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29 mai 2006 1 29 /05 /mai /2006 23:45

AU DELA DE LA DESERTION DES 50 ELEMENTS DU BMIA

COMBIEN DE TEMPS VA TENIR ENCORE LE GOUVERNEMENT DOTE  AVEC TOUTES CES MENACES ???



D'une manière inattendue, l'Etat major général des Forces Armées Centrafricaines (FACA) a fait un communiqué radio qui loin d'être une information mise à la disposition du public a été, l'objet de beaucoup d'interrogations, puisque cela soulève une fois de plus la question de l'insécurité qui prend pied en République Centrafricaine. On pouvait retenir de ce communiqué radio que des militaires qui sont censés défendre l'intégrité du territoire national ont « déserté » de leur poste pour le simple fait qu'ils ont été « injustement sanctionnés » à la suite de l'opération contrôle paiement, ce qui veut dire qu'ils ne perçoivent pas leur solde. Et comme il manque le nerf de la guerre pour ne fut-ce que survivre, autant mieux regagner Bangui et dire adieu à la sécurité du peuple. Encore le contrôle paiement, toujours le contrôle paiement et, c'est le bas peuple qui paie le lourd tribu puisque désormais abandonné à sa propre défense. Une exception tout à fait « extraordinaire » sous le ciel centrafricain qui s'assombrit davantage. Le Président de la République François Bozizé, Ministre de la Défense Nationale qui a de ses mains propres assermenté ces éléments dits déserteurs. Il a semble-t-il donné des instructions fermes à la hiérarchie militaire (et non au Premier Ministre Elie Doté, initiateur du contrôle paiement) de résoudre rapidement ce problème pour qu'on en parle plus.
Curieusement, tous les éléments (plus d'une cinquantaine selon nos sources) sont placés sous les verrous (les soldats
dans leurs casernes) et les officiers à la Section de Recherche et Investigation (SRI, ex SERD). Parmi ces officiers, certains ont juré la main sur le cœur de ne plus mettre pied dans cette zone; ce qui nous emmène à nous poser la question de savoir pourquoi ce refus catégorique ? Selon nos investigations, les militaires centrafricains qui ont déserté de leur poste pour regagner Bangui ont reçu des avances de la part des rebelles qui leur ont proposé de les rejoindre et en contrepartie, on leur propose une somme de 1,2 millions de Fcfa. D'autres sources affirment que l'arsenal militaire utilisé par les rebelles est incomparable à celui de nos forces de défense et de sécurité ; autrement dit, le rapport de force sur le terrain est inégal et conscients qu'ils ne peuvent nullement déclencher une opération de représailles à l'encontre de ces rebelles, nos militaires ont tout simplement et d'une manière tacite capituler devant l'ennemis.
De toutes ces différentes versions, laquelle est crédible ? Il n'y a que la hiérarchie militaire de notre pays qui dispose d'assez d'informations sur cette nouvelle forme de désertion en temps de paix ou de désertion en temps de guerre qui puisse en dire un peu plus. Les autorités militaires et politiques doivent informer le peuple sur ce qui se passe réellement à Ndélé, Birao… car, cela réduit la liberté d'aller et de venir. Et comme une frange des FACA a déserté, on se demande s'il ne s'agit pas d'une crise de confiance entre ces éléments et le Chef suprême des Armées. Quelques autres éléments (14), ont été désarmés dans la sous préfecture de Boda et transféré à Bangui.
Ce qui se passe au niveau des casernes militaires n'inspire pas confiance au sein de la population, qui pense que ses dirigeants ne donnent
pas la bonne version des faits sur terrain. La tension sociale ajoutée à l'insécurité grandissante dans l'arrière pays constituent un danger réel qui risquent de chambouler tous les efforts déployés depuis la nuit des temps.

Lundi 29 Mai 2006
Harly - Schengen
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29 mai 2006 1 29 /05 /mai /2006 23:33

Le FDPC du général Abdoulaye Miskine revendique la mort du tristement célèbre tueur Dogo

 

 

Ndlr : Dans un communiqué reçu à notre rédaction et que nous publions ci-dessous, le FDPC, mouvement du général Martin Kounta Madji alias Abdoulaye Miskine qui lutte pour la destitution de Bozizé, revendique avoir été l’auteur de l’embuscade dans lequel sont tombés dans les environs de Birao dans l’extrême Nord Est de la RCA il y a quelques jours, la soldatesque de Bozizé, et qui a entre autres victimes coûté la vie au tristement célèbre assassin à la solde de Bozizé, le lieutenant Célestin Dogo dont le corps sans tête gît à la morgue de l’hôpital général de Bangui.

 

Le vendredi 26 Mai aux environs de 10heures,un violent combat a opposé les militaires des forces armées centrafricaines aux éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC)que dirige le général KOUNTAN-MADJI MARTIN alias ABDOULAYE MISKINE.

 

Dès les premières heures de la matinée, le célébrissime DOGO a entrepris d'incendier des maisons comme ils en ont l'habitude partout où ils passent. Ne pouvant rester insensibles devant les cris, les pleurs et lamentations de la population sans défense, les éléments du FDPC, qui sont bien positionnés en attendant l'arrivée du sinistre DOGO, ont lancé l'assaut pour libérer cette population. 18 maisons ont néanmoins été incendiées par DOGO et sa bande.

 

Ce qu'on ne comprend pas, c’est quand les sbires de Bozizé arrivent dans une région donnée, ils s'en prennent à la population civile .Au FDPC, nous protégeons la population sans défense car notre seul cible est Bozizé.

 

Pendant l'assaut du FDPC, le tout puissant DOGO voulant fuir avec ses éléments, est tombé dans un guet-apens.  Or il ne suffit pas d'être militaire pour prendre une population en otage avec l'arme en main. La valeur et la bravoure d'un militaire sont quantifiées sur le terrain. Pour le FDPC, presque la population banguissoise dira OUF car un de ses bourreaux est mort comme un poulet qu'on pourchasse et aussitôt rattrapé,il est décapité.

 

Quand le lugubre DOGO quitta BANGUI pour BIRAO,il n'avait pas dit qu'il partait pour incendier les villages mais plutôt pour en finir avec la rébellion car pour DOGO, KOUDEMON,NGAIKOSSET,etc...et leur manipulateur BOZIZE, les militaires qui étaient arrêtés et croupissent à la SRI sont des traîtres. Le FDPC dit ceci : BOZIZE et ses tueurs n'ont pas connu la vraie guerre, leur salut, c'étaient les ZAGHAWA de DEBY, c'est maintenant qu'ils connaîtront la vraie guerre avec les tactiques de combat.

 

LE FDPC annonce à l'opinion nationale et internationale que DOGO n'est pas tombé sous les balles des coupeurs de route mais sous les balles de ses éléments. Qu'on ne fasse pas de la diversion. Huit véhicules avec armements sont saisis et nous avons fait plusieurs blessés,et plus d'une douzaine de morts dont le célèbre DOGO.

 

Le FDPC,remercie BOZIZE et GAMBI pour l'armement qu'ils envoient aux éléments du FDPC. Avec ses  armes, nous allons faire une marche imminente sur Bangui.

 

         Le Général KOUNTAN -MADJI MARTIN alias ABDOULAYE MISKINE 

 

 

 

 

 

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29 mai 2006 1 29 /05 /mai /2006 23:15

Le FDPC du général Abdoulaye Miskine revendique la mort du tristement célèbre tueur Dogo

 

Ndlr : Dans un communiqué reçu à notre rédaction et que nous publions ci-dessous, le FDPC, mouvement du général Martin Kounta Madji alias Abdoulaye Miskine qui lutte pour la destitution de Bozizé, revendique avoir été l?auteur de l?embuscade dans lequel sont tombés dans les environs de Birao dans l?extrême Nord Est de la RCA il y a quelques jours, la soldatesque de Bozizé, et qui a entre autres victimes coûté la vie au tristement célèbre assassin à la solde de Bozizé, le lieutenant Célestin Dogo dont le corps sans tête gît à la morgue de l?hôpital général de Bangui.

 

Le vendredi 26 Mai aux environs de 10heures,un violent combat a opposé les militaires des forces armées centrafricaines aux éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC)que dirige le général KOUNTAN-MADJI MARTIN alias ABDOULAYE MISKINE.

