagner dans cette aventure sans lendemain, seront considérés comme des forces négatives vouées à la démolition par la communauté internationale.

Il lui sera également difficile de se trouver des bases arrière. Comme il est prévisible que beaucoup de militaires refuseront de l’accompagner dans une nouvelle guerre, que dire des autres cadres du parti ?

On n’en voit pas qui, inconditionnellement accepteraient de retrouver la vie de maquis. Comme quoi, Jp Bemba n’aura pas assez de marge de manœuvres. Il devra faire bon cœur contre mauvaise fortune en se soumettant à la Cpi. Il n’y a pas assez de chance d’acquittement, mais, un procès en bonne et due forme aura pour mérite de mettre fin à la converse. Car, le rôle de la justice justement, c’est de rendre blanc ou noir. Pour le savoir, il faut la laisser poursuivre son bonhomme de sujets.


| L’Avenir
 
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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 22:30

Jeune Afrique N° 2362 du 16 au 22 avril 2006

 

CENTRAFRIQUE La contagion tchadienne

 

Vu la faiblesse de son armée ‑ tant sur le pian logistique que numérique ‑, la décision prise le 14 avril par le gouvernement centrafricain de fermer sa frontière avec le Soudan, suite aux événements du Tchad, risque fort de demeurer un voeu pieux. Violée à plusieurs reprises ces derniers mois par les rebelles tamas de Mahamat Nour Abdelkerim, lesquels traversent le nord‑est de la Centrafrique pour prendre les forces gouvernementales tchadiennes à revers dans les provinces du Salamat et du Moyen Chari, cette frontière est en effet largement une fiction. D'autant que dans la même région opèrent d'autres bandes de rebelles, centrafricains cette fois, sous la houlette d'Abdoulaye Miskine, un lieutenant de l'ancien président Ange‑Félix Patassé. Très inquiet par la tournure récente prise par la crise tchadienne, le chef de l'État François Bozizé a également tenu à exprimer sa solidarité avec son voisin (et protecteur) Idriss Déby Itno ‑ tout en s'abstenant soigneusement de mettre en cause publiquement le Soudan. Il faut dire qu'il n'a guère le choix: l'escadron d'environ 120 hommes qui assure sa garde rapprochée est toujours composé de militaires tchadiens zaghawas obligeamment « prêtés » par Déby Itno.


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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 11:33

04 :Une pause pour négocier au Tchad ?

Malgré leurs proclamations de victoire sur les rebelles, les autorités de N’Djamena sont toujours dans une position fragile et des rumeurs évoquent des négociations.

Les autorités tchadiennes affichaient hier une posture résolument triomphaliste. « Les colonnes de rebelles ont été entièrement détruites (...) la situation est entièrement sous contrôle » a déclaré en matinée le président Idriss Deby. Son ministre de l’Administration du territoire s’est lui affiché sur les marches de l’Assemblée nationale, des combattants ennemis morts ou blessés à ses pieds, pendant que son collègue de la Défense proclamait la défaite des rebelles dans la ville d’Adré à l’est du pays, et la mort de 150 d’entre eux.

CALME à N’Djamena ?

De fait, N’Djamena, la capitale, avait retrouvé son calme après l’infiltration la veille dans ses rues de certains éléments des colonnes rebelles du Front uni pour le changement (FUC), arrivées dans ses faubourgs. Signe d’un relatif retour à la normale dans la capitale, les autorités françaises ont estimé que leurs ressortissants pouvaient reprendre leurs activités et insisté sur le fait que le lycée français avait rouvert ses portes. Rien ne permettait cependant d’affirmer, hier en début d’après-midi, une victoire complète et définitive des autorités en place.

