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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 20:07

Six chaînes de télévision suspendues pour"les violations et manquements"

Comment un seul homme peut il detenir plus de huit chaînes de télévision en Afrique ?


La Haute autorité des médias (HAM) de la RDCongo a décidé de suspendre, pendant 72 heures, six chaînes de télévision à Kinshasa, y compris une publique, de participation à la campagne électorale en cours, selon un communiqué de la HAM parvenu mardi à Xinhua.

Ces chaînes de télévision sont montrées du doigt pour "la violation de la réglementation sur les médias" en matière d'équilibre entre les candidats aux premières élections démocratiques du pays depuis plus de 40 ans.

La RDCongo doit tenir le premier tour de la présidentielle et les législatives le 30 juillet.

Il s'agit de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC, publique), du Canal Congo télévision (CCTV) et du Canal Kin télévision (CKTV) sous contrôle du vice-président Jean-Pierre Bemba issu de l'ancienne rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), du Digital Congo proche du chef de l'Etat Joseph Kabila, ainsi que Global Télévision et Afrika Télévision privées.

"Les six chaînes dont il est question sont parmi les 38 que compte la ville de Kinshasa qui persistent dans les violations et manquements malgré une série d'observations, mises en garde et mises en demeure qui leur ont été adressées par la HAM", explique la HAM dans le communiqué.

Mais l'exécution de la décision de la HAM est au procureur général de la République.

La HAM chargée de la régulation du secteur des médias, est l'une des commissions d'appui à la Transition congolaise initiée le 30 juin 2003 et qui prendra fin après la mise en place des institutions démocratiquement élues.

La Mission d'observation électorale de l'Union européenne en RDCongo avait exprimé mardi sa préoccupation sur le déséquilibre existant dans la campagne électorale en cours, dont le monopole de certains acteurs politiques sur des médias, donc l'accès aux électeurs.

 

© Copyright CRI

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 22:51
Le camp présidentiel quitte définitivement le train de la paix- FPI-Gbagbo : Les dessous d`une transe collective

mardi 18 juillet 2006

A
près les avertissements et les menaces, le FPI est passé aux actes hier. Les militants de Pascal Affi N'guessan ont en effet "usé de tous les moyens" pour empêcher le bon déroulement des audiences foraines, dans un premier temps, dans les localités qui leur sont politiquement favorables. Le train de la paix de Charles Konan Banny a déraillé à Yopougon, à Adzopé et à Divo. La crise ivoirienne est à un tournant important de son évolution…
Le FPI, il faut le souligner, s'est montré très réticent vis-à-vis des audiences foraines depuis la conception scientifique jusqu' à la mise en œuvre de cette opération, en passant par sa phase pilote. De récrimination en récrimination, les explications, les séances de travail, les démarches discrètes et intelligentes du gouvernement n'ont pas paru suffisantes pour rassurer le camp présidentiel. Pas même la réunion de sauvetage initiée samedi dernier par le Premier ministre avec l'ensemble des partis politiques légalement constitués. Cette rencontre n'a du reste rien changé dans l'idée que Miaka Ouretto se fait des audiences foraines. "Les audiences, selon nous, doivent se dérouler dans les conditions les meilleures car conduisant aux élections. Pour nous, la condition première pour qu'on aille aux élections, c'est le désarmement (…) Pour nous, il faut le désarmement obligatoire", déclarait le Secrétaire général du FPI. Tandis que le même jour, à Daoukro où la jeunesse du FPI qui y effectuait sa rentrée politique faisait savoir par la voix de son président Konaté Navigué qu'ils boycotteraient les audiences foraines comme les élections de 95. Mamadou Koulibaly, le président de l'Assemblée nationale, parrain de ladite cérémonie, lui emboîtait le pas pour déclarer qu'il boycottera la CEI, la structure chargée de préparer les élections. Et ce n'est pas fini car dans la même journée du samedi 15 juillet, sur un autre théâtre à Yamoussoukro, Gbagbo était en attraction. Comme piqué par un serpent qui vous inocule le venin de la colère, une colère si noire qu'elle vous pousse à vous attaquer à tout le monde, le chef de l'Etat n'a épargné personne. Sans fioritures diplomatiques, il a chargé l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, accusant Pierre Schori et ses hommes de partialité dans la gestion de la crise. Gbagbo ne supporte pas non plus le procès "injuste" qui est fait à ses "jeunes patriotes". "Ils sont qui pour venir nous menacer chez nous ?" s'interroge Gbagbo. Une fois encore, il évoquera la question de l'expulsion des casques bleus de Côte d'Ivoire, arguant que des pays comme l'Erythrée, le Soudan ou l'Ethiopie ont chassé les soldats de la paix de leur territoire et que le ciel ne leur est pas tombé sur la tête. Laurent Gbagbo s'est également montré très critique à l'égard du gouvernement de transition qu'il dirige en tandem avec Banny. "Un gouvernement doit être pédagogue. Il doit expliquer pour être compris. Il doit pouvoir comprendre et convaincre (…) Un pouvoir sert à convaincre et non à imposer", déclare-t-il dans une allusion non feinte à Banny et au ministre de la Justice, Mamadou Koné, chargé de piloter l'opération des audiences foraines.

Virage dangereux
La violence politique a donc repris ses droits et bien malin qui pourrait prédire où nous mènera cette autre crise dans la crise. Le FPI a de toute évidence décidé de jouer son va-tout maintenant. Les "jeunes patriotes" ont repris leur place dans la rue, ils déboulonnent les rails du train de la paix. Les audiences foraines n'auront pas lieu ou seront à tout le moins significativement perturbées dans certaines localités. Une situation qui peut affecter le crédit et la crédibilité de l'opération quand celle-ci sera déclarée terminée et un argument de poids pour tous ceux qui se préparent à contester les résultats des futures élections. Aujourd'hui, ceux qui font obstacle au processus de paix se montrent au grand jour. Ils n'ont plus peur des sanctions de l'ONU. Ils ont la conviction de jouer ici leur destin, leur avenir politique. Dans ces conditions, que va faire la communauté internationale qui a déjà annoncé par la voix du haut représentant de l'ONU chargé des élections en Côte d'Ivoire, qu'elle ne tolérera pas que l'on boycotte les audiences foraines ? Il semble en effet que nous soyons arrivés à un point de rupture. Le tandem Banny-Gbagbo qui portait en lui-même les germes de sa division s'est brisé. Gbagbo a choisi le camp des patriotes" et des "résistants", Banny a choisi celui de la communauté internationale qui lui a remis une feuille de route, laquelle a été entérinée récemment dans son volet audiences foraines par Kofi Annan, lors de la rencontre du 5 juillet à Yamoussoukro. Ce qui est surprenant ici, c'est que, apparemment tout a été décidé en accord avec Gbagbo. Non seulement, le chef de l'Etat ivoirien n'a rien eu à redire lorsque le sommet a adopté ses recommandations sur les audiences foraines, mais en plus, au lendemain de la rencontre, Laurent Gbagbo a reçu à déjeuner le Premier ministre à Yamoussoukro pour parler de la mise en œuvre des résolutions issues du sommet. Le ministre de la Justice avait été appelé d'urgence d'Abidjan pour prendre part à cette séance de travail au cours de laquelle il a exposé sur les modalités pratiques des audiences foraines. C'est au cours de cette réunion que Gbagbo a exigé et obtenu que les enregistrements des Ivoiriens et des non ivoiriens ne se fasse pas les mêmes jours. Mais apparemment cela n'a pas suffi pour que le FPI lève la garde sur cette opération qu'elle boycotte depuis hier. La question que l'on peut se poser est de savoir : que va-t-il se passer maintenant ? Le FPI va-t-il se servir de ce prétexte pour faire dérailler tout le train de Banny ? La communauté internationale va-t-elle sévir ? Que risque-t-il de se passer si Gbagbo, Mamadou Koulibaly et tous les "freins à la paix" étaient sanctionnés ? Nuage épais sur la transition.

Akwaba Saint-Clair

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 16:27
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

Mon général, je suis venu vous dire !!!
(Brazza.info 18/07/2006)
( 18/07/2006)


Lettre ouverte du commandant Blaise Bakoua, alias vieux Ngouma, au général Emmanuel Ngouelondele Mongo : « Vous vous présentez comme un saint, mais pour moi vous êtes un terroriste »

Mon Général, en ma qualité de citoyen congolais, j’ai beaucoup de regrets pour votre haine. Mon général, vous avez servi, si ma mémoire est bonne, quatre chefs d’Etat, je dis bien quatre chefs d’Etat. Parmi les­quels, seul le Président Sassou Nguesso a constaté que vous travailliez mal. Vous êtes l’unique Congolais qui, le premier, a eu l’idée de créer, à l’époque de Marien Ngouabi, la tristement célèbre police politique appelée Sécurité d’Etat.

Depuis l’époque du Président Ngouabi vous avez toujours occupé les fonctions de Patron des services de renseignements. Lorsque le Président Jacques Joachim Yhombi Opango est venu aux affaires, pour diriger le pays après la mort du Président Ngouabi, vous général Ngouélondélé, vous avez «fabriqué» et monté un fameux coup d’Etat qui n’existait que dans votre imagination contre le Président Yhombi-Opango, lorsque le Colonel Mouzabakani, le Ministre Ndalla Graille, Fina ­Matsiona, Mboukou ­Mboumba, Miakassissa, Mountsaka, Mfouna Yves et M. Kolelas avaient été arrêtés, prétextant qu’ils étaient récidivistes. Vous aviez voulu les faire passer par les armes en simulant leur faute. C’est grâce à l’intervention énergique du Vice-président du CMP au nom de Sassou ­Nguesso qu’ils avaient eu la vie sauve. Ce dernier s’était opposé contre la mesure prise et «téléguidée» par vous pour éliminer ces éminentes personnalités. Pour le Colonel Sassou de l’époque, les accusés devaient être entendus par la justice et condamnés conformément à la loi.

