MEMORANDUM DE LA DIASPORA TCHADIENNE DES USA AUX OPPOSANTS POLITIQUES DU TCHAD
CHERS COMPATRIOTES OPPOSANTS,
CHEFS DE PARTIS ET OPPOSANTS POLITIQUES TCHADIENS
Le monde entier vient de constater le statu quo qui caractérise la situation sociopolitique du pays, notamment la rupture de dialogue entre vous (leaders politiques, chefs de partis, opposants politiques de l’intérieur, etc.) et le régime au pouvoir.
Nonobstant vos inlassables efforts pour l’organisation d’élections justes et transparentes au Tchad, le Président Idriss Deby persiste dans son iconoclasme vis à vis des lois et règlements qu’il a contribués à mettre en place à travers son parti, le MPS, en modifiant la Constitution en 2005 et en organisant le référendum de juin 2005 suivi des élections présidentielles du 3 mai 2006, rejetées par la grande majorité des Tchadiens.
Des voix se sont élevées au niveau tant national qu’international pour se joindre aux vôtres pour condamner ses pratiques et demander le report de ces élections présidentielles du 3 mai 2006 par souci de garantir la stabilité sociopolitique dans le pays. Mais le régime au pouvoir, sûr de sa machine à frauder, s’est trouvé les moyens pour les organiser seul. Cela remet fondamentalement en cause et le processus et le progrès démocratique auxquels beaucoup de Tchadiens ont contribué à vos côtés.
En jetant un regard rétrospectif, voici bientôt 16 ans que vous vous êtes engagés à représenter les populations tchadiennes dans leur diversité sociopolitique, économique et culturelle afin d’asseoir les bases des nouvelles institutions démocratiques. On vous reconnaît également votre lutte pour la bonne gouvernance, la défense des idéaux d’un Etat de droit aussi bien que la création des conditions favorables au retour de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale auxquelles la majorité des populations tchadiennes aspirent et accordent du prix.
Aussi, conviendrez-vous avec nous que c’était à l’unisson que les Tchadiens de tout bord ont accueilli la chute du régime dictatorial de Hissein Habré et l’annonce de l’ère démocratique avec l’arrivée du MPS et son Président Idriss Deby Itno au pouvoir en 1990. Ces événements étaient déterminants et remplis d’espoir pour le peuple tchadien de rompre avec ses interminables guerres et conflits intérieurs.
C’était également l’occasion d’une nouvelle amorce politique de démocratisation à laquelle vous vous êtes joints sans être priés à travers la création de vos partis politiques et leur participation à la Conférence Nationale Souveraine de 1993. Malgré les déboires des uns et des autres à cette Conférence, des lois ont été édictées pour faire avancer le pluralisme politique et la démocratie naissante au Tchad.
Mais force est de constater que seize ans après la ruée vers la création des partis politiques au Tchad, un vide notoire de leadership se présente au sein de l’opposition politique de l’intérieur, donnant ainsi l’opportunité au régime au pouvoir et son Président de fouler au pied les lois de la République, de braver ou falsifier le(s) choix du peuple à chaque consultation nationale, et d’utiliser les moyens de l’Etat à ses propres fins au détriments des aspirations profondes du peuple tchadien tout entier.
De ce qui suit, la Diaspora Tchadienne aux USA ne saurait occulter ses réelles inquiétudes sur les failles qui ne finissent d’empoisonner les différentes actions de l’opposition face au régime en place. Nous voudrions faire remarquer qu’il y a un effacement total et une incompétence désastreuse au sein de la vague d’une soixantaine de partis d’opposition politique qui ont vu le jour au Tchad. Au lieu du but ultime de fédérer les aspirations des Tchadiens sur le chemin de la liberté, cette multitude de partis a plutôt contribué à l’exacerbation du régionalisme et permis au Président Idriss Deby de poursuivre tranquillement sa politique de division des tchadiens pour mieux régner.
