Discours de Nicolas Sarkozy à Cotonou au Bénin | ||
By APPA | ||
|
Discours de Nicolas Sarkozy à Cotonou au Bénin | ||
By APPA | ||
|
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 19/5/2006 18.32 | ||
TROISIÈME MANIFESTATION CONTRE LES VIOLENCES DANS LE NORD-OUEST | ||
Divers, Brief | ||
“Non à la rébellion”, “non à la mauvaise gouvernance” ont scandé aujourd’hui près de 3.000 personnes à Bangui, durant une manifestation contre l’insécurité du pays, alimentée par une ‘rébellion’ qui serait en train de se constituer et qui s’approcherait de la capitale. La tenue de la manifestation a été confirmée sur place par des sources de la MISNA, selon lesquelles les révélations faites hier par un quotidien local sur la présence présumée de mercenaires "blancs" et "noirs" auraient fait monter la préoccupation des habitants. L’armée centrafricaine aurait réquisitionné des véhicules pick-up à Bangui pour se déplacer vers le Nord. "L’insécurité ne connaît pas de trêve dans la capitale et dans les provinces, surtout dans le Nord-ouest. Nous voulons la paix, non la violence" a déclaré Noël Ramada, dirigeant du plus important syndicat du pays, se référant aux épisodes de violence, commises par des rebelles comme par des militaires, qui ont contraint 70.000 personnes à abandonner leurs habitations ces derniers mois. Les manifestants ont également demandé ce matin au gouvernement, accusé de maintenir l’impunité et la corruption, d’impliquer davantage la société civile dans les processus de décision : "certaines situations requièrent notre contribution" a commenté l’avocate Edith Douzima, "mais nous sommes souvent ostracisés". Au début du mois de mai, les évêques de la République Centrafricaine avaient eux aussi élevé la voix à travers un message, rappelant aux autorités les principes de la bonne gouvernance. La manifestation d’aujourd’hui est la troisième depuis le début de l’année : en avril, des centaines de femmes manifestèrent en faveur d’un dialogue entre le gouvernement et les rebelles du Nord-ouest, suivies quelques jours plus tard par des mouvements de jeunes. Les attaques et pillages de groupe armés – qui dans un premier temps étaient qualifiés de bandits et de coupeurs de route – se sont intensifiés depuis janvier, dans cette zone qui longe la frontière tchadienne. |
Ouganda. La dangereuse dérive de Yoweri Museveni Considéré jusque-là comme un élève modèle du FMI et de la Banque mondiale, la volonté du chef d’Etat ougandais de briguer un nouveau mandat inquiète les Occidentaux. | |
Volontiers présenté comme le modèle du dirigeant africain adepte de la « bonne gouvernance », l’ancien chef de la National Resistance Army, au pouvoir sans interruption depuis 1986, n’est plus véritablement en odeur de sainteté auprès de Washington et de Londres, qui ne lui ménageaient pas leur soutien jusqu’à une date récente. Ces deux capitales avaient fermé les yeux sur ses agissements dans la région et sur l’appui qu’il avait apporté aux rebelles du FPR rwandais, leur permettant de déclencher le conflit qui conduisit au tragique génocide de 1994. Elles n’avaient guère protesté lorsqu’il était intervenu dans la terrible guerre civile qui ravage la République démocratique du Congo. Après tout, Yoweri Museveni avait combattu Idi Amine Dada et mis un terme à la dictature sanguinaire de Milton Obote. Appliquant strictement le plan d’ajustement structurel concocté par les Institutions de Bretton Wooods, il a rétabli l’économie de son pays et permis le retour des Indiens, chassés jadis par Idi Amine Dada. Cela valait bien qu’on ferme les yeux sur son refus obstiné de mettre en œuvre le multipartisme et sur son attachement au « No Party System ». Les partis politiques existent mais n’ont pas le droit d’exercer leurs activités et de se présenter ès qualités aux élections. Bill Clinton lui avait rendu visite et l’avait chaudement félicité, tout comme George Bush Jr, qui apprécie son implication dans la lutte contre le fondamentalisme musulman. Reste que Yoweri Museveni a pris une initiative risquée. Il a décidé d’organiser, le 