De toutes les façons, vous voulez faire comprendre au peuple Congolais que vous êtes un monsieur saint, clamant une certaine virginité. Mais, mon général, vous avez servi le Président Sassou Nguesso durant 12 ans en qualité de directeur général de la sécurité d’Etat. Vous aviez arbitrairement fait arrêter beaucoup de gens à cette époque. Si le Président Sassou Nguesso vous avait toujours écouté pendant son règne, il y aurait eu beaucoup d’assassinats politiques. Moi même qui vous écris, je suis l’un des res­capés d’une de vos nom­breuses décisions de faire passer les gens au petit matin. Je m’en suis tiré grâce à l’intervention du Colonel Obou auprès du Président Sassou Nguesso, en ma faveur.

D’après votre bulletin d’informations sur moi, j’étais l’homme chargé par le Président Kadhafi pour faire un coup d’Etat. Afin de le lui prouver, vous lui aviez remis une cassette vidéo dans laquelle j’étais assis avec des gens autour d’une table en réunion avec des prétendus politiciens. Vous savez comment vous avez réalisé cette cassette. Vous me faites prendre dans ma cellule où je roupillais. Déjà, à 20 heures, on m’enlève les menottes et on me dit que vous allez un peu prendre de l’air, puis on m’amène à l’hôtel Cosmos où on me fait asseoir parmi des gens que je ne connaissais pas. Après quelques minutes, on me dirige de nouveau vers ma geôle sans savoir que tout ce tour qu’on m’avait fait faire était filmé par une camera dissimulée. Voilà comment vous fabriquiez des pièces à conviction pour rouler le Président Sassou Nguesso et l’induire en erreur, alors que c’était la première fois que je m’étais retrouvé à l’hôtel Cosmos, en tant que prisonnier. Mon général, vous vous présentez comme étant un homme correct et saint, mais vous me faites rire! Car, à ce que je sache, vous êtes habitué à coller le mal aux gens.

Vous semblez oublier que vous étiez le chef d’état-­major privé du Président Lissouba. Mais, vous n’avez pas eu le courage de claquer la porte. Bon Dieu, bon sang, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un pouvoir légalement établi a ordonné aux militaires de tirer sur le peuple en pleine cité à Bacongo. Que de morts n’avait-on pas enregistré! Des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards sont tombés sous les balles, mais vous n’avez jamais eu le courage de dénoncer le système sanguinaire et de génocide de votre compagnon Lissouba.

Le CHU avait été aussi pilonné par l’armée que vous commandiez avec les Mabika, Mayoulou et lbala. En tant que chef d’état major privé de Lissouba, vous partagiez la responsabilité de ce massacre. Les impacts existent encore jusqu’à ce jour. Les militaires de votre armée stationnée au camp de la milice de Bacongo, avaient percé des trous dans les murs à travers lesquels ils tiraient sur les passants qui tombaient et gisaient par terre et dans les rigoles. Mais vous devez vous en souvenir que, quand vous vous étiez fait prendre par les Ninjas, vous savez encore comment vous aviez trembloté, vous et le général Mokoko, chef d’état major général, en présence de M. Kolelas.

Malgré tout le mal que vous aviez fait, je vous ai quand même sauvé, sinon ce jour là, vous n’existeriez plus devant ces jeunes Ninjas qui voulaient bien faire leur affaire. Je vous avais dit, ce jour là : « Mon général, vous êtes maintenant convaincu que dans la vie chacun de nous est le carrefour de l’autre? »

Après, je vous avais demandé: « Est-ce que vous êtes vraiment des militaires?» Le seul conseil que je peux vous donner, si vous avez l’ambition de faire la politique, faites la politique sans haine. On se connaît. Je peux vous étaler avec preuves à l’appui tout le mal que vous avez fait en tant que patron des services de renseignements. Je me réserve encore.

Mon général, ayez pitié des veuves, des orphelins, des femmes, des hommes qui ont tout perdu dans la vie à cause de notre passé politique. A mon humble avis, je vous ai toujours considéré comme un terroriste. Je me demande pourquoi la France doit vous accepter et vous accorder toutes ces libertés. A titre de rappel, mon général, sous votre autorité se sont produits les attentats de Maya-Maya et du Cinéma Star avec les poseurs de bombes.

Vous aviez voulu avoir les têtes précieuses du Président Thystère Tchicaya, actuel Président de l’As­semblée, du Ministre Ndalla Graille, du Colonel Nzalakanda, que vous aviez inculpé injustement. Là encore, le Président Sassou Nguesso les avait sauvés. Je m’arrête à cet échantillon...

Croyez que c’est sans sentiment que j’ai accepté de défendre cet homme que vous êtes entrain de salir, parce que j’ai découvert en lui les qualités d’un homme d’Etat. Par exemple, pendant la conférence nationale, il avait assumé la responsabilité des actes posés par ses prédécesseurs et il avait su éviter un bain de sang.

Prochainement, je parlerai un peu plus de vos ignominies. Vous avez les mains souillées de sang. Vous avez beaucoup volé ; car n’oubliez pas que vous étiez le seul dans ce pays à détenir un chéquier du trésor que vous utilisiez sans aucun contrôle. Vous rappelez-vous des lettres que vous aviez adressées à un Président voisin? On en reparlera....



Bakoua Blaise

Président du Cercle pour la défense et la propagation de la philosophie et des idées du Président Denis Sassou Nguesso





"Lettre publiée par Epanza Makita n°64 du 17/7 au 24/7/2006"
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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 15:58
Pétrole et violence au Congo
(Mwinda 19/07/2006)
( 19/07/2006)


Le procès de l'affaire Elf, en 2003, à Paris, a établi les preuves d'enrichissement personnel et de détournements de fonds opérés par des cadres dirigeants de la compagnie pétrolière française Elf Aquitaine, principalement par le biais de filiales à l'étranger, comme Elf Congo, dans le but de les dissimuler au public français.
C'est pourquoi, douze ans plus tôt, en 1991, quand la Conférence nationale souveraine congolaise exige un tout premier audit d'Elf Congo, les autorités politico-pétrolières françaises paniquent. Avec l'aide de valets congolais, elles décident ainsi de torpiller le processus démocratique en cours. Résultats : quatre coups d'Etat dont deux mués en guerres civiles en 1993 et 1997, un massacre de populations civiles symbolisé par l'Affaire des disparus du Beach en 1999, des élections frauduleuses en 2002, etc.
Depuis 1997, le Congo est redevenu une dictature. Les revenus du pétrole sont détournés par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), usant des mêmes « mécanismes peu orthodoxes » qu’Elf hier. L’accession du Congo à la PPTE est en principe compromise. Mais, en soutien, les autorités françaises vont croiser le fer avec Paul Wolfowitz, le président de la Banque mondiale, qui entend lutter sincèrement contre la corruption et la pauvreté en Afrique.
L’auteur détaille les tenants et les aboutissants de ce drame franco-congolais, en attendant d'autres révélations liées à une éventuelle levée du Secret Défense que le gouvernement français oppose encore au juge français Renaud Van Ruymbeke.

Yitzhak KOULA est docteur en chimie du pétrole et auteur de plusieurs publications scientifiques.

© Copyright Mwinda

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 15:20

Rapport du débat du 15 Janvier 2005 à Paris sur la situation en Centrafrique

 

                                            

 

La société Centrafricaine basée en France appelle à ce que l’opinion Française et Internationale soit aussi à l’écoute du peuple Centrafricain et non seulement toujours à l’écoute de ceux qui gouvernent ou ceux qui aimeraient bien gouverner. La situation actuelle  en République Centrafricaine nous amène  à interpeller l’opinion tant nationale qu’internationale sur un certain nombre de constats

 

 

Premier constat : Nous nous sommes faits avoir il y a deux ans:

 

 

 

Après plusieurs combats sans succès contre le régime du démocratiquement élu, combats accompagnés d’éphémères tentatives parlementaires entravées par certains caduques de son ethnie, soutenus par quelques escrocs de son parti, PATASSE dont le régime a amené les exactions de Bemba et de la Libye, fut chassé le 15 mars 2003. Cette action militaire avait été soutenue par la majorité de la classe politique et la masse populaire pour une raison simple : il n’y avait pas d’autre alternative pour mettre fin aux pratiques de Patassé. 

 

Toujours dans  la logique de soutien inconditionnel, le 28 Mars 2003, la RCA va assister à la grande marche jamais organisée à Bangui pour démontrer son soutien au nouveau régime issu du coup d’état du 15 Mars. Le peuple Centrafricain attendait ainsi prouver que le nouveau régime a besoin d’une légitimité face à l’opinion internationale.

 

Le Général Bozizé promit dès le début n’être venu que pour faire régner l’ordre et la justice afin d'organiser des élections libres, justes et transparentes, pour permettre à la République centrafricaine de se réconcilier avec elle-même après plusieurs années de soubresauts. Il promit aussi permettre ainsi à la RCA de renouer avec la légalité constitutionnelle afin d’amorcer un nouveau départ sur la voie de la démocratie et du développement.

 

 

 

Sur ce premier constat, la représentation du Parti de l’Unité National de Jean-Paul NGOUPANDE dans la première intervention, à répondu dans les termes suivants :

 

 

 

Le PUN pense qu’il y a une erreur dans l’interprétation  des ces évènements qui aboutit au coup de force du 15 Mars 2003. Comme l’a dit le Vice-Président de la République, le Professeur Abel Goumba dans un interview, « il s’agissait d’un sursaut patriotique » 

 

Le PUN, comme tous les autres partis qui ont soutenu ou qui soutiennent la transition, n’ont pas soutenu un coup d’Etat Militaire mais ils ont soutenu le processus de renversement de Patassé

 

 

 

La souffrance du peuple, les exactions de Bemba et des Banyan Mulengues a été la raison fondamentale

 

 

 

Jean-Paul NGOUPANDE ainsi que les auteurs acteurs politiques sont partis de la présomption de bonne volonté du respect de la feuille de route. C’est dans cette logique que le Président du PUN avait accepté d’être conseillé du Président Bozizé mais le déroulement de la transition a pris une direction telle que  le Président du PUN s’est vu obliger de prendre ses responsabilité consistant à s’écarter de la dérive dictatoriale.

