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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 13:53

 Les rebelles centrafricains sommés de signer l`accord de Syrte
(AngolaPress 02/03/2007)

COMMENTAIRES DE LA REDACTION:

Comment peut on imposer à un individu ex ou encore rebelle de négocier avec d'autres leaders rebelles pour ramener la paix en centrafrique...Quelle Honte !!!

La démocratie participative impose l'avis du peuple souverain pas conditionné ou torturé .

UN ASSASSIN OU VIOLEUR DOIT SANS AMBAGES PASSER PAR LA CASE DEPART: La PRISON DE ngarangba et traduit devant un tribunal populaire pour Ses actes de barbaries, rebellion,assassinat, viols et on en passe des meilleurs....

       "Il n'y a jamais de paix sans justice et de justice sans la paix "ALORS CESSEZ VOS BALIVERNES

 La signature des accords de syrte ne doit en aucun cas occulter la part du rêve de la population , celui de finir une fois de plus avec ce fléau qui gangrène notre pays:
 "les factions rebelles du nord "posent de serieux soucis à la nation toute entière.

La problématique voire équation à trois inconnues que se le peuple centrafricain prit toujours en otage par ces agissements est:

1-POURQUOI LES REBELLES SONT TOUS ORIGINAIRES DU NORD DU PAYS?

2-POURQUOI CES REBELLES SONT TOUJOURS LES EX PARTISANS DE NOTRE ACTUEL,PRESIDENT ET NOS EX-CHEFS-D'ETATS?

3-QUELLES SONT LES REELLES MOTIVATIONS ET CONVICTIONS DES REBELLES QUI LES POUSSENT A METTRE L'ECONOMIE DU PAYS SOUS PERFUSION?

4-QUELLE PUISSANCE SOUTIENT ET FINANCE TOUTES CES ACTIONS REBELLES ?

5)CES REBELLES DOIVENT LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE INDEMNISER LA POPULATION CENTRAFRICAINE MARTYRISEE

LA REDACTION CENTRAFRIQUE NEWS[/g]

Bangui, 02/03 - Le président centrafricain, François Bozizé, et le colonel Mouammar Khadafi de Libye ont demandé lundi au président du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Abdoulaye Miskine, de convaincre les autres chefs rebelles de signer à leur tour l`accord de paix signé le 2 février dernier à Syrte, en Libye, a appris la PANA de source officielle mercredi à Bangui.

Dans un communiqué de presse, le porte-parole de la présidence centrafricaine, Cyriaque Gonda, rapporte qu`au cours d`une rencontre de travail avec François Bozizé et Abdoulaye Miskine le 26 février dernier à Sabbah, en Libye, le leader libyen "s`est fermement inquiété que les éléments de l`Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) retenus en détention à Cotonou et dont M. Abdoulaye Miskine se dit être le chef d`état-major de la coalition, refusent et persistent à ne pas signer l`accord de paix proposé par le Guide et accepté par le général François Bozizé".

En conséquence, ajoute le communiqué, les deux dirigeants centrafricain et libyen ont "intimé très respectueusement à Miskine de prendre sa responsabilité afin d`aller vers ces autres rebelles et leur faire signer cet accord de paix, indispensable pour le retour de la sécurité et de la paix définitives en République centrafricaine".

En outre, conclut-il, Mouammar Khadafi a "sommé les rebelles, plus particulièrement ceux qui sont à Cotonou de faire de même, lui indiquant qu`ils prennent la responsabilité de ne plus bénéficier de la facilitation et de l`appui de quiconque dans la sous-région en se dérobant d`un engagement solennel aussi important censé apporter la paix dans la région toute entière et dans l`espace CEN-SAD.

Les mises en garde adressées par les deux dirigeants aux rebelles centrafricains interviennent un mois après la signature de l`accord de Syrte, qui prévoit notamment la cessation immédiate des hostilités et le cantonnement en territoire centrafricain des troupes du FDPC et de l`UFDR en vue de leur intégration dans les forces de défense et de sécurité ou dans la vie civile.


© Copyright AngolaPress

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 16:41

QUAND LA PERSONNE DE KOLINGBA HANTE LE REGIME DE BANGUI



Grand K garde t-il toujours le même charisme d'antan?
Par un communiqué de presse en date du 28 décembre 2006 signé par le Secrétaire Général du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) Pascal Koyamene, le parti du Général d'Armée André Kolingba dénonce l'acharnement du pouvoir de Bangui contre la personne de leur leader. Dans ce même communiqué, le RDC a fait savoir que lorsque le général d'armée André Kolingba était parti en France pour des soins, les éléments de la Garde Présidentielle étaient disposés chaque nuit à l'entrée et à la sortie de la résidence de l'ancien Chef d'Etat. Pourquoi faire ? La question demeure en suspens !
Aussi, on affirme du côté du RDC que le 27 novembre 2006, le Secrétaire Général dudit parti a été reçu par le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique qui lui faisait comprendre que deux fiches, comprenez bien deux fiches parvenaient sur la table dudit Département. La première émanant de la Direction de la Police centrafricaine faisait état d'un probable coup d'Etat qui impliquerait le général d'Armée André Kolingba et la seconde, une correspondance privée qui parlait d'une quelconque opération militaire toujours avec la bénédiction de l'ancien Chef d'Etat. On voit là comment, la personne de André Kolingba constitue une hantise pour le pouvoir de Bangui qui voit la main invisible du Général d'armée dans les crises que traverse le régime de François Bozizé.
Mais diantre, pourquoi la personne de l'ancien Chef d'Etat Kolingba hante t-elle toujours les régimes qui lui ont succédé à la magistrature suprême de l'Etat centrafricain?
De Patassé qui succéda à celui-ci de manière démocratique en 1993 et de François Bozizé qui s'est fait légitimé à la suite des élections du moins démocratiques de 2005, ces deux Chefs d'Etat ont toujours gardé dent contre la personne de l'ancien Chef d'Etat Kolingba qui est devenu presque un cauchemar pour les présidents centrafricains.
On se rappellera qu'au lendemain du coup d'Etat manqué du 28 mai 2001 revendiqué par le Général Kolingba qui demandait à Patassé de démissionner et qu'il assurerait sa protection ainsi que celle de sa famille, sa tête avait été mise à prix (25.000.000 Fcfa). Malgré le soutien des « banyamulenge » du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et des libyens, les forces de défense et de sécurité n'ont pu mettre la main sur la personne de Kolingba qui est parti en exil forcé. Il rentrera au pays qu'après la chute du pouvoir de Ange Félix Patassé au profit d'un autre Général qu'est François Bozizé. A la tribune du Dialogue National, l'ancien Chef d'Etat avait solennellement demandé pardon au peuple centrafricain pour tous les déboires qu'ils ont subi du fait de ses agissements et même lorsqu'il était encore en fonction.
Sous le régime de François Bozizé qui a permis au président fondateur du RDC de retourner au pays, ce dernier qui déclarait par le biais de Mme Mireille Kolingba lors des festivités marquant le 19 anniversaire de la création du RDC qu'il n'est plus celui que beaucoup pensent être toujours le démon de la déstabilisation tant, son spectre continue de hanter les esprits de nos hommes politiques qui n'ont pas confiance en sa personne. A titre d'illustration et comme l'a souligné le communiqué de presse du RDC, en date du 22 mars et 12 septembre 2005, la résidence de l'ancien Chef d'Etat avait été visitée nuitamment par les forces de défense et de sécurité.
Même dans la lettre du Continent N° 508 du mois de décembre 2006, il est fait état de ce que le général d'Armée André Kolingba et certaines personnalités devaient passer un mauvais « quart d'heure » et ils n'ont eu la vie sauve que grâce à l'intervention du deuxième conseiller à l'Ambassade de France à Bangui.
Ces différents cas de figure témoignent à suffisance que certaines personnalités politiques sont dans la ligne de mire du régime de Bangui qui voit en elles, la principale cause de ce qui se trame contre les nouvelles autorités.
Au delà de toutes ces tractations politico-militaires, l'on se demande pourquoi le pouvoir de Bangui qui suspecte depuis quelques temps certaines personnalités du pays ne mène que des actions saugrenues au lieu de les traduire devant la Justice, unique tribune pouvant permettre à l'opinion nationale et internationale d'être informée sur leur participation ou non dans la crise que traverse en ce moment le Centrafrique. Soupçonner des gens, sous-tend qu'on a des informations fiables et précises sur les actions subversives qu'entretiennent ces personnalités dans l'ombre à moins que ces accusations ne soient que dénuées de tout fondement.
Ces fiches qu'on fait parvenir à tout moment sur la table du gouvernement peuvent aussi être des pistes à explorer mais également, des moyens de nuisance pour certaines personnes qui aimeraient en découdre avec d'autres ou bien, se tailler une place aux côtés du soleil. Elles ont fait des victimes innocentes dans ce pays et elles ont encore du chemin à faire dans un pays où, les faiseurs de fiches ne mangent que sur la table du roi en offrant sur le plateau, la tête des autres.
Qu'à cela ne tienne, la personne de André Kolingba, président fondateur du Rassemblement Démocratique Centrafricain hante les esprits au point de devenir un cauchemar pour les princes qui nous gouvernent.