 

Dès les premières heures de la matinée, le célébrissime DOGO a entrepris d'incendier des maisons comme ils en ont l'habitude partout où ils passent. Ne pouvant rester insensibles devant les cris, les pleurs et lamentations de la population sans défense, les éléments du FDPC, qui sont bien positionnés en attendant l'arrivée du sinistre DOGO, ont lancé l'assaut pour libérer cette population. 18 maisons ont néanmoins été incendiées par DOGO et sa bande.

 

Ce qu'on ne comprend pas, c?est quand les sbires de Bozizé arrivent dans une région donnée, ils s'en prennent à la population civile .Au FDPC, nous protégeons la population sans défense car notre seul cible est Bozizé.

 

Pendant l'assaut du FDPC, le tout puissant DOGO voulant fuir avec ses éléments, est tombé dans un guet-apens.  Or il ne suffit pas d'être militaire pour prendre une population en otage avec l'arme en main. La valeur et la bravoure d'un militaire sont quantifiées sur le terrain. Pour le FDPC, presque la population banguissoise dira OUF car un de ses bourreaux est mort comme un poulet qu'on pourchasse et aussitôt rattrapé,il est décapité.

 

Quand le lugubre DOGO quitta BANGUI pour BIRAO,il n'avait pas dit qu'il partait pour incendier les villages mais plutôt pour en finir avec la rébellion car pour DOGO, KOUDEMON,NGAIKOSSET,etc...et leur manipulateur BOZIZE, les militaires qui étaient arrêtés et croupissent à la SRI sont des traîtres. Le FDPC dit ceci : BOZIZE et ses tueurs n'ont pas connu la vraie guerre, leur salut, c'étaient les ZAGHAWA de DEBY, c'est maintenant qu'ils connaîtront la vraie guerre avec les tactiques de combat.

 

LE FDPC annonce à l'opinion nationale et internationale que DOGO n'est pas tombé sous les balles des coupeurs de route mais sous les balles de ses éléments. Qu'on ne fasse pas de la diversion. Huit véhicules avec armements sont saisis et nous avons fait plusieurs blessés,et plus d'une douzaine de morts dont le célèbre DOGO.

 

Le FDPC,remercie BOZIZE et GAMBI pour l'armement qu'ils envoient aux éléments du FDPC. Avec ses  armes, nous allons faire une marche imminente sur Bangui.

 

         Le Général KOUNTAN -MADJI MARTIN alias ABDOULAYE MISK

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28 mai 2006 7 28 /05 /mai /2006 18:03

THOMAS TU ES DEMEURES A JAMAIS LE SYMBOLE DE VRAI DIRIGEANT AFRICAIN ESCOMPTE PAR CETTE JEUNESSE QUI TE PORTE DANS SON COEUR ET PENSEES..RAYMOND BOMONGO

 

 

Paul Sankara, frère cadet de l’ancien chef de l’Etat burkinabé Thomas Sankara, a demandé, vendredi à Paris, aux autorités burkinabé de se conformer à la résolution du Comité des droits de l’homme des Nations unies leur enjoignant de faire toute la lumière sur son assassinat en octobre 1987.

"La résolution onusienne vient conforter l’impératif de justice qui a toujours été le nôtre. Il s’agit d’une étape sur laquelle la famille ne peut pas transiger", a-t-il affirmé au cours d’un entretien accordé à la PANA.

M. Sankara, qui vit en exil à Paris, a accusé les autorités burkinabé d’avoir tout entrepris pour empêcher la justice de faire toute la lumière sur l’assassinat de son frère, soulignant "l’impasse" dans laquelle se trouve l’instruction ouverte par le tribunal de Ouagadougou.

"Des arguties juridiques de toute sorte ont été développées pour faire obstruction à la plainte déposée pour l’assassinat de Thomas Sankara. Seules la détermination de la famille et la mobilisation internationale ont permis que ce dossier ne soit pas enterré", s’est réjoui le frère cadet de Thomas Sankara.

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27 mai 2006 6 27 /05 /mai /2006 01:06

QUAND DEBY PLANQUE 100 MILLIARDS DE F CFA AU CAMEROUN…
(Afrique Education du 16 au 31 mai 2006)


La Banque mondiale n’avait pas tort de se plaindre de la gestion calamiteuse de Déby. Les ressources pétrolières nationales sont véritablement presque totalement à la disposition de son clan. Pour assurer les beaux jours de ses enfants après sa perte du pouvoir qu’il redoute tous les jours que Dieu fait, il a carrément vidé ( ?) la caisse comme l’avait fait Hissène Habré, lors de sa fuite vers le Cameroun, il y a quinze ans. Arrivé à N’Djamena sans combattre, Idriss Déby et ses hommes, qui poursuivaient Habré pour l’abattre, avaient alors trouvé qu’il avait pris soin, avant de traverser la frontière camerounaise, de vider préalablement les coffres forts de la Banque centrale. Devenu président de la République mais sans le moindre sou, Déby a retenu la leçon. Voilà pourquoi ne sachant pas très bien si son dernier carré de fidèles soutenu par l’armée française, allait réussir à contenir l’attaque des combattants du capitaine Mahamat Nour, il a vite fait de confier la somme de 100 milliards de f cfa (152 millions d’euros) à ses fils afin qu’ils les mettent en lieu sûr. Entendez au Cameroun. L’ordre reçu cinq sur cinq, ils n’ont fait que traverser la frontière pour se rendre dans la ville de Kousseri qui fait face à N’Djamena, où ils ont demandé, visiblement pressés et un peu énervés, à rencontrer le chef d’agence de la Banque internationale de crédit et d’épargne au Cameron (BICEC). Ce dernier aurait, dans un premier temps, paniqué quand un des fils Déby lui a annoncé la somme. C’est ainsi qu’il s’est isolé pendant de longues minutes (interminables pour les Déby) pour rendre compte à ses supérieurs hiérarchiques à Douala et recueillir, avant toute chose, leur avis.

Pas de chichi devant une telle manne même quand on est la BICEC. Après consultation, cette banque française a ordonné à son préposé de l’encaisser sans trop se faire prier. Aux dires de certains employés de cette agence (ce genre d’opérations laisse toujours de traces), rien que le comptage des billets avait pris toute la journée ainsi qu’une partie de la nuit.

Selon nos informations, il ne s’agissait pas de faux billets même si Idriss Déby, c’est connu, excelle beaucoup dans le faux. A ce titre, il est négativement réputé jusque dans les banques parisiennes. Pour preuve, lisez ce qui suit : avant de se retrouver en prison, à N’Djamena, en 1998, Armand Grah, Ivoirien de son état, avait été chargé par le président Déby de faire fabriquer, à titre d’essai, des faux billets. C’est ainsi que sept milliards de faux billets imprimés en Europe, avaient atterri, par mesure de sécurité, d’abord à Abidjan. Sous prétexte d’une évacuation sanitaire du sultan (Gong) de Léré à Abidjan par l’avion présidentiel, l’aéronef de Déby devait, en réalité, rapatrier les faux billets concernés à N’Djamena. Mais selon Grah, il n’y avait pas eu entente avec les faussaires français sur les modalités de leur rémunération. Du coup, ces faux billets n’ont pas été amenés à N’Djamena pour y être écoulés. Ils ont été plutôt débarqués dans un autre pays (sûr) de la sous-région, à l’abri des yeux et des oreilles indiscrets. Une fois à N’Djamena, Armand Grah manifeste ouvertement son mécontentement. Il est arrêté par son ami Déby pour l’empêcher de parler. Pour sauver sa peau, il a dû envoyer sa confession et un pathétique SOS au chargé d’affaires de l’ambassade de France au Tchad, Luc Furhmann, en date du 23 septembre 1998, pour ne pas se retrouver outre-tombe.

Déby est donc un faussaire patenté. Une autre histoire : le 23 mai 2000, le général Youssouf Boy, commandant de la garde présidentielle et beau-frère d’Idriss Déby (mari de sa sœur cadette), est intercepté, avec de volumineux sacs contenant de faux billets de banque, par le premier adjoint au commandant de brigade de la gendarmerie de Kousseri. Conséquence, tout le microcosme policier, militaire, économique et politique tchadien, prend d’assaut Kousseri dans le but de sortir le général transporteur de faux billets de son pétrin. A 17 heures, la brigade territoriale de Kousseri ouvre la porte de la cellule après un coup de téléphone d’Idriss Déby à son grand-frère Paul Biya qui lui enlève, une fois de plus, une grosse épine du pied. Et ce n’est pas la première fois qu’il présente de telles saletés au président camerounais.

