Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 juin 2006 3 07 /06 /juin /2006 11:54

MISKINE- N'DJADDER, MEME COMBAT

 

 



La République centrafricaine est en proie aux difficultés inhérentes à l'insécurité et au développement. En dépit de ces réalités, certaines intentions malveillantes tentent par tous les moyens de réduire les efforts entrepris. Le président qui n'incarne pas la paix a voulu donner l'impression d'un homme qui pouvait galvaniser les ressources nécessaires pour provoquer un réel déclic de développement. Mais les derniers évènements qui se sont produits dans la préfecture de la Vakaga ont donné plus raison à ceux qui pensent que le pays doit aller à reculons. Toutes ces actions ont été annihilées par les prétendus groupes rebelles qui sévissent dans la partie Nord et Nord Est du pays.
Les évènements survenus récemment constituent des éléments convaincants pour faire une autre lecture de ce qu'on peut aujourd'hui qualifier de rébellion. Le Général Abdoulaye Miskine qui avait déclaré urbi et orbi qu'il est le commanditaire de toutes les attaques perpétrées par ses éléments du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) a revendiqué les attaques du village Tiringoulou au cours desquelles, l'intrépide lieutenant Célestin Dogo avait trouvé la mort.
Au lendemain des tueries de Paoua (104 morts), Abdoulaye Miskine avait accordé une interview à RFI pour revendiquer la paternité de ces attaques qui, pourtant, incombent aux guérilléros de l'APRD que dirigeait le soldat de 1ère classe Jean Jacques Larmassoum alias Larma désormais sous les verrous dans la ville bannière de Bossembélé à quelques kilomètres de Bangui aménagé par François Bozizé pour embastiller ses ennemis politiques. Le combat que mènent les deux factions rebelles notamment l'Union des Forces Républicaines (UFR) de Florian N'djadder et le FDPC d'Abdoulaye Miskine est extrêmement dangereux vu l'ampleur de cette opposition armée qui s'enlise.
Les membres de la société civile centrafricaine se sont levés pour dénoncer la méthode moins démocratique des gouvernants de gérer les affaires du pays sur le plan politique. Depuis la prise de pouvoir par le Général Bozizé en mars 2003, le pays ne parvient pas à se relever de sa torpeur. Les compatriotes qui se sentent exclus de la gestion voudraient se faire entendre à travers la détonation des armes. C'est ainsi que les principaux acteurs de cette subversion demeurent les chefs rebelles Miskine et N'Djadder qui s'agitent pour perturber l'ordre public.
Miskine qui n'a pas sa langue dans la poche a cru devoir revendiquer les attaques du village Tiringoulou. Or, selon les informations recueillies, le mouvement qui sévit à Birao n'est pas sous son contrôle du FDPC d'Abdoulaye Miskine.
En un mot, les attaques perpétrées dans cette partie du pays sèment la confusion dans l'esprit des compatriotes. Le gouvernement Élie Doté ne cherche nullement à fournir des explications fiables à la population qui demeure dans l'ignorance la plus totale. Ce qui n'est pas de nature à favoriser un climat de sécurité dans le pays.
Le président de l'UFR est très réservé ces derniers temps par rapport à tous ces remous mais il faut redouter le pire qui pourrait surgir à tout moment si les gouvernants ne prennent des dispositions qui s'imposent. Ceux-ci doivent désormais comprendre que l'État ne doit pas être mis à sang et à feu.



Mercredi 07 Juin 2006
Marcel Dexter Gazikolguet
Partager cet article
Repost0
7 juin 2006 3 07 /06 /juin /2006 11:44
 

 

Communiqué de presse des trois députés de Paoua au sujet de la mission de Elie Doté
(Centrafrique-Presse 06/06/2006)
( 06/06/2006)


Nous, Députés des trois circonscriptions de Paoua, principaux concernés par la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie de la République centrafricaine et ses conséquences au plan social, venons d’apprendre par voie de presse que le Premier Ministre M.Elie Doté effectuera du 7 au 9 courant, une « mission de paix dans le Nord ».

Disposés à œuvrer, dans certaines conditions, aux côtés du Gouvernement à la recherche des solutions permettant la restauration de la sécurité, préalable au retour des populations dans leurs villages, Nous n’avons été associés ni de près ni de loin à cette démarche gouvernementale.

Cette mission que M. Doté s’apprête à effectuer sur la pointe des pieds à Paoua ne vise d’autre objectif que celui d’effacer les traces des crimes en tentant de faire reprendre la vie en milieu rural comme si de rien n’était.

Eu égard à notre exclusion de l’initiative, Nous estimons que cette mission n’est qu’une manœuvre de diversion qui n’apportera ni baume au cœur des familles endeuillées, ni de l’assurance aux populations toujours en brousse, encore moins de l’espoir à toute cette zone, grenier du pays.

Compte tenu de la gravité des événements de Paoua, du traumatisme qu’ils ont occasionnés aux populations et de la désorganisation sociale qui en a résulté, toute prétention à ramener la paix dans cette partie du pays doit procéder d’une démarche empreinte d’objectivité, de sérieux et de sincérité.

En ce qui nous concerne, Nous réitérons l’exigence :

1°) de l’ouverture d’une enquête internationale indépendante

2°) de la libération sans conditions des ressortissants de Paoua arbitrairement détenus à Bangui, Bossangoa, Bossembélé etc…

3°) de l’ouverture d’un véritable dialogue politique



Fait à Bangui le 6 juin 2006


Député de Paoua 3

Luc Apollinaire Dondon Konamabaye




Député de Paoua 1

Joseph Zoukétia Boykota





Député de Paoua 2

Christophe Ndouba
Partager cet article
Repost0
7 juin 2006 3 07 /06 /juin /2006 02:08
Bradage de la souveraineté