En d’autres termes, nous voudrions souligner que l’opposition politique tchadienne de l’intérieur semble montrer ses limites vis à vis des comportements iconoclastes du régime au pouvoir, le parti MPS et son Président. Aujourd’hui, l’opposition semble être en déphasage avec les exigences du moment et celles des populations.
En effet, le peuple tchadien qui a souscrit pleinement à ce programme de lutte piaffe d’impatience alors qu’il a déjà acquis une maturité en participant majoritairement au référendum de 1996, aux élections présidentielles de 1996 et 2001 ensuite aux législatives de 1997 et 2002, tout en plaçant sa confiance en vos partis et mots d’ordre.
Malgré cet acquis capital qu’incarne l’éveil des tchadiens, le déclic qui devait venir de votre côté tarde à s’enclencher.Vos atermoiements, indécisions, combines, et incapacités à vous entendre autour d’un programme politique cohérent tire toujours vers le bas tout bond en avant. Les incohérences accumulées ça et là lors des trois dernières élections présidentielles donnent l’occasion au peuple de se lasser de la chose politique à l’intérieur du pays. S’y ajoute le fait que vos intérêts personnels priment, et vos querelles de personnes ne semblent qu’être les seuls programmes politiques que vous poursuivez.
Il y a une crise profonde de leadership au sein de l’opposition intérieure et le peuple tchadien ne croit plus en la capacité de l’opposition politique de redresser la situation. La confiance du peuple s’effrite du fait que la lutte est jalonnée de beaucoup d’échecs, d’incompréhensions et de découragements. Point n’est besoin de rappeler qu’en cautionnant des comportements liberticides et aliénants du régime d’Idriss Deby à travers une lutte politique ambiguë, l’opposition de l’intérieur a conduit certains Tchadiens à opter pour la solution militaire et le renversement du régime actuel par les armes.
Même si tous les Tchadiens redoutent aujourd’hui la prise du pouvoir par les armes, la prolifération des désertions dans l’armée, des dissidences au sein du clan au pouvoir et des rébellions de tous poils n’augurent aucun lendemain meilleur pour le Tchad.
De par ce constat, la Diaspora Tchadienne des USA souhaite attirer votre attention sur la nécessité d’un compromis au sein de l’opposition politique de l’intérieur afin de dissuader certaines velléités militaires qui risquent d’embraser le pays et compromettre à jamais le processus démocratique cher à tous. L’effacement de l’opposition devant les grands moments de prise de décisions politiques pousse parfois les associations de la société civile, la presse indépendante et privée à sortir de leur cadre déontologique pour défendre les intérêts du peuple. Et cela donne l’occasion au régime iconoclaste et surtout au Président Idriss Deby de qualifier l’opposition d’une “bande d’irresponsables”.
La majorité des Tchadiens s’accordent à dire que les ingérences de toutes natures que nous observons aujourd’hui au Tchad sont dues en grande partie au laisser-aller des opposants politiques tchadiens. Car la stabilité et le développement que nous souhaitons ardemment au Tchad ne peuvent simplement se réaliser à travers un transfert de capitaux, de modèles, d’expertises et de techniques de l’Occident. C’est avant tout un problème de prise de conscience politique, de bonne éducation, d’information et de formation des masses populaires. Or, ces atouts ont toujours manqué dans la lutte politique au Tchad.
Par conséquent, la Diaspora Tchadienne des USA estime que l’opposition politique tchadienne a encore du répondant et des ressources pour mieux faire après 16 ans de ratés et de mal compréhension. Nous croyons qu’il n’est jamais trop tard pour que l’opposition se soude davantage et arrive à trouver un Représentant et/ou Porte-parole qui éclairera les populations et la communauté internationale sur les enjeux politiques de l’heure et l’avenir sociopolitique du Tchad. Il est impératif que l’opposition pose des actes concrets afin de faire sortir le pays de cette impasse en :
· Regroupant les partis par affinités politiques afin d’éviter les errements précédents
· Exigeant à tous les leaders de contribuer à l’organisation d’un forum national
· Pensant à l’alternance politique à travers la cooptation et l’implication totale de toutes les forces vives tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays
· Se prononçant sur la prolifération des mouvements politico-militaires et leur intention de prise du pouvoir par les armes
· Se prononçant sur l’ingérence intempestive de la France dans les affaires politico-militaires du pays et le bien fondé de la présence de la Mission “Epervier” au Tchad
· Impliquant les pays et organisations internationales épris de paix à contribuer à la démocratisation au Tchad et au respect de la souveraineté de ce pays.