« Pour le moment effectivement, il y a une accalmie, mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas à portée de N’Djamena. C’est un repli tactique », a expliqué à Radio France internationale (RFI) un des représentants des rebelles en Europe. Contrairement aux affirmations du ministre, les 5 morts et la soixantaine de blessés soignés par les humanitaires à l’hôpital d’Adré étaient en réalité majoritairement des soldats loyalistes. D’autres sources, également citées par l’Agence France presse, ont décrit un climat tendu à Abéché, principale ville de l’est du pays, où se trouve une base française. Les troupes du FUC semblaient encore se trouver en périphérie de N’Djamena et aucune information n’était disponible quant à la situation sur l’ensemble des territoires et dans les villes conquises les jours précédents par la rébellion. Cette dernière se disait hier prête à reprendre son offensive tandis que le transport par l’armée française d’une quarantaine de soldats tchadiens et de munitions vers la ville de Sahr, à 500 km de N’Djamena, pouvait faire craindre de nouveaux combats.

Parallèlement pourtant, certains signes indiquent que des tractations seraient en cours entre le FUC, d’autres acteurs politiques tchadiens et Paris, qui, avec près de 1 300 militaires sur place, est seul responsable du maintien au pouvoir du président Deby. Sans plus de précisions, le Quai d’Orsay s’est contenté d’affirmer hier être en contact avec toutes les parties en présence.

De son côté, Laona Gong, représentant à Paris de la rébellion, n’a pas confirmé la tenue d’un dialogue mais a estimé qu’il s’agissait d’une hypothèse « jouable » s’il y avait « des pressions françaises pour amener Deby à discuter ».

Le rôle de la France

Reste à savoir quel schéma politique la France est prête à soutenir pour sortir du conflit sans envoyer ses militaires plus avant dans la défense d’un régime décrédibilisé. Une simple répartition des postes entre les parties en présence, comme ça a été souvent le cas jusque-là, ne devrait pas suffire à répondre à la profondeur de la crise.

Camille Bauer

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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 11:03
RDC: 55 000 ménages ruraux pourraient bénéficier du prêt de la FIDA


©  IFAD

NAIROBI, le 31 mars (IRIN) - Le prêt de 15, 5 millions de dollars américains accordé par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) devrait permettre d’améliorer la sécurité alimentaire dans la Province de l’Orientale en République démocratique du Congo (RDC) et d’augmenter les revenus de quelque 55 000 ménages ruraux, principalement ceux des paysans, des pêcheurs et des éleveurs.

« Le FIDA veut améliorer la sécurité alimentaire des communautés rurales pauvres de la RDC afin que le pays n’ait plus besoin d’une aide humanitaire d’urgence et se concentre sur les programmes de développement à long terme », a déclaré mercredi dans un communiqué de presse Léopold Sarr, le responsable du projet FIDA en RDC.

« Ce programme permettra aux paysans et aux pêcheurs d’améliorer leurs conditions de vie et d’augmenter leurs revenus », a-t-il ajouté.

Le FIDA est une agence de l’ONU qui se consacre à l’éradication de la pauvreté et de la faim dans les zones rurales des pays en développement. Par le biais de prêts et de subventions à faibles taux d’intérêt, il développe et finance des projets permettant aux habitants des communautés rurales pauvres d’améliorer leur mode de vie.

« Le programme permettra de réhabiliter les secteurs agricole et de la pêche en facilitant l’accès aux services financiers et aux nouvelles technologies pour les agriculteurs et les pêcheurs pauvres », a déclaré le FIDA.

A travers ce programme, le FIDA accorde un prêt de 15,5 millions de dollars américains et une subvention de 300 000 dollars qui permettront d’appuyer le Programme de réhabilitation du secteur agricole dans la province de Orientale, de de 26 millions de dollars.

Le FIDA a également indiqué que le Fonds belge de survie co-financerait le projet en accordant une subvention de 5,2 millions d’Euros (soit 6, 2 millions de dollars) et que le gouvernement de la RDC contribuerait à hauteur de 3,4 millions de dollars.

Lennart Bage, le président du FIDA et Innocent Mokosa Mandende, le chargé d’affaire de l’ambassade de la RDC, ont signé mercredi le protocole de prêt au siège du FIDA à Rome.

Selon le FIDA, des années de guerre civile et de mauvaise gestion ont fait de la RDC l’un des pays les plus pauvres au monde.