QUAND LES POLITICIENS CONGOLAIS se déchaînent, ils perdent le nord. Ils soutiennent mordicus ce qu’ils dénonçaient hier dans les circonstances semblables. Hier, lorsque l’opposition politique dite radicale avait le vent en poupe, sa volonté était souveraine. C’est en vain que le chef de l’Etat de l’époque lui demandait de réduire ses ardeurs à se considérer comme seule émanation du peuple pour lequel elle avait le mandat exclusif de parler en son nom. C’est en vain que Mobutu avait demandé à la conférence nationale souveraine de tenir compte des autres opinions. Alors qu’il n’y avait eu aucun référendum, cette opposition estimait que la voix du peuple étant la voix de Dieu, la demande de Mobutu n’avait pas droit de cité. cirInvité au conclave pour « requalifier le processus », l’opposition radicale pilotée par Tshisekedi a dit niet. Même le président du Hcr-Pt n’a pas fait le déplacement du Palais de la Nation après la rencontre de N’Sele. Finalement, le dialogue du Palais de la Nation a eu lieu sans cette opposition et sans Mgr Monsengwo. N’ayant pas les moyens de sa politique, cette opposition a été contrainte d’aller aux concertations du Palais du Peuple. Le Dialogue a eu lieu, mais il a divisé l’opposition autant que l’avait fait la Cns et le conclave du Palais de la nation. C’est de ces concertations qu’est née la troisième voie qui a consacré le divorce d’une part entre Kengo et quelques uns de ses amis de l’opposition radicale et de l’autre entre cette opposition et Mgr Monsengwo. Le dialogue que d’aucuns considèrent à tort comme une panacée, n’a résolu aucun problème. Bien au contraire. Mais ces négociations, contrairement à ce qu’on veut nous imposer aujourd’hui, se tenaient dans le cadre institutionnel mis en place par la Cns. Quand l’Afdl prend le pouvoir en 1997, un nouvel ordre politique est mis en place. L’opposition à laquelle se joindront les marionnettes des agresseurs, dira ne pas se reconnaître dans cet ordre politique. Il fallait donc une solution extra- constitutionnelle. Le dialogue de Sun City se justifiait. Il a mis en place un nouvel ordre politique. Il peut avoir échoué, il peut également avoir mal fonctionné, il ne revient cependant pas à certains individus - dont la seule qualité est d’avoir créé un parti politique - de le remettre en cause. Car, cet ordre politique avait prévu des mécanismes de sa liquidation, notamment l’adoption d’une nouvelle constitution qui inaugure un nouvel ordre politique. Cette constitution a été adoptée par référendum. Si on la met de côté pour de nouvelles négociations, c’est-à-dire pour une solution extra - institutionnelle, on fait un coup d’Etat. Qui peut prendre telle responsabilité ? Quelle garantie qu’en agissant ainsi on n’ouvrirait pas une boîte à pandore ? On peut tout faire, même dialoguer chaque jour, mais personne n’a le droit d’usurper la souveraineté nationale, de s’improviser chercheur de solutions aux problèmes en lieu et place des institution qui sont issues d’un ordre institutionnel consensuel et qui ont été légitimées par le peuple à travers la nouvelle constitution, même de façon seulement transitoire.

L’Avenir

Partager cet article
Repost0
2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 18:26

SYNTHÈSE

En Avril 2006, le Tchad a failli basculer à nouveau dans la guerre civile. Les opérations militaires menées par les différents groupes armés d’opposition et la réponse des forces gouvernementales ont créé une insécurité sur la zone frontalière avec le Soudan et la République centrafricaine. Bien que l’offensive menée par le Front uni pour le changement démocratique (FUCD) à partir de sa base arrière au Darfur jusqu’aux portes de la capitale Tchadienne se soit soldée par une victoire pour le président Déby, elle n’a véritablement rien réglé sur le front militaire et a souligné la grande faiblesse politique du régime. Le succès de la contre-offensive de l’armée Tchadienne était dû pour une part non-négligeable à l’aide cruciale en logistique et renseignements que lui fournirent ses alliés français du dispositif Épervier. Paradoxalement, cette défaite militaire pourrait inciter les mouvements armés d’opposition à se rapprocher les uns des autres et à débuter une guerre d’usure au nord, à l’est et à la frontière avec la République centrafricaine. La crise semble donc loin d’être résolue et pourrait s’installer dans la durée.

À quelques semaines de l’élection présidentielle, le Président Idriss Déby a dû faire face à des désertions spectaculaires parmi les officiers supérieurs de son armée et au sein de la classe dirigeante. Les tentatives de coup d’état et d’assassinats, tout comme l’incursion du mois d’avril du FUCD visaient à empêcher Déby de briguer un troisième mandat aux élections du 3 mai. Mais après le coup de force militaire qui avait secouru son régime en avril, Déby a emporté ce scrutin controversé dès le premier tour avec 64,67 pour cent des voix.[1] Ces résultats officiels sont toutefois remis en cause par la quasi-totalité des groupes d’opposition. Afin d’éviter un embrasement du Tchad, la France et la communauté internationale se sont toutefois empressées de reconnaître ces résultats, tout en annonçant qu’elles s’attendaient à voir Déby démocratiser son régime durant ce nouveau mandat.

La détérioration de la situation au Tchad n’est pas uniquement due, comme N’Djamena le prétend, au débordement de la crise du Darfour et à l’instrumentalisation par Khartoum de chefs de guerre tchadiens. Elle est également l’expression de la crise politique que traverse le régime semi-autoritaire d’Idriss Déby. La stratégie contre insurrectionnelle utilisée par Khartoum dans la guerre au Darfour, l’implication massive du Tchad, officielle et officieuse, dans ce conflit et l’absence d’espace politique ont abouti dans ce dernier pays à une expression par les armes des divergences politiques. Les liens de plus en plus profonds entre la guerre au Darfour et les affrontements au Tchad soulignent la convergence des deux crises et donc la difficulté croissante de les régler indépendamment l’une de l’autre.

L’arrivée d’Idriss Déby au pouvoir en 1990 augurait de nouveaux espoirs. La politique régionale de la Libye se normalisait et la fin de la guerre froide permettait l’émergence du multipartisme. Mais la culture de parti unique et la volonté de contrôler le champ politique ont eu raison des aspirations populaires exprimées lors de la Conférence nationale souveraine de 1993. Si le multipartisme existe, les institutions démocratiques ont été largement vidées de leurs sens. Les élections de 1996 et 1997 furent caractérisées par des fraudes, celles de 2001 et 2002 tournèrent à la farce.