30 juin prochain, un référendum en vue de légaliser le rétablissement du multipartisme. Mais, dans la foulée, il a décidé de faire adopter par le Parlement, une modification de la Constitution l’autorisant à briguer un troisième mandat alors qu’il devrait normalement quitter ses fonctions en 2006. L’ancien ambassadeur américain à Kampala, Johnnie Carson, a vivement réagi à cette décision critiquée par l’opposition ougandaise : « Alors que les réformes de Museveni ont conduit à la stabilité et à la croissance, la façon de gérer ces deux problèmes nationaux, le référendum et l’amendement constitutionnel, risque d’interrompre les progrès enregistrés par l’Ouganda depuis quinze ans…Si Museveni réussit à gagner un troisième mandat, on pourrait se retrouver avec un autre Mugabe », allusion peu aimable au dictateur zimbabwéen. Quand à Londres, le gouvernement de Tony Blair a décidé de suspendre une aide de 7,3 millions d’euros en raison « des progrès insuffisants vers l’établissement d’une base juste pour un système multipartite ». |
Nigeria Fin de partie pour Olusegun Obasanjo Le veto mis par le Sénat au projet d’autoriser l’actuel président à briguer un troisième mandat fait peser une certaine inceritude sur l’avenir politique du pays. | |
Au pouvoir depuis 1999 et réélu en 2003, Olusegun Obasanjo, considéré comme le « Monsieur Propre » du Nigeria ne pourra briguer un troisième mandat. Le Sénat, où ses adversaires sont nombreux, a repoussé à une large majorité un amendement visant à modifier la Constitution. En bon démocrate, le Président a fait savoir qu’il s’inclinait devant l’échec d’un texte dont l’initiative revenait à certains de ses partisans. Ceux-ci estimaient qu’un troisième mandat était nécessaire pour que leur champion continue à nettoyer les « écuries d’Augias » de la vie politique nugerianne et mène à son terme la lutte qu’il a entamée contre la corruption, ce mal endémique qui ronge la vie du pays. Son bilan est de ce point de vue exemplaire tout comme son action dans la sous-région. Il a ainsi joué récemment un rôle décisif dans la conclusion de l’accord de paix entre les factions rebelles du Darfour et le gouvernement de Khartoum. Grâce à ses efforts, son pays a pu ainsi solder ses comptes auprès du Club de Paris, qui réunit les principaux bailleurs de fonds internationaux, un expoit sans précédent. D’avoir trop bien réussi lui a valu la rancune de ceux qui l’avaient jadis soutenu, lui le chrétien sudiste, à savoir les dirigeants politiques originaires du nord musulmans qui avaient voulu se débarrasser des généraux nordistes musulmans qui s’étaient affranchis de leur tutelle. Ils avaient donc poussé la candidature d’Obasanjo, avant de déchanter. Celui-ci menait sa barque lui-même. Une attitude d’autant plus préjudiciable à ses ex-protecteurs que ceux-ci entendent avoir un homme à leur solde pour se partager les dividendes de la brusque flambée des curs du pétrole. Ils l’ont d’ores et déjà trouvé en la personne du vice-président, Atiku Abubakar, qui s’était opposé à la prolongation du mandat présidentiel, argiant que cela conduirait le pays à une « présidence à vie ». Reste que cette décision du Sénat risque fort d’accentuer un peu plus le clivage entre le Nord et le Sud du pays et pose le problème de la poursuite de la « bonne gouvernance ». Car Atiku Abukakar n’est pas un modèle de vertu pas plus que le chef de l’opposition nordiste, Muhammudu Buhari. Et l’on perçoit trop bien ce qui les guide aujourd’hui : une rapacité synonyme de régression |
LETTRE OUVERTE: Bendounga taxe Michel Sallé de farouche ennemi de la
démocratie
Le Président du M.D.R.E.C
Voulez-vous dissoudre : l'A.D.P, l'A.S.D, le M.L.P.C, le M.D.R.E.C et
le R.D.C parce que ces cinq partis politiques sur la demande du
M.D.R.E.C se concertent en vu de créer un cercle de travail ?
Monsieur le Ministre,
Le Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l'Évolution de
Centrafrique (M.D.R.E.C) vient de prendre connaissance de la
déclaration intitulée: «Déclaration du Ministre de l'Intérieur Chargé
de la Sécurité Publique ».