 

 

 

Deuxième constat : La candidature du Général BOZIZE met en évidence des signes révélateurs de la dictature qui nous sera imposée.

 

 

 

Ailleurs en Afrique, nous avons vu ces dernières années des militaires prendre le pouvoir et restaurer l’ordre constitutionnel garant de la vraie démocratie sans se présenter aux élections qui ont suivi leur acte. Il s’agit d’officiers qui aiment profondément leur pays : Rawling, Toumani Touré, etc..

 

Ces derniers ont honoré l’afrique et ceci sans une pression explicite de l’opinion internationale. 

 

Mais dans le cas de notre pays, nous assistons depuis, a des gesticulations voir des manipulations tendant à prouver à l’opinion internationale que le peuple veut absolument que le Général Bozizé reste Président.

 

 

 

En dépit des recommandations de l’Union africaine, le Président et son entourage ethnique, soutenus par un groupe d’intellectuels reconvertis en « Monnayeurs de Postes au Palais » tentent de conduire la RCA vers une destinée que personne n’en veut.

 

 

Des « Partis-Mangeoires »  sont crées ci et là pour soutenir la candidature de Bozizé dans le seul espoir d’une récompense en postes juteux dans l’administration présidentielle ou ministérielle après 2005.

Des marches sont organisées dans Bangui, marches auxquelles les participants sont payés 2000 CFA (environ 3€), pour la plupart des désœuvrés et des mineurs du KM5.

 

 

Dans l’arrière pays, les villes ayant subit les exactions des hommes de la rébellion ne veulent plus entendre parler du Général. Ce dernier ou ses envoyés spéciaux se sont rendu compte de cet état d’esprit  à Bossangoa le 14 Juillet, à Kaga-Bandoro le 16 octobre Octobre, à Sibut le 1er Décembre et dernièrement lors d’un déplacement de Jean-Paul NGOUPANDE président de PUN à Paoua.

 

 

 

Ne pouvant gagner de popularité en province, même dans sa région natale, le Président cherche à démontrer cette popularité à l’opinion internationale, en exerce de la distribution de billets de banque flambant neuf à chaque déplacement et ceci pour  acheter le soutien des partisans alors que les fonctionnaires ne sont pas payés.

 

 

 

En matière de répression, l’arsenal de guerre qui se déplace avec son cortège démontre l’état d’esprit et permet de comprendre que la RCA n’est pas un pays libre.

 

 

 

Sur le deuxième constat, la représentation du Front Patriotique pour le Progrès (FPP) du Pr Abel Goumba intervenant en deuxième position a estimé que l’instauration d’une dictature a commencé avec les pleins pouvoirs conférés au Général Bozizé par l’acte constitutionnel Nr 2, contre lequel une partie du FPP n’avait pas en son temps réussi à faire prendre conscience.

 

Le comportement du général Bozizé dans l’affaire de Maka Gbossokotto montre les limites de la dérive dictatoriale. Le FPP rappelle qu’en deux ans 8 journalistes ont été emprisonnés pour délit d’opinion, acte que même Patassé farouchement combattu par le FPP n’a pu poser dans la même dimension.

 

Le FPP a réitéré sa reconnaissance au travail du dialogue national le qualifiant de manifestation de génie nationale. Le FPP a ensuite rappeler que le pouvoir issu du coup d’état du 15 Mars 2003 était contre la tenue d’un dialogue national et que la non-application de ses résolutions ou bien une application partielle telle la durée du mandat présidentielle sont bel et bien des signes évident de la dictature.

 

Le FPP a conclut son intervention en attirant l’attention sur le fait que, interdire les personnalités de l’opposition de quitter le territoire en son absence, considérer ceux qui ne sont de l’avis du Général ou simplement ceux qui osent le critiquer comme des ennemis, sont des signes évidents de la tendance dictatoriale.

 

 

 

3ème Constat : La forfaiture  de la décision de la cour Constitutionnelle.

 

 

 

Le 30 décembre 2004, la Cour Constitutionnelle de Transition a invalidé sept des douze candidatures jugées pourtant recevables par la Commission Electorale Mixte Indépendante (CEMI). Le 10 Janvier, une autre décision a invalidé la Candidature de plusieurs députés des partis qui concurrencent la fameuse « Convergence KWA na KWA ».  Les arguments d’invalidation dépourvus de tout fondement juridique prouvent que l'objectif est d'écarter des candidats susceptibles de gêner le plan de hold-up électoral avec le but inavoué d’installer la dictature.

 

Devant la réprobation générale à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, le chef de l'Etat a pris sur lui de valider lui-même 3 des 7 candidats recalés traduisant ainsi l'orientation autoritaire et dictatoriale de son régime.

 

Nous pouvons affirmer ici devant l’opinion centrafricaine et Française que cette décision est rejetée par l'ensemble des forces démocratiques du pays et l'immense majorité de la population. Toutes les forces vives hors mis la « convergence Kwa na Kwa », exigent la validation de toutes les candidatures agréées par la CEMI ainsi que la dissolution de la Cour Constitutionnelle de Transition pour forfaiture. L'impartialité de cette Cour dans sa composition actuelle est désormais sujette à caution. Elle n'est plus crédible pour proclamer les résultats des prochaines élections.

 

 

 

Quelques signes de l’instauration de la dictature qui nous font peur concernent l’application de certains articles de la Constitution soumis au référendum par le Président il n y a pas longtemps :

 

 

 

A)    En son article 12 et 13 la constitution garantit entre autre le droit de la correspondance or toutes les communications téléphoniques de ou vers Bangui sont systématiquement écoutées

 

B)    L’article 14 la constitution stipule que le domicile est inviolable et qu’une perquisition n’est possible que sur mandat du Procureur et exercée en présence d’un officier de police judiciaire ; le domicile d’un général a été récemment perquisitionné sans mandat par le fils de Bozizé.

 

C)    L’article 74 précise que le Président de la République nomme 2 membres de la Cour Constitutionnelle mais ne précise nulle part qu’il s’agit du Président et du Vice Président de cette cour

 

D)    L’article 79 qui garanti l’indépendance des Juges et de la séparation des pouvoirs n’est pas respecté

 

 

 

Or sans avoir été mis hors cadre de l’armé, il s’est déclaré Candidat reniant la parole d'honneur d'officier général qu'il avait donné à plusieurs reprises après le 15 mars 2003, le Général François Bozizé s'est déclaré lui-même candidat à l'élection présidentielle. Peut on encore faire confiance a un officier qui ne peut pas tenir parole ? 

 

 

 

Le CFF a simplement insisté sur son statut apolitique et demander à ce que les Centrafricains comprennent son attachement à la paix. Ainsi le CCF s’oppose à la prise de pouvoir par armes .

 

 

 

Sachant que des menaces réelles de guerre civile se font sentir en RCA si aucune solution n’est trouvée à la situation actuelle, le CCF  a interpellé les politiques a expliqué ce à quoi consiste « l’entourage présidentiel »

 

 

 

 

 

4ème  Constat: Durcissement du Général BOZIZE et Risques pour la paix.

 

 

 

Face aux revendications en rapport avec le recalage de 7 des 12 candidats à l’élection présidentielle, le Général Bozizé a choisi un durcissement qui se traduit par des menaces contre les forces démocratiques et la confiscation de toutes les libertés démocratiques. Toutes les réunions publiques sont interdites sauf celles de ses partisans.

 

 

 

N’oublions pas que la « Convergence »  est composée entre autre  des  personnalités qui ont collaboré hier avec l’autre démocratiquement élu le faisant gagner en 1998 gagné au premier tour. L’architecte du truquage sous Patassé est aujourd’hui membre de cette convergence.

 

 

 

Certains membres de cette convergence sont bien connus pour leur opposition au sein de la CPPO en 2003 pour le choix de Bozizé, ce qui expliquerait l’opportunisme de ces derniers et ainsi mettra à épreuve leur crédibilité si le Président  s’intéressait vraiment à leur passé de lutte pour le changement en 2003.

 

 

 

Une autre figure de la « Convergence Kwâ na Kwâ » et non « Convergence Kwa na Kwa », devenu pourfendeur de Massi et Ngoupandé, se révèle être un criminel de droit international recherché par la justice  américaine pour deux délits : Viol de mineur et malversation financière.

 

 

 

Pour comprendre le rejet dont fait objet « Convergence Kwâ na Kwâ »,  dans la diaspora, le président devra vérifier la crédibilité des membres cette formation. Cette formation est dans l’erreur car ses membres n’ont pas compris les profonds malaises qui ont commencé  et continue de creuser le fossé entre le Peuple et ceux qui Gouvernent en RCA.

 

 

 

La « Convergence Kwâ na Kwâ », est dans l’erreur politique et n’a pas conscience du risque de division définitive de la RCA, risque dans lequel elle est en train d’entraîner le Président de la République, le Général Bozizé

 

 

 

Ainsi, de nouveau, le spectre de l'arbitraire et de la dictature plane sur la République centrafricaine, ce qui ne peut que provoquer de nouvelles tensions susceptibles de diviser définitivement le pays.

 

 

 

Nous demandons à la « Convergence Kwa na Kwa et son Candidat Bozizé » de simplement respecter le jeu démocratique. Pourquoi ont-ils peur alors que  la convergence compte 26 partis, ce qui mathématiquement leur garantissent un vote sans contestation ni truquage.