Les seize années de pouvoir de Déby furent marquées par des tentatives de coups d’État et par des rébellions vite noyées dans le sang ou contenues par l’expulsion de ces groupes vers la République centrafricaine et le Soudan. Le Tchad a donc connu une paix relative mais jamais la réconciliation. Une remise à plat du contrat social aurait réduit le pouvoir des groupes dominants militairement et ouvert un processus politique incontrôlable par Idriss Déby.

La crise actuelle s’inscrit dans un triple contexte: une crise fiscale due au détournement systématique et à grande échelle des revenus de l’État, ce qui engendre une crise sociale sans précédent alors même que les revenus pétroliers devraient permettre à la population tchadienne de mieux vivre; une radicalisation des oppositions au sein des sphères dirigeantes liées à la succession d’Idriss Déby; et la guerre du Darfour, devenue un conflit transnational à cause de l’implication massive d’officiels Zaghawa (l’ethnie du président) qui offrent aux dissidents darfouriens un sanctuaire et l’aide militaire nécessaire à leur combat.

Khartoum et N’Djamena ont parié sur leurs rébellions respectives et ont ainsi créé les conditions du conflit actuel. L’opposition armée tchadienne a rendu des services à Khartoum, alors que les insurgés darfouriens ont prêté main forte à l’armée tchadienne dans les combats d’avril dernier dans l’est et le sud du Tchad.

L’opposition armée tchadienne reste profondément divisée, et ce davantage par les personnalités qui la dirigent que sur les projets qu’elles proposent. En mai 2006, trois groupes semblaient significatifs. Le Front uni pour le changement démocratique, dirigé par Mahamat Nour, qui bénéficiait d’un appui soudanais fort. Les groupes Zaghawa dissidents, fédérés sous l’égide du Rassemblement des forces démocratiques (RAFD) et dirigés par Timan Erdimi, ancien directeur de cabinet de Déby. Enfin, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), fondé en 1998, qui opère dans l’extrême nord à la frontière avec la Libye et est commandé par Mahamat Choua Dazi.

Plus d’une vingtaine d’autres groupes qui n’appartiennent pas à ces coalitions prétendent également être actifs sur le terrain militaire mais semblent l’être surtout sur Internet. Cette opposition armée ne reflète toutefois que les aspirations de groupes minoritaires ou marginaux de la population. Un changement de régime par les armes, dans un tel contexte, n’apporterait aucune garantie de stabilisation et d’ouverture démocratique.

Le Tchad compte environ 70 partis politiques. Certains ont été créés de toute pièce par le pouvoir pour diviser ses opposants. Les plus importants sont réunis depuis 2002 au sein de la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC). La société civile a aussi commencé à s’organiser, grâce aux mobilisations nationales et internationales autour de la question épineuse de la gestion des revenus pétroliers et autour du dossier des droits de l’homme; les syndicats jouent un rôle significatif. Il faudrait également citer une opposition civile en exil dont la représentativité ne peut être mesurée.

L’aspiration la plus partagée aujourd’hui par la population tchadienne est le retour de la sécurité (en particulier la fin du harcèlement par la police et les militaires à toute heure et en tout lieu) et un dialogue national qui permette une ouverture politique, le retour des oppositions armées (ou leur perte de légitimité) et des élections transparentes.

Nairobi/Bruxelles, le 1er juin 2006


Partager cet article
Repost0
2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 17:49
COMMENT L’AMBASSADEUR DE FRANCE JEAN PIERRE BERCOT ECHAPPE A UNE TENTATIVE D’ENLEVEMENT


Ca chauffe à nouveau dans l’entourage direct d’Idriss Déby. Samedi 20 mai, la garde présidentielle a refusé de monter le drapeau national sous le prétexte que le chef de l’Etat avait procédé au remplacement de son oncle par son neveu. Pour être plus clair, Mahamat Saleh Brahim, oncle de Déby a été prié de céder son poste à Abdérahman Barh, neveu de Déby. Il y a eu des étincelles au point qu’on a craint le pire qui, heureusement, n’est pas survenu. Cela dit, le pire devait arriver avec le kidnapping de l’ambassadeur de France, Jean Pierre Berçot. Parti déjeuner, ce même samedi, avec un conseiller du président de la République chez le couple Idriss et Hinda Déby (sa treizième épouse et nouvelle première dame du Tchad), il a failli se faire enlever dans le chemin du retour vers son domicile qui n’est d’ailleurs pas trop loin de la présidence. Dans l’entourage de Déby, on soupçonne son oncle Mahamat Saleh Brahim d’avoir monté l’opération, très fâché de son éviction de la Garde présidentielle. Pour avoir la vie sauve, Berçot a dû appeler l’armée française à sa rescousse. Voulait-on en faire « une autre Mme Claustre » ? Vu le rôle qu’il joue dans le maintien de Déby au pouvoir, cela n’était pas impossible. Du coup, la réception que devait donner ce même soir, le directeur général de Celtel, le Canadien Raymond Laforce, a fini par être annulée, à cause de ce problème d’insécurité. En fin de séjour, Laforce voulait offrir un dîner d’adieu à ses petits copains de N’Djamena, mais le sort en a décidé autrement.

Jean-Pierre Berçot a néanmoins réussi à récupérer les débris des deux appareils français abattus par les rebelles du FUC en mai dernier. Même la boîte noire a été remise aux autorités françaises après l’autorisation expresse du capitaine Mahamat Nour, qui a tenu à faire ce geste pour montrer sa bonne volonté à l’endroit de Paris. Par contre, son mouvement continue de garder prisonniers au moins sept soldats français. Il s’agit du pilote du mirage F1 abattu qui avait réussi à s’éjecter avant que son avion n’explose après avoir reçu un missile sol-air probablement un Sam 7 du FUC, ainsi que des six soldats qui étaient partis pour le récupérer. Appréhendés par les hommes de Mahamat Nour, ils sont actuellement gardés par le commandant de la Colonne du Sud-Est, un certain Mahamat Assane.