Enfin, la Diaspora Tchadienne des USA n’a aucune autre préoccupation que d’ajouter sa voix aux vôtres et de soutenir tout tchadien, groupe ou parti soucieux du retour de la paix, de la sécurité et du respect des valeurs humaines et institutionnelles au Tchad.
Dans l’attente d’un renouveau au sein de l’opposition politique, veuillez agréer, chers leaders, l’expression de nos sentiments les plus patriotiques.
La Coordination
Lodoumgoto Bekingalar
Tel. 301-962-5079
E-mail. lodoum@yahoo.com
DIASPORA TCHADIENNE,
Etats-Unis d’Amérique
Washington, DC, le 20 Mai 2006
A Messieurs :
Messieurs :
Vous savez comme nous dans quel état de lassitude se trouve les populations tchadiennes à cause de longues années de guerres interminables. Nonobstant quelques rares années de calme relatif, depuis bientôt 25 ans, le Tchad n’arrive jamais à trouver son équilibre socio-économique et culturel. Les raisons sont multiples : malfaisance, gestion mafieuse et calamiteuse, et confiscation du pouvoir par les minorités. A cela s’ajoute les aléas climatiques qui aggravent encore le sort de populations paupérisées à l’extrême. Tous ces facteurs s’accumulent pour empêcher la mise en place d’une administration cohérente, éduquée et bienveillante eu égard à l’ignorance délibérée des droits fondamentaux des citoyens.
En outre, les inepties accumulées ou simples égoïsmes ont empêché que les citoyens prennent une plus grande conscience de leurs droits et devoirs, en d’autres termes, leurs droits fondamentaux et légitimes à eux conférés par la Constitution. Cette situation a pour corollaire la relégation des citoyens au second rang, produisant ainsi une population impuissante, ne détenant aucun pouvoir de contrôle pour empêcher la confiscation du pouvoir, la dilapidation des deniers publics et le glissement inexorable du pays vers les ténèbres.
Nous savons que vos tentatives de prise de pouvoir par la force découlent du refus catégorique de dialogue du Président Deby. Ce refus doublé de mépris vient à nouveau d’être étalé à la face du monde par la mascarade d’élections du 03 mai 2006. Pour autant que vos initiatives soient louables, l’état dans lequel vous menez ces activités, souvent en rang dispersé, fait le jeu de ceux qui pensent que Deby serait un rempart contre le chaos qui se dessinerait du fait de la multiplicité des groupes politico-militaires. En effet, la multitude de groupes politico-militaires et, partant le manque de cohésion posent de sérieux problèmes et font craindre une somalisation du Tchad. De fait, il serait judicieux que vos projets et programmes de société soient connus du grand public tchadien pour dissiper ces craintes de chaos et donner l’image de maturité.
Il est clair que l’arrogance affichée par Idriss Deby donne à penser à la grande majorité des tchadiens qu’il n’y a pas d’autres voies que celles de la violence et de la force pour apporter le changement tant attendu par le peuple tchadien. Cependant, il y a lieu de prouver au monde entier que les tchadiens ne sont pas que des va-t-en guerre et que nous sommes capables d’innovation.
Aussi, souhaitons-nous que toute l’opposition politico-militaire se joigne aux autres forces vives de la nation pour appeler à la tenue d’un Forum National qui déterminera l’avenir du Tchad à travers la mise en place d’une transition devant préparer les futures élections libres, transparentes et démocratiques auxquelles les dirigeants de cette transition ne prendront pas part pour en assurer la transparence. C’est dire que la force est nécessaire pour arrêter la dérive dictatoriale et monarchique actuelle mais qu’elle doit déboucher nécessairement sur une transition politique.