 

 

 

Nous espérons que les vrais amis de la RCA comprennent que le peuple centrafricain a peur de l’instauration d’une nouvelle dictature si le vote se déroule comme planifié par la « Convergence Kwa na Kwa » composée de personnalités aux moralités douteuses.

 

Nous espérons que ce débat ainsi que la discussion qui va suivre nous donne la possibilité d’arrêter des résolutions qui seront communiquées aux autorités françaises et aux institutions internationales qui nous ont toujours aidé dans de pareilles circonstances afin que lumière soit faite à leur niveau sur le danger qui guette de nouveau notre cher Pays

 

 

 

 

 

Message au partis politiques Centrafricains

 

 

 

Les participants ont exprimé leur étonnement concernant le fait que  CPPO et CPC aient fourni une feuille de route sans demander des garanties ni poser des exigences au Général Bozizé avant le 15 Mars 2003 quant à l’exercice du pouvoir et se demande si les partis représentés au débat ne se livreront pas au même degré d’amateurisme si la situation actuelle débouchait sur une même expérience

 

 

 

Il a ensuite un été intervenant s’est dit consterné de savoir que les partis politiques prennent systématiquement le peuple en otage et a demandé aux partis politiques de réfléchir sur leur capacité  sacrifice. Cette démarche permettra de  créer un vrai front uni afin de présenter un SEUL Candidat

 

 

 

Un autre intervenant à demandé si les partis politiques étaient préparés pour donner des conduites de vote dans des cas de figure de crise dans le choix entre deux candidats sujets à introduire ou réintroduire  la dictature telle que le démontre l’état de

 

 

 

Conclusion

 

 

 

En conclusion, les organisateurs retiennent que la seule solution de sortie de crise reste :

 

1.     Dissolution de la Cour Constitutionnelle de transition pour forfaiture ;

 

2.     validation de toutes les candidatures agréées par la CEMI suivi de la mise en place d’une nouvelle cour composée sous le strict respect des textes

 

3.     le traitement des candidatures par la nouvelle cour constitutionnelle

 

 

 

ceci implique le report des élections.

 

 

 

Conscient que l’avenir de la République  centrafricaine est de nouveau en danger,  et retenant que la candidature du Président Bozizé n’est pas directement remise en cause par la revendication des candidats recalés,  le Président Bozizé porte l’entière responsabilité devant l’histoire.

 

Le cautionnement de la radicalisation défendue par la Convergence Kwa na Kwa le rend responsable de tout dérapage politique susceptible de plonger la RCA dans une nouvelle guerre civile, étant donné la position adoptée par A.D.P, Forum Civique, F.O.D.E.M, LONDO, M.L.P.C, P.U.N.,CNP et les Candidats Indépendants.

 

 

 

 

 

Note

 

Le candidat Jean-Jacques Demafouth présent dans l’audience a remercié les Centrafricains de la diaspora pour leur soutien moral aux 7 candidats écartés par la décision de la cour constitutionnelle du 30 décembre 2004.

 

Il a ensuite indiqué être venu pour remercier les organisateurs et tous les participants aux noms de tous les candidats recalés, repêchés et ceux qui les soutiennent. Il a ensuite exprimé le souhait de quitter la salle avant les questions et réponses pour éviter d‘apparaître comme étant en campagne.

 

 

 

 

 

Les organisateurs

DOC.    OBSERVATOIRE  CENTRAFRICAIN DE LA BONNE GOUVERNANCE

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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 21:10
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

 

Charles Blé Goudé (leader des jeunes patriotes) : "Je suis très troublé... " "Une autre guerre partira du sud"
(Soir Info 18/07/2006)
( 18/07/2006)


Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, rompt le silence et dit tout sur le processus de paix en cours. L’homme s’inquiète de l’évolution de la situation et interpelle le Premier ministre Banny. Interview.
M. Charles Blé Goudé, depuis les sanctions prises par l’Onu contre vous en février dernier, vous avez nettement abandonné la rue. De quoi avez-vous peur ? C. B. G : De quoi voulez-vous que j’aie peur encore après tout ce que j’ai connu dans ce pays ? Je n’ai pas peur des sanctions de l’Onu et je n’aurai jamais peur des sanctions de l’Onu. Je voudrais que cela soit clair parce que les pressions de l’Onu n’enlèvent rien à ma volonté de me battre pour la Côte d’Ivoire. Les sanctions de l’Onu dont vous parlez, elles sont tombées et le ciel ne nous est pas pour autant tombé sur la tête. Vous savez, moi j’ai l’avantage de ne pas avoir tué, de ne pas avoir violé et éventré les femmes enceintes. Alors je ne me reproche absolument rien. Ceux que l’Onu doit normalement sanctionner, c’est-à-dire les rebelles qui ont pris les armes contre les Institutions légales de la Côte d’Ivoire, circulent librement dans le pays. Et c’est nous qui luttons les mains nues, pour défendre notre patrie, qui sommes la cible de l’Onu. Nous avons été sanctionnés par Kofi Annan, nous avons pris acte. Nous avons même estimé que c’est un honneur qui nous est fait que l’Onu ait reconnu notre capacité de mobilisation dans le pays. Pour nous, l’essentiel, c’est que la Côte d’Ivoire sorte de la situation de guerre créée de toutes pièces par Alassane Dramane Ouattara et sa branche armée. Et tant que les rebelles seront en armes, tant qu’une partie de la Côte d’Ivoire sera aux ordres de bandes armées, les jeunes patriotes ne quitteront jamais la rue. Et ce ne sont pas les sanctions de l’Onu qui vont nous faire reculer. Mais si nous nous sommes tu un moment, c’est pour donner une chance à la paix.

Les difficultés que traverse la galaxie patriotique expliqueraient-elles en partie votre silence ? C. B. G : Oui, mais c’est pour tout cela que j’ai finalement décidé de parler avec vous. Cela dit, en dehors de la presse, la jeunesse patriotique devait apprendre à régler ses problèmes sans faire du bruit. Le problème de la Sorbonne au Plateau par exemple a été réglé sans tambour ni trompette. Nous nous sommes retrouvés avec d’autres camarades leaders et nous avons discuté de la situation qui prévalait à la Sorbonne. Nous avons accordé nos violons Il n’y a pas que le problème de la Sorbonne qui a été réglé. Il y a aussi des parlements et agoras qui étaient impliqués dans de faux coups. Moi-même j’ai fait des sorties dans plusieurs parlements pour rétablir les choses. C’est vous dire que si nous ne parlons pas à la presse depuis longtemps, nous ne sommes pas pour autant absent sur le terrain.

Ce silence a fait dire à certains que vous mangez avec le Premier ministre Banny... C. B. G : C’est quoi manger avec le Premier ministre Banny ?

Il vous apporte de l’aide quand vous le sollicitez... C. B. G : Quelle aide ? Et depuis quand j’ai sollicité M. Banny et pourquoi faire ? Il faut laisser les gens donner libre cours à leur jeu favori qui est le mensonge. Vous savez, c’est tout cela aussi qui a provoqué la guerre en Côte d’Ivoire. Les gens parlent beaucoup de ce qu’ils ne savent pas, mais ils parlent peu de ce qu’ils savent. Vous savez aujourd’hui, je ne peux plus me cacher. Même les enfants de huit ans voire cinq ans me reconnaissent. Donc je n’ai rien à cacher. Sachez que je n’ai rien à faire avec M. Banny et je n’ai rien à faire chez lui. Et s’il s’agit de parler de la Côte d’Ivoire avec lui, je n’irai pas seul. On me donnera l’ordre du jour que j’analyserai avec mon équipe. Si nous voyons la nécessité de discuter avec lui, nous le ferons. Mais je pense que pour l’heure, le Premier ministre Banny est occupé à régler d’autres problèmes plus urgents. Et nous autres, nous sommes occupés à renforcer nos bases sur le terrain. Cela dit, il y a des personnes qui, pour donner de la contenance aux erreurs qu’elles ont commises, disent que Blé Goudé mange avec Banny. Mais dans tous les cas, vous savez que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Qu’est-ce que Banny pourrait me donner que Gbagbo ne me donnerait pas ? Non, je crois que ceux qui racontent que je mange avec Banny voudraient plutôt être à ma place pour manger avec lui. Nous les comprenons.

Vous avez été aperçu à deux ou trois reprises chez M. Banny. De quoi avez-vous parlé ces jours-là ? C. B. G : Quand est-ce que vous m’avez vu deux ou trois fois chez Banny ?

C’étaient les premiers jours de sa prise de fonction en tant que Premier ministre... C. B. G : Oui ! Effectivement, dès son arrivée après sa nomination à la primature, nous avons discuté avec le Premier ministre Banny. J’étais en Italie quand on m’a mis en contact téléphonique avec lui. Je crois que ça devait être au mois de décembre 2005. Et quand je suis rentré d’Italie, le Premier ministre et moi avons discuté de la Côte d’Ivoire. Il était, je crois, dans ses consultations pour mieux s’imprégner du pays. Il était dans les consultations pour voir qui devait travailler dans son gouvernement et dans son cabinet. Je crois qu’il voulait une vision et des collaborateurs pour entamer sa mission.

Vous avait-il proposé un poste ? C. B. G. Oh ! ça c’est du passé. Et moi, je n’ai plus envie d’en parlé. Sachez seulement pour votre information que le Premier ministre et moi avions parler politique, nous avions discuté en son temps. Et je lui ai dit que s’il voulait vraiment la caution des patriotes, il lui suffisait seulement de travailler et de s’entendre avec le président Gbagbo et de faire un choix net entre les intérêts de ceux qui nous ont imposé cette guerre et les intérêts de la Côte d’Ivoire. De cette façon-là, nous avons dit à M. Banny qu’il n’y aurait aucune raison que les jeunes patriotes le combattent. A cette époque-là, nous avions discuté avec le Premier ministre à trois ou quatre reprises. Il avait même reçu le bureau de l’alliance des jeunes patriotes. Et puis, voilà qu’arriva la crise de janvier avec l’affaire de l’Assemblée nationale. C’est à partir de là que nous nous sommes démarqués du Premier ministre.