Retour au article

 

© Copyright Afrique Education

Partager cet article
Repost0
31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 20:42

LE SILENCE DU GENERAL KOLINGBA INQUIETE




Le Président Fondateur du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), le Général André Kolingba s'est enfermé dans un mutisme depuis les résultats des élections Présidentielles et législatives de mars et mai 2005.
Récemment, il s'est rendu en France pour faire son bilan de santé.
Durant son séjour en France, les tenants du pouvoir ont multiplié des stratégies en vue de savoir s'il était réellement partie pour des raisons de santé ou pour contacter les milieux politiques français. Son retour à Bangui coïncidait avec les douloureux évènements de Paoua, Markounda et les agissements des rebelles dans la Vakaga.
Là encore, l'entourage du Général Bozizé tenait absolument avoir le point de vue du Général Kolingba sur ces crises qui mettent à mal non seulement la paix mais aussi la cohésion nationale. En effet, après avoir servi son pays en qualité d'Ambassadeur, de Chef d'Etat Major Général des Armées puis de chef d'Etat de 1981 à 1993, le Général d'Armée André Kolingba a revendiquée la paternité de la tentative échouée du Coup d'Etat du 28 mai 2001. Le Général François Bozizé quant à lui avait occupé les postes de Ministre de la Communication pendant le règne du Président fondateur du RDC et le poste de Chef d'Etat Major Général des Armées sous le démocratiquement élu de l'époque Ange Félix Patassé, leader charismatique du MLPC.
En mars 1982 et octobre 2002, Bozizé a tenté sans succès des putschs contre André Kolingba puis Ange Félix Patassé.
Ayant fui le pays à la suite de sa tentative manquée de coup d'Etat contre Kolingba, Bozizé sera par la suite cueilli comme une mangue mûre du Bénin pour être juger par la Justice Centrafricaine. Reconvertis en démocrate, il prendra part en 1993 aux élections Présidentielles et fera un très mauvais score au profit de Ange Félix Patassé qui en sortit victorieux. Le régime Patassé acculé à tout bout de champ par les mutins, fera appel aux loyaux services du Général Bozizé qui fut nommé Chef d'Etat major des Armées. Le coup d'Etat du 28 mai 2001, revendiqué par Grand K, a sonné le glas de la probable rupture entre Patassé et son Chef d'Etat major qui retrouvera le Tchad puisque le Président de la Commission Mixte d'Enquête Judiciaire, le magistrat Joseph Bindoumi lui a envoyé un mandat d'amener pour l 'entendre dans l'affaire du coup d'Etat manqué du 28 mai 2001. Après une première tentative manqué en octobre 2002, Bozizé réussira à évincer de son poste le leader du MLPC et en profite pour légitimer son pouvoir à l'issue des élections qualifiées de « transparentes » par la communauté internationale.
Le leader du RDC qui n'a dit mot de cette victoire de Bozizé a reçu à plusieurs reprises la visite inopinée des gardes rapprochés de Bozizé dont on ignore jusque lors, les principaux commanditaires de cette entreprise. Depuis, lors, ces deux hommes qui ont occupé les hautes fonctions militaires et politiques en Centrafrique, se regardent plus que jamais en de véritables chiens de faïence.
En sa qualité d'ancien chef d'Etat et d'ancien Officier général, le Président du RDC pouvait mettre son expérience au service de sa nation. Le mutisme et l'isolement observés par l'ancien Président Kolingba se situe dans le souci de ne pas faire ombrage à l'actuel locataire du Palais de la Renaissance, à en croire certains militants du RDC. Mais cette position du leader du RDC inquiète le pouvoir en place qui cherche par tous les moyens à lui coller à la peau, les multiples crises qui secouent la République Centrafricaine. Le principe aurait voulu qu'après le dialogue national, ces deux officiers généraux puissent se rencontrer souvent pour échanger sur des questions touchant l'avenir du pays. Or il ne semble que ce n'est pas le cas.
Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), écarté des dernières élections dés le premier tour, avait refusé de prendre position pour tel ou tel parti politique, lors du second tour des ces mêmes scrutins. Le milieu de la Convergence Kwa Na Kwa qui a soutenu la candidature du général Bozize a aussi très mal pris la position du RDC qui prend fait et cause en vue de mettre en place un groupement politique de l'opposition. L'objectif principal visé par l'opposition consiste à renouer avec l'animation de la vie politique nationale. Ce regroupement de l'opposition, très mal prisé par le gouvernement particulièrement par le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique, Michel Sallé doit servir de tremplin pour débattre des problèmes inhérents au développement et à son existence.
En tout cas, le mutisme qu'observe le Général Kolingba, l'une des principales personnalités de l'opposition inquiète plus d'un observateur de la vie politique nationale.


Mercredi 31 Mai 2006
Jean Siopassa
Partager cet article
Repost0
31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 02:38

Joseph Kabila : "Si je perds, je ferai autre chose. Je travaillerai dans le secteur privé."
(Afriqu'Echos Magazine 30/05/2006)



Joseph Kabila ne donne pas l’impression d’être hanté par l’élection présidentielle. L’issue de la compétition a beau s’annoncer indécise, le chef de l’Etat affiche sa sérénité. "Si je perds, assure-t-il, je ferai autre chose. Je travaillerai au développement de mon pays dans le secteur privé." Ce détachement inattendu résulte sans doute moins des épreuves du temps sur un chef d’Etat encore jeune - il n’a que 35 ans - que d’un certain dilettantisme.

Arrivé à la tête du pays par hasard, au lendemain de l’assassinat de son père, en janvier 2001 - le pouvoir "m’est tombé dessus", confiera-t-il un jour -, le général-major Joseph Kabila exerce son métier sans tout lui sacrifier. Il continue à faire de la moto, son passe-temps favori - "pas assez souvent malheureusement" -, protège jalousement sa vie privée (alors que Kinshasa bruisse de son prochain mariage) et il reste un admirateur de feu son père ("il a combattu Mobutu dès les années 1960"). Plus surprenant, le président congolais, chouchouté par les Occidentaux, place aussi dans son panthéon personnel le révolutionnaire Che Guevara.