Enfin, nous pensons que tout cela doit faire l’objet de concertations afin d’éviter qu’un groupe vienne encore imposer sa malfaisance aux populations et perpétuer la mauvaise gouvernance dans notre pays devenu la risée du monde entier.
Il est important de noter que, seule la prise de conscience qu’il y a d’autres acteurs en dehors des groupes armés, qui méritent d’être associés de très près aux discussions sur l’avenir du pays, peut permettre d’aboutir à un consensus national qui nous évite les errements ayant conduit à l’impasse actuelle.
En d’autres termes, il nous faut éviter que le peuple tchadien devienne encore l’otage d’un groupe armé qui lui imposerait à nouveau des us et comportements inadmissibles pour le monde moderne.
En somme, nous proposons ce qui suit :
· Désigner un porte-parole commun à tous les mouvements politico-militaires et coordonner les messages diffusés entre le terrain et les ailes extérieures
· Consentir sans délai à un Forum National qui regroupe toutes les sensibilités politiques de la nation tchadienne
Nous savons que nous pouvons compter sur votre engagement patriotique pour un Tchad meilleur.
Très fraternellement,
Pour la Diaspora Tchadienne aux USA
Le Coordonnateur
Békingalar Lodoumgoto
Washington, D.C., Etats- Unis
Tel: 240- 627-1373
E-mail: lodoum@yahoo.com
CENTRAFRIQUE OPINION FOR EVER
http://centrafrique.skyblog.com
01/06 :Tchad:A quand finira la honte que font les étudiants tchadiens à Bangui? |
A quant finira la honte que font les étudiants tchadiens à Bangui? |
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Bangui, 31/5/2006 (Afrique centrale info)- Les anciens "comités de soutien" à l'actuel chef de l'Etat centrafricain François Bozizé ont créé mercredi une nouvelle formation politique, l'Union pour un mouvement populaire en Centrafrique (UMPCA), qui espère devenir le principal parti présidentiel.
L'UMPCA, née sur les cendres de la Coordination nationale des comités de soutien et associations (CNCAS) qui avait fait campagne lors de l'élection présidentielle de 2005 en faveur de François Bozizé, arrivé au pouvoir par la force en 2003, dispose de neuf sièges à l'Assemblée nationale.
Inspirée de l'UMP française créée pour soutenir le président Jacques Chirac, sa cousine centrafricaine est dirigée par Yvonne Mboïssona, chargée de mission à la présidence et membre de la famille de M. Bozizé.
Selon ses textes fondateurs, ce nouveau parti s'engage à "soutenir le président François Bozizé et l'action du gouvernement".
"L'UMPCA se fixe comme objectifs d'amener le peuple centrafricain à avoir confiance en lui-même, en l'Etat, en l'administration, la justice, l'armée", a déclaré Mme Mboïssona.
Le chef de l'Etat centrafricain n'est officiellement affilié à aucun parti et a été soutenu lors du scrutin présidentiel uniquement par des comités de soutien et des partis alliés.
Une vingtaine de formations qui le soutiennent s'étaient coalisées en avril au sein du Groupe des partis politiques de la majorité présidentielle (GPPMP).
Ensemble, le GPPMP et l'UMPCA occupent environ 80 des 105 sièges de l'Assemblée nationale.
On compte en tout une cinquantaine de partis politiques en Centrafrique
Centrafrique : Le bout du tunnel ?
Samir Gharbi, Envoyé spécial (J.A) à Bangui
mercredi 31 mai 2006
Le bout du tunnel ? CENTRAFRIQUE - 28 mai 2006 - par SAMIR GHARBI,
ENVOYÉ SPÉCIAL À BANGUI
Assainissement des finances publiques, répression des fraudes
fiscales et douanières, plans de relance des secteurs minier,
agricole et forestier... La reprise économique n'est plus un leurre.