Ce 12 avril 2006, il a vraisemblablement été question de vrais billets sinon l’affaire aurait, parallèlement au coup d’état que tentait de faire Mahamat Nour, fait grand bruit, à Kousseri et dans le reste du Cameroun, en l’absence de Paul Biya. Seulement, les opposants tchadiens affirment avoir cette banque française implantée au Cameroun à l’œil. Dès qu’ils prennent le pouvoir, l’un des premiers dossiers à traiter, sera la demande de rapatriement des 100 milliards de f cfa concernés au trésor public tchadien.

 

© Copyright Afrique Education

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27 mai 2006 6 27 /05 /mai /2006 00:13
 
AFRIQUE   25/5/2006   14.50 AFRIQUE
JOURNÉE DE L’AFRIQUE: MESSAGE DU PRÉSIDENT DE L’UA, "PAIX ET DÉVELOPPEMENT"
Politique et économie Politique et économie, Brief

"Devenir une autre Afrique, une Afrique accomplie, majeure responsable et respectée" : tous les efforts doivent être mis en œuvre, avec l’aide de la communauté internationale, pour réaliser ce "rêve collectif" exprimé aujourd’hui par le président de l’Union africaine (Ua), le chef de l’État congolais Denis Sassou N’Guesso, dans son message pour cette "journée de gloire" de l’Afrique. Des tendances "positives et encourageantes" ont été observées mais il faut "persévérer dans l’effort", exhorte le président N’Guesso, pour obtenir un développement durable et un mieux être des populations. "Consolider les processus de paix dans les pays en situation de post-conflit" et "maintenir les engagements pour que de la Somalie à la côte d’Ivoire, du Soudan au Tchad, la paix et la reconstruction y prennent la place de la guerre, de la division et des destructions" sont les étapes qui permettront d’atteindre ce mieux être des populations, grâce à une mobilisation totale des Africains et de leurs partenaires étrangers. Tout en saluant les initiatives de recherche de financements pour le développement de l’Afrique – et en réaffirmant l’importance du Nepad (Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique) le président de l’Ua appelle les gouvernements du G8 (les 8 premières puissances mondiales) à "prendre en compte les projets d’intégration et de développement de l’Afrique dans les préoccupations globales des affaires du monde", étant donné que – force est de constater – les Objectifs du Millénaire (fixés par l'Onu pour le développement de l’Afrique et la réduction de moitié de la pauvreté dans le monde d’ici 2015) "ne seront pas atteints à l’échéance fixée". Miser sur "l’éradication des pandémies" - Sida, paludisme, tuberculose - qui aujourd’hui ravagent l’Afrique et poursuivre les progrès déjà accomplis dans les domaines de la promotion de la femme, de la jeunesse, de la bonne gouvernance, des droits de l’Homme et de la démocratie sont à la base de la "renaissance" et des "nouvelle certitudes" du continent africain.



[CC]


Copyright © MISNA
Reproduction autorisée en citant la source.
Envoyer une copie comme justificatif à:
Rédaction MISNA
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27 mai 2006 6 27 /05 /mai /2006 00:05
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO   24/5/2006   18.21 RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
KINSHASA: LA POLICE CERNE LES DOMICILES DE CANDIDATS À LA PRÉSIDENCE
Politique et économie Politique et économie, Brief

Un air de polémique plane depuis ce matin dans la capitale congolaise, Kinshasa, où les autorités ont ordonné à la police de cerner les habitations de plusieurs candidats (au moins 4) aux prochaines élections présidentielles. Les autorités affirment que cette disposition vise à assurer la sécurité des candidats concernés – on connaît les noms de Roger Lumbala du parti Rcd-N, Joseph Olenga Nkoy du Fonus, Mboso Kodia du Crd et Anatole Matusila, indépendant – mais ces politiciens, contactés par des radios locales, se sont dits "prisonniers" des institutions, ont dénoncé cette manœuvre "dictatoriale" et souligné le climat d’insécurité grandissante qui règne dans le pays à la veille des élections du 30 juillet. La police nationale n’aurait fait entrer ni sortir personne des domiciles des candidats en question. Des sources locales font savoir à la MISNA que les quatre personnalités sont en quelque sorte liées à une manifestation pacifique qui s’est déroulée ce matin dans la capitale congolaise pour demander la suspension du processus de transition, le renvoi des élections et la convocation d’un dialogue national entre tous les partis politiques et le société civile, pour écrire les règles d’un nouveau Congo.
[CC]

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26 mai 2006 5 26 /05 /mai /2006 18:32

Le pouvoir fort de Mobutu fut l’œuvre des universitaires !

Le secret de la force du pouvoir aujourd’hui honni de Mobutu est désormais connu : ce sont des universitaires qui en furent les maîtres d’œuvre, même s’ils ont essayé de se repentir par la suite pour s’opposer à celui dont ils ont contribué à consolider la tyrannie et la dictature
Kinshasa , 20.05.2006 | Politics
Mobutu passera à la postérité pour sa performance d’avoir instauré un régime politique très musclé, brutal. L’intolérance collective, est largement établie devant l’Eternel et auprès du tribunal de l’histoire. Mais, dans ce procès politico-historique, le devoir d’honnêteté exige d’étendre le champ d’investigation vers le rôle capital et déterminant joué par l’élite universitaire dans le processus formatif de la dictature de « l’homme du 24 novembre ».

Dans sa mégalomanie, Mobutu, qui avait un sens inouï et instinctif de la politique des coulisses, va se donner les moyens humains et intellectuels de son ambition en investissant dans la jeune élite universitaire. C’est elle qui fera le lit et préparera le terrain philosophico-idéologique du pouvoir fort de Mobutu. Cette responsabilité des têtes pensantes mérite d’être évoquée et soulignée, spécialement à l’étape du début, en ce jour anniversaire de la création du Mpr qui deviendra plus tard parti-Etat.

Collège des Commissaires Généraux

Le premier flirt de Mobutu avec les universitaires remonte à juin 1958. A l’occasion de l’exposition universelle, Mobutu qui venait de terminer son service militaire, et qui prestait comme journaliste aux « Actualités africaines » voyage pour la première fois en Belgique. Il rencontre beaucoup de monde. Mais, il est beaucoup marqué par les rares étudiants universitaires congolais de Louvain et de Bruxelles. Ils sont très jeunes, comme lui, mais dotés d’un savoir qu’il n’a pas, et qu’il envie. Il s’agit notamment de Jonas Mukamba, Mario Cardoso, Paul Mushiete, Charles Bokanga, Albert Bolela, Marcel Lihau, Thomas Kanza.

Lorsque, au mois de septembre 1960, le président Kasa-Vubu et son Premier ministre Lumumba se révoquent mutuellement, le colonel Mobutu les « neutralise » le 14 septembre en même temps que le Parlement. Dans une conférence de presse à l’hôtel Regina il révèle que « dès demain, je vais lancer un appel à tous nos étudiants, à tous nos techniciens congolais, qu’ils soient en Europe ou ailleurs. C’est à eux que je confie la gestion du pays. L’armée, elle, est responsable de la sécurité et de l’intégrité de la République ». Le même soir, il télégraphe à Louvain et à Bruxelles pour prier les universitaires à rentrer au pays pour y former un gouvernement « faisant-fonction » : le Collège des commissaires généraux. Le lendemain, il reçoit en ses bureaux du Quartier-général de l’armée, au 4ème niveau de l’actuel Building Onatra, des étudiants de l’Université Lovanium (actuelle Unikin), entre autres, Henri Takizala, Etienne Tshisekedi… Ces jeunes universitaires vont diriger le pays jusqu’en février 1961 où ils seront remplacés par le gouvernement Ileo.