Pour le reste, Joseph Kabila observe d’un peu loin le cours des événements. A entendre ce chef d’Etat qui porte beau, tout va bien. "Je m’étais engagé à réunifier le pays et à le pacifier. C’est chose faite sur la quasi-totalité du territoire. Le dialogue entre Congolais aussi est une réalité. En matière économique, le retour de la croissance est incontestable et nous avons le soutien des bailleurs de fonds. Enfin, il y a les élections promises et qui arrivent. Demain, ajoute-t-il, le Congo sera un modèle pour l’Afrique tout entière."

La corruption qui gangrène l’Etat jusque dans les hautes sphères, les haines mortelles entre responsables politiques qui réduisent à peu de chose le travail du gouvernement de cohabitation, les difficultés à créer une armée nationale à partir de groupes rebelles qui se sont affrontés durement, la mauvaise humeur du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de stopper son aide budgétaire... Aucun de ces maux, aucune de ces surprises déplaisantes n’entame la bonhomie du chef de l’Etat.

Recevant, à la mi-mai, un journaliste du Monde à l’ombre d’un vieil arbre, dans le jardin de sa résidence privée, sur les bords du fleuve Congo, Joseph Kabila affiche la mine réjouie de celui qui pense avoir rempli son contrat sans avoir eu à trop forcer son talent. C’est donc décidé : il fera campagne sur le thème de "la stabilité et de la paix retrouvée". "Un Congo nouveau est en train de naître. Il faut continuer la tâche et redonner espoir au peuple. Il en a besoin. C’est plus important que les discours des politiciens", dit-il d’une voix égale.

Rien ne paraît devoir perturber le calme du jeune chef de l’Etat. Evoque-t-on les interrogations sur sa nationalité colportées par certains de ses adversaires au risque de monopoliser la campagne électorale ? "Plus congolais, plus patriote, plus nationaliste que moi, vous ne trouverez pas. Je ne suis pas inquiet. Comme dit notre proverbe : "On ne jette de pierres que sur un arbre qui porte des fruits." Ceux qui agitent ce type d’arguments le font faute de pouvoir présenter un bilan ou un programme", rétorque-t-il. Et d’ajouter, elliptique : "Il y a plus grave. Dans certaines provinces du pays, des poussées xénophobes existent, attisées par des politiciens, ici, à Kinshasa. Ceux qui tentent de diviser le peuple risquent de faire sauter la maison de l’intérieur. La justice sera obligée de s’occuper d’eux."

Lisse comme un galet, le président candidat se veut irréprochable. Il est disposé à venir s’expliquer sur ses années de guerre pour tordre le cou aux rumeurs qui en font un criminel passible de la Cour pénale internationale. Rendre public son patrimoine - "une fois élu" - ne le dérange pas. Quant aux chefs d’Etat africains qui n’aspirent qu’à se succéder à eux-mêmes, le fils de Laurent Kabila ne rejoindra pas leurs rangs. "Moi, je ne le ferai jamais", jure-t-il. Il lui faut en priorité être élu en juillet.| Jean-Pierre Tuquoi, Envoyé spécial (Le Monde) à Kinshasa

Partager cet article
Repost0
31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 02:32
Affaires « Bemba-Kimbembe, 32 mercenaires et Ghislaine Dupont » : Le Gouvernement au bord de l’éclatement / L’arroseur arrosé
(Le Potentiel 30/05/2006)


Trois événements ont marqué dernièrement l’actualité nationale Il s’agit de la plainte du vice-président de la République en charge de l’Economie et des Finances contre le gouverneur de la ville de Kinshasa. Ensuite, de l’arrestation-expulsion de 32 mercenaires, et enfin du refus de l’accréditation de la correspondante de Rfi à Kinshasa. Trois faits qui touchent directement le gouvernement mais aucun communiqué officiel de l’Exécutif n’a été enregistré jusqu’à ce jour. Silence en ce qui concerne le cas « Bemba-Kimbembe » ainsi que celui des «32 mercenaires». Dans le second cas, le poids de l’affaire a été laissé au seul ministre de l’Intérieur. Désaccord total entre le vice-président de la République en charge de la Politique, défense et sécurité et le ministre de la Presse et Information en ce qui concerne l’accréditation de la correspondante de RFI. Que se passe-t-il ? Signes des temps ?

L’interprétation donnée à l’arrestation de l’Archbishop Fernando Kutino a obligé JP Bemba, vice-président de la République en charge de l’Economie et Finances à porter plainte contre le gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe, pour imputations dommageables. Or, ces deux personnalités sont membres de l’Exécutif, quoiqu’à divers échelons. Si problème il y a, la logique voudrait que le gouvernement soit saisi au préalable avant toute réaction individuelle. Surtout que Jean-Pierre Bemba est le chef hiérarchiquement reconnu de Kimbembe. Malheureusement, cette voie n’a pas été empruntée et l’affaire a été personnalisée. Un peu comme si Chirac portait plainte contre Delanoe, le Maire de Paris, alors que tous deux sont en fonction. C’est de un.

De deux. Il y a l’affaire des 32 mercenaires accusés de tenter de renverser les institutions de la République. Cette affaire s’est clôturée de la même manière qu’elle a été annoncée. C’est-à-dire, sous l’effet de surprise et du doute. Jamais, on ne saura exactement ce qui s’est réellement passé. Il n’y aura jamais de procès en bonne et due forme.

La surprise est d’autant plus grande qu’en aucun moment, le gouvernement ne s’est réuni pour se prononcer et statuer sur cette affaire. Il n’y a jamais eu de communiqué officiel de la part de l’Exécutif. Tout s’est passé comme si cette affaire ne concernait que le ministre de l’Intérieur. Aussi, devrait-il l’assumer, « seul », jusqu’au bout. Pour preuve, le vice-président de la République en charge de la Politique, défense et sécurité s’est déchargé sur lui, affirmant que le gouvernement ignorait alors qu’il était en réunion pendant qu’on rendait publique une affaire aussi grave liée à la stabilité des institutions de la République.