Est-ce que ça vous gênerait que les jeunes patriotes travaillent aux côtés de M. Banny pour la paix ? C. B. G : Mais qui vous a dit que pour la paix on est obligé de travailler aux côtés de M. Banny ? Pour la paix, on n’a pas besoin de travailler forcément aux côtés du Premier ministre Banny. Chacun, dans son organisation, peut travailler à ramener la paix dans le pays. Même les rebelles, qui coupent le pays en deux, disent travailler pour la paix. Cela dit, il est bon de savoir que quand on veut travailler avec une organisation, on saisit les premiers responsables de cette organisation à qui on lance un appel officiel. Et officiellement donc, on confie des missions précises à cette organisation. Mais on ne débauche pas des gens nuitamment. On ne se cache pas derrière la paix pour casser les mouvements ou pour se construire des mouvements de soutien.

Voulez-vous dire que M. Banny recrute au sein de la galaxie patriotique ? C. B. G : C’est cela ! M. Banny tente de recruter au sein de la galaxie patriotique. Il a tenté de casser le mouvement. Mais il a rencontré un rideau de fer. Ce, parce que la jeunesse patriotique est très organisée et très structurée. C’est une jeunesse qui est organisée et qui sait ce qu’elle veut. La jeunesse patriotique, c’est le fruit d’un long travail qui a commencé depuis des années. Donc, ce sont des gens qui savent bien ce qu’ils font. En tout cas, si ce n’est pas le Premier ministre qui recrute directement au sein de la galaxie patriotique, c’est que son entourage s’y est essayé. Il y a un clivage entre les discours de M. Banny et les actes que posent ses collaborateurs. Je pense que cela ne rend pas service au Premier ministre dans la difficile mission qui est la sienne. Même si M. Banny a des ambitions politiques, ce que tout le monde sait désormais, il vaut mieux qu’il se consacre à la mission première pour laquelle il a été nommé Premier ministre par le président Gbagbo ; c’est-à-dire désarmer les rebelles, réunifier le pays et organiser des élections transparentes auxquelles il ne participera pas. C’est tout ce qu’on lui demande et c’est pour cela qu’il est là. Les Ivoiriens le jugeront par ses actes plus tard.

C’est donc parce que M. Banny a dévié sa mission première, selon vous, que vous faites la guerre à certains de vos camarades qui le soutiennent ? C. B. G : Non, vous ne dites pas vrai. Moi, je ne mène pas la guerre à ceux qui soutiennent Banny. Il s’agit de ce que certains camarades patriotes, qui travaillent avec nous, ont été invités, à notre insu, à la table du Premier ministre Banny ainsi que de bien d’autres de ses collaborateurs. Et nous avons suivi cela de bout en bout, jusqu’à ce qu’on ait eu le résultat. Nous sommes arrivés à la conclusion que dans l’entourage du Premier ministre, les gens préparent le 31 octobre au détriment de l’actuel Président de la République. Comment affaiblir Gbagbo avant cette date ? C’est cela que préparaient les hommes de Banny. On veut toucher au cœur de la galaxie patriotique, pour tenter d’isoler le chef de l’Etat avant octobre prochain. Selon des informations crédibles qui ont été rapportées par nos services, Banny et ses hommes s’apprêtaient à faire signer une pétition aux camarades patriotes, à qui ils demanderaient de s’opposer à la reconduction du président Gbagbo après octobre. Le but visé est de faire croire à la communauté dite internationale que ceux-là mêmes qui avaient soutenu le président Gbagbo jusque-là, le lâchent aujourd’hui. Et la personne qui serait proposée pour diriger une nouvelle transition politique serait M. Banny. Les collaborateurs du Premier ministre se sont donc mis au travail pour décapiter l’Alliance des jeunes patriotes, les parlements et agoras ainsi que la Sorbonne. Cela n’a pas été du goût de certains patriotes vigilants, qui ont vite compris le plan. Tous ceux qui s’agitaient et qui se sont mis en mission pour Banny contre Gbagbo ont été radiés des parlements et agoras auxquels ils appartiennent. Tout est redevenu normal. Et puis la vie continue tranquillement. Cela dit, nous n’avons rien contre la personne de M Banny en qui nous avions cru.

Le GPP, un autre groupe de patriotes, est régulièrement mis en cause dans des actes de vandalisme et de tuerie. Qu’est-ce qui ne va pas ? C. B. G : Moi je ne sais rien. Je demande seulement aux premiers responsables de ce groupe-là de prendre leur responsabilité et de discipliner leurs rangs. J’avoue que c’est une situation délicate. Sachez que moi je ne suis pas le président du GPP et je n’assume pas les actes posés par le GPP ; il faut que cela soit clair pour tout le monde. Le président du GPP est un garçon qui sait ce qu’il fait. C’est un grand frère dans le syndicalisme, je pense qu’il lui revient de mettre de l’ordre dans son groupe.

Est-ce que finalement, les actes du GPP ne nuisent pas à l’image du chef de l’Etat, accusé, à tort ou raison, de manipuler ces jeunes gens ? C. B. G : Avez-vous des éléments de preuve qui vous font dire que le chef de l’Etat manipule les jeunes du GPP ? Qui vous manipule, vous qui posez une telle question ? Soyons sérieux ! Ecoutez, je ne voudrais pas faire de commentaires sur cette affaire-là pour ne pas provoquer la furie des responsables du GPP. Mais, je souhaite vivement que cette situation créée par le GPP, que je ne maîtrise pas, se normalise au plus vite. Je dis, pour ma part, qu’il faut éviter de retourner les populations contre le président Gbagbo et contre nous-mêmes. Parce qu’ à travers les actes que pose chaque patriote, l’on juge le président Gbagbo. Je pense que le combat que nous menons depuis des années contre les agresseurs de la Côte d’Ivoire, chacun y a apporté de son temps et de son sang. Chacun mérite qu’on lui reconnaisse toutes ces souffrances endurées, chacun mérite le respect. Mais faudrait-il que chacun fasse en sorte qu’il mérite ce respect-là. Pour l’instant, je n’ai pas encore rencontré les éléments du GPP. Je ne peux pas le faire directement, parce que je ne suis pas le premier responsable de ce mouvement.

Dans l’imagerie populaire et dans l’opinion internationale, le chef des jeunes patriotes pro-Gbagbo, c’est bien Charles Blé Goudé... C. B. G : Mais c’est vous la presse qui avez mis cette confusion dans la tête des gens. C’est vous qui parlez de patriotes anti et pro-Gbagbo. Un patriote, c’est un patriote tout court. Définitivement, je dis aux gens que je suis le président du Cojep (Congrès panafricain des jeunes patriotes) et le président de l’Alliance des jeunes patriotes. Ma philosophie politique n’a rien à voir avec les armes. Ceux qui disent qu’ils sont armés dans ce pays, tout le monde les connaît et on les voit en armes. Donc, s’il y a des gens en armes, ce sont ceux-là qu’il faut interpeller. Je souhaite que les responsables de ces groupes qui se disent armés disent à la face du monde que Blé Goudé n’a rien à voir avec eux. Et je souhaite que cela soit clarifié et soit dit publiquement. Que les dirigeants du GPP sachent que je n’ai absolument rien contre eux, mais je pense qu’il serait mieux pour tout le monde que les choses soient clarifiées. Mes amis de l’alliance des jeunes patriotes et moi, notre arme, c’est la parole, rien que la parole. Il faut que cela soit définitivement su.

Le processus de sortie de crise bute, en ce moment, sur la question des audiences foraines. Qu’est-ce qui ne va pas, selon vous ? C. B. G : Voyez-vous, moi je suis un peu troublé. J’allais même dire très troublé. De plus en plus, au nom de la politique, l’éthique et le bon sens n’ont plus droit de cité en Côte d’Ivoire, et les choses me semblent à l’envers. Quel sérieux et quel crédit veut-on que l’on accorde à des audiences foraines qui ont lieu dans des endroits où l’administration et la sécurité de l’Etat sont absentes ? Quand on parle d’audiences foraines, il y a un magistrat, il y a des témoins et le requérant. Il faut donner l’occasion aux magistrats de dire non ou de dire oui à une demande de nationalité, selon les éléments en leur possession. Mais dans une zone où on a des fusils sur la tempe, quelle crédibilité peut-on accorder à de telles audiences ? Une élection transparente passe par un listing électoral transparent et donc une identification transparente. Il faut faire en sorte qu’aucun camp ne contexte les audiences foraines. Autrement, ce serait dommage pour le processus de paix. Si les conditions minimales ne sont pas réunies, surtout dans les zones sous contrôle des rebelles, je ne sais vraiment pas de quelles audiences foraines M. Banny parle chaque jour. Nous observons le Premier ministre. Mais d’ores et déjà, je vous dis que si c’est cela la paix, c’est une paix qui provoquera la guerre plus tard. Et une autre guerre qui partira certainement du sud. Parce qu’il ne faut pas contenter les uns et mécontenter les autres. N’est-ce pas parce que les rebelles d’aujourd’hui se sont dits frustrés qu’ils ont pris les armes contre les Institutions de la République ? Que les gens fassent attention, ils sont en train de préparer une autre guerre.

Depuis le 15 juillet dernier, les audiences foraines devaient démarrer, conformément aux recommandations de la rencontre de Yamoussoukro à laquelle Kofi Annan, le patron de l’Onu, a pris part. C. B. G : Mais nous ne sommes pas opposés au démarrage des audiences foraines. Nous dénonçons les failles de ces opérations d’identification qui, si elles ne sont pas faites dans la transparence, risquent de tout gâter au contraire de ce qu’on recherchait, c’est-à-dire la paix durable pour la Côte d’Ivoire. Nous osons croire que ceux qui sont en charge de telles opérations auront quand même en conscience l’importance de ce qu’ils sont en train de faire. Il faut qu’ils prennent la mesure de leur responsabilité dans la délicate mission qui est de conduire aux élections transparentes.