« Les moyens de transport, de communication, et les infrastructures de base ont été détruits ; et souvent, le manque d’entretien a contribué à leur détérioration », a indiqué le FIDA.

La plupart des ménages ruraux vivent de l’agriculture.

« Les conflits permanents ont également eu un impact négatif sur le développement du secteur agricole du pays », a souligné le FIDA. « Bien que les ressources naturelles soient considérables, moins de deux pour cent des terres arables sont cultivés et le pays importe une quantité substantielle de vivres pour satisfaire la demande nationale. La faible productivité agricole et le l’absence d’accès aux marchés et aux services financiers ont exacerbé la pauvreté dans les zones rurales ».

Dans le cadre du programme du FIDA, les cultivateurs recevront des semences, des pesticides, des fertilisants et des outils pour planter de nouvelles cultures et optimiser la production agricole. Les associations de cultivateurs devraient également recevoir des fonds et un soutien technique permettant la construction d’infrastructures et le développement des activités économiques telles que l’aquaculture.

De plus, quelque 120 km de route devraient être construits et 300 autres km réouverts, afin de faciliter l’accès aux marchés, les seuls lieux où les cultivateurs et les pêcheurs peuvent échanger et acheter des marchandises.

Le FIDA prévoit également d’améliorer le transport le long de la rivière. De nouveaux bateaux - mieux adaptés au chargement et à la livraison de marchandises – permettront aux pêcheurs et aux paysans de transporter plus efficacement leurs produits.

C’est le cinquième programme que le FIDA finance en RDC où le montant total des prêts et subventions octroyés jusqu’ici s’élève à 60 millions de dollars.

[FIN]

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 10:46

BOZIZE !? ÇA RECOMMENCE …AU PUN
(Libre antenne 15/04/2006)