Et comme s’il fallait en finir le plus tôt que possible avec une affaire qui commençait à coller à la « peau du gouvernement », le ministre de l’Intérieur a annoncé l’expulsion de ces mercenaires après « concertations avec les gouvernements de le leur pays » (Sic). En d’autres termes, une belle voie de sortie pour un « dossier encombrant » désormais classé sans suite.

Enfin, l’affaire Ghislaine Dupont met à nu le dysfonctionnement du gouvernement. En effet, à en croire Radio Okapi, le ministre de la Presse et Information et reproche à la correspondante de RFI d’avoir violé les règles administratives de la Rdc. Pendant une semaine, elle s’est permise d’œuvrer en Rdc en marge des règles administratives. D’où son accréditation pose problème.

Mais le vice-président de la République, Me Azarias Ruberwa n’est pas du tout de cet avis. Il parle d’une « entorse » contre la démocratie avant de relever que s’il y a eu « violation des règles administratives », la Commission Politique, Défense et Sécurité siégeant sur cette question, a autorisé son accréditation. Si tel serait le cas, il y a eu insoumission de la part du ministre, membre de cette même commission. A moins que celui-ci n’ait pas été saisi officiellement par la Commission. Et même dans ce cas, il y a dysfonctionnement au sein du gouvernement, ce qui est un fait totalement regrettable et porteur des germes de l’éclatement de l’Exécutif.

LA LOGIQUE DES COMPOSANTES : L’ESTOCADE

Les coups tordus que nous observons ces derniers jours, tout ce duel des tranchées ne sont que la conséquence de cette logique des Composantes et Entités. Dès son installation, le gouvernement a souffert de ce manque de cohésion et d’harmonie, toujours à cause de cette logique assassine des Composantes et Entités. L’inefficience du gouvernement découle toujours de cette fameuse logique qui, aujourd’hui, pousse l’Exécutif vers l’éclatement.

Alors qu’il était dit que les membres du gouvernement devraient plus se considérer comme homme d’Etat et non membre de leur composante ou entité, c’est le contraire qui s’est produit. Qui ne se souvient pas du cas «chef de l’Etat-le ministre Nimy » ? C’était le premier accroc. Cette logique avait même pollué l’environnement au sein de l’armée lorsqu’il a été question de l’arrestation du Major Kasongo. Le Rcd avait menacé de quitter le processus de transition. Ceci dit, la logique des composantes et entités a porté l’estocade sur la cohésion qui doit exister au sein de gouvernement. Il y a risque d’éclatement.

MAUVAIS PRESAGE POUR LES ELECTIONS

Tous ces coups tordus, disions-nous, se produisent à la veille des élections. Or, par ces temps qui courent l’environnement politique est pollué avec ce langage pervers, ces insanités débitées à longueur de journées dans les médias, sans oublier ce discours de la haine et de mensonge.

Tous ces faits ramassés constituent un mauvais présage pour le bon déroulement des élections. Et lorsque l’on sait que tous les membres du gouvernement sont candidats à différents échelons électoraux, il est fort probable que cette animosité s’accentue davantage si les acteurs politiques ne s’imposent pas une retenue. Déjà le dysfonctionnement observé au sein de l’Exécutif se répercute sur la gestion des affaires publiques. Or, dans cette organisation que l’on veut transparente, le gouvernement a une grande part de responsabilité. Il est temps que l’on arrête la dégradation de la situation pour un climat apaisé lors des élections.




Affaire de trente-deux mercenaires : l’arroseur arrosé


Si le ridicule pouvait tuer en République démocratique du Congo, il y en a qui le seraient à la suite de la rocambolesque affaire de trente-deux mercenaires dont les tabloïds de Kinshasa ont fait leur choux gras. Si le sens de l’honneur et de la dignité était le fort des hommes politiques congolais, il y en a qui auraient tout simplement rendu le tablier. Sans attendre un seul instant. Malheureusement, il pourrait ne pas en être le cas. Et la vie va continuer comme si de rien n’était…

Annoncée avec tambour et trompette mardi 23 mai 2006, l’affaire de mercenaires dans laquelle étaient impliqués dix-neuf sud-africains, dix nigérians et trois américains, s’est terminée comme elle avait débuté. Dans un climat où le doute s’est mêlé à la perplexité. Voire même à de haut-le-corps si ce n’est de haut-le-cœur.

UN FEUILLETON QUI S’EST TERMINE…

On a toujours dit que les premières impressions ont toujours été les meilleures. La maxime semble s’être confirmée dans ce dossier que bon nombre de personnes n’ont pas hésité à qualifier de « roman-feuilleton ». « Un canular », voilà ce qu’on en avait dit tout au début alors que le ministre de l’Intérieur annonçait la « troublante » nouvelle de l’arrestation à Kinshasa d’une trentaine de mercenaires. Et c’est bien ce sentiment qui semble avoir prévalu, du jour de la présentation de trente-deux « affreux » jusqu’à leur expulsion du Congo le week-end dernier même si le ministre de l’Intérieur s’est échiné à détailler les épisodes de ce feuilleton.

Selon la révélation faite par le ministre, tout est parti en effet du mois de mars 2006. A l’en croire, « ces mercenaires étaient employés par une société de gardiennage dénommée Omega ». « Ils changeaient régulièrement de résidences, a-t-il déclaré le jour de leur présentation au public. Chaque fois, ils prenaient des véhicules en location, demandant aux chauffeurs de prendre une série de précautions : éteindre leurs portables cellulaires pour éviter tout contact avec les membres de leurs familles, fermer les portières de voitures et garder le moteur toujours en marche, prêts à filer en trombe ». « Pendant deux mois, a-t-il révélé, les services ont filé ces suspects et ont démasqué leurs lieux de planque situés dans trois résidences : la première en face de Beach Ngobila dans l’immeuble du Centre médical de Kinshasa (Cmk), appartement 14 ; la deuxième résidence localisée au rond-point Socimat sur l’avenue Milambo n°16, commune de la Gombe tandis que la troisième demeure a été repérée en face du camp Tshasthi, au croisement des avenues Lufungula n°3 et Paulusi, commune de Ngaliema ».