La lecture de cette déclaration incongrue et inopportune emmène le
MDREC à formuler à votre endroit, les observations suivantes pour
vous ouvrir les yeux, parce que votre manque de culture politique et
démocratique n'a d'égal en terre centrafricaine. Monsieur Michel
SALLE ignore-t-il la loi organique sur les Partis Politiques ? Ou
bien serait-il, le Ministre de l'insécurité publique ?
Malgré que le vent de la démocratie ait soufflé sur notre pays depuis
1990, cher compatriote, vous continuez à vous comporter comme par le
passé et cela nous rappelle un adage : « quand on chasse le naturel,
il revient au galop. » Vous ne vous étiez pas délesté de vos tares
des régimes antérieurs ? Un Front de l'Opposition pour la
Restauration de la Démocratie et de la Paix en Centrafrique est un
organe de lutte politique pacifique. Même votre patron, le Général
François BOZIZE, champion toute catégorie des putschistes avait
compris la nécessité de laisser le M.D.R.E.C, la seule opposition à
son crime imprescriptible du 15 mars 2003 de tenir des réunions
politiques.
Voulez-vous dissoudre : l'A.D.P, l'A.S.D, le M.L.P.C, le M.D.R.E.C et
le R.D.C parce que ces cinq partis politiques sur la demande du
M.D.R.E.C se concertent en vu de créer un cercle de travail ? Si tel
est le sens de votre déclaration, vous devriez être un farouche
ennemi de la démocratie et du multipartisme. Aussi, vous êtes plus
dangereux que les coupeurs de route et les rebelles qui écument nos
provinces. Un officier qui pense comme vous, comment puisse-t-il
exercer les hautes fonctions de greffier auprès du Tribunal Pénal
International pour le Rwanda ? Votre stratégie basée sur l'adage: «
Qui veut tuer son chien, l'accuse de rage » frise le ridicule. Il
sera considéré par les Centrafricains et les amis de notre pays,
comme un acte de pure délinquance gouvernementale.
Quels sont les partis politiques de l'opposition, dont le mauvais
caractère se traduirait par l'appel à la haine tribale et à la
violence et qui pire encore profèrent des déclarations virulentes à
l'endroit de votre patron le Général François BOZIZE et du
gouvernement ? Pourquoi ne les aviez-vous pas cités dans votre
déclaration ?
Cher ami, il est déjà révolu le temps où des aventuriers politiques
de votre rang puissent imposer leur dicta aux Centrafricains. Vos
informateurs, s'ils existent réellement doivent être des menteurs,
donc des délinquants que vous devrez limoger. Ou bien si vous aviez
rêvé alors, c'est un mauvais rêve. Vous devriez manger léger le soir
et ne pas arroser d'alcool votre repas pour bien dormir. Ce que vous
dites, le M.D.R.E.C est un conseil d'ami.
En s'entourant d'homme comme vous, le Général François BOZIZE dont la
capacité d'homme d'Etat vient de montrer ses limites conduira
inéluctablement la RCA dans un gouffre. Lisez cher Michel les
Proverbes ch.25 v.5: Ôte le méchant devant le roi, et son trône
s'affermira par la justice. Le M.D.R.E.C vous donne deux preuves :
1° Les évènements de FOUH, comment le ministère de l'intérieur chargé
de la sécurité publique n'avait pas pris des dispositions pour que
cela puisse avoir cette ampleur ?
2° Les événements de PAOUA, votre département qui a la charge de la
sécurité publique: comment se fait-il qu'il n'a pas pris des
dispositions pour anticiper sur les évènements ? Pire encore mon cher
Michel SALLE, votre déclaration erronée sur ces évènements est d'une
incohérence telle que vous devriez être limogé du gouvernement après
le compte rendu détaillé de la mission d'enquête de l'Union des
Journalistes Centrafricains à PAOUA.
Les Partis Politiques de l'opposition ont le droit de se réunir, de
débattre du pays et éventuellement d'envisager des stratégies et des
actions légales pour mettre un terme aux dérives du régime du Général
François BOZIZE.
Tout en vous souhaitant une bonne méditation du livre de Proverbes :
ch. 10 v.23 : Commettre un crime paraît un jeu à l'insensé, mais la
sagesse appartient à l'homme intelligent.
Veuillez croire Monsieur le Ministre, l'expression de nos sentiments
distingués.