Trois ans après avoir renversé Ange-Félix Patassé (15 mars 2003) et
un an après son investiture à la tête de l'État (11 juin 2005),
François Bozizé peut enfin espérer voir le bout du tunnel. Grâce à
la mise en place d'un système de contrôle des recettes douanières,
des impôts, des permis miniers et forestiers, des listes de
fonctionnaires, des allocations familiales..., l'action du
gouvernement, dirigé par Élie Doté, commence à porter ses fruits. Le
gain mensuel en termes de recettes fiscales a été de 800 millions de
F CFA dès janvier-février 2006 et de l'ordre de 500 millions par la
suite. Plus de 1 600 fonctionnaires fantômes ont été découverts,
sans compter les milliers d'irrégularités dans les primes, les
promotions et les indemnités. Le nombre d'agents de l'État a été
ramené à 23 000 et la masse salariale à 3 milliards de F CFA, soit
une économie mensuelle de 600 millions de F CFA. Le Fonds monétaire
international (FMI) ne peut être que satisfait : la masse salariale
a diminué de 1 % pour atteindre l'objectif fixé de 4,5 % du Produit
intérieur brut (PIB). Mieux, le FMI, qui a été le premier à faire
confiance à Bozizé en renouant avec la Centrafrique dès février
2005, prévoit une reprise de la croissance économique : 3,2 % en
2006, contre 2,2 % en 2005. Avec une évolution favorable des autres
indicateurs (voir infographie).
Dès le 1er juillet 2005, l'Union européenne (UE) a repris son
programme d'aide (urgence, budget et projets). Sous l'impulsion de
son dynamique ambassadeur, Jean-Claude Esmieu, un programme de 107
millions d'euros (70 milliards de F CFA) est en cours : grands
projets d'infrastructures (67 millions d'euros pour les routes et le
transport fluvial), petits projets à caractère social et humanitaire
(15 millions pour la santé, l'assainissement et les enfants des
rues) et des aides diverses (25 millions pour les réformes, les
finances publiques et l'assistance technique). À cela s'ajoutent les
aides et les prêts de la France, de la Chine et de la Banque des
États de l'Afrique centrale (BEAC). La Banque mondiale et la Banque
africaine de développement (BAD) sont en train de mettre la dernière
touche aux mécanismes permettant à Bangui de régler les arriérés dus
à ces deux institutions (35 milliards de F CFA au total), condition
sine qua non de la reprise de leurs projets dans le pays. « Nous
avons sensibilisé nos partenaires et nous espérons réunir une table
ronde avec l'ensemble de nos bailleurs de fonds avant la fin de
2006 », nous a confié Nicolas Nganzé Doukou, ministre délégué des
Finances et du Budget, à l'issue de sa réunion avec la BAD, le 18
mai, à Ouagadougou, au Burkina.
Cette étape importante dans la relance de l'économie permettra de
normaliser les relations du pays avec ses partenaires bilatéraux et
multilatéraux (avec un plan d'apurement des arriérés qui s'élèvent à
160 milliards de F CFA, hors BAD et Banque mondiale) et de financer
les besoins d'investissement et de dépenses publiques pour la
période 2007-2010.
D'ici là, les ministres devront redoubler d'efforts pour, chacun
dans son domaine, consolider la paix civile (après les troubles
meurtriers de janvier-février dans les régions frontalières avec le
Cameroun, le Tchad et le Soudan), sécuriser les routes, renforcer la
répression des fraudes fiscales et douanières (bois, diamants),
reconstruire les infrastructures détruites ou saccagées (notamment
lors des coups d'État de 1979, 1981 et 2003), redresser les finances
publiques et poursuivre les réformes structurelles (administrations
centrale et locales).