Vendredi 05 Janvier 2007
Harly _ Schengen
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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 16:02

LES MOUVEMENTS REBELLES MONTENT LES ENCHERES POLITIQUES



En politique ce sont les intérêts qui comptent. Et comme disent les juristes, ‘‘Action = Intérêt''. Le président Bozizé est en train de faire l'expérience depuis le fameux accord de paix de Syrte qui pose plus de problèmes qu'il n'en résout vraiment.
François Bozizé pris dans son propre piège au nom de la paix et de la réconciliation nationale ? On serait tenté de le croire avec les enchères des mouvements des rebelles comme l'UFDR et le FDPC d'Abdoulaye Miskine.
On savait déjà que les chefs rebelles de l'UFDR n'attendent pas suivre les traces du FDPC. D'abord, ils ne se reconnaissent pas dans l'accord signé à Syrte et ensuite malgré la pression mise sur leurs personnes, Abakar Sabone et Am Droko Djotodja refusent obstinément de signer un quelconque accord en prison. Mieux, encore, les dernières informations laissent penser que les responsables de l'UFDR misent avant tout sur le dialogue politique comme préalable à la signature d'un accord de paix avec le gouvernement centrafricain.
L'UFDR se méfie du Général François Bozizé qui ne serait pas à ses yeux un homme de parole capable de tenir jusqu'au bout ses engagements politiques. C'est que les ex-compagnons du Général François Bozizé réagissent comme le chat. Ne dit-on pas que « chat échaudé craint l'eau froide ? »
Abakar Sabone et ses compagnons de l'UFDR avait déclenché cette nouvelle face à ce qu'ils considèrent comme les actes de trahison et l'ingratitude de François Bozizé qui les aurait grugés après le 15 mars 2003.
« Le dialogue d'abord, l'accord de paix après… ». C'est la ligne de défense de l'UFDR qui presse le gouvernement de parer au plus pressé en convoquant dans un délai raisonnable le dialogue politique. Certaines informations en provenance de la sous région laissent penser que les rebelles de l'UFDR qui se seraient reconstitués après leur débâcle de la fin de l'année, seraient prêts à reprendre les hostilités en cas de non convocation du dialogue politique. On espère simplement que c'est une manière pour les chefs rebelles de l'UFDR de mettre la pression sur le Général François Bozizé et son gouvernement pour obtenir ce qu'ils veulent, à savoir : le dialogue politique tout de suite ! Pression et surenchères donc…
De leurs côtés, les chefs rebelles du FDPC d'Abdoulaye Miskine et de Ringui Le Gaillard ne se sont pas contentés de la signature de l'Accord de paix de Syrte.
Quelques jours après leur retour à Bangui dans l'avion présidentiel, Abdoulaye Miskine n'avait pas manqué d'exprimer ses doutes et ses mécontentements au Secrétaire général de la CEN-SAD, M. El Madhani qui s'était rendu expressément à Bangui pour s'enquérir de la suite à donner à l'accord de paix de Syrte. A cette occasion déjà, Abdoulaye Miskine a clairement laissé entendre que ces gardes du corps le tiennent pour un prisonnier et sous haute surveillance. Il est allé loin en affirmant qu'il aurait perdu 10 kilos depuis qu'il a quitté la Libye où il serait aux petits soins grâce à la générosité du colonel Kadhafi. Mieux encore, il n'apprécie guère qu'on lui ait affecté un minibus sans batterie qu'il faut pousser avant qu'il ne démarre.
En clair, Abdoulaye Miskine détesté par la population centrafricaine regrette déjà d'avoir signé l'Accord de Paix et souhaitait retourner en Libye. Ce n'est pas étonnant que lors de la dernière rencontre de Sebah en Libye de nouveau en présence des présidents libyen et centrafricain, Abdoulaye Miskine soit revenu sur ses griefs et ses appréhensions quant à la stricte application des termes de l'accord de paix de Syrte.
De fait, Abdoulaye Miskine se plaint de tout, de ne pas manger assez et d'être confronté à une animosité populaire. Et pourtant, tout le monde était fondé à croire que le ‘‘Parrain'' de l'accord de paix de Syrte, en l'occurrence le colonel Kadhafi avait arrosé les signatures de cet accord de quelques milliers de pétrodollars. Or manifestement, la revue à mi-parcours de cet accord à Sebah a déjà fait apparaître des désaccords profonds quant à l'application effective dudit accord. Un ‘‘couac'' en perspective quant à la suite des évènements.
Car malgré la bonne volonté affichée du président François Bozizé et celui du gouvernement centrafricain, Abdoulaye Miskine et Ringui Le Gaillard qui vivraient aux frais de la princesse sont mécontents. « Chat échaudé craint l'eau froide ». On commence à craindre que Ringui Le Gaillard et Abdoulaye Miskine ne reviennent plus à Bangui malgré la sommation du colonel Kadhafi.