Démocrate Joseph BENDOUNGA
Démocrate Joseph BENDOUNGA
21/05 :L'union Européenne préconise la tenue d’un DIALOGUE NATIONAL sans contrainte au Tchad.
|
"Laver la tête d'un singe c'est gaspiller le savon!" |
Source: Alwihda |
Au sujet de la plainte contre lui : Gouverneur Kimbembe, « JP Bemba est un citoyen comme tout le monde... »
© Copyright L'Avenir Quotidien
* Le dissident du Mlc est prêt à se constituer en témoin à charge lors du procès contre JP Bemba à la Cpi. * S’il a décidé de lever le voile, c’est parce qu’il avait constaté beaucoup de mensonges, d’ignorance et de contre vérité dans le chef de ceux qui défendent JP Bemba dans les médias. * On a dit que les auteurs des exactions étaient jugés et condamnés, comment les jeeps volées circulent-elles encore à Kinshasa ? * La colère du Mlc contre Joseph Kabila, tient au fait que le chef de l’Etat n’aurait pas dissuadé à Bozizé de classer ce dossier sans suite pour sauver le bon voisinage.
La vérité, disaient nos ancêtres, c’est comme un grain de maïs. Quand on l’enterre, il germe et produit plusieurs autres grains. Il y a quelques semaines, la cour de cassation de Bangui avait porté plainte contre l’ancien président de ce pays, Félix Ange Patassé.
Redonner à Kinshasa son visage d’antan, est un problème de moyens, mais aussi et avant tout celui des hommes. Tel est le constat que plus d’un Congolais ont fait depuis que Kimbembe Mazunga préside aux destinées de la ville-province de Kinshasa. Avec les mêmes moyens, il a abattu un travail appréciable qui se fait voir à travers les artères de cette ville qui se débarrasse progressivement des sachets et autres immondices. Le gouverneur de la ville, à l’occasion de cent jours de son administration, a convié la presse à une évaluation de la situation de la ville dans tous les domaines. Une évaluation qui s’imposait mais qui a cadré avec une actualité politique dominée par l’affaire Kuthino. Kimbembe dont ont connaît l’honnêteté intellectuelle, ne pouvait parler de cent jours de son administration sans y inclure les dossiers d’actualité. Et c’est sur ce dossier que la presse l’attendait. Avec la plainte déposée contre lui par le vice-président de la République en charge de la commission Economie et Finances, on s’attendait à ce que Kimbembe Mazunga verse dans la polémique, terrain de prédilection de ceux qui, souvent, sont à court d’arguments. Mais, c’est un Kimbembe serein qui a rencontré la presse en sa résidence de Ma Campagne dans la commune de Ngaliema.
Le gouverneur ne procède pas aux arrestations des gens Au sujet de l’affaire Kuthino, Kimbembe a apporté une précision de taille. Il ne revient pas au gouverneur d’arrêter quelqu’un. Cela veut donc dire que le gouverneur de Kinshasa n’a pas arrêté Kuthino. Ce qu’il sait, c’est d’avoir autorisé que le pasteur organise une réunion de prière au state Tata Raphaël. Le gouverneur sait également que l’autorisation accordée à Kuthino était assortie d’une condition essentielle, le maintien de l’ordre public. Il s’avère malheureusement que pendant le culte, Kuthino n’a pas respecté les termes du contrat. Il a tenu des propos susceptibles de troubler l’ordre public. En plus, a constaté le gouverneur, au sortir de la réunion, les fidèles de Kuthino ont commencé à jeter des projectiles contre l’église « Armée de la victoire » du pasteur Sony Kafuta. C’est à ce moment que la police est intervenue pour rétablir l’ordre. On a remarqué la présence de certains militaires dans les rangs. La perquisition opérée à la résidence de Kuthino et à sa présence a révélé l’existence des effets militaires et des armes de guerre. C’est un cas de flagrance. Et Kuthino a été arrêté par la police qui a fait rapport au gouverneur. Ce dernier a donné l’information à l’opinion. Si le gouverneur n’avait pas donné cette information, la thèse d’enlèvement intentionnellement diffusée par une certaine Ong, aurait jeté le trouble dans l’opinion. La rumeur aurait pris des proportions pouvant contribuer au trouble de l’ordre public. C’était visiblement le souhait de ceux qui condamnent le gouverneur d’avoir éclairé l’opinion sur base du rapport qui lui avait été adressé.