Le président du Collège des commissaires généraux et leur aîné, justin-Marie Bomboko, était en même temps commissaire général aux Affaires étrangères et au commerce extérieur. A la Défense nationale, il y avait Ferdinand Kazadi, le futur bourreau de Lumumba dans l’avion vers Elisabethville (Lubumbashi) ; Marcel Lihau était à la Justice, avec pour adjoint Etienne Tshisekedi ; Nussbaumer à l’Intérieur ; Albert Ndele aux Finances ; Mbeka aux Affaires économiques ; Kashemwa aux Transports ; Lebughe à l’Agriculture ; Marcel Tshibamba à la Santé ; Charles Bokonga au Travail avec trois adjoints André Boboliko, Albert Mpase et Jonas Mulamba ; Henri Takizala était adjoint aux Transports.

Le colonel Mobutu ne va pas prendre le pouvoir direct lors de ce premier coup d’Etat. Mais, il va se constituer un vivier politique, avec ces jeunes universitaires, qui deviendront, avec d’autres, des proches collaborateurs après le 2ème coup d’Etat du 24 novembre 1965.

UGEC

Le nouveau régime va s’appuyer davantage sur les élites universitaires, notamment sur les anciens commissaires généraux et sur les jeunes universitaires, soit encore aux études soit fraîchement sortis des études. Dès décembre 1965, de bons rapports s’instaurent entre le lieutenant-général Joseph-Désire Mobutu et les étudiants. La puissante Union générale des étudiants congolais (Ugec) lui réserve un triomphe délirant lors de sa première visite officielle sur le campus de l’Université Lovanium le 14 décembre 1965. Le président de l’Ugec, N’Kanza-Dolumingu lui demandera à cette occasion de faire appel à l’élite universitaire « et vous verrez ce dont elle est capable ».

Le deuxième Congrès de l’Ugec, tenu peu des jours après cette rencontre de Lovanium, il influencera énormément les orientations du nouveau pouvoir. Parmi les décisions et recommandations de ce forum il y avait : la proclamation de Lumumba comme héros national, l’érection d’un monument en sa mémoire (actuel échangeur de Limete), la décentralisation des administrations provinciales, l’instauration du régime présidentiel, l’élection du président au suffrage universel, l’instauration d’une chambre unique, la reconnaissance du droit de vote aux femmes et du droit de vote à partir de 18 ans au lieu de 21 ans. Le 3ème Congrès de l’Ugec en octobre 1966 se prononce pour un parti unique qui présenterait le président de la République aux élections, la création d’une milice populaire.

Toutes ces résolutions furent le prélude au Mpr, à la Jmpr, à la Constitution du 24 juin 1967, à toute la structure politique du régime Mobutu. Même le futur drapeau vert avec une main tenant une flamme fut celui de l’Ugec, devenu d’abord celui du Mpr, ensuite celui du pays.

Le 20 janvier 1967, l’Agel (Association concurrente de l’Ugec à Lovanium) va organiser une marche imposante des étudiants à travers les principales artères de la ville de Kinshasa. D’après le communiqué de presse, cette manifestation est commandée par « la satisfaction que les universitaires ressentent par suite aux décisions prises récemment par le chef de l’Etat à l’endroit de l’Union Minière du Haut-Katanga (actuelle Gecamines) et devant l’élévation au rang de Héros national de P. Lumumba ». Le président de l’Agel, Mathias Nzanda-Bwana, s’exprimant dans le journal « Le Courrier d’Afrique » du 22 janvier, va préciser que « cette marche entre dans le cadre de l’appui que la jeunesse révolutionnaire et bien pesante apporte à notre dynamique Président de la République dans la lutte qu’il a engagée contre les gangsters de la défunte Union Minière du Haut-Katanga et leurs alliés ».

A l’occasion du treizième anniversaire de l’Université Lovanium, l’Agel va concevoir et lancer sous le haut patronage du Président Mobutu et du ministre de l’Intérieur Etienne Tshisekedi, l’opération « Retroussons les manches ». Cette dernière sera reprise et amplifiée par le pouvoir de Mobutu sous l’étiquette de « travaux de Salongo ». Dans une interview à l’Acp du 2 décembre 1967, le Président Mobutu se félicitait « de l’empressement avec lequel les étudiants ont répondu à la réquisition gouvernementale en vue de parer à la carence des professeurs après le départ des Belges ».

L’embellie entre Mobutu et les étudiants va se briser dès le début de 1968 suite aux manifestations de l’Ugec-Lovanium. Le régime frappe et arrête quelques étudiants. Ce bras de fer culminera avec la boucherie du 4 juin 1969 où des dizaines d’étudiants sont abattus sur le campus, vers Yolo, à la Gare centrale, à la Poste, vers le Rond-Point Victoire. Les étudiants venaient de vérifier l’adage qui enseigne que « si vous mangez avec le diable, il faut avoir des fourchettes très longues ».

Ministres Technocrates

Selon les Dossiers du Crisp « Congo 1967 », sous les signatures de J. Gerard-Libois, B. Verhaegen, J. Vansina et H. Weis, l’on apprend que « les remaniements ministériels effectués depuis le 24 novembre 1965 et les ordonnances créant successivement le secrétariat général à la Présidence et le bureau de la Présidence de la République, viennent à point nommé confirmer l’opinion selon laquelle l’action du général Mobutu est fondé sur la collaboration avec les universitaires... En deux ans de pouvoir, le régime du Général Mobutu a opéré quatre remaniements ministériels, dont l’aboutissement marque la tendance à une forme de gouvernement qualifié de technocratique ».

A part le « Groupe de Binza » représenté par Mobutu lui-même, Bomboko et Nendaka, l’essentiel des ministres venait du monde des universitaires : ceux des commissaires généraux de 1960 et des jeunes turcs. La tendance avait commencé le 29 octobre 1966 avec l’entrée au gouvernement de l’épouse du professeur Marcel Lihau, Mme Sophie Lihau-Kanza. Cette brillante et jeune universitaire prenait le ministère des Affaires sociales en remplacement d’un politicien Mulelemu. « Le remaniement du 17 décembre 1966 reflète ainsi cette tendance à privilégier les ministres-techniciens identifiés aux détenteurs d’un diplôme universitaire ou équivalent, par rapport aux ministres-politiciens représentant les anciens parlementaires. Parlant du remaniement opéré le 17 décembre 1966, l’Acp va constater qu’il « consacrait le départ du gouvernement, de nombreux poids morts qui, visiblement, torpillaient par leur manque d’initiative, l’œuvre grandiose du général Mobutu ».

Mais, c’est surtout avec le remaniement du 5 octobre que la formule des ministres-techniciens se renforcera davantage pour consacrer la primauté du souci d’efficacité sur la représentation provinciale. Le journal Courrier d’Afrique du 6 octobre 1967, parlant d’un « gouvernement technocratique » au regard du nombre important d’universitaires et des diplômés de grandes écoles, trouvait que « même s’il est maintenu, ce principe cède le pas au critère de la compétence technique le plus souvent rattaché dans le chef des universitaires ». Dans ce gouvernement, il y aura trois anciens commissaires généraux ; Justin-Marie Bomboko aux Affaires étrangères et Commerce extérieur, Paul Mushiete aux Finances, Budget et Portefeuille, Etienne Tshisekedi à l’Intérieur et Affaires coutumières. La grande majorité était des jeunes universitaires fraîchement sortis des universités ou Grandes Ecoles, tels Joseph Nsinga à la Justice et Garde des sceaux ; Faustin Nzeza à l’Economie nationale et Industrie ; Sophie Lihau-Kanza aux Affaires sociales et Développement communautaire ; Odilon Tshiamu à la Santé publique ; Alphonse Zamundu aux Travaux publics ; André Tshibangu aux Postes et Télécommunications ; Ferdinand Timba aux Terres-Mines et Energie ; Victor Ndjoli au Tourisme et Culture ; Jean Umba-di-Lutete comme vice-ministre aux Affaires Etrangères et Commerce extérieur…

Pouvoir fort

Corrélativement à cette collaboration intense avec des jeunes universitaires, Mobutu mettait sur pied un véritable régime de dictature. Selon Jean Kestergat dans « Du Congo de Lumumnba au Zaïre de Mobutu » : Dès ses premières déclarations après le coup d’Etat du 24 novembre 65, Mobutu a été fort net : son régime sera un régime fort ». Dans la toute première ordonnance-loi qu’il signe le 30 novembre 1965, il s’octroie les pouvoirs spéciaux de prendre par ordonnances-lois, des mesures qui sont du domaine de la loi. Tout en se référant à la Constitution de Luluabourg de 1964, il la violait car il ne s’agissait ni de la procédure de délégation du pouvoir ni de l’habilitation prévue par l’art. 95.