Jeudi 01 Mars 2007
Jean Ding Kpi
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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:47
Chirac met la pression sur Compaoré
(Le Matin d'Abidjan 28/02/2007)
( 28/02/2007)


Les signaux en provenance de Ouaga annoncent la fin imminente du dialogue direct. C'est le moment que choisit la France pour tenter de peser sur une rencontre qui s'est jusqu'ici déroulée sans heurts.

Brigitte Girardin, ministre français délégué à la Coopération, au Développement et la Francophonie arrive à Ouagadougou ce matin. Selon le porte-parole du Quai d'Orsay, " elle s'y entretiendra avec le Président Blaise Compaoré des différentes crises au règlement desquelles la CEDEAO contribue. Il sera en particulier question du dialogue direct entre le camp présidentiel ivoirien et les Forces nouvelles ". Les observateurs n'en attendaient pas moins. Malgré une indifférence de façade, Paris suit de très près le dialogue direct débuté le 5 février dernier. Et si Chirac et les siens laissent la médiation se dérouler selon le vœu de l'initiateur du projet, des signes subtils jusque-là ont laissé croire que l'ombre de la cellule africaine de l'Elysée plane sur Ouagadougou. C'est lors du sommet France-Afrique à Cannes qu'un membre influent de la nébuleuse a rompu les amarres. Bongo, véritable porte-voix du président français sortant, s'est outré de l'absence de Bédié et Ouattara aux pourparlers inter ivoiriens. Dès son retour de Cannes, Blaise Compaoré s'est empressé de ''corriger'' cette lacune. Malheureusement, il semble que le déplacement express de Ouaga n'a pas été salutaire pour Bédié et Ado. L'intrusion du "tandem houphouëtiste" dans le dialogue direct n'a pas été du goût des deux parties en discussion. Le facilitateur ne pouvait donc faire grand'chose pour la délégation du RHDP. Ado et Djédjé Mady (l'émissaire de Bédié) sont rentrés bredouilles. Les postes de vice-présidence qu'ils étaient partis "réclamer" à Blaise, sur instruction de Paris, ayant été purement et simplement rejetés. Un revers pour le RHDP, qui, pour "brouiller les pistes", a tenté de faire croire à l'opinion qu'elle avait fait un si long chemin juste pour "donner sa bénédiction" à son allié du G7. Mais Paris, véritable instigatrice de ce déplacement inexpliqué des houphouëtistes à Ouaga, refuse de lâcher du lest. C'est donc pour rattraper les choses que Brigitte Girardin, l'exécutrice des besognes africaines du "Grand Manitou", arrive dans la capitale burkinabé. Afin de donner les dernières consignes de Chirac à Compaoré. Mais "elle devrait également rencontrer Guillaume Soro". Sans doute, pour lui "tirer les oreilles". Une autre intrusion qui démontre à plus d'un titre que la France tient à avoir son nez dans une affaire qui ne la concerne plus. Puisque, selon la configuration initiale des pourparlers inter ivoiriens qui déroulent en ce moment sur le sol burkinabé, la France n'a jamais été invitée à donner un quelconque avis. L'on comprend donc difficilement cet empressement de "Madame GTI" à s'entretenir avec Compaoré sur le dialogue direct. Alors que dans le même temps, Gbagbo s'apprête à se rendre, demain, dans la capitale burkinabé pour le bouquet final.

Mireille Abié

© Copyright Le Matin d'Abidjan

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:36

A peine signé, l'accord de Syrte entre Bozizé et Miskine est déjà nul

 

Bangui, 28/02/07 - (C.A.P) "

L'accord de paix" pompeusement signé à Syrte sous les auspices du colonel Moammar Khadafi entre François Bozizé et Martin Koumta Madji alias Abdoulaye Miskine qui a permis le retour au bercail de ce dernier n'est plus qu'un chiffon de papier déjà relegué aux oubliettes.

Il faut dire que cet accord, comme nous l'avions écrit dans nos précédentes parutions, est non seulement inapplicable mais comme tous les accords signés en Libye, n'avait guère plus de chance d'être suivi d'effet. Une fois rentré à Bangui, Miskine s'est évertué en vain à lancer des appels à ses prétendus hommes de déposer les armes et le rejoindre. Il n'a point été écouté. Combien d'hommes possède-t-il réellement ?

Par ailleurs, Bozizé et la partie libyenne qui, sans s'entourer préalablement de la moindre garantie, escomptaient l'adhésion des deux leaders de l'UFDR que sont le capitaine Abakar Sabone et Michel Djotodia toujours en prison à Cotonou, ont essuyé le reus catégorique de ces derniers.

Ajoutées à cela les frustrations de MISKINE qui n'a pas cessé de dénoncer l'inconfort de sa résidence surveillée du palais de la Renaissance de Bangui, l'accord de Syrte ne pouvait que rendre l'âme. Retourné en Libye en compagnie de Bozizé pour s'expliquer devant Khadafi, Miskine a laissé Bozizé repartir tout seul à Bangui. Le voilà sur les bras du colonel libyen. Quoi faire de lui ?

Depuis lors, la radio d'état de Bangui ne cesse de dénigrer Miskine et de le desendre en règle. On l'accuse aussi d'avoir peser sur la décision de refus des deux leaders de l'UFDR de signer l'accord de Syrte. La route d'une paix durable en RCA est encore longue.

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:26
L’Afrique – les banlieues françaises et l’élection présidentielle de 2007 ! ! !
(Libre antenne 28/02/2007)


Les tergiversations de Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, ministre de l’intérieur et candidat à l’élection présidentielle d’avril 2007 en France, au sujet de « l’immigration choisie et non subie », sont de nature à inquiéter outre mesure, la diaspora africaine en France, ainsi que l’Afrique entière.

En « surfant » habilement sur les terres frontistes, incarnées par Jean Marie Le Pen, président du Front National, dans une stratégie de récupération des électeurs de l’extrême droite française, Monsieur Sarkozy s’en prend indirectement aux Africains, qui ont le ressentiment après coup, d’être « envahissants et encombrants » en France, et par conséquent, comprennent le message qu’ils sont désormais indésirables dans l’Hexagone une fois qu’il sera installé à l’Elysée.

Pour les masses populaires africaines sur le continent et en France, la campagne présidentielle prend une tournure dramatique à partir de ces déclarations qui confirment au passage, les mots très durs de « racailles » ou « karcher » prononcés par le ministre de l’intérieur à l’endroit des mêmes « immigrés », qui constituent pour la plupart, les populations déjà défavorisées vivant dans les banlieues Françaises.