Pour Côme Zoumara, conseiller du président chargé de la Défense
globale, le volet « désarmement, démobilisation et réinsertion »
(DDR) est sur la bonne voie avec l'aide notamment du Programme des
Nations unies pour le développement (Pnud). Sur les 5 500 ex-
combattants identifiés, 600 sont retournés à la vie civile. Les
autres les imiteront d'ici à juin 2007.
De grands espoirs sont fondés sur la relance des secteurs minier,
agricole et forestier sous la houlette de quatre ministres
particulièrement décidés à en finir avec les « prédateurs de tout
bord » - Sylvain Ndoutingaï (Mines et Énergie), Emmanuel Bizot (Eaux
et Forêts), Parfait Anicet Mbay (Développement rural) et Émilie
Béatrice Epaye (Commerce, Industrie et Investissement).
Après quarante ans de travail artisanal, le gouvernement est parvenu
à conclure une série de contrats portant sur l'exploration et
l'exploitation des ressources aurifères et diamantifères, avec
l'entrée en lice de douze firmes internationales, comme De Beers
(Afrique du Sud) et Axmin (Canada). Des gisements d'or et de
kimberlite, en cours d'évaluation, semblent très prometteurs. Doté
d'un massif forestier de plus de 5 millions d'hectares, le secteur
du bois (grumes et sciages) rapporte à peine 30 milliards de F CFA
par an en devises (l'équivalent de la facture pétrolière). Le
nouveau code forestier (qui sera finalisé à la fin de l'année)
devrait favoriser l'émergence d'une activité aux retombées multiples
sur le reste de l'économie (transports, commerce, assurance, petits
métiers).
L'agriculture ne sera pas en reste : plusieurs plans de relance sont
en cours pour le coton (de 6 000 tonnes en 2005 à 65 000 tonnes en
2012), le café robusta, le tabac de cape... Un code des
investissements devrait relancer l'activité industrielle. Selon le
ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération internationale,
Sylvain Maliko, le nombre des entreprises est tombé de 400 à 40 en
dix ans. Mais le slogan officiel « Kwa na kwa » (« le travail rien
que le travail ») est perçu par les Centrafricains sous sa forme
strictement pécuniaire : « le salaire rien que le salaire ». Après
un an d'exercice, l'État continue à traîner le boulet des arriérés
sur les salaires (sept mois) et sur les autres créances publiques
intérieures : 230 milliards de F CFA pour la période 2003-2005, soit
30 % du PIB. Aucune stabilité intérieure ne sera assurée sans une
solution définitive à ce problème lancinant. J.A. >>>>
Le Nigéria : Le Chef Africain Central Déplore Une Expérience Coloniale
Ce Jour (Lagos)
Mai 8, 2006
Signalé à l'enchaînement mai 8, 2006
Omon-Jules Onabu
Bénin-Ville
Le président de la République centrafricaine, M. Franco Bozize, dans la Bénin-Ville a hier regretté au nombreux effet négatif de la colonisation de l'Afrique et a poursuivi pour la renaissance culturelle sérieuse dans le continent.
Le traitement étourdi de l'Afrique sous la domination des nations européennes était dévastateur dans la mesure où il a sévèrement endommagé la culture indigène des Africains et a mal marqué l'héritage de la course noire, il a dit.
Bozize, qui a parlé par un interprète, a énoncé ceci hier tandis qu'échanger regarde avec le monarque du Bénin, Omo N'Oba Erediauwa, pendant une visite de courtoisie au palais royal. Il a été accompagné de Governor Lucky Igbinedion, haut-parleur de la législature d'état, de Hon. vendredi Itulah, le juge en chef de l'état, de Hon. Justice Micahel Edokpaiyi et d'autres hauts fonctionnaires de gouvernement. Central africain président qui a exprimé la gratitude au Président Olusegun Obasanjo pour l'inviter au sommet africain sur le HIV/SIDA, tuberculose et la malaria dans Abuja, qu'il a dit l'a eu les moyens l'occasion de visiter le royaume antique du Bénin.