Toujours selon le ministre, « c’est le 19 mai que les services ont procédé aux interpellations, à raison de 17 suspects à la résidence Socimat, 11 au quartier Ozone, 1 dans l’appartement n°14 dans l’immeuble Cmk, et 3 à Matadi et Boma. Au total, la Police a appréhendé 32 mercenaires présumés que la Commission d’enquête dit être des militaires de formation et de profession, venus fraîchement d’Irak. Avec une mission politique et militaire – déstabiliser les institutions de la place et perturber le processus électoral – et une autre liée à l’espionnage», selon la même source.

…COMME IL A DEBUTE

Mais il faut noter que, malgré la version de faits donnée par le ministre de l’Intérieur, l’opinion, aussi bien nationale qu’internationale, est restée sur sa soif d’en savoir un peu plus sur cette étonnante affaire. Et là où l’on a parlé de « joli coup de filet », l’opinion a fait une autre lecture des événements, faisant valoir par conséquent la thèse d’un montage. Pas étonnant, dans ces conditions, que les réactions soient venues de partout. Principalement des pays dont les ressortissants y étaient impliqués. En l’occurrence l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et le Nigeria, innocentant leurs ressortissants. La société de gardiennage Omega a répliqué dans le même sens. Dans l’entre-temps, aux Affaires étrangères belges on indiquait qu’ « il n’y avait aucune indication sérieuse qu’il existe une raison de penser qu’il y a eu une tentative de coup d’Etat à Kinshasa ». Le Comité d’accompagnement de la transition (Ciat) de son côté a dénoncé le coup monté, mettant en garde contre toute politisation de cette cocasse affaire. La classe politique congolaise, dans son ensemble, a embouché la même trompette, parlant d’ « une histoire boutiquée par une composante », « d’une énième manifestation de la culture du mensonge », appelant d’ « éviter le ridicule éventuel face à l’opinion ».

Dans tous les cas, jusqu’à l’« évacuation » desdits « mercenaires », aucun élément n’est venu balayer cette dernière version. On a plutôt assisté à un silence radio de la part de ceux qui devraient fixer les uns et les autres sur une affaire qui s’en est allée en eau de boudin. Cependant que dans l’opinion, on parlerait déjà de l’arroseur arrosé…
Par Marcel lutete

© Copyright Le Potentiel

Partager cet article
Repost0
30 mai 2006 2 30 /05 /mai /2006 18:59
 

30/05 :Tchad: La campagne de désinformation des cercles Francafrique et leurs médias RFI..

Le peuple du Tchad condamne avec force le rôle infâme que joue la France impérialiste de Chirac au pays de Toumaï,

les Tchadiens dans leur écrasante majorité exigent Justice, respect des Droits et libertés de l’Homme, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption instituée en système de gouvernance sous DEBY, la cessation immédiate des exactions, des arrestations arbitraires, des persécutions, des viols, des vols, des pillages, des détournements des deniers publics, la paupérisation du peuple Tchadien, etc.

La France impérialiste soutient les actions néfastes du régime despotique et prédateur du mafieux DEBY, ce pays qui se dit chantre de la liberté et des Droits de l’Homme apporte sa caution morale et son apport inconditionnel pour museler la presse privée, l’opposition politique, les associations de la société civile et tous ceux qui luttent contre l’incurie notoire du régime moribond de N’djamena. La France et d'autres pays de la Francafrique ont joué et jouent le rôle de facilitateurs et d’avant garde pour le maintien au pouvoir de DEBY et ses éléments criminels à l'instigation de Chirac. Tout cela se fait dans le contexte où ce pays, en l’occurrence la France refuse, de donner au Tchad l'aide économique et politique dont il a besoin pour réaliser la stabilité, la paix, la concorde nationale, la lutte contre la corruption, le respect des Droits de l’Homme tandis que DEBY, en véritable bras armé de la France se livre à des activités subversives dans toute la sous région(RDC, Congo, RCA,Soudan) pour maintenir et renforcer son emprise sur la région. La France dans ses propos jacobins, lénifiants et démagogiques, se complaît à parler du besoin de gouvernements démocratiques et constitutionnels (existe t-il un gouvernement constitutionnel au Tchad ?), mais la politique de «soutien du régime» qu'elle suit et impose au Tchad au nom d'idéaux machiavéliques, racistes, néocolonialistes, impérialistes, prédateurs et de nuisances, vise à cacher son rôle sous le régime de Habré, son échec d’imposer des bases militaires dans tous les pays de la sous région et sa volonté manifeste de piller les richesses de notre pays. La France est responsable en grande partie de la très grande pauvreté du peuple Tchadien et du manque de stabilité, de l’insécurité, des exactions, des persécutions, des détournements, des viols, vols, massacres commis dans ce pays.