Le Premier ministre a rassuré qu’il n’y aura pas de fraudes et que les populations pouvaient retourner en zones occupées pour se faire identifier... C. B. G : Quelle garantie donne réellement M. Banny sur ces opérations-là ? Par exemple, dans une zone comme Korhogo, les gens brandissent des banderoles sur lesquelles on peut lire : ‘’Une kalachnikov égale à une carte d’identité.” Je suis surpris que cela ne choque pas les hommes normaux. Quelle est la réaction du Premier ministre face à cette phrase dangereuse qui viole déjà la liberté des magistrats commis pour les audiences foraines ? Et c’est dans une telle zone qu’on demande aux Ivoiriens d’aller faire des audiences foraines. Seul le Rdr a droit de cité dans les parties du pays où les rebelles sont en armes. Ce n’est pas normal. Même le Pdci, l’allié politique de la rébellion, n’y a pas curieusement accès. Comment voulez-vous que les audiences foraines aient lieu dans des conditions transparentes ? En zone sous contrôle gouvernemental, tous les partis politiques, y compris le Rdr, ont un regard sur la manière dont vont se dérouler ces opérations. Dans la zone sous contrôle rebelle, seul le Rdr a le contrôle des opérations. Ce n’est pas normal et nous disons que tant que ces choses-là ne sont pas corrigées, les opérations d’identification que veut engager Banny sont déjà vouées à l’échec.

Avez-vous déjà discuté de ces choses-là avec le Premier ministre ? C. B. G : Nous allons lui adresser très bientôt une demande d’audience pour qu’on discute officiellement de tout cela. Mais, je pense qu’il faut faire attention. Je dis au Premier ministre Banny de faire attention parce qu’il doit crédibiliser l’action de son gouvernement. Auquel cas, il risque de connaître le même sort que Seydou Diarra. Mais au-delà de M. Banny, il faut que la communauté dite internationale, prompte à réagir quand il s’agit du président Gbagbo, prenne dès maintenant ses responsabilités si l’on veut vraiment sortir la Côte d’Ivoire de la crise.

Que vous dit la date du 30 octobre 2006 qui marque la fin du ‘’bonus’’ de 12 mois accordé au président Gbagbo à la tête du pays ? C. B. G : Qu’est-ce que vous appelez ‘’bonus’’ et que voulez-vous que la date du 30 octobre 2006 me dise ? Voyez-vous, j’avais dit dès le début de la nomination de Banny à la primature que les rebelles ne désarmeraient pas et que la France retarderait exprès ce désarmement pour ne pas que les élections aient lieu en Côte d’Ivoire à la nouvelle date indiquée. Aujourd’hui, nous sommes devant le fait qui est que M. Banny est dans l’incapacité d’organiser les élections présidentielles le 30 octobre prochain. A ce jour, il faut faire un bilan de ce qui a été fait dans cette crise. Cela permettrait de voir qui a fait quoi et ce qui reste à faire. Je crois qu’il y a eu trop de rencontres. L’heure est maintenant au bilan des actions de chacun. Les gens sont prompts à dire que c’est tel ou tel qui bloque le processus de paix. Il faut faire l’état des lieux de l’avancement des choses et on verra. Il est temps de faire un bilan du mandat du Premier ministre Banny. Ils ont demandé au président Gbagbo de le nommer comme premier ministre, cela a été fait. On a demandé de lui donner tous les moyens pour travailler, il les a. Au point même que Gbagbo a accepté de sacrifier son ministre de l’Economie et des Finances, Paul Antoine Bohoun Bouabré. Banny a le pouvoir de la communication et presque chaque jour il se fait voir à la télévision, présent à l’écran, au lieu d’être présent sur le terrain. Pourtant, il a le soutien ferme de Gbagbo, en plus de celle de la communauté internationale. Qui plus est, les patriotes ne l’ont pas dérangé. Vous comprenez que si, au soir du 30 octobre 2006, il n’y a pas eu d’élection, ce n’est pas à Gbagbo qu’il faut imputer cet échec, mais plutôt à Banny qui a décidé de ne pas être ferme avec les rebelles. C’est vous dire que pour moi, le débat sur la poursuite du mandat ou non du président Gbagbo, est un disque rayé. La constitution de Côte d’Ivoire, à laquelle il faut se référer, règle ce problème. Il faut faire en sorte que les élections aient lieu pour qu’on sache qui est qui dans ce pays. Alors, moi j’attends le 30 octobre pour voir ce qu’il en sera.

Comment voyez-vous la suite du processus de sortie de crise ? C. B. G : Moi, je ne vois rien. Je vois seulement que le Premier ministre Banny est partout, sauf là où il doit être. Il est clair que M. Banny est en campagne aujourd’hui. Il a envahi la télévision ivoirienne, il convoque chaque jour et parle chaque jour sans acte concret et ne va pas à l’essentiel. Or, le Premier ministre doit oser s’il veut régler la crise ivoirienne. M. Banny doit savoir qu’un rebelle, reste un rebelle. Partout dans le monde où ils sont, les rebelles n’ont jamais respecté un accord. L’objectif du rebelle, c’est de s’emparer du pouvoir par les armes. Banny doit savoir que les rebelles n’ont pas pris les armes pour que lui devienne président de Côte d’Ivoire, mais pour Alassane Ouattara. La seule chose qui reste au Premier ministre au moment où il achève sa mission d’un an, c’est de demander aux rebelles de désarmer pour que les Ivoiriens soient en paix dans leur esprit. Il faut cesser de tétaniser les populations ivoiriennes. M. Banny doit donc faire la part des choses. Il doit oser et regarder les rebelles droit dans les yeux pour leur imposer le dépôt des armes. Vous comprenez qu’un préfet, le représentant du chef de l’Etat dans un département, ne peut pas aller à Korhogo et se faire commander par un caporal qui se proclame commandant de zone dans ledit département. Ce sont des réalités qui gênent le processus. C’est pourquoi le désarmement s’impose avant même le démarrage des audiences foraines. Le Premier ministre doit convoquer une rencontre nationale pour faire un bilan des actes posés par les uns et les autres. Qui devait faire quoi, qui a fait quoi, et qui doit faire quoi ? Voilà les questions fondamentales auxquelles les Ivoiriennes doivent apporter des réponses si on veut avancer. Tout le reste n’est que du verbiage creux.

Il nous revient que vous êtes en train de préparer quelque chose... C. B. G : Effectivement, je me suis donné un projet que je suis en train de réaliser, écrire un livre sur la crise ivoirienne. Depuis un moment, je suis occupé à écrire ce livre. Dans ce livre, je dis ma part de vérité sur la crise ivoirienne. Il est vrai qu’avec les camarades de l’Alliance, nous avons fait des meetings, nous avons fait beaucoup de choses. Mais moi j’ai tenu à dire ma part de vérité. Dans ce livre, je parle de ce qui a été à l’origine de la crise de la Côte d’Ivoire. Je situe la responsabilité des principaux acteurs de cette crise. Je parle de Gbagbo et moi, de Gbagbo, Soro et moi, d’Alassane Ouattara et moi, de Seydou Diarra et moi, de Bédié et moi, de Guéi Robert et moi, de Banny et moi. En ma qualité de secrétaire général de la Fédération estiduantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), j’ai connu tous ces hommes là. Je sais au moins ce que chacun a fait et je mets chacun devant ses responsabilités dans la crise ivoirienne. Je parle aussi de la crise de la Fesci, qui est en réalité le départ de la crise armée que vit la Côte d’Ivoire aujourd’hui. Bref ! C’est de tout cela et de bien d’autres choses, qui n’ont jamais été dites, que je parle dans mon livre. C’est ce que je prépare en ce moment.

La rumeur vous annonce candidat aux élections futures. Qu’en est-il ? C. B.G : Heureusement que ce sont des rumeurs qui le disent. Moi je suis candidat à rien, je me bats pour que la Côte d’Ivoire retrouve son unité. Un point c’est tout. Je n’en dirai pas plus.


mardi 18 juillet 2006 par Charles TRA BI

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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 20:46

Dr Oscar Kashala : « A nous la victoire, pour un Congo nouveau »

Plus on approche la date du scrutin présidentiel, plus la victoire de Dr. Oscar Kashala se précise. Elle s’est encore davantage précisée samedi dernier à l’occasion du lancement officiel par la plate-forme UREC et Alliés de sa campagne électorale. Plate-forme qui soutient la candidature de Dr Oscar Kashala à la magistrature suprême de la République démocratique du Congo.

« A nous la victoire pour un Congo nouveau ». C’est le maître mot qui a dominé l’imposant rassemblement que la plate-forme UREC et Alliés a organisé samedi 15 juillet 2006 au stade Tata Raphaël, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa. Bien plus, c’est aujourd’hui une évidence qu’est venue couronner de fort belle manière le désormais historique message que le candidat président Oscar Kashala a adressé au peuple congolais, à deux semaines de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle et des législatives.

C’est dans un stade plein à craquer que Dr Oscar Kashala a partagé une fois de plus le rêve qu’il a toujours caressé depuis des années, celui de sortir la RDC des ornières de la pauvreté et de la misère. Celui de faire de ce pays demain un nouveau Congo avec toutes les promesses que lui garantissent, sans aucun doute, la vision qu’il s’en fait et la bonne gouvernance qu’il tient à imprimer à la gestion de l’Etat congolais. Un pays qui est voué à un bel avenir, et en si peu de temps, si les Congolais décident d’en confier, comme il le leur demande, la direction au président national de l’UREC. Ce pas, le peuple congolais est sur le point de le franchir et il le promet de le faire le 30 juillet prochain, a-t-on repris en chœur samedi 15 juillet au stade Tata Raphaël. Cela est d’autant plus vrai que les Congolais placent leur confiance au candidat président de la République Oscar Kashala.