« Racaille » - Sans aucun doute, il en existe partout, y compris en Afrique et sur les autres continents, mais par contre, l’idée de nettoyer un quartier ou une cité au « karcher » pour en faire disparaître la « racaille », dénote une dérive idéologique gravissime à l’égard des populations d’Afrique du nord et au sud du Sahara qui se sentent blessées par ces propos.

Les Africains et les Maghrébins sont-ils devenus des boucs émissaires de tous les maux en France liés à l’insécurité, à ce point qu’il faut éradiquer le mal par l’usage du « karcher » ? Même s’il existe malheureusement des situations délictueuses dans ces quartiers dits difficiles ?

Ces propos ne sauront rassurer les Africains disposant du droit de vote dans l’hexagone, qui doivent faire en sorte, par leur acte civique, que de tels propos inquiétants, soient sanctionnés dans les urnes, il y va de l’intérêt de la démocratie en France, le pays des droits de l’homme et des libertés.

Ces agissements pour le moins populistes, doublement caractérisés par la démagogie et la langue de bois politique, ont déjà ouvert la polémique dans les banlieues populaires en France, créant par-ci, par-là des sentiments de frustrations énormes. A cet égard, il convient que chacun prennent en compte l’utilité de son acte civique le jour du vote, pour confier les commandes du bouton nucléaire à un candidat plutôt rassembleur que réactionnaire.

« L’immigration choisie et non subie » en fonction des critères de diplômes, veut dire tout simplement qu’il existe de bons et de mauvais immigrés. Cette stratégie politique électorale ouvre la voie à un nouveau plan de pillage de l’Afrique, dans la mesure où, ce débauchage en vue, de « matières grises » en Afrique, tout comme la déportation des Nègres au 16ème siècle vers les Amériques qui était « une immigration choisie » par rapport à la corpulence et aux muscles, avait dépeuplé l’Afrique en la diminuant sur le plan démographique, et économique.

Que le candidat soit soutenu par la plupart des multinationales qui opèrent en Afrique en rapatriant tous les bénéfices au profit de l’Hexagone, les Africains ressentent un doute concernant ce New Deal de la « rupture », y compris « la rupture tranquille », mais ils y voient surtout, le renforcement de l’impérialisme impénitent, et les reconduites draconiennes à la frontière, souvent traumatisantes, avec des barrières de visas liées aux diplômes, cela donne des frissons dans le dos ! ! !

« La France, aimez-là ou quittez-là », voilà encore une crainte réelle, qui inquiète le continent qui fut l’ancien empire colonial français, exploité pendant près de trois siècles, et qui continue de l’être.
C’est de cette manière que le continent où la France s’approvisionne en énergie, en matières premières agricoles, et en minerais dont l’uranium, le cuivre, le diamant la bauxite etc.… est remercié.
C’est enfin de cette manière qu’elle est reconnaissante envers les anciens combattants et tirailleurs Sénégalais, Maliens, Marocains, Algériens, etc. qui ont couru à sa défense contre ses voisins agresseurs en 1914 et 1945, et dans les guerres coloniales en payant le prix de leur vie.

« La discrimination positive » prônée par le candidat, n’est-elle pas tout compte fait, une sorte de stratégie de campagne pour séduire le vote de la communauté Franco-africaine élargie aux DOM-TOM ? On pourra douter à juste titre de la sincérité de ce slogan, du moment où l’obsession présidentielle du candidat vise à ratisser de façon large auprès de toutes les communautés nationales pour s’assurer le bail des cinq prochaines années à l’Elysée.

Ce qui pourrait aller dans l’ordre normal des choses pour bénéficier du vote des Africains et des Magrébins, serait de dire aussi à haute voix, et en toute vérité, tout le bien que l’Afrique et les Africains apportent en France et aux Français dans les approvisionnements en matières premières, dans la main d’œuvre industrielle, dans le domaine du sport et notamment le football avec les Bleus, le tennis avec Roland Garros, les médailles aux jeux Olympiques, dans le domaine artistique avec la musique dont la rap, le cinéma, l’Afrique et les îles comme destination touristique des Français et bien d’autres domaines.

Les Africains et les Magrébins ne pourront endosser exclusivement, la responsabilité collective de l’insécurité en France, qui est à priori un problème de chômage et un échec des politiques de logements.

Si la real politique est devenue un jeu de mots, et du spectacle en France, tel que cela se pratique au Front National, jouant sur les peurs pour angoisser les Français, on ne pourrait jamais le concevoir ainsi dans l’héritage gaulliste.

L’Afrique, qui est très en retard par rapport aux autres continents, représente 10 % de la population mondiale, dont la part dans le commerce mondial est inférieure à 1 % contre 4 % en 1970, avec un taux de croissance négatif depuis les années 80, doit pouvoir s’engager dès que possible, sur la voie de l’industrialisation, en optant pour une nouvelle forme de politique de coopération avec la France et les pays du nord.


La nouvelle coopération voulue par les Africains, basée sur la démocratie, l’Etat de droit, et le respect des droits de l’homme, doit faire l’objet d’un changement immédiat par rapport au soutient permanent de la France aux dictateurs africains qui ont conduit le continent dans la pauvreté, la misère, les guerres et les répressions barbares.

C’est ce désire de liberté et de démocratie en Afrique, qui déterminera en réalité les futurs enjeux de développement du continent. C’est dans ce sens que les Africains se prononceront prochainement dans les urnes en France, par rapport aux innovations proposées en politiques de coopérations selon les programmes des différents candidats à l’Elysée. Aucun tapage médiatique ne pourra détourner ce nouveau regard des Africains, tourné vers la fin des dictatures, postulée comme le point de départ indispensable du développement en Afrique.

La démocratie et le développement sont interdépendants comme les deux mains d’un seul homme. La démocratie doit libérer l’espace politique en Afrique, en permettant aux hommes et aux femmes de développement, de proposer des idées novatrices de développement en fonction de leur conviction, en vue d’un débat contradictoire dans les assemblées pour apporter des solutions adaptées à nos sociétés africaines retardées par les dictatures successives. Du Général De Gaulle jusqu’à la présidence de Jacques Chirac, la France a soutenu de manière tacite les dictateurs africains qui ont verrouillé militairement le débat et l’exercice parlementaire sur le continent. Ainsi, on constate malheureusement, que dès lors qu’ils sont ignorants et manquent de culture politique et de notions d’économie, mieux ils sont caressés dans le sens du poil en recevant appuis et soutient dans l’Hexagone.

La démocratisation de l’Afrique et la régulation des flux migratoires en France sont également interdépendants comme les deux mains d’un seul homme. Les Africains retourneront massivement chez eux, en libérant au passage des emplois et des logements dans l’Hexagone, lorsque que les conditions de liberté, de démocratie et l’Etat de droit qui ont permis à la France de se développer , seront implantées chez eux en Afrique pour leur développement.