Quand on a le pouvoir, on s’assoit, on mange et on grossit. Le Parti de l’Unité Nationale (PUN) se trouve bel et bien au pied du mur des « Libérateurs » et n’a plus d’idées pour sortir son pays du chaos quotidien. Avant de retrouver les radios étrangères pour nous réciter ses répertoires, qu’il parle aux Centrafricains et mette à l’œuvre ses recettes miracles tant chantées. Mais avec ce PUN, je constate qu’en Centrafrique, l’Histoire risque de s’écrire encore et toujours au présent. En effet, le thème de l’éternel recommencement est abondamment traité ces derniers temps par les Centrafricains de bonne foi, mais rien ne change dans leur pays au grand bonheur de ses hommes politiques et au grand dam d’un peuple désabusé. Le communiqué de presse du Parti de l'Unité Nationale (PUN) du 2 avril 2006, à propos des tueries de Paoua, en comptant le décalage horaire, n’est pas un poisson d’avril. Le PUN est très sérieux. Si nos brillants intellectuels, pour qui le ridicule ne tue pas, ne parviennent pas à se remettre en cause, quel avenir pour la RCA ? Pourtant celui-là était détecté par le Journal Le Monde aux lendemains du second tour de l’élection présidentielle, au point de lui octroyer la Primature ou le Ministère des finances. Peut-être pour mieux justifier les bienfaits de la colonisation. Et c’est bien pour cela que le PUN confirme et conforte, par le contenu de son premier communiqué allégorique et alambiqué, les préoccupations des uns et des autres. Et le pays s’enfonce dans l’abîme, la gabegie, la male gouvernance et l’insécurité généralisée. Mais là pas un mot au PUN. Trois mois après le carnage de Paoua, le temps de l’analyse, mais pas pour de sombres calculs d’intérêts perso, nous dira-t-on, suffisent pour pondre un premier communiqué mal ajusté, depuis qu’on est Ministre d’Etat. Simple question de tâter le terrain. Arriérés de salaire obligent, et tout compte fait, au PUN, on vient de toucher son premier salaire de Ministre d’Etat et ça remonte à la tête. On a certainement bu du Beaujolais impérial ! Sans doute ! Les Ministres d’Etat avaient donc travaillé jusque là sans salaire, pour la gloire de leur pays. Et le résultat, on en voit les méfaits. Pourtant et bientôt, ils viendront nous emmieller, avec les mêmes «Je n’avais pas les mains libres ! C’est la faute du dictateur, de tel ou tel groupe ethnique», sans nous présenter ces mêmes mains entièrement couvertes aujourd’hui de miel et cette bouche inondée de lait. Bozizé est donc prévenu et un Général averti vaut un Empereur. Les Centrafricains aussi ont compris. Puisque le PUN est pour un dialogue constructif, démocrate donc, voici la modeste contribution d’un démocrate, qui peut aider à sortir de ce monologue jubilatoire et machiavélique.
Le Président fondateur de ce Parti, Jean Paul Ngoupandé pour qui j’avais beaucoup de respect, déçoit aujourd’hui. Ancien secrétaire général du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) parti unique multi tendanciel du Président Kolingba, ancien Premier Ministre d’Ange Félix Patassé, ancien Conseiller diplomatique du Président Bozizé, et peut-être bientôt Ancien Ministre d’Etat du régime Bozizé, sort d’un silence confortable. Un rituel bien rodé ! Et toujours, avec la même chanson sans un brin de bilans et de mea culpa sur les motivations d’une rébellion militaire et sur les accords du 21 avril 2005. En ces temps d’incertitudes, où ça chauffe chez Into, le parrain tchadien, quelques questions de fond se posent : pourquoi un parti de l’Unité Nationale ou une tautologie présidentielle «Le Travail rien que le Travail» (KNK) dans un pays où la devise est pourtant Unité-Dignité-Travail ? Un éternel recommencement ? Et pourquoi ces recommencements ? Alors, avec « ce qui est signalé à Paoua et ses environs », à Markounda, à Bossangoa, à Boguila, à Bangui etc.…, moi aussi j’ai trouvé. Je signale que je crée mon Parti de la Dignité Humaine en Centrafrique (PDHC) avec comme slogan Zo Kwé Zo. Le Ministre de l’intérieur et porte parole du Ministre de la défense connaît déjà mon programme. Qu’il me délivre mon récépissé. Et on recommence ! Que des mots et encore des maux dans mon pays. Comment peut-on concevoir qu’un parti politique sérieux, le PUN donc, fonde toute son existence sur le thème de l’unité du peuple lorsqu’il s’agit d’une même nation, de la paix et de la réconciliation nationale ? S’il y avait une réelle volonté politique du régime Bozizé, il suffirait de respecter notre devise, pas seulement d’appeler l’esprit de Boganda, ce Jésus sans disciples, cet homme qui a servi son pays au