La passion quand tu nous tiens Pour avoir informé l’opinion, pour ce devoir de transparence, pour avoir joué un jeu démocratique, le gouverneur de Kinshasa se voit assigné en justice par le vice-président de la République en charge de l’Ecofin, le leader du Mlc, JP Bemba. Kimbembe a dit qu’il a appris cela comme tout le monde dans la presse. Il en est de même de la lettre que JP Bemba a adressée à ce sujet au procureur. Le gouverneur a dit l’avoir lue dans un journal de la place qui en avait publié l’intégralité. Qu’est-ce qu’il en pense ? Pas grand-chose. Kimbembe Mazunga estime que JP Bemba, vice-président de la République qu’il respecte, est un citoyen comme tout le monde. Il a le droit de saisir la justice lorsqu’il se sent lésé. Il revient à la justice de faire son travail. Car, il ne suffit pas de porter plainte, il y a une procédure. Et il faut arriver à étayer l’accusation par des preuves. Puisque c’est lui qui est accusé, Kimbembe estime que dans l’information qu’il a livrée à l’opinion, il n’avait aucune intention de nuire à qui que ce soit. Le vice-président aurait pu demander au gouverneur des explications afin d’en savoir plus sur l’élément de sa garde arrêté dans le groupe de Kuthino. Il a dit que dans le passé, donnant l’information suivant le rapport reçu, il avait stigmatisé le rôle de la garde républicaine dans des troubles dans une partie de la ville. Le commandant de la garde s’était informé auprès de la ville et l’affaire avait été tirée au clair. Les coupables étaient dénichés et punis. On a remarqué en ce qui concerne l’affaire Kuthino, qu’il y a eu beaucoup de passion voulue. Le gouverneur a regretté le comportement de certains demandeurs d’emplois auprès de JP Bemba qui, pour faire plaisir au leader du Mlc, ont redoublé d’ardeur en injures dans les médias. Kimbembe s’est refusé de les suivre sur cette voie. Il leur accorde son pardon. Puisqu’ils demandent de l’emploi à JP Bemba après les élections (maintenant tout a été distribué sans eux), Kimbembe estime que l’on se reverra. Il ne faut pas qu’en ce moment-là, on ait honte de se regarder dans les yeux. A ceux qui demandent des preuves de la présence des armes à la résidence de Kuthino, le gouverneur les appelle à la patience. Ces preuves seront données par ceux qui avaient arrêté le pasteur et qui avaient perquisitionné à sa résidence.
Cent jours pleins à Kinshasa Parlant du bilan de ses cent jours, le gouverneur Kimbembe avec l’élégance et l’honnêteté intellectuelle qui le caractérisent, a mis les résultats récoltés sur le compte de toute l’équipe avec laquelle il dirige la ville, à savoir lui et ses trois vice-gouverneurs. Dès qu’il avait été nommé, a-t-il rappelé, il s’est donné comme objectif, de ne pas être le gouverneur de la ville la plus sale du monde, comme dit dans certains médias. Mais aussi, la sécurité des personnes et de leurs biens, la réhabilitation des infrastructures, la lutte contre l’insalubrité, la récupération des enfants de rue... constituaient les quatre axes importants de son action. En ce qui concerne la sécurité, tout le monde est d’avis que Kinshasa est une ville paisible. Mégapole de plus de huit millions d’habitants, cette ville est l’une du monde où les crimes se comptent sur le bout des doigts d’une seule main. Le gouverneur a cité les rapports qui signalent des faits certes déplorables, mais qui ne sont pas à même de situer Kinshasa parmi les villes les plus insécurisées. En ce qui concerne l’insalubrité, tout le monde témoigne qu’en un court laps de temps, le visage de Kinshasa a changé. Quant aux enfants de la rue, Kimbembe Mazunga n’a pas voulu inventer la roue. Il a récupéré ceux qui avaient accepté de travailler avec lui. Il les a rendus utiles à la société. Les autres, il les oriente vers les structures d’encadrement existantes. Il y a, selon le gouverneur, 40 .000 enfants de la rue à Kinshasa. Les encadrer est un vrai problème. Le travail que la ville a fait jusque-là est fonction des moyens disponibles. Le gouverneur a reconnu que beaucoup de choses restent à faire. Mais ce qui a été réussi jusque-là, relève d’un miracle. Et pour le gouverneur Kimbembe, ce miracle s’appelle encadrement judicieux des recettes qui sont passées de 7 à 30 millions de francs congolais. Car, l’Hôtel de ville, dans son action, compte sur ses moyens propres. La ville aurait fait plus d’actions si des sinistres qui, par leur essence sont inattendus, n’étaient pas venus perturber les prévisions de la ville.