Déverser des milliards et des milliards de dollars d’aide au développement dans les mains des dictateurs africains, sans débats parlementaires, ni contrôle de l’opposition et des syndicats, pour définir les priorités de la lutte contre la pauvreté, est un crime commis contre le continent.

Tido BRASSIER

 

© Copyright Libre antenne

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:18
Boubacar Boris Diop : "Nous ne nous sommes pas assez battus contre la Françafrique"
(Le Courrier d'Abidjan 28/02/2007)


Vous revenez dans L’Afrique au-delà du miroir sur le génocide au Rwanda qui avait déjà fait l’objet d’un livre : Murambi ou le livre des ossements. Le Rwanda semblerait être une de vos obsessions…

Cela devrait être l’obsession de tous les êtres humains, car un génocide ne peut être comparé à rien d’autre. Ce n’est pas pour rien qu’on le définit comme le crime des crimes, comme le crime absolu, imprescriptible. S’agissant du cas particulier du Rwanda, il faut en parler aussi souvent que possible, car pour beaucoup de prétendues voix autorisées, la mort de plus d’un million d’innocents en Afrique ne mérite pas qu’on en fasse toute une histoire. François Mitterrand a ainsi déclaré en 1994 que sur notre continent un génocide «ce n’est pas trop important.»
Il y a eu beaucoup d’insultes publiques tout aussi grossières au sujet du Rwanda et d’autres tragédies et cela n’a pas calmé les ardeurs amoureuses de la plupart de nos intellectuels à l’égard de la France ! Pour se faire accepter à Paris, ils en rajoutent en dénigrant l’Afrique sur tous les plateaux de télé et dans les studios des radios. Comment s’étonner dès lors qu’il y a eu brusquement des tas de livres de soi-disant experts dans lesquels on nie les atrocités de la colonisation et de la traite négrière. Dans un sens, la manière dont est traité le génocide rwandais est exemplaire de toutes ces manipulations médiatiques sur les tragédies africaines. Au lieu d’incriminer une partie de la classe politique rwandaise, on explique l’évènement de manière assez simpliste par la culture de la violence soi-disant propre aux Africains. Cette façon de raisonner n’est curieusement appliquée qu’aux Africains, car je n’ai jamais lu quelque part que la Shoah c’est la faute de tous les Allemands ou encore moins de tous les Européens. Mais je crois que tout cet écran de fumée est destiné à faire oublier la responsabilité de l’Etat français et de certains hommes politiques bien connus en France.


Mais au Rwanda même il y avait cette haine et ce mépris d’un groupe ethnique pour un autre…

Je me permets de vous faire remarquer qu’on ne peut pas parler de ‘groupe ethnique’ au Rwanda. Les Hutu, les Tutsi et les Twa ne sont en rien des ethnies au sens scientifique du terme. Ils avaient à l’époque pré-coloniale le même Dieu, ils ont toujours parlé la même langue et aucun d’eux n’a jamais pu être identifié à un espace géographique. Chez moi au Sénégal, on peut parler des Wolof, des Sérères et des Al-pulaar mais pas au Rwanda. Ce serait trop long à expliquer mais on peut dire que grosso modo ce qu’on appelle ethnies au Rwanda renvoie à une certaine division du travail. C’est un point sur lequel tous les chercheurs sont d’accord. Cela ne veut pas dire que ce pays était homogène. Un pays sans conflits ni clivages cela ne s’est jamais vu sur la terre des hommes !
Je veux bien que l’on parle de la responsabilité du Rwanda mais pour moi cela veut dire, encore une fois, une partie de la classe politique rwandaise. En outre, cela ne doit pas faire oublier qu’au Rwanda la violence politique de masse sous cette forme particulièrement ravageuse est d’origine coloniale.


Vous mettez l’accent sur l’implication et la responsabilité de l’Etat français. N’est-ce pas trop facile d’accuser les autres ?

C’est une question qui est soulevée assez souvent et pas seulement en France. Les gens disent à peu près ceci : vous feriez mieux de balayer devant votre propre porte au lieu de mêler les autres à vos affaires. Mais ce sont justement les autres qui se mêlent de nos affaires ! Faire abstraction du rôle de la France dans son pré carré, c’est comme essayer d’écrire l’histoire de l’Irak de ces dernières années sans jamais mentionner le nom de George Bush. Il est vrai que ce dernier intervient au grand jour alors que l’action de Paris est plus souterraine. Malgré tout ça n’a absolument aucun sens de faire comme si Paris n’a ni bases militaires ni intérêts économiques chez nous ! A propos du rôle de la France au Rwanda, je ne veux pas me laisser entraîner dans des spéculations abstraites sur la question de savoir qui doit accuser qui. Je sais que c’est un piège et je ne vais pas tomber dedans. La bonne question est la suivante : les faits que l’on reproche à la France dans le cas particulier du Rwanda sont-ils avérés ? C’est juste de cela qu’il s’agit. Je pense simplement que tous les dirigeants politiques, même ceux des pays riches, doivent être comptables de leurs actes. Un génocide a eu lieu en 1994 et les principaux responsables, du côté rwandais, ont été arrêtés et sont jugés à Arusha. Il me semble normal que la même justice se saisisse du cas des citoyens français qui ont été accusés. Pour moi, le problème il est là. Si cette démarche n’est pas respectée, cela veut dire que la justice internationale c’est la loi du plus fort. Des autorités civiles et militaires sont accusées en France et leurs noms sont connus de tous. Sont-ils coupables ? Sont-ils innocents ? Il existe des instances judiciaires habilitées à se prononcer là-dessus. Dans la vie ordinaire, je ne vois pas un tribunal dire à un plaignant : vous vous en prenez tout le temps aux autres, votre plainte ne sera pas examinée, allez-vous en ! vous avez bien mérité ce qui vous arrive. Les accusations ne sont pas portées contre la France en général mais contre des citoyens français bien identifiés et il y a des faits, des dates et des lieux. Certains ont peur de la vérité et ils savent bien pourquoi.


Avec le Rwanda, on est dans la Françafrique, en somme ?