LA CLE DU CONGO DE DEMAIN

Dans tous les cas, c’est une chance inouïe que l’UREC et Alliés, auxquels vient de se joindre une autre plate-forme, en l’occurrence l’Union pour la Défense de la République (URD), offrent aux Congolais et un bonheur qu’ils se proposent de partager ensemble bientôt.

Ainsi que l’a affirmé le président national de l’UREC, « dans l’histoire des peuples, après une descente aux enfers, il surgit toujours une équipe de gens dévoués avec à leur tête une personnalité singulière à qui revient la tâche de redresser ce que la guerre, un cataclysme naturel ou l’incurie des dirigeants antérieurs ont détruit ».

C’est ce qui est effectivement en train de se produire avec la participation de Dr Oscar Kashala à la présente bataille électorale. Surtout qu’il incarne cette nouvelle race de dirigeants, ce nouveau leadership dont la RDC a besoin aujourd’hui pour sa renaissance. Il n’y a pas une autre alternative surtout quand on sait que ce pays ne pourra aller de l’avant que le jour où il aura à sa tête des responsables qui sont compétents, expérimentés, intègres ; qui travaillent dans la transparence et qui ont la compassion dans leurs cœurs. « Et ce jour-là n’est plus loin », a assuré le président Oscar Kashala. Que l’on présente aujourd’hui, avec raison d’ailleurs, comme la « clé du Congo de demain ».

Après avoir fait observer une minute de silence « pour les quatre millions de Congolais qui sont morts pour rien, pour nos combattants qui sont morts la semaine écoulée à cause de la brutalité, de l’intolérance et de la violence, pour les journalistes fauchés parce qu’ils disent la vérité », Oscar Kashala a rendu également hommage à « tous les combattants de la liberté, tous ceux qui se battent pour des élections libres, transparentes et démocratiques ».

Comme dans la première partie de son message, c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’il a abordé les principaux problèmes qui se posent au pays, au plan politique, économique et social, avant de dévoiler sa vision pour un nouveau Congo. « Lorsque nous analysons la situation de notre cher pays, a-t-il déploré, nous nous rendons compte en fait que le Congo ne devait pas se trouver là où il est aujourd’hui. Nous avons, a-t-il rappelé, hérité des pères de l’indépendance d’un pays pour lequel ils avaient un rêve d’or, c’est-à-dire un pays qui devrait s’engager dans la voie de la prospérité, de la démocratie pour une justice, une démocratie et une prospérité pour tous les fils de ce pays, parce que nous pensons réellement que ce pays appartient aux Congolais ».

« Il est temps que nous puissions mettre fin à cette désastreuse situation et cela grâce à ce que nous avons comme vision pour ce pays », a-t-il tranché. Et la première chose à faire, c’est de mettre en œuvre une politique de développement dont « vous serez les acteurs principaux de ce que nous allons faire. Nous allons mettre l’homme à l’avant-plan, au centre de nos politiques ».

La vision de Dr Oscar Kashala

Placer le Congolais à l’avant-plan.

« La tâche primordiale de notre gouvernement sera d’assurer le bien-être, la santé et la sécurité du Congolais. Notre gouvernement s’attachera à réformer le système de santé afin d’assurer l’approvisionnement des services de santé à chaque ville, cité et village du nouveau Congo.

Nous garantirons la sécurité de notre peuple en érigeant une armée nouvelle et en réformant les forces de police. Notre armée sera une armée républicaine et professionnelle, dotée d’officiers capables d’en faire la meilleure armée d’Afrique. Avec une police professionnelle dont le rôle sera de protéger les citoyens, et non de les harasser.

Nous reconstruirons notre système d’éducation nationale en investissant dans nos enfants, plus que n’importe où ailleurs dans le monde. Dans le nouveau Congo, chaque enfant aura gratuitement accès à l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement secondaire. Nous mettrons à la disposition de nos enfants les meilleurs outils éducatifs afin qu’ils soient compétitifs sur le marché mondial.

Redynamiser la population active congolaise

Nous ferons de la République démocratique du Congo un des leaders mondiaux en matière de création d’emploi et du développement économique durable… Entreprendre des affaires au Congo implique la création d’emplois réels pour notre peuple. Le nouveau Congo deviendra le moteur économique de l’Afrique.

Création d’une société appartenant effectivement au peuple congolais

Nous mettrons l’avenir du Congo à sa juste place, c’est-à-dire entre les mains des Congolais. Nous remettrons au peuple congolais son droit de propriété sur les vastes ressources du pays. La richesse de notre pays appartient au peuple.

Monétariser nos ressources

Nous bâtirons le nouveau Congo à partir des ressources nationales. Les richesses appartiendront à tous les Congolais, et chacun aura droit à une action symbolique, pour laquelle il touchera un dividende régulier. En monétarisant les ressources du pays et en donnant à chaque citoyen une part de celles-ci, nous sommes convaincus de contribuer ainsi à la création d’une immense richesse et d’en assurer une distribution équitable.

Reconstruction de nos infrastructures

Nous utiliserons nos richesses pour reconstruire nos infrastructures et conduire notre pays vers la modernisation en réalisant un certain nombre de projets.

* De la lumière dans le nouveau Congo

Notre premier projet dans le nouveau Congo sera d’amener la lumière électrique jusqu’aux coins les plus reculés du pays, notamment les villages les plus petits. L’électrification du nouveau Congo permettra à l’économie nationale de prospérer depuis les centres urbains jusqu’au fin fond de nos villages.

* De l’eau potable : bonne santé pour nos enfants

Notre second projet sera l’aménagement d’un système efficace de production et de distribution d’eau potable. La disponibilité générale d’eau potable réduira la mortalité infantile en RDC (taux de mortalité le plus élevé au monde) du tiers en un temps très court (moins de douze mois). Ainsi, il y aura plus d’enfants en vie qui vont accroître le capital humain du nouveau Congo, avec l’espérance d’une vie meilleure dans un pays dont ils sont réellement propriétaires des ressources nationales.

* Toutes les routes convergent vers le nouveau Congo

Nous allons reconstruire les routes, les ponts, les ports et les aéroports qui sont tombés en ruine du fait de la négligence au cours de plusieurs décennies. Nous allons promouvoir le commerce et les voyages en utilisant les voies de communications ainsi reconstruites ou réhabilitées pour rendre le nouveau Congo accessible à tout notre peuple. Nous améliorerons nos voies navigables pour faciliter les échanges commerciaux et les voyages touristiques.

La puissance économique du nouveau Congo

Dans les douze mois de notre installation au pouvoir, nous passerons d’une nation endettée à un pays donateur. Le nouveau Congo ne vivra plus de la charité de la communauté internationale. Au contraire, le nouveau Congo tendra sa main charitable et fraternelle à ses voisins et à certains autres pays à travers le monde. Une vraie réforme fiscale et un système de taxation juste vont permettre la croissance de l’entreprise privée dans le nouveau Congo et contribueront à la construction de notre économie dont les bénéfices seront partagés équitablement entre tous les citoyens.

Asseoir la démocratie pour les générations futures

Nous créerons un environnement où existe une véritable démocratie dans le nouveau Congo et nous confierons le contrôle de notre pays à notre peuple à travers des réformes démocratiques pour assurer notamment des élections libres et transparentes et restaurer les droits de l’homme.

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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 20:30

Le dialogue social made in US

On a beau jeu d’accuser les français d’être flambeurs (devant de plus faibles qu’eux), pessimistes (envers leurs gouvernants, la conjoncture ou la météo), jaloux (du bien d’autrui) et aptes à la délation (lorsqu’elle est anonyme). Or ces spécialités nationales semblent mises à mal par des américains qui viennent nous piquer nos vilains défauts à nous. Du moins quelques uns. Là bas, un site Internet (1) permet depuis peu aux salariés de déverser toute la haine qu’ils nourrissent envers leur patron. Ils peuvent le traiter librement de négrier, d’exploiteur, d’escroc ou de tortionnaire. Le tout sans que jamais le nom de l’entreprise, du dirigeant ou du salarié incrimineur ne soit cité. Et sans que les informations livrées à la vindicte populaire ne soient vérifiées par ceux qui ont mis ce nouveau site en ligne le 1er juin dernier.

On y découvre un boss qui engueule ses ouvriers qui travaillent sous la pluie pendant que lui même est à l’abri dans son gros 4x4. Ou un autre, convoquant ses collaborateurs pour une réunion à grands coups de pistolet d’alarme. On y trouve également un patron obligeant son employé à effectuer des heures supplémentaires, alors que la mère de ce dernier est en phase terminale. Impossible évidemment de savoir si ce musée des horreurs au travail recouvre un fond de réalité.

Toujours est-il que plus de 900 témoignages du même goût s’y accumulent depuis un mois et demi. Evidemment, l’appât du gain n’est pas pour rien dans l’engouement des salariés américains pour cette forme de délation, puisque la meilleure histoire sera bientôt récompensée par une semaine de vacances offerte par une agence de voyages. Il n’en reste pas moins que ce grand défouloir virtuel semble trouver un écho plus que favorable Outre Atlantique puisque le site a déjà enregistré plus de 500 000 connexions. Comme si le dialogue social américain était tellement enlisé que cet anonymat en ligne soit le dernier recours pour dénoncer des injustices réelles ou fantasmées. Pourtant, ce site est rattaché à la puissante centrale syndicale AFL – CIO dont la vocation est justement de défendre les salariés. Un terrible aveu d’impuissance.

Heureusement, la France n’en est pas là. Ici, comme chacun sait, patrons et syndicats discutent de la plus fraternelle des façons. Et le dialogue hexagonal est porté à un niveau tellement élevé que jamais une grève ne vient contrarier un pan de l’économie ou la libre circulation des usagers. Si, par extraordinaire, ce n’était plus le cas, les centrales françaises pourraient toujours ouvrir un site «balance.com». En attendant vos réactions sont comme d’habitude les bienvenues ci-dessous.
En vous remerciant de ne pas en profiter pour dénoncer vos chefaillons tortionnaires, patrons mégalos et managers sans cœur. Même s’ils existent.