Toutefois, il s’engageait à soumettre ces ordonnances-lois au Parlement dans les deux mois pour approbation. Très vite, il prend une nouvelle ordonnance-loi le 7 mars 1966 pour supprimer cette obligation de les soumettre au Parlement dans les deux mois.

Le 12 décembre 1965, il interdit pour cinq ans l’activité des partis politiques en parlant de « pembenisation ». Il réduit la rémunération des députés, et suspend le droit de grève. L’ordonnance loi du 22 mai 1966, lui accordant le les pleins pouvoirs, en transférant le pouvoir législatif à l’exécutif. Mobutu devenait législateur ordinaire.

Pour frapper l’opinion publique et créer la peur, Mobutu organise le 2 juin 1966 la pendaison publique au pont-Cabu (pont Kasa-Vubu). Les victimes sont Evariste Kimba (ancien ministre des Affaires étrangères du Katanga sécessionniste, et ancien formateur du dernier gouvernement avant le coup d’Etat du 24 novembre 1965), Alexandre Mahamba (ancien ministre des Affaires foncières dans les gouvernements Lumumba et Adoula), Jérôme Anany (ancien ministre de la Défense nationale du gouvernement Adoula), Emmanuel Bamba (ancien ministre des Finances du gouvernement Adoula et dirigeant de l’église Kimbanguiste). Le complot dit de la pentecôte, inspiré par Mobutu lui-même, avait été réalisé par les généraux Bangala et Efomi pour pousser les politiciens visés à dévoiler leurs ambitions et ainsi les punir d’une manière exemplaire.

Par ordonnance du 26 octobre 1966, Mobutu supprime le bicéphalisme de l’exécutif en supprimant le poste de 1er ministre. Le général Léonard Mulamba est envoyé ambassadeur au Japon : Mobutu reste le seul chef de l’exécutif, avec ses jeunes universitaires. Le 20 mai 1967, il crée le Mpr comme creuset institutionnel de la dictature. Mobutu et son ami Tshisekedi mettaient au point leur machine politique le 20 mai 1967

Né des cendres du Corps des volontaires pour la révolution (Cvr) dirigé par Kabaïdi wa Kabaïdi, le Mpr vit le jour le 20 mai 1967. A l’époque, MM. Joseph-Désiré Mobutu et Etienne Tshisekedi passaient, dans l’opinion, pour les meilleurs amis au monde.

Ils arboraient tous deux des costumes dits trois pièces, avec une tauque de léopard sur la tête et une canne à la main. C’est à croire qu’ils étaient nés jumeaux et que l’un d’eux avait disparu à l’hôpital et qu’ils ne se sont remis ensemble qu’à l’âge adulte. Là, on est bien-sûr loin de s’imaginer que les « frères » allaient se séparer un jour. A en croire quelqu’un qui a partagé leur vie, Mobutu n’avait jamais eu de meilleur ami que Tshisekedi et vice versa. Le Mpr, selon plusieurs témoignages, était leur oeuvre commune. Le leader de l’Udps passait pour la deuxième personnalité du régime en termes de rapports personnels avec le Chef de l’Etat. Leurs dissensions remontent aux années 1980 et non lors de la création du Mpr. A cette époque, Tshisekedi n’avait pas encore quitté sa maison vitrée située sur le boulevard du 30 juin dont la construction, curieusement, se rapproche de celle de la maison de Joseph-Désiré Mobutu au camp Tshatshi.

C’est seulement vers 1980 que les deux frères ont cessé de convoler en justes noces. Sans nul doute qu’un élément extérieur a fini par brouiller leur diapason. Mais, le Mpr demeurait bel et bien leur machine politique. Si donc MobijtU et Tshisekedi constituaient un couple hétérogène comme dans un foyer conjugal, ils auraient divorcé autant de fois qu’ils se seraient remariés. Car, ils avaient une manière particulière de partager leur amour. Même s’ils se sont brouillés pour de vrai avec la création de l’Udps, le seul parti politique ayant sérieusement donné du fil à retordre au Mpr parti-Etat durant la deuxième République. Même alors, durant la transition mobutienne, Tshisekedi et Mobutu n’ont jamais cessé de s’aimer mutuellement à travers une bipolarisation plus dictée par le partage de la scène politique en deux pôles animés par les deux « amis ».

Dès lors, tout celui qui essayait de supplanter Tshisekedi ou de le contourner était frappé d’anathème. La haute politique a ses pionniers !

(Yes)


Tshilombo Munyengayi | Le Potentiel
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26 mai 2006 5 26 /05 /mai /2006 17:28

LETTRE OUVERTE A MME SAMBA-PANZA: création d'un Front Populaire contre le recours au coup d'Etat et à la rébellion et nécessité de demander à Martin ZIGUELE de condamner cette rébellion et d'adresser un message de soutien aux troupes gouvernementales

Martin ZIGUELE, qui a réussi l'exploit de se doter très rapidement d'une stature nationale en accédant au deuxième tour de la dernière présidentielle aurait dû confirmer son attachement réel à la démocratie et sa stature d'homme d'Etat et de patriote en condamnant tout recours à la rébellion et même adresser un message de soutien et de solidarité aux troupes gouvernementales engagées au front dans le nord de notre pays, et cela, tout en leur demandant de prendre soins des populations civiles.


Moammar BENGUE-BOSSIN
Politologue Bangui, 03 avril 2006
Ancien Représentant du
Gouvernement au Bureau du
DIALOGUE NATIONAL
Tél : 50 80 30


A
L'ATTENTION DE
MADAME LA PRESIDENTE
DU COMITE DE SUIVI DES ACTES
DU DIALOGUE NATIONAL
-BANGUI-

OBJET : création d'un Front Populaire contre le recours au coup d'Etat et à la rébellion et nécessité de demander à Martin ZIGUELE de condamner cette rébellion et d'adresser un message de soutien aux troupes gouvernementales envoyées au front.

Madame la Présidente,
Notre cher pays, la République Centrafricaine de Barthélemy BOGANDA, plus vaste que les deux Allemagne réunifiées, plus vaste que la France et chacun des Etats d'Europe de l'Ouest, plus étendu que le Japon, trente (30) fois Israël et mille (1 000) fois Singapour, sous peuplé et classé parmi les dix (10) pays les plus pauvres du monde, malgré d'immenses potentialités naturelles, demeure, malgré tout, attaché à la démocratie; et cela, contrairement à la théorie « développementaliste » de la science
politique américaine selon laquelle la démocratie, libérale bien sûr, rimerait plutôt avec le développement économique, social et culturel.

Malheureusement, force est de constater que notre pays, que nous prétendons tous aimer, semble décidé à ne pas démentir cette approche développementaliste(chère au célèbre politologue américain Gabriel ALMOND), comme dans le cas de l'Inde, pays certes pauvre et sous-développé, mais démocratique.

En effet, depuis 1996, la RCA n'a cessé d'être confrontée à des crises politico-militaires récurrentes et, cette fois-ci, alors même qu'elle vient de sortir d'une Transition qui s'est achevée par l'organisation d'élections, certes non parfaites, mais jugées crédibles et acceptables par tous, élections qui ont permis la mise en place de nouvelles institutions démocratiques conformes aux recommandations du Dialogue National et dont les résultats n'ont pourtant pas été contestés par le principal leader de l'opposition, je veux citer, bien entendu, notre frère Martin ZIGUELE qui a fait preuve d'un fair-play qui a dû forcer l'admiration de bien de démocrates nationaux et étrangers.

Moins d'un an après ce retour réconfortant à une vie constitutionnelle normale, ce pauvre pays tant meurtri ces dernières décennies est déjà de nouveau confronté à des rebellions dans sa partie septentrionale, ce qui veut dire, en clair et de grâce, que le Dialogue National et surtout les différents gouvernements de Transition n'ont pas su cerner, avec précision, objectivité et courage les facteurs (causes) qui ont conduit ce pays hier à la situation que nous sommes en train de revivre.