On est au cœur de la Françafrique. Et il a beaucoup été question de cette dernière il y a quelques jours. Ces quarante huit chefs d’Etat et de gouvernement africains autour du président français, c’était une cérémonie des adieux, il y avait comme une étrange mélancolie dans toutes ces effusions. Ce n’était peut-être pas seulement à cause du départ prochain de Chirac, qui rappelait à beaucoup de nos dinosaures que le leur était malgré tout bien proche. Pourtant, contrairement à ce qu’on a prétendu, l’Afrique n’était pas à Cannes. Le continent n’était pas là mais plutôt ses chefs d’Etat, les mêmes que l’on a vus il y a quelques semaines à Pékin. En fait, la Françafrique semble faire des complexes ces temps-ci. J’ai noté par exemple un détail révélateur à propos du sommet de Cannes. Cette fois-ci on l’a appelé dans la plupart des médias le sommet Afrique-France. Sans doute pour que les gens n’aient pas à l’esprit le mot inventé paraît-il par Houphouët-Boigny et popularisé par le regretté François-Xavier Verschave. Il y a, certes, des signes annonciateurs de la fin d’une certaine relation franco-africaine mais il serait bien naïf de s’y fier. La mort de la Françafrique est inéluctable mais elle n’est pas proche. Nous ne nous sommes pas assez battus contre elle et je pense qu’elle va s’adapter au nouveau contexte politique pour assurer sa survie. C’est d’ailleurs une des leçons que nous pouvons tirer de nos rapports avec la France : elle a toujours su rénover ses méthodes de domination sans jamais rien céder sur le fond. Dans les années soixante, elle a inventé les Indépendances et plus tard le discours de La Baule a été une habile manœuvre de diversion. Dans quelques mois, il y aura un nouveau locataire à l’Elysée mais son nom importe peu. Il ne va pas compromettre les intérêts français en Afrique pour nous faire plaisir. On ne fait jamais de cadeau à personne et les jeunes générations doivent constamment avoir cela à l’esprit.

Edwige H.

 

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 07:38

Dialogue Politique et Sagesse Centrafricaine


Dialogue Politique, Dialogue national, Conférence nationale ou Rencontre de réconciliation, on a déjà tout vu. Aujourd'hui, un comité des sages circule hors et dans le pays à la recherche de dialogueurs. Ce comité de sage est passé sans sagesse en France ou vivent environ 10.000 citoyens Centrafricains. Au vu des contacts établis, il me semble que les sages se sont adressés en grande partie à leurs seuls cercles de connaissance et d'amis. La sagesse des sages n'aurait-elle pas été de communiquer la date d'un tel passage à tous les Centrafricains par le canal des médias ou de la représentation diplomatique pour s'assurer de la nature citoyenne de la consultation? L'organisation du prochain dialogue ne saurait se limiter à une rencontre de vieux amis et connaissances pour le partage de perdiems, ce qui serait contraire aux enjeux actuels, et contribuerait à l'éternel recommencement.

1. Quel est le sujet principal inscrit au débat du dialogue
2. Quels sont les Interlocuteurs
3. Où se tiendra le dialogue pour écarter l'influence des uns et des autres

Je pense sans sagesse que pour sortir des crises et rébellions qui secouent notre pays, la vraie réflexion doit porter sur les causes de leur apparition. Il est urgent et fondamental de s'attaquer dès aujourd'hui aux causes profondes de la stagnation de la RCA. En effet, tous les grands partis actuels ont présidé à la destinée de notre cher pays sans laisser de résultats dignes justifiant un renouvellement de confiance en eux de la part du peuple. Aucun des partis ayant gouverné notre pays ces dernières années ne peut valablement donner des arguments qui le placent mieux qu'un autre parti au centre de la démarche pour la défense des intérêts du peuple Centrafricain. Pour preuve, toutes les infrastructures actuelles de distribution d'eau, de l'électricité, des moyens de communication sont restées à l'état colonial mis à part quelques bricolages. On ne peut donc honnêtement penser à organiser un dialogue politique, donc exclusif car les partis politiques ont montré leur limite.

La question qui préoccupe est celle de savoir si le pouvoir et ses partenaires ont une vision claire des enjeux et une volonté d'apporter des réponses adéquates aux maux qui minent le pays. Le problème de fond réside du côté de la gestion ou plutôt de la privatisation de l'Etat centrafricain depuis 25 ans? Tout porte à croire en ce moment que le sujet est déjà arrêté, en fonction d'un programme au déroulement préétabli basé sur des arguments de conclusion fixes. Les causes des dysfonctionnements des structures dans notre pays ne semblent guère et en aucun cas être la préoccupation des organisateurs et facilitateurs de ce dialogue entre Centrafricains si on retient cette formule. Qu'en est-il de la gestion de l'Etat Centrafricain depuis 25 ans? L'OCDE définit les principaux éléments de la bonne gouvernance comme suit:

* L'obligation de rendre compte : les administrations publiques sont capables et désireuses de montrer en quoi leur action et leurs décisions sont conformes à des objectifs précis et convenus.
* La transparence : l'action, les décisions et la prise de décision des administrations publiques sont, dans une certaine mesure, ouvertes à l'examen des autres secteurs de l'administration, du Parlement, de la société civile et parfois d'institutions et d'autorités extérieures.
* L'efficience et efficacité : les administrations publiques s'attachent à une production de qualité, notamment dans les services rendus aux citoyens, et veillent à ce que leurs prestations répondent à l'intention des responsables de l'action publique.
* La réceptivité : les autorités publiques ont les moyens et la flexibilité voulus pour répondre rapidement à l'évolution de la société, tiennent compte des attentes de la société civile lorsqu'elles définissent l'intérêt général et elles sont prêtes à faire l'examen critique du rôle de l'Etat.
* La prospective : les autorités publiques sont en mesure d'anticiper les problèmes qui se poseront à partir des données disponibles et des tendances observées, ainsi que d'élaborer des politiques qui tiennent compte de l'évolution des coûts et des changements prévisibles (démographiques, économiques, environnementaux, par exemple).
* La primauté du droit : les autorités publiques font appliquer les lois, la réglementation et les codes en toute égalité et en toute transparence.

La bonne gouvernance ou la mauvaise gouvernance selon le point de vue de qualification de la méthode est également associé à des types de politiques publiques et/ou privées et se décline en fonction de différentes échelles territoriales d'intervention : de la gouvernance locale à la gouvernance nationale, celle de la bonne gestion des infrastructures, de l'aide public, de l'emploi, etc.

Or si nous prenons tous les grands partis politiques ayant présidé au destinés de la RCA depuis le départ de BOKASSA, AUCUN n'a pratiqué la bonne gouvernance, pour preuve les multiples revendications salariales et corporatives et la déconfiture des infrastructures de l'Etat. Si elle existait, la coupe « MAUVAISE GOUVERNANCE » pouvait être attribuée sans contestation populaire aux grands partis qui sont le RDC et le MPLC, ainsi qu'à tous les partis politiques impliqués dans la gestion publique en République Centrafricaine depuis l'introduction de la démocratie multipartite comme méthode de gouvernement. En matière d'aide internationale, aucun gouvernement Centrafricain n'a brillé par la transparence et la bonne gestion de l'aide que nous apportent les pays amis.