Quelques points chauds Le gouverneur a réservé des réponses claires et satisfaisantes aux questions des journalistes. Le spectacle désolant que présentent des cabanes dans lesquelles vivent quelques Congolais en pleine commune de Limete, est désolant, a constaté la presse. Qu’en pense le gouverneur ? A cette question, le gouverneur a dit qu’un terrain a été loti à Kinkole pour les accueillir. Le gouverneur n’a pas voulu mettre à leur disposition un terrain vague pour éviter que demain ils soient encore une fois des sinistrés. Il aménage le terrain notamment en construisant de bornes fontaines et en installant des tentes et des latrines. La ville le fait même si cela ne relève pas de sa compétence. La ville a-t-elle vendu une partie du marché ? Non, a répondu Kimbembe Mazunga. Mais, la ville a signé un contrat avec une société (Sapricom). A terme, cette société, pour un coût total de 10 millions de dollars, réhabilitera tout le marché et construira des magasins. La gestion lui sera confiée et 15 ans après, ces magasins reviendront à la ville. Au sujet de la démolition des constructions anarchiques, la presse a estimé que la ville est allée détruire là où on ne l’attendait pas. Dans son explication, le gouverneur a dit qu’il est en possession de la liste des sites à détruire. Pour ce faire, il fallait des moyens. Il a présenté son budget et il attend. En attendant, il y a des sites pour lesquels des moyens existaient, il a commencé par là. La ville ne fait pas de démolitions sauvages, a précisé le gouverneur. Elle avertit les occupants anarchiques afin qu’ils emportent ce qu’ils peuvent emporter. La dernière décision du Fmi de suspendre l’appui budgétaire au gouvernement de la transition a des conséquences sur le budget de la ville. Car, le gouvernement avait décidé de réduire l’assiette de rétrocession en faveur de la ville. Ainsi, le montant rétrocédé par le gouvernement à la ville est passé de 9 millions à 1 seul million. La presse voulait savoir si avec cette situation, la ville ne devrait pas renoncer à son programme. Le gouverneur a reconnu la situation. Mais il s’est montré optimiste dans la mesure où les démarches entreprises auprès du gouvernement et avec le soutien du chef de l’Etat, promettent d’aboutir. La diminution pourrait être de 20% seulement soit de 9 à 7 millions de francs congolais. Kimbembe ne craindrait-il pas de sauter comme son prédécesseur qui aurait laissé des plumes dans sa lutte contre les entreprises fabriquant des sachets en plastic ? Répondant à cette question, le gouverneur a parlé des pourparlers avec ses sociétés et celles qui produisent l’eau en sachet. Si elles n’acceptent pas les mesures que la ville va prendre, elles seront fermées. Si telle était la cause du départ de son prédécesseur, Kimbembe est prêt à partir lui aussi de la ville. Mais, il a affirmé qu’il ne connaît pas les raisons pour lesquelles Kimbunda est parti de la ville et pourquoi on l’avait choisi lui pour le remplacer. Enfin, le gouverneur Kimbunda avait signé un contrat avec la société GTM. Mais, avec l’arrivée de Kimbembe, tout semble gelé. La rumeur estime que le gouverneur chercherait à y voir clair, lui aussi, car, raconte-t-on, il s’agirait d’une affaire de gros sous. Kimbembe Mazunga a rejeté ces allégations. Il a expliqué que l’application de ce contrat exige de la ville le payement de la somme d’argent qu’il n’a pas encore réunie depuis qu’il est à la tête de la ville.
L’Avenir
Réduction des gardes rapprochées des autorités de la transition: Possible aggravation de la crise au sein de l’espace présidentiel
¨
© Copyright Le Potentiel
Tous les militaires commis à la garde des autorités de la transition confiés à la seule gestion administrative du chef d’Etat-major général des Fardc.