Madame la Présidente,
Mon parti, le FPP, étant englué dans des querelles on ne peut plus byzantines, j'ai dû, après concertation avec de hauts cadres de ce parti, avec quelques uns de mes anciens collègues membres du Bureau du Dialogue National, des journalistes et des leaders politiques, écrire au Révérend pasteur Isaac ZOKOUE, Président du Comité des Sages et ancien Président du Dialogue national, pour lui proposer ce que je crois, comme de nombreux autres compatriotes, BON ET NECESSAIRE d'engager comme action afin d'éradiquer, le plus tôt possible, cette subversion qui est en train d'écumer le nord de notre patrie; bien entendu, cela doit se faire assez rapidement pour éviter scrupuleusement le massacre des populations civiles, mais aussi et surtout parce que le recours fréquent à la rébellion et sa persistance ne peuvent qu'éloigner notre cher pays de la démocratie tout en retardant sa modernisation et son décollage économique et social.

Aussi, face à la gravité de cette nouvelle crise et ses conséquences pour le moins incalculables et imprévisibles, j'ai l'honneur de prier le Comité de Suivi des Actes du Dialogue National (CSADN) de bien vouloir :

1 Trouver ci-joint copie de cette correspondance et de faire triompher à la fois auprès du gouvernement de notre pays, des Leaders de tous les partis politiques, de tous les Députés de la Nation à l'Assemblée Nationale et surtout auprès des 350 Délégués du Dialogue National les solutions qui y sont proposées, dans l'intérêt supérieur de la Nation ;

2 Mettre en place, avec en tête les anciens membres du Bureau du Dialogue National, un FRONT POPULAIRE DE LUTTE CONTRE LE RECOURS AU COUP D'ETAT ET A LA REBELLION COMME MODES DE CONQUETE DU POUVOIR DE L'ETAT, notamment avec à la clef la création d'un Registre officiel dans lequel les partis politiques et associations « républicains, démocrates et légalistes » et donc fondamentalement hostiles à tout recours au coup d'Etat et/ou à la rébellion voudront bien s'inscrire, LIBREMENT ;

3- Parallèlement, inviter tous les anciens dignitaires de ce pays, qui se considèrent comme démocrates, patriotes et républicains à émarger, à titre personnel, librement, sur ce Registre, notamment les anciens chefs d'Etat, dont les Présidents André KOLINGBA et Ange Félix PATASSE, les anciens Vice-présidents, notamment le Professeur Abel GOUMBA et Henri MAIDOU, les anciens Présidents de l'Assemblée Nationale, les anciens Premiers ministres, les anciens membres du Gouvernement, les anciens Conseillers à la Présidence de la République, à la Vice-présidence, ceux de la Primature, les anciens Députés, les leaders de parti politique, les membres de la direction des partis politiques et les dirigeants des organisations de défense des droits de l'homme.

L'intérêt ici, avec ce Front, à l'instar du Front populaire crée en France en 1935, n'est pas de dire que le Président de la République, quel qu'il soit, est un saint et que le régime actuel est parfait, mais de réaffirmer solennellement l'attachement de notre pays à la réconciliation, à la paix et à la démocratie, de témoigner de notre détermination à conserver les acquis du Dialogue National et de montrer surtout à la Nation et au monde entier que notre classe politique est mûre et responsable et que ce qui se trame dans le Nord de notre pays est beaucoup plus un complot contre le peuple et la démocratie que contre un régime ou un homme ;

4 - Madame la Présidente, rappeler à tous, sans exception aucune, que lorsque la France était en train de traverser une situation politique, économique et sociale aussi dure et désespérée que la nôtre, en 1935, qui plus est, dans un contexte international particulièrement incertain et très inquiétant, des partis politiques, avec notamment le parti socialiste SFIO(Léon BLUM), le parti communiste (Maurice THOREZ), l'Union socialiste républicaine(Paul RAMADIER), le parti radical(Edouard DALADIER), des syndicats( la CGT, avec Léon JOUHAUX ; la CGT U, avec Benoît FRACHON), des intellectuels et des associations de défense des droits de l'homme et de lutte contre la guerre et le racisme(Henri BARBUSSE, Romain ROLLAND, Paul LANGEVIN, etc.) se sont mobilisés pour créer LE FRONT POPULAIRE le 14 juillet 1935 ?

Aussi, la question se pose logiquement de savoir pourquoi cette expérience ne pourrait-elle pas être tentée ici chez nous en l'adaptant, bien entendu, aux réalités locales, c'est-à-dire en disant non seulement « NON à la guerre, à tout recours au coup d'Etat, à la rébellion, mais aussi NON aux stupides politiques d'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale » tout en prônant une sorte de plan MARSHALL dit « PLAN BOGANDA » nécessitant au moins un (1) milliard de dollars d'investissements directement productifs, chaque année, sur cinq(5) à dix(10) ans, afin de créer des banques, des industries, des fermes d'agriculture mécanisée et des fermes d'élevage de type industriel?

En effet, ayant déjà, à titre exceptionnel, expérimenté le recours à la rébellion que le Tchad voisin pratique sans interruption depuis près de quarante (40) ans avec toutes ses conséquences que l'on connaît, nous ne pouvons, aujourd'hui, comme hier au Dialogue National, que rejeter cette solution qui n'a fait qu'accroître la pauvreté et la souffrance dans ce pays frère. En ce sens, s'il y a des exemples à suivre, ce serait forcément ceux des pays scandinaves ou la démocratie libérale est solidement ancrée et où, en outre, elle s'harmonise très bien avec le socialisme démocratique.

Dans cette optique, vous conviendrez avec moi que s'il y avait crise politique en Centrafrique, la solution, loin d'être le recours à un coup d'Etat ou à une rébellion, serait plutôt, et idéalement, d'exiger et d'obtenir, par des marches pacifiques et des pétitions, des élections anticipées; et, vous en conviendrez avec moi une fois de plus, il n y a pas chez nous, du moins pour l'heure, de crise politique ou institutionnelle et, même si c'était le cas, il serait impensable, voire puéril, d'exiger des élections anticipées à moins d'un (1) an des dernières consultations électorales qui ne datent que de mai 2005.
J'ai, en outre et très sérieusement, l'impression que de nombreux partis politiques, pas tous heureusement, sont tentés par l'idée de se taire dans l'espoir, pour le moins saugrenu et irresponsable que, si jamais la rébellion venait à prendre le pouvoir, ils puissent pactiser avec elle pour gouverner ensemble.

Mais, de grâce, pour appliquer quelle politique macroéconomique, quelle politique d'assainissement de nos finances publiques, quelle politique de lutte contre le chômage, de revalorisation de notre système éducatif, de modernisation de notre système sanitaire et de notre misérable et embryonnaire système de protection sociale ?

Mieux, quel est le soubassement idéologique des politiques publiques que la rébellion compte appliquer pour nous « sauver » de la misère une fois qu'elle serait au pouvoir? Ce soubassement idéologique serait-il de droite ou de gauche?

A propos d'idéologie, le gouvernement Elie DOTE qui fait du pilotage à vue, soit dit en passant, n'a lui-même pas d'idéologie et ne saurait dire s'il est de gauche ou de droite. Cependant, en appliquant aveuglement les recettes ultralibérales du FMI et de la Banque mondiale et en négligeant l'éducation et la santé publique, il est évident qu'il s'agit bel et bien là d'un gouvernement de droite qui a beaucoup déçu et qui ne pouvait que décevoir: toutefois, cela ne donne, à tous les mécontents, que le droit de critiquer et de faire des propositions en attendant les prochaines élections, pas le droit de prendre des armes sous un quelconque prétexte.

En effet, sous prétexte que le clivage politique et idéologique gauche/droite serait étranger à l'Afrique, voire étrange, et donc à la RCA aussi, les politiciens de notre pays ont non seulement cru devoir créer une multitude de partis politiques sans idéologie et sans programme qui ont réussi l'exploit de prendre en otage les électeurs de l'ethnie ou de la région respective de chaque Leader de parti, d'une part et, d'autre part, de plonger notre pays dans le chaos actuel qui remonte à 1996, mais ils persistent en plus à vouloir conserver l'ethnie et la région, sans le crier, comme seuls repères devant motiver, consciemment ou inconsciemment, le choix des électeurs pour qu'ils puissent continuer, bien sûr, à abuser de leur analphabétisme et de leur inculture politique.