Le peuple Tchadien condamne fermement la campagne massive de désinformation que mènent les cercles officiels de la Francafrique et leurs médias (Radio France internationale ou la voix de l’impérialisme Français en tête) pour démoniser les mouvements Tchadiens en lutte pour un changement profond a et intégral au pays de Toumaï, neutraliser les associations luttant pour les droits humains et l’avènement d’une véritable démocratie mais, pas la démocratie a la « Ni or ni Argent ». La RFI par ses campagnes vise à cacher le fait que la France et la Françafrique soutiennent des bandes criminelles avec à leur tête des chefs de gang déguisés en chef d’Etat (DEBY, BONGO, NGUESO, BOSISE, etc.).
Les tentatives de légitimer la soi-disant mascarade électorale du 03 Mai 2006 est une caution de la France aux actions violentes de DEBY et de son armée clanique qui, en réalité sont considérés par les fils du Tchad comme des bandes de voyous, ex-coupeurs de route, des voleurs de bétails, des repris de justice, les escadrons de la mort comme l’ANS, la garde prétorienne et clanique de DEBY, ne doivent pas exister, ne doivent pas passer!
En dénonçant l’attitude du gouvernement Français face a sa position ambiguë et partisane par rapport à la situation de déconfiture totale au Tchad et qui participe à cœur joie à la campagne de désinformation Française axée sur l’inexistante et le dénie d’une catastrophe humanitaire aux confins Tchado soudanais et qui refuse de condamner la dictature au Tchad, qui refuse de condamner les massacres, les exactions, les persécutions, les détournements des deniers publics, la paupérisation et la mise a mort du peuple Tchadien par DEBY et son clan.
«DEBY doit accepter certaines restreintes à son comportement et être disposé à collaborer avec l'opposition pour le bien du peuple Tchadien.» Le gouvernement Tchadien, comme ceux de la Francafrique, tournent en dérision la primauté du droit, de la bonne gouvernance et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures du Tchad sous prétexte d'agir en «médiateur de la paix».
§ Justice pour le Tchad Oui!
§ Souveraineté Oui!
Ingérence dans les affaires du Tchad Non !
Annexion Non!
§ Présence militaire Française Non !
§ Clanisme, tribalisme et régionalisme Non !
§ Clientélisme, népotisme et confessionnalisme Non !
§ Détournement des deniers publics Non !
§ Exactions et persécutions Non !
§ Massacres et violations des Droits de l’Homme Non !
§ Gabegie et incurie Non !

Beyadj Moussa


Source: Alwihda -

Partager cet article
Repost0
30 mai 2006 2 30 /05 /mai /2006 15:27
Lettre ouverte de Joseph Bendounga à Bozizé: Le dialogue ou votre démission.
(Centrafrique-Presse 29/05/2006)


Cher Compatriote MBOHZOUÏSSET,

La République Centrafricaine, jadis un havre de paix par votre génie diabolique et votre soif insatiable du pouvoir, devient irrémédiablement invivable. Aujourd’hui, la RCA est un véritable mouroir.

Si les Centrafricains ne meurent pas des suites de maladies par manquent de soins, ils meurent de souci, de faim ou bien, ils sont tués par les coupeurs de route, par vos proches et hommes de mains leurs propres frères.

Depuis la naissance des rébellions armées au Nord de notre pays, une étape très avancée vers la descente aux enfers de la RCA vient d’être franchie. La déroute de la colonne armée que vous aviez envoyée début mai à BIRAO ainsi que celle conduite par le tristement célèbre Célestin DOGO, le jeudi 25 mai 2006 et qui s’est soldée par sa propre mort témoigne à suffisance : les limites de la solution militaire face à la situation qui prévaut au Nord.

Que Célestin DOGO soit tué par les rebelles ou par les braconniers, Général BOZIZE, le M.D.R.E.C ne le juge pas car, c’est à DIEU seul qu’il rendra des comptes. Ce qui choque le M.D.R.E.C, c’est le fait que vous ayez fait de ce garçon comme tant d’autres : des machines à tuer leurs propres sœurs et frères. Par votre faute, le lieutenant DOGO, son père fut abattu par les ZAKAWA et aujourd’hui c’est au tour du fils. Si vous aviez accepté le dialogue politique comme vous l’avait exigé le M.D.R.E.C, le sang ne coulerait pas inutilement et des vies seraient épargnées.

Pourquoi n’envoyez-vous pas vos propres fils et proches parents au front que d’envoyer les enfants des autres se faire tuer ? Lequel de vos fils et proches, tous porteurs d’armes a trouvé la mort au front : du 03 mars 1982 au 03 novembre 2001, le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003 à ce jour?

Rusé comme vous l’êtes, vous les gardez loin des points chauds et vous exposez inutilement la vie des enfants des autres à une mort brutale. Sachez Général BOZIZE, que DIEU vous réclamera l’âme de chaque Centrafricain qui se fait tuer à cause de votre soif du pouvoir. Au lieu d’unir nos forces pour défendre et bâtir notre beau et riche Centrafrique, Général inconscient vous mettez les Centrafricains les uns contre les autres pour qu’ils s’entretuent. En mettant certains de vos proches parents en sécurité au BURKUNA FASO d’après les rumeurs, Général François BOZIZE, vous aviez compris que vous risquerez de quitter précipitamment notre patrie pour un énième exile au pays de l’un des parrains du putsch du 15 mars 2003, le M.D.R.E.C voulait citer Blaise COMPAORE.

Pourquoi voulez-vous mettre coûte que coûte en péril le pays, qui a vu naître vos géniteurs tant bien même que vous soyez né au GABON ? La semence qui vous a donné la vie est centrafricaine. De grâce, ne détruisez pas la terre de nos ancêtres. Ne dit-on pas que l’on est mieux que chez soi ? Réfléchissez à ce que vous faites à notre pays. Ressaisissez-vous et convoquez dans un bref délai un dialogue politique pour qu’ensemble, nous puissions trouver une issue de sortie de crise et épargner à notre pays, les affres d’une guerre civile. Ceux, qui dans l’ombre vous trompent et vous poussent au suicide, l’ont déjà fait à DACKO 1, BOKASSA, DACKO 2, KOLINGBA et PATASSE. Demain, ils vous abandonneront comme un arbre mort. En vous interpellant sur ce ton, le M.D.R.E.C veut que notre pays ne devienne pas le théâtre d’une guerre fratricide dont personne puisse sonder les profondeurs.

Le très sage roi SALOMON dans l’Ecclésiastes 9 - 18 : « la sagesse vaut mieux que les instruments de guerre ; mais un seul pécheur détruit beaucoup de bien » vous interpelle et vous commande la solution pacifique. Général BOZIZE, les supers héros n’existent qu’à l’écran, sur les bandes dessinées et dans la fiction.

Que l’Eternel des armées atténue votre haine envers nous vos compatriotes et que son esprit saint vous ramène à la raison afin que vous puissiez démissionner et que le peuple élise un autre chef d’Etat pour conduire sa destinée.

Recevez cher compatriote et bien aimé François BOZIZE, mes fraternelles et sincères salutations.



Fait à Bangui, le 29 mai 2006



Le Président du M.D.R.E.C
Partager cet article
Repost0

Texte Libre

Recherche

A VOS PLUMES