* Un exemple ayant déferlé les chroniques fut la gestion du don japonais ou les dignitaires du gouvernement qui ne pouvaient se prévaloir des critères fixés par le donateur se sont partager le gâteau.
* Un nouvel exemple en matière de bonne gouvernance en matière de gestion de l'aide publique va concerner les deux dons Chinois à savoir, dans son volet 1 les revenus de la vente des tôles ondulées prévus pour financer la réhabilitation de casernes au profit de nos soldat et dans son volet 2 les revenus de la vente des maisons et villa prévus pour servir à construire des logements sociaux. Maintenant que la quasi-totalité de ces maisons est attribuée, le gestionnaire et son Ministre de tutelle devront démontrer la bonne gouvernance en lançant la construction de ces logements à prix modérés pour les bas salaires, financés avec les quelques 1 milliard de CFA de revenus.

* Dans le domine de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, de l'environnement, des dons sont détournés de leur attributions initiales pour l'enrichissement personnels des responsables administratifs et des hommes politiques gérant ces structures.

* Dans le domaine de la construction d'infrastructures publiques, d'édifices publiques, de structures administratives, aucune action n'a été entreprise pour moderniser ou reconstruire alors les registres du trésor public affichent le remboursement des sommes énormes alloués.

* Dans le domaine de la gestion des ressources humaines, les nominations aux postes de responsabilités en dehors de critères de compétence, mais essentiellement basées sur des critères partisanes ou tribales ont abouti à l'aggravation des problèmes liés à la mauvaise gouvernance dans des sociétés comme UCATEX, ENERCA, PETROCA et tant d'autres qui étaient pourtant en situation de monopoles sur leur marché. Cette situation a contribué à la fragilisation de l'économie et à la destruction du pouvoir d'achat mettant des centaines de citoyens dans la précarité

* En matière de politique gouvernementale, des ministères de récompense sont crées sans trop de cohérence avec la politique du gouvernement, or un ministère devrait matérialiser le programme politique pour lequel un exécutif a reçu mandat du peuple. Cette absurdité nous conduit parfois à un nombre de ministre par habitant dépassant toute logique politique. La dernière en date est la demande consistant à créer un nouveau Département Ministériel chargé des relations avec les Institutions (comprend celui qui veut).

Pour revenir sur le sujet de l'objectif d'un débat entre Centrafricains, notons d'abord le caractère collectif de la responsabilité dans le mensonge politique, dans l'injustice et dans l'impunité qui contribuent à cette mauvaise gouvernance. En effet, la mauvaise gouvernance fait le lit des revendications corporatives et par ricochet de la rébellion armée en République Centrafricaine.

* Les Sages sont mieux conseillés de réfléchir aux sujets qui ont traits à la vraie cause profonde du malaise Centrafricain, en occurrence la mauvaise gouvernance qui fait le lit de revendications et rebellions perpétuelles déstabilisant tout bon fonctionnement dans notre pays.

* Les Sages sont mieux conseillés de réfléchir au mode de choix des participants pour ne pas créer un comité dont le seul refrain de participation sera motivé par les perdiems.

* Les Sages et les facilitateurs de ce dialogue seront sur la juste appréciation s'ils proposent aux autorités de faire de la « BONNE GOUVERNANCE » le sujet central de ce dialogue et d'utiliser cette occasion unique pour débattre des méthodes et procédures politiques à mettre en place pour endiguer définitivement la mauvaise gouvernance conformément aux critères de l'OCDE en la matière.

* Les Sages sont mieux placés pour conseiller les moins sages que la finalité n'est pas motivée par les seuls per-diems mais par la « BONNE GOUVERNANCE ».

La question la dénomination de cette rencontre ainsi que la qualité des participants et le sujet à débattre doivent s'orienter sur la démarche à entreprendre par tous pour arrêter la déconfiture des structures de fonctionnement de notre pays. Un mauvais calcul aujourd'hui est une préparation du lit de la prochaine revendication source d'instabilité

Paris le 28 Janvier 2007

Jean-Pierre MARA

29/01/2007A
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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 23:07

Dialogue politique: le Comité de Coordination du GARC pas d'accors avec les fédérations RDC et MLPC Europe


COMMUNIQUE DE PRESSE DU GARC

Paris, le 23 février 2007


Le 09 février 2007 ont été publiés un communiqué de presse conjoint et une déclaration commune co-signés par le président de la fédération du mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) France et le président de la fédération du rassemblement démocratique centrafricain (RDC) France.

Le groupe alternatif pour la renaissance centrafricaine (GARC) constate avec regret que dans ces deux documents, leurs auteurs tentent par des arguties dignes des manœuvres politiciennes les plus éculées et abjectes de jeter le discrédit aussi bien sur des personnalités et organisations qui ont participé à la « Rencontre de concertation de l'opposition démocratique de la diaspora centrafricaine » tenue à Paris, les 2 et 3 décembre 2006 ; que sur celles qui ont rencontré le Pasteur Isaac ZOKOE, président du Groupe des Sages, dans le cadre de sa mission à Paris pour la facilitation du Dialogue politique en Centrafrique.

Le GARC, mouvement citoyen libre et indépendant, entend ici prendre toutes ses responsabilités en formulant ses observations tout en affirmant clairement sa position sur ces deux documents publiés par les responsables des fédérations MLPC et RDC.

Dans leur déclaration commune, les responsables des fédérations MLPC et RDC affirment que « le Pasteur Isaac ZOKOE n'a rencontré lors de son passage à Paris aucune représentation des organisations politiques de la diaspora » ;

N'aurait-il pas été utile et plus crédible de publier la liste des représentants des organisations qui ont été rencontrées à Paris par le Pasteur ZOKOE ? La publication d'une telle liste aurait eu le mérite de couper court à toute supputation ainsi que de montrer la transparence d'une démarche qui se voudrait honnête et constructive. Or, en demeurant énigmatique sur l'identité des personnes et/ou des organisations visées, les responsables des fédérations MLPC et RDC ont manqué de courage politique et ne permettent pas à tout le monde de se faire une idée du bien-fondé de leurs récriminations.

Contrairement à ce que tentent de faire croire les responsables des fédérations MLPC et RDC, il est de notoriété publique que le Pasteur ZOKOE avant de se rendre à Paris avait déjà rencontré à Bangui les membres des bureaux nationaux de tous les partis et regroupements politiques, tant de la mouvance présidentielle que de l'opposition. Par conséquent, les dirigeants nationaux des partis MLPC et RDC dont dépendent directement leurs fédérations respectives en France ont été rencontrés à Bangui par le Groupe des Sages, donc le Pasteur ZOKOE.

Aussi, en affirmant que « le Pasteur ZOKOE n'a rencontré aucune organisation politique n'ayant véritablement une représentativité au sein de la diaspora » ;
Les responsables des fédérations MLPC et RDC s'inscrivent dans une posture anti-démocratique, sectaire et contre-productive. Une telle posture ne saurait étonner d'autant plus que ces deux partis politiques ont été, il n'y a pas si longtemps au Pouvoir. Ils ont été les premiers terribles concepteurs et praticiens de la politique de division, de discrimination et d'exclusion socio-politique en Centrafrique. Et, si encore aujourd'hui l'immense majorité de nos concitoyens continue de subir les affres d'une telle politique avec le régime du Général François BOZIZE, la responsabilité incombe grandement aux obscurantistes et autres séparatistes du MLPC et du RDC qui l'ont érigé en véritable règle de gestion de l'Etat pendant les vingt deux années (22) de leur exercice du Pouvoir (1981 - 2003) En s'inscrivant dans cette logique révolue d'exclusion les fédérations MLPC et RDC ne font-elles pas que donner raison au régime de BOZIZE ?