En vérité, aussi bien d'un point de vue diachronique que synchronique, tout gouvernement, quel qu'il soit, a toujours cherché à donner la priorité soit à la satisfaction des intérêts et des aspirations de la minorité aisée et dominante, soit à ceux de la grande majorité déshéritée, exploitée et dominée.

Dans le premier cas, favorable donc aux plus nantis, il s'agit d'un gouvernement de Droite, avec soit des libéraux, soit des conservateurs, soit les deux.

Dans le deuxième cas, favorable bien entendu aux plus pauvres, il s'agit d'un gouvernement de Gauche, avec soit des socialistes, soit des communistes, soit les deux.
Selon la pertinente formule de Guy MOLLET, illustre socialiste et ancien Président du Conseil (Chef de gouvernement) sous la quatrième République en France, formule que j'aime citer, il est possible de résumer ce clivage idéologique qui traverse toute société comme suit :

1 - A Droite, l'on a:
a- Les Conservateurs, qui sont pour l'autoritarisme en politique et le capitalisme en économie ;
b – Les libéraux, qui sont pour la démocratie en politique et le capitalisme en économie ;

2- A Gauche, l'on a, par contre :
c – Les socialistes, qui sont quant à eux attachés à la démocratie en politique et au socialisme en économie ;
d – Les communistes, enfin, qui sont par contre pour l'autoritarisme en politique et le socialisme en économie.

Quoi que critiquable, cette approche, pour le moins sommaire, est particulièrement intéressante, car il suffirait de limiter constitutionnellement le nombre des partis politiques à quatre (4), conformément à ces quatre tendances idéologiques, et d'éduquer ensuite politiquement les électeurs, en leur explicitant notamment ce que c'est que l'autoritarisme et la démocratie d'un côté et, de l'autre, ce que sont le capitalisme et le socialisme pour que chaque citoyen soit en mesure de voter en toute responsabilité pour ce qu'il croit bon, politiquement et économiquement, pour son pays; et cela, au-delà de toutes considérassions ethniques, claniques et régionalistes pour le moins mesquines et dangereuses.

C'est, entre autres, ce que j'avais proposé au Dialogue National, soutenu en cela par de nombreux patriotes de valeur, en prônant, en conséquence, la dissolution de tous les partis politiques d'avant le sursaut patriotique du 15 mars 2003 qui ne sont, en fait, que des factions claniques et opportunistes pour la plupart.

J'avais insisté en outre et en vain sur le fait que la survie du système de parti en place, notamment avec le RDC, le PUN, le MLPC, le FPP et le FODEM ne manquerait pas de réveiller les démons du passé et reconduirait rapidement notre pays au bord de la division, voire de la guerre.

Mais, bien entendu, quelques leaders de parti politique, avec en tête Jean-Paul NGOUPANDE du PUN et Charles MASSI du FODEM, pour ne citer que ceux-là, s'étaient mobilisés, au Dialogue National, bien sûr, et de la manière la plus fantasque qui soit, pour faire échec à cette « révolution » de notre système de parti, attestant que leur statut de LEADER DE FACTION était à leurs yeux plus important à préserver que l'avenir de leur propre pays.

Aujourd'hui, dès lors que ces factions tribalo-claniques et opportunistes abusivement appelées PARTIS POLITIQUES ont été finalement conservées, est-il surprenant que notre pays soit de nouveau en guerre?

Aussi, est-il urgent et indispensable, plus que jamais, que le CSADN fasse la proposition aux plus hautes autorités de l'Etat de procéder à la révision de la Constitution, à la fois pour institutionnaliser la bipolarisation des partis politiques, avec deux partis de gauche et deux de droite, tout au plus, et pour créer un Sénat de trente deux (32) membres; avec cette spécificité que, du fait de leur propension autoritariste, le parti conservateur soit remplacé, à Droite, par un parti centriste, et le parti communiste, à Gauche, par un parti socio- démocrate.

En effet, s'il y a des entités à créer à profusion, ce n'est point des partis politiques, car il est plus facile de s'entendre à quatre(4) qu'à cinquante(50), mais des fermes d'agriculture mécanisée, des fermes d'élevage de type industriel et des PME sous forme de société anonyme avec Conseil d'administration: et cela, grâce à une vigoureuse politique d'aide publique à la création d'entreprises financée par l'Etat dans le cadre d'une dynamique et fructueuse politique de coopération bilatérale.

Certes, la mauvaise foi étant la chose la mieux partagée par notre classe politique, certains n'hésiteront pas à conclure que je suis devenu l'avocat politique et aveugle du pouvoir actuel.

En réalité, ceux qui me connaissent bien et de longue date savent, notamment au Dialogue National, que je suis un homme de principe et que je ne défends et ne peux défendre que ce que je crois sincèrement bon, juste et/ou légitime pour mon pays, et c'est pour cela que j'ai connu la prison politique en tant que leader étudiant très tôt, à vingt quatre ans, puis l'exil. Mieux, c'est même pour cela que, convaincu de la remontée du Général KOLINGBA dans l'opinion, j'avais été obligé, lors des élections de 1999, de soutenir le Président PATASSE, qui n'est ni de mon ethnie, ni de ma région, ni de mon parti afin de barrer la route au retour au pouvoir du fondateur du RDC. Et cela, parce que j'ai toujours été pour le progrès et non pour la réaction, et non pour le retour en arrière.

De même, aujourd'hui, quelles que soient les lacunes et les fautes du régime actuel, le bon sens paysan de chez nous et les valeurs de la démocratie que nous avons adoptée et institutionnalisée nous commandent de laisser le Président élu qui, soit dit en passant, n'est pas le candidat de mon parti, gouverner en paix et en toute sérénité, de sorte que demain, si un autre candidat venait à être élu, éventuellement mon candidat, ou celui d'un autre, qu'il aie aussi l'assurance et la possibilité effective de gouverner en paix.

Il est donc clair et évident pour les vrais patriotes et les vrais démocrates que si le Président élu, qui se trouve être notre frère François BOZIZE, devait persister dans les erreurs en faisant confiance au FMI et à la Banque mondiale, en restant les bras croisés face au chômage, face aux braquages à Bangui et aux ZARAGUINA en province, en continuant à accumuler les arriérés de salaires, SON PATRON, qui se trouve être le peuple, donc les électeurs, va lui-même le virer, sans effusion de sang, lors des prochaines élections: en d'autres termes, pourquoi payer plus chère une voiture de luxe que l'on peut avoir moins chère avec un peu de patience?

Aussi, mes grands frères les Présidents KOLINGBA et PATASSE ayant montré leurs limites (la situation chaotique de notre pays en est la preuve la plus irréfutable), après dix (10) à douze (12) ans de pouvoir chacun, il est dommage qu'ils ne soient pas encore en mesure de faire preuve de magnanimité en demandant PARDON au peuple et en se retirant de la course à la Présidence de la République.

Dès lors, pour tous les patriotes et démocrates de ce pays dignes de ce nom, il est hors de question qu'ils reviennent au pouvoir : c'est dire que même dans le cas où le Général BOZIZE viendrait à échouer, l'alternance ne saurait être Ange Félix PATASSE ou André KOLINGBA, car la RCA a d'autres hommes à tester, notamment les POUZERE, les LAKOUE, les DONDON, les BENDOUNGA et les ZIGUELE, pour ne citer que ceux-là.

A ce propos, ce dernier, je veux citer Martin ZIGUELE, qui a réussi l'exploit de se doter très rapidement d'une stature nationale en accédant au deuxième tour de la dernière présidentielle aurait dû confirmer son attachement réel à la démocratie et sa stature d'homme d'Etat et de patriote en condamnant tout recours à la rébellion et même adresser un message de soutien et de solidarité aux troupes gouvernementales engagées au front dans le nord de notre pays, et cela, tout en leur demandant de prendre soins des populations civiles.

Là encore, comme la quasi-totalité des démocrates de ce pays, je me permets de suggérer au CSADN et au Comité des Sages de prendre langue avec ce dernier pour lui demander de le faire, car la consolidation et le renforcement de la démocratie dans notre pays sont à ce prix.