Le Conseil supérieur de la Défense a levé des options ce week-end. Si elles se concrétisaient elles marqueraient de la levée du dernier goulot d’étranglement pour une restructuration et une intégration complète des Fardc, d’une part, et d’autre part pour une sécurisation avant, pendant et après des élections. Toutefois, la question qui inquiète est celle de la bonne foi des ex-belligérants qui peuvent surprendre par une éventuelle résistance au brassage et à la réduction des troupes commises à leur garde ; méfiance quand tu nous tiens !
Le Conseil supérieur de la défense s’est réuni vendredi dernier au Palais de la nation sous la présidence du chef de l’Etat, Joseph Kabila. Au nombre des options prises par cette haute instance figure la poursuite du contrôle des hommes et matériels commis à la sécurisation des dirigeants de la transition, le respect des effectifs prévus pour chaque autorité suivant les accords signés à cet effet.
Pour rappel, il ressort des accords signés entre composantes et entités au Dialogue inter-congolais que les vice-présidents de la République devraient disposer d’une garde rapprochée dont le volume ne pouvait pas dépasser 25 hommes. Tandis que le président de la République se contenterait d’une brigade. Mais la taille de cette brigade avait bloqué la loi sur l’Armée au Parlement. A telle enseigne que cette question est restée en suspens malgré l’adoption de la loi sur l’Armée.
Or, le communiqué du Conseil supérieur de la défense indique que tout surnombre des gardes par rapport aux effectifs fixés devra être orienté vers les centres de brassage dont le Conseil a demandé l’augmentation ‘’en vue d’accélérer la sélection des militaires devant constituer la 3ème vague d’intégration’’.
Le Conseil supérieur de la défense précise aussi que tous les militaires commis à la garde des autorités de la transition seront dorénavant confiés à la seule gestion administrative du chef d’Etat-major général des Forces armées.
Selon plusieurs sources contactées à ce sujet, ce sont les gardes rapprochées des membres de l’espace présidentiel qui seraient le plus visées. Cela au regard de la multiplication d’incidents de ces derniers jours entre ces dernières.
Les mesures du Conseil supérieur de la défense visent ainsi à réduire la capacité de nuisance de ces contingents en détachement commis à la garde des membres de l’espace présidentiel. Empressons-nous de relever le gros de ces gardes rapprochées n’a pas encore été inscrit au programme de brassage en cours.
LE CONTROLE DES ARMES : UNE MISSION HYPOTHETIQUE
C’est dans ce sens que se justifierait la mise sur pied d’une commission chargée du contrôle des armes et des munitions non inventoriées . Celle-ci a déjà effectué son travail dans la province de l’Equateur et fait le rapport à la réunion du Conseil du week-end passé.
En outre, le Conseil supérieur de la défense dit attendre aujourd’hui lundi 22 mai le rapport final du contrôle des effectifs commis à la sécurisation des autorités de la transition. Par ailleurs, de l’avis de nombreux observateurs, ces incidents entre les gardes rapprochées des membres de l’espace présidentiel, dont les derniers en date sont ceux survenus sur la route de N’Sele et au quartier Moulaert de la Commune de Bandal sur la route menant vers la commune de Selembao, n’augurent rien de catholique. Ils seraient même considérés comme le prélude à un affrontement pouvant se généraliser de manière dangereuse jusqu’à perturber le processus électoral.
« Une bataille rangée entre les ex-belligérants a été évitée in extremis à chaque fois», note un témoin de l’incident du quartier Moulaert où les gardes de Jean-Pierre Bemba et ceux de Yerodia se sont mis à jouer à l’affût de la moindre étincelle.
Au-delà du bien-fondé des mesures prises par le Conseil supérieur de la défense ; d’aucuns restent sceptiques quant à la bonne foi des ex-belligérants à collaborer franchement sur la réduction du nombre de leurs gardes rapprochées. Ils font savoir que, selon certaines indiscrétions, les autres membres de l’espace présidentiel demeureraient circonspects concernant la réduction du nombre des gardes commis à leur garde en cette période tendue de pré campagne électorale où les uns seraient défavorisés par rapport aux autres.