Habillé magnifiquement dans le vêtement royal blanc immaculé du Bénin, Bozize a indiqué qu'il était un ami de bossom du Gouverneur Igbinedion, qu'il a dit lui avait rendu visite dans son propre pays beaucoup de fois depuis le gouverneur devenant de l'état d'edo.
Il a soumis à une contrainte qu'il a été convaincu des attributs culturels montrés par la troupe dansante traditionnelle ce qui l'a reçu à l'aéroport du Bénin aussi bien que la grande sélection d'objets façonnés la disposition majestueuse d'Erediauwa "Bénin est le berceau de la culture et de la civilisation africaines."
Il a noté que la République centrafricaine avait apprécié un rapport bilatéral d'épanouissement avec le Nigéria et a exprimé l'espoir que son pays à l'avenir établirait les liens économiques forts en particulier avec l'état d'edo.
Bozize a décrit la conférence sur le HIV/SIDA, la tuberculose et la malaria comme "très réussie et fructueuse", dire les chefs africains "ont résolu pour parler d'une seule voix" quand la conférence internationale sur les maladies redoutées est soulevée aux Etats-Unis d'Amérique.
Il a depuis lors l'état parti d'edo sur le sien le voyage du retour
Afrique Centrale: Réunion des Grands Lacs au Rwanda : la question des forces rebelles au menu des discussions à Kigali
29 Mai 2006
Publié sur le web le 29 Mai 2006
Pierre Emangongo
Kinshasa
Alors que s'ouvrait, le 26 mai à Kigali, la quatorzième réunion des participants au processus de paix « tripartite », la question difficile des forces rebelles qui sèment le trouble dans la région continuait d'accaparer quatre pays de la région des Grands Lacs d'Afrique, selon Us info.
Le principal représentant du gouvernement des États-Unis à cette réunion, le sous-secrétaire d'Etat adjoint aux affaires africaines, M. Donald Yamamoto, a prononcé une allocution à l'adresse de la vingtaine de délégués du Rwanda, du Burundi, de la République démocratique du Congo et de l'Ouganda, ainsi que des Nations Unies et de la Mission d'observation des Nations Unies au Congo (Monuc) qui étaient rassemblés à l'hôtel des Mille Collines.
Outre la question des rebelles la réunion de Kigali a, selon Donald Yamamoto, pour objectifs le renforcement de la coopération, la coordination et les liens entre les pays concernés et l'encouragement de l'intégration économique et des relations diplomatiques.
Cette réunion des participants aux pourparlers de paix survient à un moment particulièrement crucial du fait de l'organisation, dans un mois, d'élections nationales en République démocratique du Congo, dont la partie orientale a été le théâtre de la majorité des opérations perpétrées par les rebelles et les milices, opérations qui se sont étendues jusqu'aux pays voisins.
Les pourparlers de paix «tripartites », dont le lancement en 2004 a été appuyé par le secrétaire d'État Colin Powell, ont été rebaptisés après l'adhésion du Burundi au processus. Une «Commission mixte tripartite plus un » a été créée au niveau ministériel le plus élevé et plusieurs sous-commissions ont été chargées d'examiner des questions telles que la sécurité et les relations diplomatiques. La réunion de Kigali, qui implique la sous-commission sur la sécurité et la défense, doit se pencher sur les recommandations faites en janvier dernier par les « experts de Kinshasa sur la sécurité » en ce qui concerne la façon d'améliorer le partage des informations relatives aux déplacements et aux activités des rebelles.
Par ailleurs,une autre question importante à l'ordre du jour de la réunion : l'application de sanctions judiciaires aux chefs de guerre et aux trafiquants d'armes, qui représente un défi car elle fait jouer des lois internationales. Parmi les points sur lesquels il faudra s'entendre figurent, entre autres, la rédaction d'une liste des personnes les plus recherchées; le partage des informations pour l'application des sanctions qui ciblent les déplacements et les avoirs; et l'élaboration de procédures concernant les arrestations et les extraditions.