En fait, quand je soutiens que les Présidents KOLINGBA et PATASSE ne doivent plus chercher à revenir au pouvoir, ce n'est pas que je sois contre eux, mais c'est une question de principe. En effet, je suis simplement en train de proposer à la Nation la doctrine américaine qui veut que le Président qui s'en va ne revienne plus jamais, pour la simple raison que les êtres humains ne ravalent jamais ce qu'ils ont vomi, comme le font les chiens.

En effet, faut-il vraiment rappeler ici que les Etats-Unis d'Amérique, la plus puissante et la plus stable des grandes démocraties libérales, sur quarante trois Présidents, de George WASHINGTON (1732 -1799) à George W. BUSH de nos jours, n'en a connu qu'un seul qui soit revenu au pouvoir une seconde fois, à savoir Stephen Grover CLEVELAND (1837 - 1908) qui succéda à Chester ARTHUR ( le 21è) en devenant le 22è ( de 1885 à 1889) puis à Benjamin HARRISON ( le 23 è) en se faisant investir 24 è chef d'Etat américain, de 1893 à 1897? Et cela, dans des circonstances politiques et historiques particulières ?

En France, le pays de Rousseau, de Robespierre, Sieyès, Danton, Desmoulins, Marat, Saint-Just, Zola, Jaurès, A. Briand, Blum, Schoelcher, Mac-Mahon, Gambetta, Edgar Faure, Félix Faure, Mendès-France, P. Brossolette, J. Moulin, De Gaulle et Mitterrand, pour ne citer que ces illustres défenseurs de la liberté et de la démocratie, depuis le coup d'Etat de Napoléon 1er du 09 novembre 1799 qui mît fin à la période révolutionnaire, soit depuis plus de deux cents ans aujourd'hui, mais surtout depuis son retour de l'Ile d'Elbe pour s'emparer du pouvoir au détriment de Louis XVIII en 1815 pour cent (100) jours seulement, ce pays n'a plus connu de gouvernement issu d'un coup d'Etat ou d'une rébellion, en tout cas depuis la chute du second Empire en 1870 et la parenthèse de la commune de Paris en 1871; et la France, depuis lors, s'en porte de mieux en mieux: dès lors, pourquoi ne pas suivre ces exemples des Etats-Unis et de la France, pour ne citer que ceux-ci?

En Centrafrique, nous avons eu le malheur d'avoir le Président DACKO deux fois, nous avons eu la chance de n'avoir eu BOKASSA qu'une seule fois, même s'il faut reconnaître que ce dernier était malgré tout un grand bâtisseur: aussi, chacun doit, par patriotisme, veiller à ce qu'il n y ait pas non plus de KOLINGBA II ni de PATASSE II, du fait de leur bilan particulièrement désastreux.

Enfin, quand des compatriotes d'un certain niveau intellectuel qui ont, en plus, eu à exercer de hautes responsabilités politiques dans ce pays se permettent de dire, non pas seulement de penser, mais de dire, sans gêne, sans honte, que ce qui se trame dans le nord de notre pays ne les concerne pas, sous prétexte, pardon, sous le puéril et idiot prétexte qu'ils ne sont pas de cette région, je ne puis m'empêcher de penser à feu B. BOGANDA, chantre de la formation des Etats-Unis d'Afrique centrale, cette Afrique centrale balkanisée depuis 1960, et à sa Centrafrique qui pue la « somalisation », ce chaos global aux senteurs sadiques et cyniques, depuis 1996, en me disant, le cœur serré : PAUVRE BOGANDA ! PAUVRE CENTRAFRIQUE !

Tel est, incontestablement, l'intérêt national, du moins à mon sens, d'où la nécessité de créer, ensemble et le plus tôt possible, ce Front Populaire contre le recours au coup d'Etat et à la rébellion.

En vous remerciant d'emblée de l'intérêt et de l'attention qui seront réservés à la présente, je vous prie de bien vouloir agréer, madame la Présidente, l'expression de mes hommages les plus sincères.


Moammar BENGUE-BOSSIN




Moammar BENGUE-BOSSIN
 

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26 mai 2006 5 26 /05 /mai /2006 01:15

Sarkozy prône un "partenariat rénové" entre la France et l'Afrique

 

 

BAMAKO (AP) - Nicolas Sarkozy a plaidé jeudi à Bamako (Mali) en faveur d'un "partenariat rénové" entre l'Europe, la France et l'Afrique pour "chasser les vieux démons" du "paternalisme", du "clientélisme" et de "l'assistanat".

"Nous devons créer les conditions de relations adultes, responsables et décomplexées qui pourront s'épanouir en pleine lumière, sous le regard de tous", a déclaré le ministre français de l'Intérieur et candidat déclaré à l'élection présidentielle devant des représentants de la jeunesse et de la société civile maliennes, dans une critique en règle de la politique africaine du président Jacques Chirac.

"Ce dialogue et ce partenariat exigeant, ils doivent s'inscrire dans le cadre d'un échange équilibré entre nations souveraines et alliées, liées par des liens privilégiés", a-t-il ajouté.

Souhaitant que les relations avec l'Afrique représentent "l'une des orientations prioritaires" de la politique étrangère de la France, Nicolas Sarkozy a notamment proposé que la France et l'Afrique se fixent "une obligation de résultats et plus simplement de moyens" en matière d'aide publique au développement (APD). "La question de l'aide, ce n'est pas seulement: combien? C'est aussi: comment et pour quels résultats?", a-t-il expliqué.

"Nous ne devons plus accepter que l'aide au développement puisse devenir une prime à la mauvaise gouvernance et aux régimes prédateurs. Comme nous ne devons plus tolérer les détournements auxquels elle donne encore trop souvent lieu", a lancé le président de l'UMP, le parti conservateur de la majorité.

Dans une autre critique de la politique africaine de la France, il a souhaité que la corruption "cesse d'être regardée avec complaisance comme un mal nécessaire".

Nicolas Sarkozy a souhaité que l'APD serve à "alimenter la construction d'institutions publiques et privées efficaces" dans une logique de co-développement.

Pour ce faire, le ministre français de l'Intérieur veut mobiliser les "ressources considérables" issues de l'épargne des Africains vivant dans les pays développés.

Dans cet esprit, il a proposé la création en France d'une formule de "comptes-épargne développement" qui consisterait à exonérer d'impôt sur le revenu les sommes épargnées par les migrants "dès lors qu'elles auraient pour finalité de financer ultérieurement des projets économiques dans les pays d'origine".

Nicolas Sarkozy s'est à nouveau efforcé de lever les malentendus sur son projet de loi sur l'immigration "choisie", qui suscite la colère des Maliens.

Le ministre de l'Intérieur s'est défendu de tout racisme. "Les Maliens aujourd'hui comme hier seront demain toujours les bienvenus en France", a-t-il dit.

Il a mis en avant les 15.032 visas accordés l'an dernier par les autorités françaises aux Maliens, par rapport aux 400 reconduites à la frontière réalisées. "Quinze mille d'un côté, quatre cent de l'autre. Où est la xénophobie, le racisme, la fermeture, le refus de l'autre, la négation de l'histoire commune?", a-t-il demandé.

Nicolas Sarkozy a affirmé être "venu exprès" en Afrique au lendemain du vote de son projet de loi. "Si l'on a peur de venir, c'est qu'il faut faire un autre métier que responsable politique", a-t-il dit.

Alors que 200 personnes ont manifesté contre sa venue aux cris de "Sarkozy raciste", il a invité les Maliens à ne pas être "prisonniers d'idéologues qui n'ont jamais rien compris d'autre que de faire monter l'extrémisme". "D'après ce que j'ai vu sur quelques petites pancartes, des idéologues, il y a en aussi dans votre pays. Tant mieux, ça prouve que vous êtes aussi une démocratie. La preuve qu'on est dans une démocratie, c'est qu'on peut y dire des choses qui sont stupides", a-t-il ironisé.

"Je crois profondément à l'avenir de la relation entre l'Europe et l'Afrique", a conclu M. Sarkozy. "Cette relation, nous devons la bâtir avec le souci de l'égalité entre nous. Que nous soyons pas d'accord sur tout n'a strictement aucune importance. Débattons-en, mais comprenons que le développement de l'Afrique, c'est la stabilité de l'Europe." AP

egp/sop

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