lieu de se servir, tous les 29 mars, et d’appliquer les recommandations du Dialogue National pour qu’un tel type de parti cesse d’exister. Mais c’est un fond de commerce, il faut l’entretenir et le PUN, épaulé par Bozizé, sait bien le faire. Boganda est mort avant les indépendances et la RCA indépendante, depuis bientôt un demi siècle, n’a jamais eu un fils digne et responsable, même pas Ngoupandé qui, paraît-il, selon ses propres révélations en temps de campagne électorale, ressemblerait physiquement à Boganda. On entend tout et on ne voit rien ! Et comme on mange dans ce pays au nom de Dieu, pourquoi ne pas manger au nom de l’Abbé Boganda, cet «élu de Dieu et des Centrafricains»?
Par ailleurs le PUN, dans son communiqué, appelle à la négociation, à la concertation. Bien sûr qu’il faut négocier. Mais comme le fait remarquer Clément Bouté Bamba, le PUN ne désigne pas le ou les interlocuteurs du Gouvernement et du Général d’armée François Bozizé, l’homme fort du 15 mars. Négocier avec qui ? Avec le Saint Esprit ? Une rencontre entre rebelles, ex, actuels, futurs ? Avec des bras armés, Avec simplement le corps du bras armé ? Et les autres Centrafricains comment les impliquer dans le processus du développement de leur pays ? Aussi, il est temps de faire comprendre au PUN qu’il ne s’agit pas simplement de «l’émergence d’une rébellion revendiquée..», mais il s’agit bel et bien des attaques armées, des tueries, des massacres des pauvres civils. Le PUN nous dit aussi dans ce même communiqué, qu’une rébellion aujourd’hui «repose la question de la sécurité et de la réconciliation nationale…» et non le problème. Le PUN à la mangeoire sait minimiser et relativiser la souffrance du peuple. Le PUN manque de sérieux et de courage, de volonté et de programme applicable. Aussi, il « considère que l’élargissement de la base politique du pouvoir actuel s’inscrit dans le difficile processus de réconciliation nationale » et tout est dit.
Pourtant, ce communiqué du PUN aurait dû remonter aux origines des faits qui entraînent aujourd’hui ces «vives protestations » aussi maladroites qu’intempestives du même Parti de l’Unité Nationale. Le PUN a déjà sa part de Gâteau. Sa devise pour le moment peut-être « s’asseoir, manger, calculer». On ne comprend pas pourquoi le PUN, tête pensante des Libérateurs, ne dénonce plus les gestions mafieuses et l’affairisme actuel au sommet de l’Etat. Faut-il donc croire que les choix qu’ont faits nos champions démocrates à GONESSE dans la banlieue parisienne étaient réellement «fondés sur la paix, la réconciliation nationale, la démocratie et la bonne gouvernance… la défense des institutions de la République... ?». Tous vrais bons démocrates auraient laissé Patassé, le deux fois démocratiquement élu, dans sa merde jusque la fin imminente de son mandat, en raison des crises militaires à répétition et compagnes orchestrées sur les ondes internationales. Un recommencement voulu donc ! Ce sont ces choix là qui ont initié et implanté les germes de la rébellion en Centrafrique comme mode d’accession à la magistrature suprême et la consécration d’un nouveau régime militaire. Ensuite, en plus de cette carte blanche donnée au Général Bozizé, et peut-être bientôt empereur, rajoutons les virées nocturnes d’entre deux tours des élections présidentielles de mai 2005, à Brazzaville, dont les conséquences étaient prévisibles. Il y a beaucoup de criminelles de guerre dans le pays et même à la tête de l’Etat. Si la cour pénale centrafricaine est incompétente parce que soumise, le TPI et les organisations des droits de l’Homme doivent prendre le problème dans sa globalité pour espérer soulager la peine des Centrafricains. Et si ce n’est pas fait, c’est ce que l’Histoire retiendra.
Et trois mois plus tard, les faits établis par des organismes indépendants, le vocabulaire sobrement utilisé dans ce communiqué pour désigner l’inacceptable, est très malsain : «...les tueries signalées à Paoua et ses environs» au lieu de «les tueries, les massacres perpétrés…». Jean Paul Ngoupandé devait pourtant aimer la source et donc l’eau de la rivière Pendé dans l’Ouham-Pendé. Aussi, on relève cette petite phrase subconsciente qui indique que le PUN se trouve déjà sur la défensive : « le PUN est en droit d'élever une vive protestation… ». Qui a demandé ou interdit quoi que se soit au PUN ? Non et non ! Messieurs du PUN ! Ce n’est pas un simple droit, mais un vrai devoir puisque c’est le fondement même du parti et votre communiqué le démontre avec brio. Des mots et toujours des maux. Aussi, le Parti de l'Unité Nationale, à la mangeoire, estimait à lui tout seul que l’«élargissement de la base politique du pouvoir actuel » et donc la «réconciliation nationale» était largement suffisante, puisque c’était à cause de «la gestion solitaire du pouvoir » qu’il a cautionné une rébellion militaire. Le PUN, au pouvoir, ne nous dit pas ce qui a véritablement changé depuis sa caution au régime militaire de Goumba-Bozizé-Ngoupandé-Massi. Mêmes les Wafio et les Gonda qui lorgnaient de ce côté là, pas question, ils n’avaient pas apporté la caution de départ. Pourtant ils constituent la réserve du Général au cas où le PUN récidiverait ? Et Wafio qui se débat et le PUN qui s’arque boute.