L'oripeau de la représentativité politique dont semblent se targuer les fédérations MLPC et RDC pour prétendre disqualifier les autres structures de la diaspora et probablement se réserver le beau rôle de « seuls et uniques interlocuteurs » au pouvoir de Bangui pour le Dialogue politique n'échappe à personne. La notion même de représentativité des organisations politiques dans le contexte de notre diaspora est toute relative. Pour preuves : les scores assez explicites réalisés en France par chacun des candidats des partis MLPC et RDC pendant les dernières élections présidentielles où notre diaspora a participé aux votes au même titre que les compatriotes de l'intérieur. D'autre part, sachant que le nombre de ressortissants centrafricains en France est évalué à plus de 10000 individus (dix mille), il serait fort instructif de savoir de combien de militants disposent les fédérations MLPC et RDC.

En prétextant informer le public sur le fait que « seule une représentation de l'union des forces vives nationales (UFVN) de la diaspora est habilitée à parler au nom des fédérations MLPC et RDC, dans le cadre d'une concertation de l'opposition démocratique de la diaspora » ;
Les responsables des fédérations MLPC et RDC tentent de s'arroger le droit de s'exprimer au nom de l'UFVN alors qu'ils n'ont aucun mandat précis de ce regroupement de partis et associations politiques d'opposition. En clair, ils s'adonnent à une manœuvre purement politicienne. Car, sauf preuve du contraire, il n'existe nulle part ailleurs et encore moins en France, une « UFVN de la diaspora » !

Par rapport à la soi-disant « information à l'attention de l'opinion nationale, internationale et les autorités centrafricaines sur la non-désignation à l'heure actuelle d'aucune autre personne (physique ou morale), pour les représenter, dans le cadre d'une concertation de l'opposition démocratique de la diaspora » ; Les responsables des fédérations MLPC et RDC tentent en réalité de jeter la suspicion, le discrédit et l'opprobre sur des personnalités et organisations de la diaspora. Ceci dans le but inavoué d'écarter des concurrents politiques susceptibles de les gêner dans leur quête effrénée d'intérêts bassement égoïstes et politiciens lors du futur Dialogue politique.

Alors que la première Rencontre de concertation de l'opposition démocratique de la diaspora centrafricaine a vu ses travaux sanctionnés par l'adoption à l'unanimité de « Résolutions finales » fortes qui n'attendaient que d'être mises collégialement en application, l'acte que viennent de poser les fédérations MLPC et RDC constitue une véritable forfaiture et trahison.

Que les dérives du Pasteur ZOKOE qui a effectivement outrepassé le cadre de sa mission de « facilitateur du dialogue » pour s'auto désigner « négociateur » d'accords militaro-politiques (Cf. Accord de Syrte) pour le compte du régime au pouvoir soient dénoncées est compréhensible, voir même politiquement soutenable. Cependant, les amalgames délibérément entretenus par les responsables des fédérations MLPC et RDC dans leurs deux publications ne peuvent que créer le doute et le trouble au sein de l'opposition rassemblée et plurielle, dont celle de l'UFVN ainsi que des structures parties prenantes de la Rencontre de concertation de l'opposition démocratique de la diaspora centrafricaine.

Le GARC dénonce avec vigueur l'alliance purement tactique des fédérations MLPC et RDC en France. Une alliance destinée paradoxalement à fragiliser et à diviser le camp de l'opposition au régime du Général BOZIZE, stigmatiser et discriminer dans le but inavoué d'exclure des organisations et des personnalités crédibles de la diaspora du Dialogue politique inclusif que revendiquent toutes les forces sociales de Centrafrique afin de sortir durablement notre pays de la grave crise politique et militaire où il est plongé.


Pour le Comité de Coordination du GARC
Franck SARAGBA,
Coordonnateur Adjoint
Téléphone : 06 22 98 30 68 / 06 18 43 43 43
E.mail :
garc.comite@free.fr
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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 23:00
  • L'OPPOSITION POLITIQUE (UFVN) DEMANDE LA RECUSATION DU PASTEUR ISAAC ZOKOUE


    A
    SON EXCELLENCE
    MONSIEUR FRANCOIS BOZIZE YANGOUVOUNDA
    PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L'ETAT
    BANGUI (RCA)


    Objet : Récusation de Monsieur Isaac ZOKOE Organisateur du « Pré dialogue » Politique

    Excellence ;
    L'Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) se félicite de l'accord marqué par le Chef de l'Etat pour la tenue d'un Dialogue voulu essentiellement politique, dans l'intérêt supérieur et bien compris de la Nation, aujourd'hui à genou et déboussolée.

    Elle se réjouit par ailleurs que, par souci de clarté et d'efficacité, le Chef de l'Etat ait également marqué son accord pour l'organisation d'un « Pré Dialogue » tendant au déblayage préalable du terrain qui doit mener au Dialogue Politique « Fondateur » annonçè.
    Cependant, l'Union des Forces Vives de la Nation souhaite que ce « Pré dialogue » soit confié à celui que la Constitution a désigné à cet effet à savoir : le Médiateur de la République. Institution de l'Etat, le Médiateur bénéficie en effet d'une forte présomption favorable d'indépendance à tous égards et de très bonne moralité. Autant de vertus hautement requises en la circonstance !

    Dans cette logique, elle récuse sans réserves Monsieur Isaac ZOKOE nommé discrétionnairement par le Chef de l'Etat et chargé « intuitu personae » de piloter,aux seuls frais du Mandant, une très haute et hyper sensible Mission où tout doit être entrepris pour réduire au minimum les risques de « subordination ».

    Pour toutes ces raisons et vu l'importance de l'enjeu, l'Union des Forces Vives de la Nation est convaincue que l'actuelle phase du « Pré Dialogue » ne devrait pas être conduite par quelqu'un qui n'est pas au dessus des moindres soupçons.

    Enfin, vu l'urgence et le péril en la demeure, l'Union des Forces Vives de la Nation prie le Chef de l'Etat, de bien vouloir la fixer, à toute fin utile, sur la date buttoir de la remise des conclusions du « Pré Dialogue ».

    Veuillez agréer Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat,
    l'expression de ma Très Haute Considération

    Fait à Bangui le 22 février 2007


    Pour l'Union des Forces
    Vives de la Nation


    Le Coordonnateur :



    Maître Henri POUZERE

    27/02/2007
    Maître Henri POUZERE
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