Sylvia Di Pasquale
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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 15:03

BOZIZE D'ACCORD POUR UN DIALOGUE SANS LES DIABLES




Il a fallu attendre longtemps, si longtemps pour que le Général d'Armée François Bozizé décide enfin de s'ouvrir au dialogue sans pourtant éprouver une douleur qui le tenaille encore. Il a annoncé la nouvelle à l'occasion de la célébration du 5ème anniversaire du Centre culturel chrétien Bé-Oko où il avait été invité par l'Ambassade Chrétienne que dirige le pasteur Josué Binoua. Le président de la République qui s'est catégoriquement opposé à l'idée d'un dialogue estimant qu'il suffisait d'appliquer les recommandations du dernier forum national qui avait vu la participation des délégués venus des quatre coins du pays sans exclusive. Même si François Bozizé a cédé sous la pression exercée par les femmes, les jeunes et la société civile, l'opinion publique estime que la décision vient à point nommé pour décongestionner l'atmosphère politique très chargée. Ces différentes entités ont organisé, au lendemain des attaques de Markounda, Kabo et les tueries de Paoua, des marches pacifiques de soutien au chef de l'Etat pour lui demander d'instaurer un forum politique en vue de débattre des questions liées à la vie nationale tous azimuts.
Les exactions commises sur les populations civiles par les coupeurs de route, les bandits de grands chemins les mouvements rebelles et surtout les forces de défense et de sécurité ont poussé l'insécurité à son paroxysme. D'où la nécessité de chercher les voies et moyens pour l'éradiquer afin de préserver le peuple d'une nouvelle escalade de violences aux conséquences le plus souvent indescriptibles. Il s'agit d'éviter au maximum les pertes inutiles en vies humaines. Les attaques de Tiringoulou et de Gordil qui ont fait tant de victimes fragilisent davantage la situation sécuritaire et interpellent toutes les forces vives de la nation.
Le président Bozizé avait plutôt une autre lecture de cette préoccupante situation dramatique. C'est ainsi qu'il a pris des mesures pour procéder à la fermeture de la frontière avec le Soudan voisin. La mesure n'a pas réglé le problème puisque l'espace aérien est régulièrement violé par des avions de type Antonov qui ravitaillent les rebelles tchadiens ou supposés centrafricains qui mènent des activités subversives dans cette partie septentrionale de la RCA. En outre, des colonnes des véhicules militaires dont on ignore la provenance transforment le territoire centrafricain en terrain d'entraînement militaire ou encore en base arrière. Malgré les mesures prises par les autorités centrafricaines, la frontière avec le Soudan devient de plus en plus perméable et les Forces Armées Centrafricaines déployées qui ne maîtrisent pas assez la situation sur le terrain.
Au fait, la décision unilatérale de fermer la frontière avec le voisin Soudan a été prise à la hâte quand on sait qu'après la prise de pouvoir par Bozizé avec le concours du Tchad, le Président Al Bachir avait soutenu efficacement les nouvelles autorités centrafricaines en leur accordant des aides financières et militaires. L'anomalie ou les mouvements insolites constatés au niveau des frontières communes devaient être réglés par la voie diplomatique. Bref ! Le vin est tiré, il faut le boire.
Même le Tchad qui accuse vertement le Soudan d'avoir soutenu les rebelles tchadiens du FUC, tente de reprendre avec le Soudan les relations de coopération diplomatiques rompues au lendemain des attaques de Ndjamena par ces troupes. C'est dans cette optique que le ministre Tchadien des affaires étrangères s'est rendu à Khartoum pour rencontrer les autorités Soudanaises en vue d'étudier ensemble la possibilité d'une éventuelle reprise. La crise au Darfour avait servi de déclic à tous ces mic- macs qui menacent dangereusement la paix dans la sous région. Ce qui justifie l'intervention des communautés continentales à savoir la Cen-Sad, l'Union africaine voire l'Onu où le Secrétaire Général Kofi Annan avait effectué en personne le déplacement de Khartoum pour superviser le règlement du conflit au Darfour.
Pourquoi le dialogue ?
Les évènements qui se succèdent dans le pays contraignent le président Bozizé a accepté de s'ouvrir enfin au dialogue tant réclamé par les forces vives de la nation.
Curieusement, le Comité des Sages et le Comité de Suivi des Actes du Dialogue National observent, depuis le déclenchement des hostilités dans la partie Nord, un mutisme inquiétant qui ressemble à une caution morale à la résistance du président de la République. Ils se sont accommodés à la déclaration de François Bozizé qui disait que les institutions républicaines fonctionnent à merveille et qu'il est hors de question d'initier d'autres fora qui ne sont que dispersion d'énergie et de nos faibles ressources financières. Le chef d'Etat perdait de vue qu'il y avait des problèmes réels sur le plan social. Citons entre autres revendications le débrayage des magistrats, des douaniers, des étudiants pour demander l'amélioration de leurs conditions d'existence et de travail. Tous ces mouvements de grève s'expliquent par le fait que non seulement les salaires sont statiques depuis 1985 mais ne sont pas payés régulièrement aux ayants droits. Les fonctionnaires et agents de l'Etat totalisent aujourd'hui plusieurs mois d'arriérés de salaires y compris ceux cumulés depuis le sursaut patriotique du 15 mars 2003. Aussi, l'économie n'est guère reluisante et la situation se déteint chaque jour. L'augmentation des prix des denrées de première nécessité enfonce davantage la population dans une misère noire. Dans l'arrière pays c'est le grincement de dents car, le gouvernement ne donne pas de garantie pour l'enlèvement total des produits de rente dont les cours ont connu une chute vertigineuse sur les marchés mondiaux.
En plus, il y a un grand risque de catastrophe humanitaire dans les zones de conflits dont l'accès est difficile aux organisations de secours.
En amont, on assiste aux violations flagrantes des droits de l'homme. A titre d'exemple, les prisonniers politiques sont transférés nuitamment de la célèbre SRI à la prison de Bossembélé ou de Bossangoa. Or, selon de sources concordantes, à Bossangoa, il y a un surpeuplement dans les geôles. Les prisonniers vivent grâce aux maigres rations qui leur sont offertes par les religieuses de l'église catholique. A Bossembélé, ils se nourrissent quant à eux de mangues. Que deviendront-ils à la fin de la saison des mangues?
En ce qui concerne l'impunité, d'aucuns s'interrogent sur le lourd silence qui enveloppent les assassinats de Kembé, de Paoua, Markounda, Kabo et les résultats de l'enquête ouverte sur les circonstances de l'assassinat de Sanzé qui n'ont jamais été rendus publics.
Fort de ce constat amer, le chef de l'Etat décide d'organiser un dialogue politique mais pas avec les diables. Les diables sont représentés ici dans l'entendement de François Bozizé par les chefs rebelles qui alimentent l'insécurité et paralysent l'économie nationale.
Maintenant reste à déterminer le statut des délégués à ce forum à partir du moment où les principaux acteurs sont dorénavant exclus.
De toutes les manières, c'est l'instauration de ce dialogue sans exclusive qui compte pour le peuple centrafricain…


Vendredi 14 Juillet 2006
Marcel Dexter Gazikolguet
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17 juillet 2006 1 17 /07 /juillet /2006 20:31
LETTRE OUVERTE A PATASSE AINSI QU'A SES SBIRS
Très chers compatriotes,
 
L'heure est gravissime, il y a des choses dans la vie d'un être humain que l'on ne pourra lui ôter c'est sa fierté et honneur.
 
Patassé et ses sbires doivent avoir bonne souvenance de la manière à laquelle ils ont traité et humilié le peuple Centrafricain.
 
Nous Centrafricains qui avions voté pour sa première candidature, qu'il prenne les rennes du pays n'avions point le choix entre le choléra et la peste ce choix était vite fait.
 
Nous avions vite compris que l'homme en question n'était qu'un vil escroc démagogue et paranoïaque.Ajouter à cela ses talents d'éthylique chronique. 
Le tribalisme,, voire le régionalisme qu'il a institué demeure encore présent dans la tête de tous les centrafricains.
 
Les viols, vols, détournements de deniers publics et exécutions sommaires découlant de sa mandat ure resteront graver à jamais dans notre mémoire.
 
Je m'adresse ici à ses valets qui s'évertuent à nous ressasser les tristes moments de l'histoire centrafricaine.
Je ne pense pas qu'un Partisan de MLPC bien instruit avec une parfaite connaissance de la bienséance ne pourra s'agiter autant dans ces moments de recueillement.
 
Cet ivrogne a t'il la mémoire courte?l'lorsqu'il déclarait sur les ondes internationales ne pas avoir honte du travail accompli par son fils MBEMBA?
 
Le rêve n'est point interdit même lorsqu'il découle de consommation excessive de bar bitures...mais qu'il remercie le ciel de la clémence du pouvoir en place qui tarde à dépêcher des commandos  là ou il se trouve
et le ramener au pays pourqu'il s'explique devant un tribunal révolutionnaire.
 
Le gouvernement actuel a la possibilité et le droit de le traduire en justice pour usurpation de titre de chef de l'état,incitation à la rébellion ,entrave et dégradation de l'image la nation centrafricaine.
 
Quant à ceux qui continuent à battre compagne pour les causes perdues de cet ignare, qu'ils continuent à boire et manger avec l'argent du sang 
des centrafricains qu'ils ont volé...que de nous pourrir la vie avec des stupidités.
 
Qu'ils aillent tous au Diable !!!Procès ou pas procès Patassé et ses complices doivent payer un jour de leurs actes....
 
Raymond BOMONGO
 
 
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