Le PUN tient aussi à rappeler l'Accord Politique Tripartite signé entre Charles Massi, Jean-Paul Ngoupandé et le candidat Bozizé le 21 avril 2005 pour concrétiser les roublardises de Gonesse et dont les objectifs étaient clairs (voir le communiqué en référence), mais aucun réalisé à ce jour ou même en cours de réalisation et pas même en cours d’étude. Bref, pas de KNK, ce programme minimum commun arrêté depuis Gonesse. Et la situation du pays de Bokassa devient de pire, empire, comme le souhaite le grand législateur François Bozizé. Et le pays se meurt comme le dit Jean-Pierre Mara et mêmes les militants et sympathisants du PUN qui ne peuvent se faire soigner ailleurs que dans leur pays agonisent. Après tout, le PUN éternel, refera le même coup avec les rescapés et les orphelins de ses négligés. Le même pas électeur Kolingba, lui au moins, avait exigé avec franchise des milliards comme prix de ses électeurs, au lieu de subir un folklore d’un aussi fraîchement auto gradé comme lui. Comme le confirme le rapport du représentant de la France au HCR, les régions productives vivent le martyr, les ressortissants de ces mêmes régions sont opprimés, pourchassés, et empêchés de simplement travailler pour leur pays. ET Jack Gryberg, ce Président de RSM production Corporation qui accuse Bozizé d’entretenir l’insécurité (Jeune Afrique n°2352, 12/03/2006). Et Amnesty International très préoccupé et inquiète de ce qui est juste signalé au PUN, c’est-à-dire des «homicides» (Bull d’information n°089/2006). Et c’est dans ce contexte que la tête pensante de Bozizé ose nous parler de développement de notre pays. Saint Augustin l’aura compris dans ce pays de Yam-yam des Mandja, Gbaya, Nzakara, Sango, Banda, Pana, yakoma, Sara, Kaba, Mbati etc... où le chef d’Etat n’est qu’un simple chef de tribus surarmé. Et le compte rendu du conseil de Ministres publié sur le net, vu les points inscrits à l’ordre du jour et le niveau du débat, c’est pour souligner l’insouciance de nos dirigeants au regard des vrais problèmes du pays. Alors et pourquoi !
Maintenant qu’on défile officiellement devant des corbillards avec des banderoles de haine, appelant à la guerre tribale, et qu’on tire sur des ambulances pour tuer des médecins, les Centrafricains, eux, ont le droit d’espérer que ce 21 avril 2006, premier anniversaire de ces accords salutaires pour leur pays, que Ngoupandé et compagnies feront la java, comme cela a été le cas pour le troisième anniversaire du coup d’état de Mon Général élu démocratiquement il y a seulement 10 mois. Après tout, nous ne sommes pas à une contradiction près. En voulant réhabiliter BOKASSA, le message de Bozizé aux Centrafricains et à la communauté internationale est sans ambiguïté : « Les cautions ne me sont pas encore retirées et avec des têtes pantagruéliques et bien pansantes (panse), comme ces messieurs du PUN à mes côtés, je suis pire que Bokassa mon idole et je vous propose un an pire. Et les monuments et les célébrations du 19 janvier dédiées à la jeunesse, je m’en fous des jeunes et de leur sang versé, et dans la seule ville de Paoua, à Gobongo vous l’avez vu. Et le bilan humain de la rébellion ! Et le tissu économique du pays. Je viens de nommer un Libérateur, le célèbre Gbadora comme sous préfet à Paoua pour finir le travail … !». Et ça, ce n’est pas un aveu d’incompétence et de cruauté.
Nous pouvons juste investir pour restaurer le Palais de Bérengo et en faire un patrimoine historique. Soyons à l’écoute de nos compatriotes véritablement soucieux de leur pays, mais pas des renards et du PUN. Retirons ce projet et n’en parlons plus. Ou bien commençons par rectifier l’Histoire inscrite dans ces pauvres Petit Robert et Petit Larousse qui peuvent contredire les rares idées lumineuses d’un Président, même de la République Centre-à-fric-haine.
Dr. Félix Yandia

Par Dr Félix YANDIA


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