Cette suspicion aurait pour effet d’aggraver la tension existante. Surtout lorsque l’on sait que la mise hors processus de brassage de ces troupes aujourd’hui concernées procédait du principe de « être en mesure de parer à toute éventualité ». D’où la concrétisation de cette démarche, qui bénéficierait de l’approbation de la Monuc et de l’Union européenne mais s’avèrerait hypothétique en cette fin de transition. Faut-il souligner que l’Union européenne ne voudrait rencontrer sur le terrain des forces dont aucune institution de la République n’aurait le contrôle. Au demeurant, mieux vaut tard que jamais, dit-on, pourvu que le contrôle amorcé ainsi que le brassage annoncé ne demeurent pas lettre morte comme beaucoup d’autres programmes et projets de lois.
Invité au cours d’un point de presse tenu dimanche 21 mai 2006 à commenter ces mesures du Conseil supérieur de la défense, le ministre des Affaires étrangères a répondu en ces termes : « Je ne parle pas au nom du Mlc, plutôt en tant que ministre des Affaires étrangères. Je ne peux pas commenter les recommandations du Conseil supérieur de la défense. Je précise que ce Conseil a mis en place une commission qui doit enquêter sur l’ensemble du territoire national sur les armes qui demeurent par-ci par-là. C’est dans ce cadre que ladite commission s’est rendue à l’Equateur avec l’accord de tout le monde, y compris celui du Mlc et celui du chef de l’Etat. C’est que personne n’avait rien à cacher. Partout où elle est passée, à Basankusu, Boende, Mbandaka, Gemena et Gbadolite, elle a trouvé des portes ouvertes pour vérifier ce qu’il y avait comme armements. Et le gros des armements sont ceux qui, pendant les combats qui l’ont opposé aux forces ex-gouvernementales, le Mlc a pu choisir quelques-uns. Ce sont ces armes que l’on a retrouvées. Sur l’aéroport de Gbadolite, ce n’est un secret pour personne, il y a une ou plusieurs bombes qui ont été larguées par les anciennes forces gouvernementales. Ces munitions qui n’avaient pas explosé, étaient toujours là. Certaines ont été détruites, d’autres pas. Il n’y a donc aucune arrière-pensée dans cela. C’est une opération tout à fait normale, menée par une commission militaire avec l’accord du Conseil supérieur de la défense. Mais il est évident qu’on a commencé par l’Equateur. Mais, l’opération devait se poursuivre sur l’ensemble du territoire national pour ramasser toutes les armes ; détruire celles qui peuvent l’être et donner à l’Armée d’autres qui peuvent encore servir. Donc, il n’y a aucun problème, aucune arrière-pensée.
Communiqué de presse du Conseil supérieur de la Défense
Réuni en sa 21ème réunion ordinaire sous la présidence du chef de l’Etat, Son Excellence Joseph Kabila, le Conseil supérieur de la Défense a émis les avis ci- dessous:
- L’acceptation du principe de déployer urgemment les SIX nouvelles Brigades ayant terminé leur brassage; - La multiplication par la Conader des Centres d’Orientation en vue d’accélérer la sélection des militaires devant constituer la 3ème vague d’intégration;
- L’amélioration par la Conader de son système de prise en charge des démobilisés pour une meilleure réinsertion;
- Suivant le rapport de la commission dépêchée à Gbadolite et Gemena, pour le contrôle des armes et munitions, le Conseil a demandé que ces armes soient récupérées par l’Etat-major général et que l’opération soit étendue sur tout le territoire national afin de déceler toutes les armes non inventoriées par l’Armée. Etant donné le contrôle partiel des hommes et matériels commis à la sécurisation des autorités de la Transition, le Conseil a opté pour:
- Continuer ce contrôle sur tout le territoire national ;
- Respecter les effectifs prévus pour chaque autorité suivant les accords;
- Tout surnombre devra être orienté vers les Centres de brassage;
- Tous les militaires commis à la garde des autorités de la Transition seront confiés à la seule gestion administrative du chef d’Etat-major général des Forces armées.
Le Conseil attend le rapport final du contrôle des effectifs commis à la sécurisation des autorités de la Transition pour ce lundi 22 mai 2006.
Pour le Conseil Supérieur de la Défense
Dr ONUSUMBA Adolphe
Ministre de la Défense
Par Le Potentiel